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L’heure du martyre a sonné, il faut s’y préparer

Ce mois-ci, le dernier mois de l’été avant que ne débutent les activités parlementaires et avant que ne reprenne le rythme habituel de nos vies après les vacances, je veux proposer une sorte de lettre ouverte à tous les artisans d’une culture de vie qui constatent qu’il y a de sérieux problèmes dans notre société et qui tentent d’y remédier à leur façon. Je pense surtout à ceux qui ont la charge de contrer la culture de mort (l’euthanasie, l’avortement, les déformations récentes du mariage, l’éclatement de la famille, etc.) dans une perspective de foi – c’est-à-dire au nom de Jésus-Christ.

Les efforts de plusieurs individus et organismes sont très louables, à plusieurs niveaux. Il ne faut pas hésiter à les féliciter pour leur engagement, leur patience, leurs sacrifices envers cette cause. Par contre je vois que domine en ce moment, chez trop de gens parmi nous – et c’est une tentation constante pour nous tous – un certain aveuglement sur l’ampleur du problème et sur les remèdes à y apporter.

D’abord un mot sur l’ampleur du problème. Est-il si difficile d’avouer ce simple fait que nous sommes, au Québec en 2013, en terre païenne ? Que seulement, je dirais, 5% de la population est à proprement dite « chrétienne » selon le cœur de Dieu ? Que même si, en principe, les normes morales sont inscrites dans le cœur même de l’être humain, que cette inscription de nos jours est tellement salie par des mensonges et par des idolâtries puissamment véhiculés par les médias de masse et par le système d’éducation qu’il devient, en réalité, rarissime qu’une personne non pratiquante puisse discerner le bien du mal et agir en conséquence ?

Nous ne pouvons plus prendre pour acquis une vision saine et commune de ce qu’est l’être humain, son bien ultime, sa vocation, sa dignité. S’il existe une vision de l’homme partagée par la majorité de la population, c’est celle d’un homme réduit à une volonté enrobée d’une boule de matière formable ou déformable à souhait. Son but dans la vie est de s’amuser et de mourir sans douleur ! Voilà la vision du monde de plusieurs de nos contemporains. Dégradante et déprimante, cette vision entraîne un surcroît de distractions (alcool, drogue, musiques assourdissantes) pour masquer l’effroi et le manque d’espoir devant une vie sans sens et sans issue.

Alors quel remède apporter ? Tous ceux qui nous lisent savent qu’il n’existe qu’un seul médecin de l’âme, un seul maître pour montrer le chemin du salut à chaque humain et à l’ensemble de la société, et son nom est Jésus. Mais trop d’acteurs pro-vie et pro-famille de nos jours font ce que Pierre tenta de faire ce jour où Jésus annonça qu’il s’en ira à Jérusalem pour être crucifié : ils veulent « protéger » Jésus, protéger l’Église et, au bout du compte, se protéger eux-mêmes – ils ne veulent pas être malmenés.

Et, pour la première fois, [Jésus] leur enseigna qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. » (Mc 8, 31-33)

Plusieurs acteurs pro-vie et pro-famille pratiquent cette même prudence toute mondaine que Jésus qualifia de « satanique ». Ils jouent au faux politiciens, ils scrutent sondages et opinions pour bien « cibler » leur message. Quand une vérité évangélique fait scandale, malgré leurs efforts, dans un quotidien ou bien à la télé, ils font du damage control, ils cherchent à « réparer les dégâts » causés par ce « dérapage » car, selon ces gestionnaires de l’Évangile, les non-croyants accueilleront toujours les vérités sur la vie, la famille et Dieu avec sérénité et joie si elles sont présentées habilement. Les réactions colériques ou hystériques seraient toujours le résultat d’un manque de jugement de la part du messager.

Je ne suis pas ici pour condamner en bloc tous ceux qui tentent de faire passer le message de l’Évangile sur la vie et la famille dans la paix et la sérénité. Toutefois, l’expérience des évangélisateurs de l’histoire et les faits rapportés dans les Saintes Écritures nous montrent que souvent – très souvent – l’annonce de la vérité sur la vie telle que voulue par Dieu est reçue avec colère, mépris et persécutions multiples et violentes. Pour le prouver, il ne faut qu’un exemple qui récapitule et contient tous les autres : l’exemple de Dieu lui-même qui est mort sur la croix. Voilà où ses « efforts d’évangélisation » l’ont mené ! Nous croyons-nous plus habiles que lui, plus fins connaisseurs de la nature humaine, plus fins psychologues ? Même lui fut rejeté … Serions-nous meilleurs que Celui qui fut rejeté ? Car sa vérité sur la vie et la famille est tellement bouleversante qu’elle dérange terriblement les gens. Quiconque ne dérange pas comme lui et ne se fait pas martyr comme lui ne fait simplement pas le travail voulu par Dieu pour le salut des hommes et de la société.

C’est pourquoi la Croix est au centre de notre vie et c’est pourquoi nous sommes dès aujourd’hui appelés au MARTYRE. Pour ceux qui persistent à faire comme Pierre et à « protéger » Jésus, en empêchant l’Église de souffrir, ils empêchent en fait l’Église de ressusciter. Ils bloquent le relèvement de la société. Ils sont en cela des traitres et non des serviteurs de Jésus.

Eh oui, l’heure du martyre a sonné, il faut s’y préparer; rien de moins fera l’affaire : il n’y a que le Christ pour sauver notre âme et celle de notre société à la dérive.

Pour la Vie !

Georges Buscemi

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