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Des bébés qu'on laisse mourir ? En 2013-14, 182 enfants nés vivants sont morts suite à des avortements ratés, selon Statistiques Canada

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Par Steve Weatherby de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Ottawa, le 14 avril 2015 – Les dirigeants pro-vie canadiens réitèrent leurs appels pour qu’une enquête soit ouverte afin d’étudier la possibilité qu'on laisse mourir des nouveaux-nés au Canada, suite à des avortements tardifs ratés. Selon les données officielles de Statistiques Canada, jusqu’à 182 bébés sont morts après être nés vivants suite à des avortements tardifs en 2013-14, ce qui représente une augmentation de 16 pourcent par rapport à 2011-12.

Les dernières données ont été une fois de plus découvertes par la bloggeuse pro-vie Patricia Maloney.

Suite à cette information, des appels ont été faits pour que le Canada adopte sa propre version de la loi sur la protection des enfants nés vivants (Born Alive Infant Protection Act) qui est en place aux États-Unis, tant au niveau fédéral qu’au niveau des États.

« Ces chiffres témoignent de l’horrible réalité des enfants qui, éventuellement, naissent vivants et sont abandonnés à leur sort ou tués », a dit M. Jack Fonseca, de la Coalition Campagne Vie (Campaign Life Coalition) à LifeSiteNews. « Déjà, conformément à la loi canadienne, aussi corrompue soit-elle, ceci serait considéré un meurtre. Nous avons besoin d’une loi pour la protection des enfants nés vivants au Canada ».

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Lorsque Mme Maloney a publié sa première série de conclusions sur la mort des enfants suite à des avortements ratés, en 2012, trois députés conservateurs avaient demandé à la GRC d’enquêter sur le phénomène, considérant la situation comme un cas d’infanticide. Mais le bureau de l’un des députés, celui de M. Maurice Vellacott, a déclaré à LifeSiteNews que plus de deux ans plus tard, « nous n’avons pas encore reçu de réponse satisfaisante » à cette requête.

Donc, le mystère entourant ce qui est arrivé et continue d’arriver aux enfants qui survivent aux avortements au Canada demeure.

Est-ce qu’on coupe leurs moelles épinières, comme cela a été le cas pour les centaines de bébés qui ont survécu aux avortements ratés réalisés par l’avorteur de Philadelphie, Kermit Gosnell, lequel a été, finalement, reconnu coupable d’homicides multiples en 2013? Ou est-ce qu’on les laisse simplement mourir dans un espace inutilisé, hors de la vue et de l’esprit du personnel d’hôpital ou de l’avortoir, et des clients, comme l’activiste pro-vie Jill Stanek a pu observer alors qu’elle était infirmière à Chicago? « Ils [les bébés] survivent aussi peu que quelques minutes, jusqu’à, comme c’est arrivé une fois, presque aussi longtemps qu’un quart de travail de huit heures », a-t-elle dit en 2008.

Les appels faits aux hôpitaux de la Colombie-Britannique et à la clinique d’avortement Morgentaler de Toronto pour connaître leurs protocoles en ce qui concerne le traitement (ou l’élimination) des survivants de l’avortement n’ont reçu aucune réponse au moment de la publication de cet article. Mais lorsque la question avait été soulevée en 2012, le National Post avait reporté que des médecins anonymes « soutiennent que [les avortements tardifs] sont effectués presque exclusivement dans les cas où le fœtus a développé une anomalie mortelle, telle que l’absence d’un organe vital, ou dans les cas où poursuivre la grossesse pose des risques à la vie de la mère ».

L’article souligne par la suite le fait que ces fœtus répondent aux critères pour être dans la catégorie des « naissances vivantes », découverte par Mme Maloney, s’ils montrent un signe de vie, aussi faible soit-il, « que ce soit un rythme cardiaque momentané, un halètement soudain, ou, dans des rares cas, des pleurs ». Un des collecteurs officiels de données, l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) (Canadian Institute for Health Information), a décrit le suivant cas hypothétique pour instruire les déclarants d’information sur la santé : lorsqu’une anencéphalie fœtale (malformation congénitale du système nerveux central) est diagnostiquée chez un bébé non encore né et qu’il est avorté à 23 semaines de grossesse, le « fœtus est né vivant et a survécu une heure » et on le classe dans « les naissances vivantes résultant de l’interruption de la grossesse ».

Le National Post a trouvé de nombreux médecins qui rejettent les préoccupations concernant les bébés qu’on laisse mourir, mais seulement un était prêt à déclarer publiquement, le Dr. Douglas Black, président de la Société canadienne des obstétriciens et gynécologues. Il a dit que les bébés qui montrent des signes de vie sont laissés tout simplement « s’éteindre, parfois dans les bras de leurs mamans, selon ce que sont les circonstances ».

Néanmoins, selon l’ICIS, au moins 161 bébés sont nés après des tentatives d’avortement au Canada dans l’année fiscale 2013-14, contre 158 en 2011-12. Mais l’année précédente incluait les chiffres du Québec, chiffres que l’ICIS a refusé de fournir pour 2013-14, sur instructions de Québec. Étant donné que le chiffre de 2012-13 (158) incluait les 21 naissances post-avortement du Québec, on peut supposer sains crainte de se tromper que le chiffre national réel est encore plus élevé que 161.

Pourtant, selon Joyce Arthur, chef de la Coalition pour le droit à l’avortement au Canada, la catégorie « naissances vivantes » ne concerne pas les « bébés nés vivants » mais plutôt « les fœtus qui sont à secondes de la mort et qui montrent des signes momentanés de vie, comme un tic ou une pulsation dans le cordon ombilical, au moins dans la plupart des cas ». De plus, pour les avortements tardifs, au Canada, a-t-elle dit à LifeSiteNews, que « la pratique courante consiste à induire la mort du fœtus avant de faire l’avortement », ce qui « peut-être…n’exclut pas nécessairement quelques signes de vie persistants pour une courte période de temps ».

John Hof, de l’organisation « Colombie-Britannique – Unis pour la vie » (British Columbia United for Life) a répliqué : « Ce que le Canadien commun ne comprend pas, c’est qu’il y a des bébés qui naissent et qu’on laisse mourir simplement parce qu’ils ne sont pas désirés. Une justice fondamentale est actuellement refusée », a-t-il déclaré à LifeSiteNews. M. Hof a réclamé l’adoption d’une « loi sur la protection de l’enfant né vivant » et a exhorté « certains braves députés pro-vie » à travailler pour son adoption.

Quant à Patricia Maloney, qui publie ses découvertes sur le site run-with-life.blogspot.ca, elle dit que personne ne sait vraiment ce qui arrive au Canada aux bébés qui naissent vivants suite à un avortement raté. « En fait, tout ce que nous avons, c’est de la spéculation, car nous ne connaissons pas les vraies raisons de ces décès », écrit-elle sur son blog. « S’agit-il des bébés nés vivants qui ont été mis de côté et abandonnés à leur sort, luttant pour survivre jusqu’à ce qu’ils meurent? »

« Est-ce qu’ils ont fini de se justifier en évoquant la [fausse] compassion, pour que la mère puisse tenir son enfant dans ses bras avant qu’il meure? Si oui, alors pourquoi ne permet-on pas que l’enfant naisse et soit placé dans les soins palliatifs périnatals? Est-ce parce que nous n’offrons pas des soins palliatifs périnatals aux femmes enceintes qui se trouvent dans ces difficiles situations? Cela serait de la vraie compassion. Et, si nous n’offrons pas cette option, pourquoi ne pas l’offrir?... Ce que nous savons à propos de ces bébés qui sont soumis à des avortements tardifs, c’est que certains d’entre eux sont nés vivants (161), et que par la suite, ils meurent ».



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