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L'État ne peut être neutre : réflexion de Campagne Québec-Vie sur l'euthanasie et la « charte des valeurs québécoises »

Nous croyons que la volonté du gouvernement québécois de légaliser l’euthanasie et de promulguer une « charte des valeurs québécoises » manifeste l’un et l’autre un mal identique qui ronge la quasi-totalité des pays occidentaux : le libéralisme.

Le libéralisme : coquille vide, idole muette

Le libéralisme moderne est né à la suite des guerres des religions d’Europe. Il s’est nourri par la suite des progrès fulgurants de la science expérimentale. Les dirigeants des diverses nations européennes souhaitaient mettre de côté leurs différends théologiques et moraux pour miser plutôt sur l’ordre et la paix temporels, quitte à laisser indéfiniment en suspens des débats fondamentaux. En même temps, les progrès de la science expérimentale donnaient à espérer que tout problème pourrait se résoudre par les moyens de plus en plus puissants de la technique.

Cette « tentation technicienne » à laquelle nous avons succombé a fait de nous (les Occidentaux), après 300 ans d’acculturation libérale, des génies en technique mais des idiots en morale, en théologie et en humanité. Nous savons peut-être comment faire, mais nous avons oublié ce que nous devons faire. Nous peinons à fonder un projet commun, car rien ne nous rassemble, aucune vertu, aucune notion du bien, sauf une dépendance à la technique (moyens de transport, gadgets électroniques, systèmes de communications, systèmes de gouvernance, etc.).

Aujourd'hui, l’idole du libéralisme, mélange d’indifférence au bien et de fétichisme de la technologie, déçoit de plus en plus. On la voit comme elle est: une idole muette, sans vie. Voilà pourquoi plusieurs s’efforcent de façonner une idole à leur convenance : la société se désagrège et chacun se rabat sur ses obsessions personnelles. Les uns tombent dans un hédonisme égoïste; les autres prônent l’indépendance ou un autre projet politique majusculaire pour se donner une espérance apte à remplir le vide qui les accable; un certain nombre se lance dans un activisme bourgeois, comme la défense des phoques ou des koalas. Tout pour combler ce vide causé par la répression de toute question portant sur le bien et son fondement, c’est-à-dire Dieu, répression qui prive la personne de ce qui est le plus précieux : ses raisons de vivre, ses responsabilités envers son Créateur. 

Les hyper-libéraux

Toutefois, plusieurs parmi nous sont encore entichés de libéralisme. Comme les Aztecs qui, en constatant que leur culte à des dieux féroces ne donnait plus les résultats escomptés, multipliaient les sacrifices humains, ces hyper-libéraux, voyant les problèmes démographiques, économiques, sociétaux et existentiels s’aggraver, redoublent d’ardeur dans leur culte envers l’idole libérale. Ce qui se traduit par une fuite en avant, par le passage d’une mise entre parenthèses de la transcendance en une hostilité ouverte envers toute transcendance et toute loi qui pourrait encadrer ou limiter l’autonomie absolue de l’individu. Et le tout est doré d’un optimisme outrancier en la puissance salvatrice de la technique, qui saura, par quelque système miraculeux, fonder une société en harmonisant tous les intérêts divergents d'individus désormais purement autonomes.

L’euthanasie

On peut maintenant mieux comprendre l’empressement au Québec de légaliser l’euthanasie. C’est le libéralisme qui se manifeste par le culte simultané de l’autonomie individuelle et de la gestion. Comme le dit le rapport Ménard (qui, avec le rapport de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, présente divers arguments juridiques et philosophiques pour justifier la décision du gouvernement québécois de déposer le projet de loi 52 qui vise à dépénaliser l’euthanasie au Québec), l’autonomie de l’individu prime sur toute autre considération, sauf un prétendu « intérêt de l’État pour la vie ». Et c’est la technique administrative (l’application rigoureuse de balises) qui, comme par magie, préviendrait tout dérapage relié au fait de donner le droit de tuer aux employés de l’État.

« Charte des valeurs » : La tyrannie s’installe

Paradoxalement, la conséquence de l’hyper-libéralisme, ce culte voué à l’autonomie absolue de l’individu et de la technologie, sera la tyrannie. Car seule la tyrannie est en mesure d’encadrer des individus autonomes n’ayant en commun que le désir de faire ce qu’ils veulent. Le prétendu « intérêt de l'État pour la vie » déguise une réalité effrayante : l'État libéral, se considérant le garant de l'autonomie absolue de l'individu, se pose comme bien ultime, et s'arroge le titre de Dieu. Cette tyrannie, nous en voyons les prémices dans le projet de loi de la soi-disant « Charte des valeurs québécoises ».

Cette charte constitue une tentative de l'État pour refaire une société éclatée par l'exaltation de l'autonomie et le rejet de Dieu. Puisqu'il s'agit d'un État libéral qui ne prétend plus fonder ses lois sur une métaphysique et une théologie cohérentes, nous trouvons dans cette charte un ramassis de « valeurs » qui font l'objet d'un consensus mou où ne surnage qu’une conception abstraite de l’égalité. En même temps, des droits fondamentaux tels la liberté religieuse sont bafoués par l'interdiction des employés de l'État de porter des symboles religieux ostentatoires. Voilà donc les débuts de la tyrannie: le mépris de droits fondamentaux d’un État qui se prend pour un dieu.

Solution: Suprématie de Dieu et respect de la loi naturelle

Pour mettre à sa place l'État tyrannique et l'individu-roi, nous proposons une revalorisation du legs négligé qu’est le concept de loi naturelle, dont on peut dériver, sans besoin de se référer à la Révélation, les droits, les responsabilités et la finalité de l'homme. Cette revalorisation entraînera nécessairement une répudiation d'un principe fondateur du libéralisme : la mise entre parenthèses de la question politique de Dieu pour un temps indéfini, assurant la prétendue « neutralité » de l'État et l'autonomie absolue de l'individu. Cette réappropriation de la loi naturelle et de la suprématie de Dieu signalera aussi un retour à la réalité, car l'État n'a jamais été, n'est pas, et ne pourra jamais être « neutre », c'est-à-dire libre de toute conception du bien et de Dieu, et l'autonomie absolue est évidemment une chimère.

Mettre de côté la question de Dieu et de ses commandements par peur des frictions, c’est faire l'autruche. Une fois l'impossibilité d'une neutralité de l'État reconnue, il incombe aux dirigeants, par souci de promouvoir le véritable bien commun, de revisiter le concept de loi naturelle, seul capable d’établir un authentique vivre-ensemble, loin des tyrannies forgées en vue de contenir l'anarchie individualiste.

GEORGES BUSCEMI

Porte-parole et président de Campagne Québec-Vie

Comptant mille donateurs annuels issus de toutes les couches de la société québécoise, Campagne Québec-Vie est un organisme à but non lucratif qui a pour but de promouvoir la famille traditionnelle et le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle.

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Comment je suis devenue pro-vie

Par Jennifer Fulwiler, traduit par Campagne Québec-Vie

Qui est un être humain?

Lorsque j’étais à l’université je me rappelle avoir lu que dans certaines sociétés à travers l’histoire (je crois qu’en cette occasion il s’agissait des Grecs) il était commun pour les parents d’abandonner leur nouveau-né non voulu quelque part, le laissant ainsi voué à une mort certaine. Ceci me troubla terriblement, je n’ai jamais réussi à comprendre comment on pouvait en arriver à cela, comment une telle chose pouvait se produire? Dans le sens que je connais quand même beaucoup de gens et personne que je connais n’en arriverait à faire une telle chose! En fait, dans notre société on entend parler de tels incidents seulement dans des cas très rarissimes où les personnes impliquées ne sont évidemment pas saines d’esprit. Comment est-ce qu’une chose si cruelle, si impensable puisse devenir pratique courante à travers une société toute entière?

La profonde détresse qui m’a envahie après avoir entendu parler de choses de la sorte, j’ai commencé à trouver vraiment irritant que les gens pro-vie disent que l’avortement c’était de « tuer des bébés ». De toute évidence personne ici n’est en faveur de « tuer des bébés » - et de sous-entendre que ceux de nous qui sommes pro-choix prônent la mort de bébés est une insulte totale à tous les bébés à travers l’histoire qui eux étaient véritablement tués par des sociétés complètement dérangées mentalement. Nous ne sommes pas en faveur de tuer qui que ce soit! On sentait seulement que les femmes avaient le droit d’arrêter la croissance du fœtus lorsqu’il s’agissait d’une grossesse non désirée. C’était regrettable oui, parce que ces fœtus avaient le potentiel de devenir des bébés un jour. Mais cela était un sacrifice qui devait être fait au nom de la liberté des femmes, pour les sauver du traumatisme et de l’esclavage d’une grossesse non désirée.

J’ai continué à être véhémentement pro-choix après l’université et bien que mes positions soient devenues plus modérées une fois que j’aie eu mon premier enfant, je suis restée pro-choix. C’est lorsque mon mari et moi avons commencé à explorer la vie chrétienne que nous avons commencé à être exposés plus souvent qu’avant à la pensée pro-vie et qu’on a commencé à se sentir sur la défensive par rapport à notre vision de la chose. Je me rappelle un fois quand mon mari était en plein milieu d’une réflexion sur ses positions sur l’avortement qu’il a fait ce commentaire qui m’a énormément marquée :

« En y pensant, je réalise qu’être pro-vie signifie d’être pro-la vie d’une autre personne » et il a ajouté en raillant : « Tout le monde est pro-sa propre vie. »

Ça m’a fait réaliser que ma propre vision pro-choix me mettait dans une position où je devais décider qui était et qui n’était pas un être humain et quelles vies humaines valaient la peine d’être vécues et celles qui ne méritaient pas d’être vécues. C’est moi qui décidais (ainsi que tous les médecins, officiers du gouvernement et autres avocats de la vision pro-choix) à quel moment il était opportun de dresser la ligne. Quand il m’arrivait de tomber sur un blog ou un livre catholique et qu’on y prônait quelque chose qui ressemblait à « la vie commence dès le moment de la conception » immédiatement je me mettais à me moquer d’une telle sottise… Et pourtant j’ai commencé à me sentir de plus en plus inconfortable avec une telle notion.

Je me disais : « Un amas de cellules n’est évidemment pas un bébé ou une vie humaine! » et « Un fœtus devient éventuellement un être humain complet, mais pas avant, euhhhh, quelque chose comme 6 mois de gestation? Ou peut-être 5… C’est quand donc qu’ils peuvent commencer à donner des coups avec les pieds et les mains?... 8 semaines? Non, ce ne sont pas des êtres humains à ce moment-là, ça doit seulement être des spasmes involontaires… »

Je mettais le fardeau de la preuve sur le fœtus pour que lui me démontre qu’il était un être humain. Et j’étais un juge difficile. Je détournais la tête lorsque j’entendais dire qu’un ultrason 3D pouvait montrer un fœtus toucher son visage, sourire et ouvrir les yeux à un âge auquel je considérais l’avortement correct. Je n’étais pas intéressée non plus à lire les gros titres sur Lifesitenews.com. Un bébé – je veux dire, un fœtus – en train de bailler à 12 semaines de gestation? Spasme involontaire. Quand la technologie moderne offrait de plus en plus de preuves qu’ils étaient des êtres humains, je ne faisais que rehausser la barre de ce que je considérais comme un être humain.

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J’ai réalisé que ma définition de comment et de quand un fœtus devenait un « bébé » ou une « personne », c’est-à-dire quand il ou elle commençait à avoir des droits, dépendait aussi de son niveau de santé : le laps de temps à l’intérieur duquel je considérais qu’il était correct d’interrompre une grossesse s’allongeait selon la sévérité de l’handicap du fœtus. Sous la prémisse que je voulais épargner à l’enfant le potentiel de souffrir, j’en revenais à dire finalement que les fœtus ayant des handicaps sont moins humains et ont moins de droits que ceux ayant un corps en santé. Je ressentais un certain malaise.

Toute cette affaire commençait à être très dérangeante pour moi. À un certain moment je commençais à me sentir comme si j’étais plus déterminée à être pro-choix que je l’étais d’analyser honnêtement qui était et qui n’était pas un être humain. J’ai commencé également à percevoir cette attitude chez les autres personnes faisant partie de la communauté pro-choix. À plus d’une occasion, j’ai été étonnée de voir à quel point je me sentais physiquement mal à l’aise par rapport à une lecture que des gens, qui autrement étaient des personnes gentilles et raisonnables, auraient été prêts à défendre.

En passant à travers une cause de la Cour Suprême des États-Unis, nommément celle de Stenberg v. Carhart, j’ai lu la description d’un avortement au deuxième trimestre qu’a fait le Dr. Leroy Carhart, un défenseur de l’avortement qui performe lui-même cette procédure. Il disait : « Lorsque l’on arrache une partie du fœtus, disons son bras ou sa jambe, juste avant le moment où l’on enlève cette portion du fœtus… celui-ci est en vie » Il a dit qu’il a déjà observé un battement de cœur sur un fœtus via un ultrason alors que plusieurs parties de celui-ci avaient déjà été arrachées. Le Collège américain d’obstétriciens et de gynécologues, qui, selon toute vraisemblance, est constitué de gens bien éduqués, raisonnables et intelligents, s’opposait à cette procédure. Mais non pas pour la raison que je pensais – soit qu’il était clair, net et précis qu’il s’agissait d’un infanticide dans sa forme la plus sinistre – mais parce que ces bébés démembrés incommodaient leurs mères : il était mieux de les tuer en dehors des entrailles de la mère par une procédure intitulée « D&X ». Dans le bref d’amici du Collège, voici cet extrait, dans leurs propres mots :

D&X présente une variété d’avantages potentiels au niveau de la sécurité par rapport aux autres procédures d’avortement utilisées durant la période de gestation. Lorsqu’on la compare à la procédure D&E qui implique le démembrement, D&X implique moins de risques au niveau de la perforation utérine ou de la lacération cervicale parce qu’elle requiert du physicien d’effectuer moins de passages dans l’utérus avec des instruments coupants et permet ainsi de réduire la présence de fragments osseux pointus provenant du fœtus et pouvant blesser l’utérus ou le col de l’utérus de la mère.

Il y a aussi des preuves considérables à l’effet que la procédure D&X réduise le risque que des tissus fœtaux restent coincés à l’intérieur de l’utérus, ceci étant une complication sérieuse qui peut causer la mort de la mère. D&X réduit également l’incidence que la tête du fœtus se mette à flotter rendant ainsi difficile pour le médecin d’aller la chercher, provoquant une augmentation du risque de blessure chez la mère.

J’ai lu ce document dans un état de choc. Il y a quelques années, une amie à moi venait d’avoir son bébé prématurément et j’ai visité ce dernier dans l’Unité néonatal de soins intensifs (UNSI). Il était magnifique, exactement comme les nouveau-nés qui sont arrivés à terme seulement un peu plus petit. Le voyant couché comme ça si paisiblement avec les autres bébés dans leurs incubateurs (certains incubateurs avait des petites notes écrites dessus du genre « Aiden – Gros garçon à maman ! ») j’ai été submergée par un immense désir de vouloir protéger ces précieux et innocents petits bébés. Je vibrais de joie lorsque j’ai su plus tard que le fils de mon amie ainsi que tous les autres bébés prématurés de l’UNSI qui étaient là à ce moment avaient survécu et avaient pu rentrer à la maison avec leurs parents. C’est donc dans ce contexte que je me suis trouvée dans un état de froide stupéfaction et d’incrédulité en lisant ces personnes – pas des fous furieux : des magistrats de la Cour Suprême des États Unis et le Collège américain d’obstétriciens et de gynécologues – parler de façon désinvolte de l’inconvénient lié aux fragments osseux et aux crânes de bébés (« fœtus ») du même âge que ceux qui se trouvaient dans l’UNSI. Ces horreurs ont continué lorsque j’ai lu la cause Gonzales v. Carhart [certains passages seront cités ici… Attention : Pas de photos mais les descriptions sont extrêmement troublantes]

Ça m’a coupé le souffle de constater le niveau de cruauté que les gens normaux peuvent arriver à supporter. Ils parlaient d’infanticide mais refusaient totalement d’étiqueter cela de la sorte. C’est lorsque j’ai considéré que ceux-ci étaient des professionnels éduqués et raisonnables, qui n’étaient probablement pas de mauvaises personnes, que j’ai réalisé que le mal fonctionne toujours à travers le mensonge. J’ai aussi pris du recul par rapport à tout le mouvement pro-choix. Si c’est ça que ça voulait dire que d’être « pro-choix », alors je n’étais certainement pas pro choix.

Et pourtant, je n’arrivais pas tout à fait à m’identifier comme étant pro-vie.

J’ai commencé à reconnaître que je n’étais pas mieux que le Dr. Carhart ou les magistrats de la Cour Suprême ou encore les auteurs du bref du Collège américain d’obstétriciens et de gynécologues puisque moi aussi je m’étais probablement raconté toutes sortes de mensonges pour maintenir mon support pour l’avortement. Et même à ce stade de ma réflexion, il y avait encore au plus profond de moi une formidable pression qui m’empêchait de regarder froidement et objectivement ce qui se passait. Il y avait quelque chose à l’intérieur de moi qui criait que de ne pas permettre aux femmes d’avoir un avortement au moins au premier trimestre serait injuste dans le sens le plus extrême du mot. Même lorsque j’ai commencé à être plus religieuse, je tassais de côté toutes ces pensées à l’effet que tous les êtres humains ont peut-être des âmes immortelles créées par Dieu, dignes d’être traitées avec respect, parce que ça devenait trop compliqué d’essayer de déterminer à quel moment ces âmes entraient dans le corps humain. La réponse la plus logique était « à la conception » par opposition à un moment arbitrairement déterminé au cours de la gestation.

Ce ne fut que lorsque j’ai réévalué le point de vue sociétal sur le sexe qui avait infiltré la conscience de mon groupe de pairs, que j’ai eu un regard nouveau sur les présomptions modernes liées à l’acte qui crée ce fœtus. Ce n’est qu’à ce moment que j’ai ressenti que les pressions internes qui m’avaient affligée jusque-là commençaient à diminuer et à disparaître tranquillement, et que j’ai eu la force d’examiner sans broncher ma position sur l’avortement.
 

mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:#0003B2;mso-fareast-language:FR-CA">La mentalité contraceptive

Voici quatre souvenirs clés dans ma vie qui ont forgé ma compréhension du sexe:

  • Quand j’étais enfant, je n’ai jamais eu d’amis qui avaient un petit frère ou une petite sœur qui était encore bébé à la maison. La mère d’un de mes amis était tombée enceinte une fois lorsque nous avions 12 ans, mais j’ai déménagé peu de temps après ce qui fait que je n’ai pas vu la naissance du bébé. Au point où le seul moment où j’entendais parler nos parents de grossesses et de bébés fut pour dire qu’ils étaient contents que tout ça soit « fini », l’impression que ça donnait était que nous pouvions finalement commencer à vivre maintenant que toute cette étape de grossesses et de bébés était terminée.
  • Dans nos cours d’éducation sexuelle nous n’apprenions pas que la résultante du sexe était des bébés mais que la résultante de sexe non protégé était des bébés. Après que nous avions fini de mettre des condoms sur des bananes, notre professeur nous conseillait de prendre soin de bien décider quand nous serions prêts à avoir nos premières relations sexuelles selon d’importants critères tels que si nous étions dans une relation conjugale sérieuse ou non, si nous avions accès à la contraception ou non, si notre partenaire nous traitait bien ou non, si nous voulions attendre au mariage ou non, etc. Je ne me rappelle pas une seule fois qu’on ait parlé du critère d’être prêts ou non à avoir un bébé pour décider si nous étions prêts à avoir nos premières relations sexuelles, que ce soit venant de la part d’un éducateur, d’un parent ou de la société au grand complet. Pas une seule fois.
  •  À de maintes reprises lorsque nous étions de jeunes adolescentes, je me rappelle avoir entendu des filles dire qu’elles préféraient risquer un avortement clandestin fait par des charlatans ou même considérer le suicide plutôt que de faire face à une grossesse non désirée dans un contexte où l’avortement n’était pas légal. Bien que je n’étais pas active sexuellement à cette époque, tout cela me semblait parfaitement raisonnable – voilà jusqu’où nous étions prêtes à aller pour éviter d’avoir un enfant alors que nous n’étions pas prêtes. Et pourtant le concept de simplement s’abstenir si nous n’étions pas prêtes était complètement inexistant de nos discussions. Ce n’est pas que nous avions considéré l’idée et l’avions rejetée; nous n’avions simplement jamais pensé à une telle idée.
  • Même récemment, avant que notre mariage soit validé par l’Église Catholique, mon mari et moi avons dû prendre un cours sur la construction d’un bon mariage. C’était une série de vidéos montée par un groupe de chrétiens non confessionnels et dans le segment intitulée « Bon sexe » il ne fut pas mention de bébés ou d’enfants une seule fois. De toutes les discussions entourant les liens amoureux, les massages de dos, l’intimité du couple et le maintien de la forme physique, le plus proche qu’ils en sont jamais venus à connecter le sexe avec la création de la vie fut lorsqu’on mentionna brièvement que les couples devraient discuter du thème de la contraception.

La sexualité n’aurait pas pu être plus déconnectée du concept de création de la vie.

Le message que j’ai retenu clairement et nettement fut que la fonction du sexe était d’avoir du plaisir et de créer des liens et que son potentiel pour créer la vie était purement tangentiel, presqu’au point d’être complètement oublié. C’est dans cet état d’esprit que la fondation de ma position sur l’avortement a été construite. Parce que je voyais la sexualité comme étant fermée à la possibilité de créer la vie, les grossesses non désirées étaient pour moi comme un éclair frappant un piéton dans la rue – quelque chose de totalement imprévisible, non mérité et qui arrivait aux gens ordinaires qui n’avaient rien fait de particulièrement mauvais.

Être pro-choix pour moi (et j’imagine pour bien d’autres) était en fait motivé par amour et compassion : je ne voulais simplement pas que les femmes souffrent, qu’elles aient à se dévaluer en ayant à gérer des grossesses non désirées. Parce que dans ma vision du monde, tout le monde, sauf peut être quelques cas exceptionnels, faisait l’amour à un moment donné ou un autre et que la sexualité était une chose normale et qui ne regardait que les deux personnes impliquées dans la relation amoureuse, j’ai été leurrée dans un des plus gros et plus séduisants mensonges qui ait jamais assailli l’histoire de l’humanité soit celui qui prétend que l’ennemi n’est pas humain. Les bébés sont devenus l’ennemi à cause de leur tendance à voir le jour et à tout ruiner; et de la même façon que les sociétés sont tentées de déshumaniser leurs prochains de l’autre côté des lignes de bataille dans un contexte de guerre, j’ai été tentée, ainsi que nous l’avons tous été en tant que société, de déshumaniser l’ennemi de la sexualité. C’est lorsque j’ai commencé à lire sur le point de vue de l’Église catholique sur la sexualité, le mariage et la contraception, que tout s’est mis à changer.

J’ai toujours pensé que ces enseignements archaïques au sujet de ne pas utiliser la contraception existaient parce que l’Église voulait opprimer les gens en leur disant d’avoir le plus d’enfants possible ou quelque chose de la sorte. Ce que j’ai découvert toutefois fut que leurs visions exprimaient une compréhension fondamentalement différente de ce qu’était la sexualité et une fois que je l’ai comprise, je n’ai plus jamais vu le monde de la même façon. La manière dont j’avais toujours vu la chose, le point de vue standard était que les bébés étaient un fardeau terrible, excepté pour quelques fois durant une vie quand tout était suffisamment parfait pour que le couple puisse temporairement voir une nouvelle vie comme étant une chose positive. Le point de vue catholique est que les enfants sont une bénédiction et une bonne chose, et bien qu’il soit correct d’essayer d’éviter une grossesse pour des raisons sérieuses, il est toutefois irrespectueux envers l’acte sexuel, qui est un acte sacré, d’adopter la « mentalité contraceptive » qui promeut le droit d’avoir du plaisir sexuel tout en répugnant (et aussi peut-être en essayant d’oublier) sa faculté de donner la vie ce qui a pour effet que le bébé résultant possiblement de l’acte sexuel devient l’ennemi.

On peut utiliser l’analogie suivante qui est un peu brutale pour illustrer la chose. L’Église catholique dit que les fusils chargés ne sont pas des jouets et que bien qu’ils puissent parfois être utilisés pour certaines activités récréatives, ils doivent être manipulés avec un grave respect. Mon point de vue, issu de la « mentalité contraceptive », avait été que c’est bien correct d’utiliser des fusils chargés comme des jouets tant qu’on utilise des balles à blanc. En y réfléchissant, s’attendre à ce qu’on soit capable d’utiliser nonchalamment quelque chose ayant une puissance formidable comme un jouet, je pouvais commencer à voir comment cette vision du monde nous avait emmenés vers un désastre.

J’en suis venue à voir et à comprendre que notre culture d’acceptation et d’utilisation très répandue de la contraception a créé une mentalité contraceptive. En tant que société, nous en sommes venus à prendre pour acquis que nous sommes en droit à l’aspect jouissif des liens résultant de la sexualité même en rejetant de façon catégorique l’aspect créateur de vie qui pourrait en résulter. L’option de s’abstenir de l’acte sexuel si nous étions dans un état où avoir un bébé serait un gros fardeau a été complètement éradiquée de notre lexique culturel : même si c'était un énorme désastre que de tomber enceinte, il faut absolument que nous ayons des relations sexuelles quand même. Si tout ça était vrai, c’est-à-dire que si c’était effectivement moralement correct pour les gens d’entretenir des rapports sexuels même lorsqu’ils croient qu’avoir un bébé pourrait ruiner leur vie, alors, dans ma tête, j’en comprenais que l’avortement devait l’être aussi.

Je réalise qu’idéalement j’aurais dû analyser objectivement quand est-ce que la vie humaine commence et que j’aurais dû baser ma position sur ça uniquement… mais le mensonge était juste trop tentant. Je ne voulais pas trop entendre parler de battements de cœur ou d’âme ou d’activités du cerveau… Interrompre une grossesse n’avait pas le choix d’être correct parce qu’amener un bébé à terme et devenir un parent est un énorme contrat… et la société nous avait clairement fait savoir que la sexualité n’était pas une grosse affaire. Aussi longtemps que j’acceptais qu’il était moralement correct que les gens puissent coucher ensemble dans un contexte de « mentalité contraceptive », je ne pouvais même pas considérer pour une seule seconde que l’avortement n’était peut-être pas correct. Ça me semblait beaucoup trop inhumain de demander aux femmes de gérer des conséquences qui changent complètement une vie pour un acte qui n’était pas supposé avoir des conséquences aussi grandes.

Alors cette idée que nous devons toujours traiter l’acte sexuel avec crainte et respect, à un tel point que nous devrions nous abstenir si nous étions catégoriquement opposés à son potentiel de création de la vie, était un message totalement nouveau et différent pour moi. Pour moi, être capable de considérer honnêtement quand est-ce que la vie commence, ouvrir mon cœur et ma tête à la merveille et à la dignité des plus petits de mes prochains n’était pas tout à fait possible jusqu’à ce que je comprenne la nature de l’acte qui crée la vie de ces êtres.
 

mso-bidi-font-family:"Times New Roman";color:#0003B2;mso-fareast-language:FR-CA">La grande tentation

Toutes ces pensées avaient ruminé dans mon esprit depuis un bout de temps et je me suis trouvée de plus en plus en accord avec la position pro-vie. Et puis, un soir alors que je lisais un truc, une pensée m’est venue à l’esprit et à partir de cet instant je fus officiellement et sans m’en excuser à personne, PRO-VIE. Ce que je lisais était encore une de ces histoires de société grecque qui laissait leurs bébés mourir à l’abandon et je me suis demandé comment est-ce que des gens normaux pouvaient faire quelque chose comme ça. J’ai senti un frisson me traverser le corps quand j’ai pensé :

Je sais comment ils ont fait.

J’ai réalisé à ce moment que des gens parfaitement bien, de bonne foi – des gens comme moi – peuvent supporter des choses extrêmement cruelles à travers le pouvoir du mensonge. De ma propre expérience, je savais que les Grecs, les Romains et les membres d’autres sociétés pouvaient abandonner un poupon à une mort certaine : Les très réelles pressions de la vie – soit « nous ne pouvons pas nous permettre financièrement d’avoir un autre enfant », « nous ne pouvons pas avoir plus de filles », « il ou elle n’aurait pas eu une belle vie » - les ont laissés susceptibles de céder à cette très ancienne tentation de déshumaniser les autres êtres humains. Bien que les circonstances étaient différentes, ce fut ce même processus de pensée qui a fait son œuvre en moi, dans l’esprit des magistrats de la Cour Suprême dans Stenberg v. Carhart, chez les médecins qui pratiquent l’avortement, dans tout le mouvement pro-choix, et chez toute personne qui a jamais été tentée de déshumaniser les personnes gênantes ou incommodantes.

Je parie que lorsque ces parents grecs qui abandonnaient leurs enfants quelque part dans le but de laisser quelqu’un d’autre les ramasser, peut-être, se disaient-ils aussi à quel point ces petites créatures étaient différentes de leurs autres enfants : ils ne peuvent pas parler, ils ne sont pas capables de se tenir assis et sûrement que ces petits bâillements et sourires ne sont rien d’autres que des réactions involontaires. Je vous parie n’importe quoi qu’ils identifiaient ces bébés par des mots différents que ceux qu’ils utilisaient pour identifier leurs autres enfants. Peut être qu’ils les appelaient des « fœtus ».

 

Pour en savoir plus sur les raisons d'être contre l'avortement >>

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Un sous-comité parlementaire attaque la liberté de présenter des motions à la chambre des communes par des députés

Communiqué

Montréal, le 22 mars 2013 – Un sous-comité sur les affaires émanant des députés a déclaré qu’une motion d’initiative parlementaire sur la discrimination contre les femmes (la motion M-408) serait non recevable.

« La liberté d’expression est sérieusement attaquée par cette mesure discriminatoire. Si les règles sont respectées, un sous-comité ne devrait pas avoir le droit de décider de stopper toutes les procédures menant au vote de cette motion. Ou alors nous ne sommes plus dans un système démocratique, mais dans un système de censure imposé aux députés. » affirme Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie.

« La Motion 408 appelle à la condamnation de l'avortement sexo-sélectif des filles. A-t-on le droit au Canada, et spécialement si l’on est un député canadien, de s’opposer à de telles mesures discriminatoires? Qui peut s'opposer à une telle motion? “ ajoute Georges Buscemi. « Le Canada se veut un modèle de démocratie pour de nombreux peuples de la planète. Devront-ils réviser leur appréciation et considérer ce pays comme une autre contrée où la liberté d’expression est censurée par des comités de surveillance, alors que nos députés ne peuvent présenter des motions d’initiative parlementaire, respectant les règles, mais ne partageant pas l’opinion d’un sous-comité de surveillance? »

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L'avortement sexo-sélectif ou le foeticide féminin -- les causes

Nous poursuivons, avec ce deuxième article, notre série de six articles sur l'avortement sexo-sélectif ou le foeticide féminin. Nous espérons par ces articles faire la lumière sur ce phénomène global inquiétant. (Pour voir partie 1)

Vous pouvez signer ici une pétition contre l'avortement sélectif.

L’avortement sélectif selon le sexe s’est implanté grâce à la conjugaison de trois facteurs : la réduction de la taille des familles (fortement encouragée par les États), la volonté des familles d’avoir un garçon à tout prix et la diffusion de l’échographie permettant de connaître le sexe de l’enfant à naître. Le gouvernement chinois interdit l’avortement sélectif dans sa loi, mais laisse faire dans la pratique. Par contre, il sait déjà qu’il se dirige vers un grave problème de dénatalité lui aussi. Des millions d’hommes sans femmes, enfants, frères, soeurs, oncles, tantes, seront seuls dans la vie et sans soutien pour leurs vieux jours.

Les autorités chinoises appréhendent un scénario démographique catastrophique dès 2050 car si rien ne change, la Chine aura la population la plus vieille au monde avec plus de 100 millions de personnes de plus de 80 ans. En même temps, les 65 à 79 ans constitueront 25% de la population. À Shanguaï ce scénario apocalyptique est déjà réalité. Pour résoudre le problème, le gouvernement autorise les jeunes couples à avoir deux enfants au lieu d’un. Mais rien n’y fait. Les couples choisissent plutôt zéro enfant et ils utilisent leur double salaire pour mener une vie plus confortable dans le contexte d’un boum économique sans précédent.  

Le gouvernement indien a décidé de faire une campagne de sensibilisation en affirmant que de laisser faire l’avortement sélectif des petites filles est un crime contre l’humanité. Les autorités font fermer des cliniques d’avortement et accusent les médecins...mais la corruption gangrènent le système. Les médecins attendent librement et impunément de nombreuses années avant de passer en cour, la majorité ouvre rapidement de nouvelles cliniques sous d’autres noms et continue de pratiquer des échographies et des avortements en toute impunité pendant l’attente de leur procès. Plusieurs parmi eux ne sont mêmes pas médecins. La majorité des inspecteurs du gouvernement ferment les yeux et laissent faire...probablement en échange d’argent. Des personnes ont fondé des brigades qui vont dans les villages faire promettre aux femmes de ne pas tuer leurs filles.

Mais l’avortement sélectif fait maintenant partie de la culture de masse. Même si tous le déplorent, tous le tolèrent et tous se taisent. Une femme qui n’arrivepas à avoir un garçon vit de grandes pressions de toute la famille, même de tout le village. Une femme qui dénonce les avorteurs est mise au banc de la société, car tout le monde en Inde trouve son compte dans l’avortement sélectif. La connaissance du sexe de l’enfant et l’élimination des foetus féminins est plus efficace que l’infanticide des petites filles qui était déjà en usage dans les pays d’Asie depuis des temps immémoriaux. L’échographie a accentué gravement le phénomène en permettant de les éliminer à la source, dès le ventre de la mère.  

Il faut noter une nette différence géographique de ce problème qui est aigüe au nord-ouest de l’Inde mais n’existe pas dans le sud où le ratio garçons/filles est le même que sur l’ensemble de la planète. La raison en est que le catholicisme y est florissant et que cette religion possède et promeut le sens sacré de la vie humaine. Ainsi on n’avorte pas les filles... Alors que les campagnes de sensibilisation du gouvernement indien ne donnent aucun résultat tangible pour la protection des filles, on constate l’impact réel des valeurs chrétiennes sur une société donnée pour protéger la vie des fillettes. Évidemment, ça fait partie d’un tout, ces mêmes valeurs chrétiennes contribuent aussi à la promotion de l’éducation des filles et de l’amélioration de leur statut social.    

Suite à venir : Les conséquences sociales.  

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L'avortement sexo-sélectif ou le foeticide féminin -- les faits

Aujourd'hui débute une série de six articles sur l'avortement sexo-sélectif ou le foeticide féminin. Nous espérons par ces articles faire la lumière sur ce phénomène inquiétant, répandu à l'échelle mondiale.

Vous pouvez signer ici une pétition contre l'avortement sélectif.

Par avortement sexo-sélectif ou foeticide féminin, nous voulons dire la mise-à-mort intentionnelle et directe de l'enfant à naître féminin pour la simple raison que les parents désiraient un garçon.

L’avortement sélectif des foetus féminins a cours depuis les années 1980 en Asie. Il s’est développé en même temps en Chine, à Taïwan, en Corée du Sud. Et pourtant, seule la Chine avait imposé la politique de l’enfant unique. Le ratio homme/femme actuel est de 124 garçons pour 100 filles en Chine et dans certains villages, il est de 150 garçons pour 100 filles. Plus de 55 % des femmes chinoises ont vécu au moins un avortement.  

Le nord-ouest de l’Inde vit le même problème, avec un déséquilibre de plus de 125 garçons pour 100 filles. En Inde, plus il y a d’échographies, moins il y a de filles. Toutes les couches de la population sont touchées. La réalité fait mentir l’idée que l’éducation peut endiguer le problème car cela est maintenant statistiquement prouvé, ce sont les femmes éduquées et mieux nanties qui choisissent d’elles-mêmes d’avorter leurs filles. Le sud de l’Inde, influencé par le christianisme pour qui le respect de la vie humaine est sacré, a échappé à cette forte tendance.  

On a aussi découvert un grand déséquilibre du ratio garçons/filles au Pakistan, au Bengladesh, en Iran, au Vietnam, au Népal, en Albanie, en Azerbaïdjan, en Arménie et en Géorgie. Pour tous ces pays, l’avortement sélectif se manifeste surtout si leur premier enfant est une fille, sinon le ratio demeure normal. Dans tous ces pays, le peu de valeur accordée aux femmes a été accentué par l’arrivée de l’échographie qui a transformé cette réalité en crise démographique. Certains spécialistes parlent déjà d’un gendricide où des millions de parents font appel à diverses techniques pour s’assurer une descendance masculine. On peut aussi parler d’une certaine forme d’eugénisme.  

L’Europe et l’Amérique découvrent avec stupéfaction que ces pratiques ont été importées sur leur sol par les minorités ethniques en provenance de ces mêmes pays et qu’en échange d’argent ou à cause des idéologies pro-avortement en place les médecins-gynécologues n’hésitent pas à réaliser l’intervention. Dans les sociétés occidentales, il est désormais reconnu un droit de mort des parents sur leurs enfants à naître et ce droit a préséance sur le droit de vie de l’enfant. La découverte de la réalité de l’avortement sélectif en Angleterre, accompagnée de preuve en caméra cachée, fut un choc national.

Par contre, les enquêtes semblent aussi démontrer que l’avortement sélectif existe aussi chez les Européens afin d’équilibrer les familles. Ainsi, cette sélection du sexe à avorter dépend du sexe des premiers enfants dans la famille et elle n’est pas centrée sur les fillettes. Cette pratique, peu documentée, est constatée assez nettement en France par exemple. Aux États-Unis aussi des caméras cachées ont prouvé que cette réalité existe et se répand. Au Canada, la découverte de cette réalité s’est faite en 2012 par une étude statistique réalisée sur les naissances dans la ville de Toronto entre 2002 et 2007.

Les chiffres parlant d’eux-mêmes, la déduction est implacable : l’avortement sélectif existe aussi au Canada où le ratio garçons/filles des communautés indiennes et coréennes est nettement supérieur à tous les autres groupes ethniques composant la société canadienne. Par exemple, le ratio est de l’ordre de 136 garçons pour 100 filles lors de la 3e grossesse pour la communauté indienne. De plus, une enquête menée par CBC a permis de prouver l'existence réelle de ce fait au Canada. L'homme qui a révélé cette étude dans le journal de l'Association Médicale Canadienne, Dr Rajendra Kale, en a payé le prix.    

Suite à venir : Les causes.   

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Mme Conradi ne mentionne pas les faits sur l’avortement sélectif et ne veut aucun compromis. Réplique non publiée par Le Devoir

Dans une lettre au journal Le Devoir du 30 janvier 2013, la présidente de la Fédération des femmes du Québec(Alexa Conradi, à droite sur la photo) affirme qu’ : « Il n’existe pas d’étude, autre qu’anecdotique, pour déterminer avec assurance que la pratique existe au Canada. »
Anecdotique? L’étude menée par l’épidémiologiste Joel G Ray de l’Hôpital St Michael de Toronto, basée sur plus de 766 000 naissances, publiée dans le Canadian Medical Association Journal, calculait le ratio garçons filles selon l’origine du pays de la mère. En fait, cette étude fut menée sur « toutes les naissances uniques vivantes survenues en Ontario de 2002 à 2007 ».
Les résultats? Rien de particulier, un ratio environnant le 1,05 garçon par fille, ce qui est habituel, sauf pour les mères originaires de Corée du Sud (1,20) et de l’Inde (1,11). Pour un deuxième enfant d’une mère indienne, le ratio était de 1,36 garçon par fille. Un troisième enfant après deux filles? Un ratio de 1,90 garçon par fille… Anecdotique dit Mme Conradi.
Mme Conradi ajoute : « Dans les pays où l’avortement sexo-sélectif est répandu, l’interdiction et le contrôle des femmes sont inefficaces. L’Inde, où la pratique est interdite, a connu une augmentation de la pratique. »
 Vraiment? Pourtant,l’Agence France presse nous donnait ce communiqué du 31 juillet 2012 : « Jusqu'en 2004, Nawahshahr, dans l'État rural du Pendjab, était connu pour son déséquilibre abyssal entre les sexes, avec un ratio annuel de 795 filles pour 1.000 garçons à la naissance.
Mais la situation s'est profondément modifiée ces huit dernières années. En 2011, le ratio s'était redressé à 949 filles pour 1.000 garçons, revenant presque à l'équilibre naturel de 952 pour 1.000.
Ce succès fulgurant dans un pays où les femmes restent soumises à une forte pression sociale pour engendrer des garçons, vus comme une chance pour la famille, s'explique par les vigoureuses méthodes des autorités : elles surveillent les grossesses et font pression sur les parents, quitte à leur faire honte si elles cherchent à supprimer les filles.
Menée conjointement à une campagne de sensibilisation contre le foeticide de filles et l'avortement sélectif, cette stratégie a vite payé. »
Après avoir mis en doute l’existence du problème au Canada et nié les solutions apportées avec efficacité en Inde, Mme Conradi affirme que seules les femmes ont le droit de décider. Mais, avec plus de 60 % de la population canadienne favorable à une interdiction des avortements sélectifs, Mme Conradi ne peut prétendre parler au nom de ces femmes contre l’avortement selon le sexe de l’enfant. Elle ne représente que les membres de sa Fédération et, par son refus d’accepter la réalité, les représente très mal…N’est-il pas temps de constater que l’aveuglement idéologique de la Fédération des femmes du Québec, alors que la majorité de la population désire une interdiction de l’avortement sélectif?
Campagne Québec-Vie demande que les solutions appropriées soient apportées pour résoudre le problème de l’avortement sélectif au Canada. En ce sens, nous appuyons la Motion 408 du député Warawa qui ne fait que dénoncer cette pratique indigne de notre pays.
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Célébrer 2,5 millions de morts …

Le 28 janvier 2013 sera le 25e anniversaire de l'arrêt Morgentaler, jugement invalidant les minces restrictions d’une loi sur l’avortement. Le système judiciaire renvoyait l’épineuse question au parlement pour qu’il légifère de nouveau sur les droits de l’enfant à naître et sur ceux de la mère. Ce qu’il ne fera pas. 25 ans de vide juridique. 2,5 millions de morts (soit 100 000 avortements par année au Canada en moyenne).

Campagne Québec-Vie ne célèbre pas. Qui pourrait célébrer un tel carnage? Ce 28 janvier, Campagne Québec-Vie se souviendra de ces millions d’enfants, tués parce que non désirés, démembrés parce que non reconnus, aspirés parce qu’handicapés, éliminés pour ne pas avoir à s’en occuper.

Ce sont 25 années d’une société qui prétend ne pas avoir l’amour nécessaire pour rendre heureux ces enfants, qui ne veut pas avoir la responsabilité de les aimer, 25 ans d'individualisme de masse qui meurtrit les personnes et laisse sans vie les plus faibles.

Ce 28 janvier, nous pleurerons nos morts et notre prière s’élèvera pour que les personnes impliquées se pardonnent et pour que cesse le massacre de nos enfants.

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Annulation des conférences du 17 novembre et du 13 décembre


Annulation de la conférence de demain de Linda Couture (Euthanasie)

Merci de prendre note que la conférence de ce jeudi (demain) sur l'euthanasie (avec comme invitée Linda Couture du réseau Vivre dans la dignité) est ANNULÉE. Merci de votre compréhension. Nous sommes désolés.

 

Mme Linda Couture de « Vivre dans la dignité » 

ANNULÉE -- Le 18 octobre 2012 à 19 h 30

Madame Linda Couture est bachelière en communication de l’Université d’Ottawa et directrice du réseau Vivre dans la Dignité. Elle possède une riche expérience en communication sociale et événementielle ainsi qu’en développement de partenariats.

Oeuvrant principalement dans le domaine de la santé publique, Madame Couture a conçu et mis en œuvre plusieurs campagnes nationales de prévention et de sensibilisation s’adressant à des publics de tous âges.

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