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Chen Guangcheng: un souci dont Hilary Clinton se serait passé...

Le dissident chinois qui a lutté contre les politiques de contrôle de la population, que ce soit l'avortement forcé ou la stérilisation, n'est certainement pas le genre de dissident que la vice-présidente américaine aime protéger. Au contraire, le contrôle des populations fait partie de la politique américaine depuis la nomination de Robert Mcnara comme président de la banque mondiale, en 1968. Nous avions fait la recension du livre L'Apocalypse démographique n'aura pas lieu. Voici un extrait de cette analyse:

Dès 1968 le président américain Lyndon Johnson nomme comme président de la Banque Mondiale Robert McNamara. « McNamara déclare bientôt qu’à l’avenir l’aide aux soins de santé sera subordonnée à un contrôle démographique, »… (p.99) C’est une politique inhumaine et toujours actuelle.

Dans les années 1970, la ministre indienne Indira Gandhi proclame : « Le temps presse et la croissance de la population est telle que nous devons sortir de ce cercle vicieux en prenant le problème à bras le corps… Si le pouvoir législatif, dans l’exercice de ses fonctions décide que C’EST LE MOMENT ET QU’IL EST IMPÉRATIF DE PROMULGUER DES LOIS EN FAVEUR D’UNE STÉRILISATION OBLIGATOIRE, NOUS DEVONS LE FAIRE. » (P.119)

« Et la réponse des agences internationales ne tarde pas à venir. Le Fonds des Nations unies pour les activités en matière de population, la Fédération internationale pour le planning familial, établie à Londres, l’Agence suédoise de coopération au développement international et bien d’autres encore augmentent leur financement de la planification familiale en Inde. Les officiels de la Banque mondiale à Delhi demandent des fonds pour soutenir la “nouvelle campagne, plus vigoureuse, pour la planification familiale”. Robert McNamara, alors à sa tête, écrit que “L’Inde prend enfin en main de façon efficace son problème de population”. »(p.119)

On parle ici de stérilisation forcée, approuvée par les instances internationales de planification familiale. 19 millions d’Indiens seront stérilisés contre leurs volontés « des milliers et des milliers de personnes, pour la plupart pauvres et illettrées, étaient parquées comme du bétail et redoutaient le couteau du boucher, que la personne subissant l’opération ait 18 ou 60 ans, qu’elle soit ou non mariée, qu’elle ait eu six enfants ou qu’elle n’en ait eu aucun importait peu. » (p.121) Indira Gandhi perdra les prochaines élections et sa défaite sera analysée comme étant la réponse du peuple à sa campagne de stérilisation forcée… Des campagnes de stérilisation avec prix à gagner sont toujours en vigueur en Inde.

Après l’Inde, la Chine. Combien de femmes subiront un avortement forcé… On imagine les scènes de violences et de barbaries venant d’un autre âge, tolérées par les pays occidentaux, nous rappelant le silence des intellectuels sur les goulags soviétiques... « L’historien Matthew Connelly a retrouvé une note datant de 1980 à la Fédération internationale pour le planning familial. Il y est question du personnel chinois en charge du contrôle des naissances, alors en formation. Il y est stipulé que, de retour en Chine, le personnel travaillerait sur une “planification familiale forcée et le meurtre de fœtus viables” ». La note indique en outre que quand le scandale éclatera, « la position sera bien difficile à défendre ». (p.149)

Scandale? Le Fond des Nations Unies (FNUAP) pour les activités en matière de population décernera son prix de la population à Qian Xinzhong, le ministre chinois en charge de la planification familiale, en 1983. Elle partage le prix avec Indira Gandhi(p.150). La Corée du Sud, la Malaisie, le Bangladesh adopteront des politiques semblables, toujours avec les encouragements de la Banque Mondiale et de la FNUAP.

Et Hilary Clinton réprimanderait la Chine parce qu'elle emprisonne un individu qui combat la politique de contrôle des populations si chère au gouvernement américain? Voici l'article apportant cette information, paru dans le journal La Presse du 1er mai 2012:

Pékin et Washington voudraient régler cet épineux dossier avant l'arrivée dans la capitale chinoise de la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et du secrétaire au Trésor Timothy Geithner pour une importante rencontre bilatérale -le dialogue stratégique et économique- prévue jeudi et vendredi.

Selon Bob Fu, le président de l'organisation chrétienne China Aid basée au Texas, Chen était dans un premier temps réticent à l'idée de quitter la Chine, mais il a fini par s'y résoudre à condition que sa famille l'accompagne.

«La situation a changé au cours des derniers jours. Il comprend qu'il lui est désormais impossible de retourner à Dongshigu», dans la province du Shandong (est), d'où il s'est échappé le 22 avril, a-t-il affirmé à l'AFP lors d'un entretien au téléphone.

«Il ne partira pas sans sa famille -s'il l'avait envisagé, il serait déjà parti. Le scénario le plus raisonnable est la négociation d'un accord rapide qui permette à la Chine de sauver la face», a-t-il dit.

Cet accord consisterait par exemple à autoriser la famille Chen à se rendre aux États-Unis pour raisons médicales, a précisé Bob Fu, qui affirme détenir ces informations de sources officielles en Chine et à Washington.

Hilary Clinton en route

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est envolée pour Pékin dans la nuit de lundi à mardi pour une visite en Chine singulièrement compliqués par la présence de Chen Guangcheng à l'ambassade des États-Unis.

Compte tenu du décalage horaire, Mme Clinton, qui a quitté Washington peu avant minuit, n'est pas attendue avant mercredi matin dans la capitale chinoise, où elle doit tenir jeudi et vendredi, en compagnie de son collègue du Trésor Timothy Geithner, une nouvelle session du «dialogue stratégique et économique» entre les deux pays.

Mais cette réunion bilatérale prévue de longue date a été perturbée par l'évasion le 22 avril de l'avocat aveugle Chen Guangcheng.

Lors d'une conférence de presse à Washington, Mme Clinton s'est refusée «pour l'heure» à tout commentaire sur l'affaire Chen mais assuré qu'elle soulèverait la question des droits de l'homme pendant sa visite.

En novembre, Mme Clinton avait cependant été beaucoup plus claire dans son soutien à Chen Guangcheng, qu'elle avait nommément cité pour dénoncer son placement en résidence surveillée.

Chen Guangcheng, pourfendeur des abus de la politique de l'enfant unique en Chine et des expropriations, s'est échappé de son domicile du Shandong où il était assigné à résidence depuis 19 mois.

Il serait depuis réfugié à l'ambassade des États-Unis, selon un de ses compagnons de route, le dissident Hu Jia, mais ni Pékin ni Washington n'ont confirmé.

Dans un message adressé vendredi dernier par internet au premier ministre Wen Jiabao, Chen se plaint des brutalités physiques et du harcèlement des nervis du régime dont il a été victime ainsi que sa famille depuis le début de son assignation officieuse à résidence.

Ce militant des droits civiques de 40 ans avait été libéré de prison en septembre 2010 après avoir purgé une peine de plus de quatre ans de réclusion, puis confiné dans sa maison de Dongshigu, gardée par des dizaines d'hommes de main du régime.

Des membres de sa famille, mais aussi des amis militants soupçonnés de l'avoir aidé dans sa fuite ont été arrêtés, selon des associations de défense des droits de l'homme.

Hilary Clinton affirme qu'elle soulèvera la question des droits de l'homme en Chine. Nous aurions plutôt préféré qu'elle les défende...

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