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Diane 35 : 7 morts, 125 thromboses en France. Cela n'empêchera pas le sommet de Davos d'imposer la contraception à l'Afrique...

Il y a de plus en plus de procès contre les fabriquants de pilules contraceptives. Le dernier est contre Bayer qui fabrique la pilule Diane 35. Un  article sur le site de psychomedia du 28  janvier 2013:

 

(De plus en plus de poursuites pour les différentes marques de contraceptifs)

 

 

L'affaire de la pilule anti-acnéique Diane 35 et ses nonbreux génériques (Androcur, Climène, Cyprotérone, Evepar, Holgyème, Kaliale, Lumalia, Minerva…) soulève une nouvelle fois en France la question des prescriptions, massives et tolérées par les autorités de santé, de médicaments hors indications de l'autorisation de mise sur le marché (AMM).

Diane 35 fait partie des pilules estroprogestatives pour lesquelles des plaintes en justice ont été déposées (1). Le médicament est lié à 7 décès enregistrés en France dans la base nationale de pharmacovigilance depuis le début de sa commercialisation en 1987, selon un document de l'Agence du médicament (ANSM) daté du 25 janvier, rapportait Le Figaro ce week-end.
Comme le montrait une étude du CHU de Brest que rapportait récemment le même journal, ces données de pharmacovigilance sont susceptibles de sous-estimer considérablement les cas d'événements indésirables.
(...)

La notice du médicament publiée sur le site de l'ANSM liste notamment:
 
- plusieurs contre-indications;
 - des "précautions d'emploi et mises en garde spéciales" (liste de maladies, symptômes et indicateurs desquels il faut informer le médecin avant de se faire prescrire le médicament);
 - les facteurs qui augmentent les risques de caillots de sang (thromboses) dans les veines et les artères;
 - une liste de symptômes évocateurs de caillots de sang pour lesquels il faut immédiatement consulter son médecin;
 - les interactions avec d'autres médicaments;
 - les effets secondaires indésirables possibles;
 - les réactions graves possibles.
 
Outre le danger de thromboses veineuse et artérielle qui font actuellement l'actualité, les effets secondaires indésirables sont nombreux et variés: irritation des yeux par les lentilles de contact, nausées, allergies, maux de tête, migraine, humeur dépressive, rétention d'eau (gonflement), hypertrophie mammaire (augmentation du volume des seins), éruptions sur la peau (rash), urticaire (rougeur de la peau s'accompagnant de démangeaisons), etc. D'autres réactions plus graves sont également nombreuses: modification de la vision, perturbation du fonctionnement du foie, tumeurs bénignes ou malignes du foie, quantité excessive de cholestérol, triglycérides ou de sucre dans le sang, etc. pour n'en nommer que quelques unes.

Il est également mentionné que le cancer du sein est plus fréquent chez "les femmes qui prennent une association estroprogestative orale" sans que l'on sache si ce traitement en est la cause.

(1) Liste à ce jour des marques de pilules contraceptives 3G et 4G visées par des plaintes en justice en France: Yaz, Jasmine, Désobel 20 et 30, Monéva, Carlin 20, Désogestrel 20, Harmonet, Varnoline, Mélodia, Gestodène 30, Jasminelle, Mercilon et Diane 35. Plusieurs autres poursuites sont attendues pour les prochaines semaines.

Parions que les éminences grises de Davos ne transmettront pas ces détails...

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Davos : le néo-colonialisme par la contraception

Sur le blog de Jeanne Smits du 26 janvier 2013:

 

(Karl Hofmann, président de Population Services International)

 

 

A l'occasion de la réunion annuelle des Forum économique mondial à Davos, jadis discret et aujourd'hui sous les lumières des médias, la contraception et sa diffusion dans le monde a fait une entrée remarquée. Des leaders africains sont en plein accord avec leurs partenaires pourvoyeurs de fonds pour le développement se sont mis d'accord pour dire que la demande contraceptive dans leurs pays n'est pas satisfaite et qu'il faut également communiquer en direction des femmes, des familles et de leurs sociétés pour dire quels bénéfices elles peuvent tirer d'une meilleure diffusion de la contraception.
 

Voilà qui suscite l'enthousiasme de Karl Hofmann, président de Population Services International – un organisme d'aide au tiers-monde focalisé sur la fourniture de « services de santé reproductive » – qui s'en explique dans le Huffington Post. Il explique comment les chefs d'Etat mondiaux et autres responsables politiques, économiques et médiatiques sont en train de discuter pour savoir comment le planning familial et la santé reproductive doivent être visés dans les Objectifs du développement durable qui vont remplacer les Objectifs de développement du millénaire qui arrivent à échéance en 2015.
 

 

Que la contraception ne soit pas une valeur africaine, quelle importance?

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L'Île-du-Prince-Édouard résiste depuis 25 ans à la barbarie canadienne

Sur le site de Radio-Canada du 28 janvier 2013:

 

(La plus petite province du canada, dernier rempart d'une société civilisée au pays...)

 

Il y a 25 ans lundi, la Cour suprême du Canada décriminalisait l'avortement au pays, mais l'accès à cette procédure est toujours compliqué pour les femmes à l'Île-du-Prince-Édouard.

L'Île-du-Prince-Édouard est la seule province au pays qui n'offre pas le service. Les femmes insulaires doivent se rendre dans d'autres provinces pour faire interrompre leur grossesse.
(...)
La professeure Colleen MacQuarrie, de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard, étudie la question de l'avortement. Elle affirme que cette intervention n'est pas interdite, mais que le système est délibérément complexe pour décourager les femmes.

« L'Île-du-Prince-Édouard en ce moment, en n'offrant pas des services sur l'île même, se trouve à violer les enseignements de la Cour suprême du Canada et à violer les droits fondamentaux des femmes à l'Île-du-Prince-Édouard », estime Louise Langevin, professeure de droit à l'Université Laval, à Québec.

Le ministre de la Santé de l'Île-du-Prince-Édouard, Doug Currie, affirme que la province n'a pas les moyens d'offrir tous les services.
 

Une province qui n'a pas les moyens de tuer ses habitants...

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25e anniversaire de la décriminalisation de l'avortement

Sur le site de Radio-Canada du 27 janvier 2013:

 

(Georges Buscemi, président de Campagne Québec-Vie)

 

(...)Du côté des groupes pro-vie, ce 25e anniversaire de la décriminalisation de l'avortement représente sans équivoque un jour de deuil. En entrevue à Radio-Canada.ca, Georges Buscemi, président de l'organisme Campagne Québec-Vie, estime qu'il y a un quart de siècle, on abandonnait dans les faits avec ce jugement toute forme de protection pour le foetus, « pour donner une autorité suprême des adultes sur les enfants à naître ». Un processus, selon lui, déjà bien amorcé par une première série de changements à la loi canadienne dès 1969, qui permettait déjà l'avortement dans certaines circonstances.

M. Buscemi constate que sur le front légal, la bataille pour rouvrir le dossier du droit à l'interruption de grossesse peut sembler difficile à mener de nos jours. Pourtant, son groupe, comme plusieurs autres, ne baisse pas les bras malgré les échecs de toutes les initiatives au niveau politique et légal, dont celle récente du député conservateur Stephen Woodworth, qui réclamait la mise sur pied d'un comité parlementaire sur la définition légale d'un être humain.

Le président de Campagne Québec-Vie pense que la cause de la défense des droits du foetus recueille toujours un certain appui dans la population, mais cet appui dépend, juge-t-il, de la définition que l'on donne à la notion d'être humain : « Si l'on veut définir l'être humain dès la conception, le taux d'appui se chiffre autour de 5 % à 10 % (parmi le public), mais si l'on parle d'un foetus de 20 semaines, on passe à beaucoup plus, peut-être 60 % ». Il dit aussi sentir une certaine ouverture à la cause pro-vie de la part du gouvernement actuel, sans pour autant que celui-ci se montre prêt à se faire le porte-étendard d'un dossier délicat, qui divise profondément les Canadiens.
 

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Éric vs Lola : réflexion de Mgr Simard

Sur le site de Proximo du 25 janvier 2013:

(Mgr Noël Simard, évêque de Valleyfield)

 

 

 

Mgr Noël Simard estime que la conclusion de l’affaire Éric contre Lola est « l’occasion de redécouvrir le sens du mariage » dans notre société.
 
Le vendredi 25 janvier, la Cour suprême du Canada a jugé que l'exclusion des conjoints de fait des obligations concernant les pensions alimentaires et le partage du patrimoine familial respecte la Charte des droits et libertés. Ainsi, les dispositions actuelles du Code civil québécois sont maintenues.
 
« Ceux qui vivent ensemble depuis des années, ne peuvent pas s’attendre à avoir la même protection que ceux qui se sont engagés dans le mariage. Je pense que cette décision protège en un certain sens le mariage », avance l’évêque de Valleyfield.
 
« Le mariage – civil ou religieux – respecte un contrat. Il ne faut pas juste vouloir les avantages, sans observer la portion devoirs et responsabilités ! », poursuit l’évêque.
 

 

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Sondage sur l'avortement dans La Presse, allons voter

Dans le bas de l'écran à  droite, est posée la question suivante :

« Il y a 25 ans, la Cour suprême légalisait l'avortement. Êtes-vous en faveur du droit à l'avortement? »

 Voter pour le non en cliquant ici. 

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Nouvelle tentative de légitimer l'infanticide à l'hôpital Sainte-Justine...

(Si les éthiciens admettent l'élimination des enfants au 3e trimestre de la grossesse, qu'est-ce qui empêche de donner une injection létale à l'enfant prématuré de cette photo, imprimé sur un livre de l'hôpital Ste-Justine? Le fait qu'il ne soit pas situé sous la peau du ventre de sa mère?)

En 2007, est paru un rapport du comité de bioéthique du CHU Sainte-Justine que nous avions analysé, intitulé : Interruption de grossesse du troisième trimestre pour anomalie foetale; un texte d'une profonde bêtise. Parmi les «recommandations», par conséquent sans valeur contraignante, on demandait aux médecins de s'assurer d'éviter toute souffrance aux feotus plutôt que de tuer les enfants à froid comme certains médecins le pratiquaient couramment. Aucun de ces brillants "éthiciens" n'a eu le réflexe d'alerter les médias. Il aurait mieux valu confier cette réflexion bioéthique à la SPCA...

Sur le site du journal Le Devoir du 26-27 janvier 2013:

Cinq ans. C’est le temps de réflexion riche mais douloureuse qui fut nécessaire au Comité de bioéthique du CHU Sainte-Justine pour trancher une question des plus épineuses: est-il éthiquement acceptable d’interrompre une grossesse pour anomalie foetale au-delà du seuil de viabilité?

«C’était un sujet controversé, qui créait d’importantes divisions dans la communauté médicale elle-même», se rappelle le Dr Antoine Payot, éthicien, néonatalogiste et directeur de l’Unité d’étude clinique au CHU Sainte-Justine, à Montréal.(…)
 

 Au prix de «débats intenses et délicats», au sein du comité, et «pour certains membres de tensions intérieures profondes», comme on le lit dans l’avis publié en 2007, le comité a tranché dans un avis d’une vingtaine de pages, publié en 2007 et toujours utilisé pour baliser cette pratique. Il recommande d’entrée de jeu «que l’interruption médicale de grossesse du troisième trimestre soit acceptable lorsqu’il existe une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une anomalie foetale grave reconnue comme incurable au moment du diagnostic».
 

«C’est la première recommandation, ce fut la plus difficile à atteindre, et c’est aussi volontaire qu’elle ne soit assortie d’aucune liste [d’anomalies] et qu’elle demeure relativement souple», précise le Dr Payot en entretien.
 

L’hôpital Sainte-Justine offre des services d’avortement du premier (14 semaines) et deuxième (20 semaines) trimestres pour des adolescentes, peu importe la motivation de leur choix, et au-delà de ce nombre de semaines, les jeunes filles sont soit envoyées dans d’autres établissements (deux établissements au Québec pratiquent des avortements jusqu’à 23 semaines), soit référées à des cliniques américaines des États du Kansas ou de New York (un budget est prévu par Québec pour ces situations d’exception).
 

Toutefois, pour les femmes dont le foetus présente une anomalie, les avortements de troisième trimestre sont pratiqués à Ste-Justine par les équipes d’obstétrique, d’où la nécessité d’établir des lignes directrices destinées à faciliter les prises de décision, à la fois du personnel médical et, ultimement, de la femme et du couple.
 

«Ce sont chaque fois des situations uniques, des cas particuliers, des questionnements vraiment exceptionnels et difficiles», explique le Dr Payot. À côté de pathologies graves ou létales qui font clairement consensus, d’autres pathologies divisent les experts. La trisomie 21? Le spina bifida? Comme dans le cas de grossesses non désirées, les femmes s’informent et puisent en elles pour faire un choix.
 

Parfois, c’est le contexte qui commande une réflexion unique. Ainsi, que faire de cette jeune fille de 14 ans devenue enceinte à la suite d’un viol mais prenant conscience de sa grossesse seulement en troisième trimestre?
 

«Plusieurs questionnements sont rattachés à ces interruptions de grossesse, que nous distingons de l’avortement effectué pour des raisons de santé reproductive», explique le Dr Payot. «Par exemple, le seul fait que dans un même hôpital on procède à des interruptions de grossesse pour des anomalies alors que nous prenons soin dans le département voisin d’enfants atteints de la même pathologie mais menés à terme, c’est matière à débattre, non?»
 

Alors que dans certaines législations existe un délai légal de gestation au-delà duquel il n’est plus possible de procéder à une interruption de grossesse (hormis dans des cas où la santé de la mère est en péril), le Code criminel canadien ne limite pas le moment de l’avortement (…)
 

Ni au Québec, ni au Canada, le foetus ne dispose de personnalité juridique, ce qui en fait un être vivant et viable une fois né, «lorsque, après sa sortie du sein de sa mère, il a respiré d’une façon complète, naturelle» (jugement Allard c. Monette, 1927, faisant toujours jurisprudence en droit québécois).
 

En outre, malgré tous les progrès franchis par la médecine, la décision d’interrompre une grossesse pour anomalie feotale repose fort souvent sur la notion de risque plutôt que sur des certitudes, note le comité de bioéthique dans son avis. Paradoxalement, les décisions douloureuses auxquelles font face les couples sont donc liées à une amélioration des connaissances technologiques, d’une part, mais aussi aux limites de ces mêmes connaissances.
 

«C’est après avoir soupesé l’ensemble des considérations que les médecins et la femme, le couple, prennent la décision ou non de procéder à un foeticide», explique le Dr Payot, qui estime qu’«il faut appeler un chat un chat». En effet, une procédure médicale est nécessaire in utero avant l’expulsion du foetus.
 

Le ministère de la Santé ne dispose pas des données précises sur ces cas, mais l’on sait que des quelque 26 500 interruptions de grossesse pratiquées en 2010 au Québec, 92 % ont été réalisées au premier trimestre.
 

Pas feoticide, Dr Payot, mais infanticide. Alors qu'un enfant prématuré de la 21e semaine est reconnu comme une personne à part entière, il est aberrant de voiler la réalité en refusant cette appellation aux enfants de la 28e à la 40e semaine de grossesse, les enfants du dernier trimestre que l'on élimine par injection létale à l'hôpital Ste-Justine.

Voici les commentaires suite à cet article :

Gaston Carmichael - Abonné
26 janvier 2013 20 h 50

Vraiment???

"Le ministère de la Santé ne dispose pas des données précises sur ces cas, mais l’on sait que des quelque 26 500 interruptions de grossesse pratiquées en 2010 au Québec, 92 % ont été réalisées au premier trimestre."
 
Incroyable!
 
On comptabilise des statistiques sur les avortements totaux, et au premier trimestre. On ne se donne pas la peine de répartir les avortements pour les deuxième et troisième trimestre. Pourtant, ce sont les avortements du troisième trimestre qui sont le plus source de débat. C'est absurde!
 
Pour pouvoir dire qu'il y a eu 26,500 avortements en 2010, et que 92% de ceux-ci sont dans le premier trimestre, il faut nécessairement que pour chaque avortement, la date de fécondation et la date de l'avortement soient connues.
 
Il serait donc facile de quantifier séparément les avortements du deuxième trimestre de ceux du troisième trimestre. L'information existe donc bel et bien, mais on préfère ne pas la dévoiler publiquement. Pourquoi?
 

Mario Lortie - Inscrit
27 janvier 2013 14 h 38

EXCELLENTE OBSERVATION !
 
Vous soulevez une observation fort pertinente, M. Carmichael, que je soutiens sans réserve !
 

 

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Dossier Avortement dans le Devoir

Le journal Le Devoir du 26-27 janvier a préparé un dossier sur l'avortement. À côté d'éléments intéressants, on y trouve nombre d'inexactitudes...

 

 

 

(...)En mars prochain, la Chambre des communes à Ottawa débattra, puis disposera, d’une motion qui a priori devrait rallier tout le monde et sa mère : M-312 condamne, parce que considérés comme discriminatoires envers les femmes, les avortements dits sexo-sélectifs visant à se débarrasser des foetus féminins. Mais voilà. Comme chaque fois que le mot « avortement » émaille une initiative parlementaire, le débat sera tout sauf nuancé. Dans le coin gauche du ring, on retrouve déjà les opposants à la motion, les groupes de femmes et les pro-choix, au motif qu’elle rouvre le débat sur l’avortement. Dans le coin droit, ceux qu’on soupçonne de vouloir revenir 25 ans en arrière.

Pourtant, divers sons de cloche (sondages, vox pop, lettres aux lecteurs) tendent à démontrer que les Canadiens n’aiment pas l’idée qu’on interrompe une grossesse seulement parce que celle-ci résultera en une fille. « Notre intuition morale à nous est qu’il y a un aspect de discrimination qui est inacceptable, […] mais on ne peut pas trop en parler car on voit que ça risque d’être récupéré par le lobby avec lequel on n’a pas trop d’affinités : les opposants à l’avortement », résume Bernard Keating, professeur d’éthique à la Faculté de théologie de l’Université Laval.
 

Tout le débat sur l’avortement et ses dérivés se trouve ainsi résumé. Il existe une multitude d’enjeux connexes qui ne sont pas discutés sur la place publique parce que le débat a été polarisé à son extrême. Pratique-t-on trop d’avortements au Québec ? Les pratique-t-on trop tard, au point de parfois avorter des foetus qui, avec deux semaines de gestation de plus, seraient réanimés dans les unités de soins néonataux ? Les avortements « thérapeutiques » contribuent-ils à l’avènement d’un nouvel eugénisme ? Ces jours-ci, on ne peut être que contre l’avortement ou pour le libre-choix en toutes circonstances, semble-t-il.
 

« Il y a une incapacité de la situation juridique actuelle - et je le dis sans remettre en question ce cadre juridique […] - qui fait en sorte que des intuitions morales fondamentales n’arrivent plus à se dire », estime M. Keating.
Pour Margaret Somerville, directrice fondatrice du Centre de médecine, éthiques et droit de l’Université McGill, c’est l’effet pervers de la normalisation de l’avortement. « On sait en éthique qu’une fois qu’une chose est normalisée, on perd toute notre sensibilité éthique à ce qui se passe. »
 

Ainsi, quand le chercheur Joel G. Ray a découvert en avril 2012 que les diasporas de l’Asie du Sud avaient peut-être importé la pratique des avortements sexo-sélectifs au Canada, les autorités d’ici ont hésité à se prononcer. Le Dr Ray a analysé 766 688 naissances en Ontario et découvert que les mères nées en Inde et en Corée du Sud étaient « significativement » plus susceptibles de donner naissance à un garçon à leur deuxième grossesse. À la troisième, le ratio était encore plus faussé, ces femmes donnant naissance à 136 garçons pour 100 filles. Pour les mères nées au Canada, ce ratio est de 105 pour 100. « En l’absence d’autres explications plausibles, la sélection de mâles reste la raison la plus probable de ce ratio mâles-femelles plus élevé », écrit-il.
 

Rapidement, divers intervenants ont appelé à la prudence, ici offrant des explications de rechange, là rappelant que le phénomène est marginal (une carence de 245 filles en Ontario). Même la Fédération des femmes du Québec n’a pas condamné la pratique. La Société des obstétriciens et des gynécologues du Canada (SOGC) a refusé de prendre position contre le dévoilement du sexe lors de l’échographie, misant plutôt sur l’éducation.
 

(...) 

La loi canadienne n’impose aucune limite temporelle à l’avortement. Théoriquement, celui-ci pourrait avoir lieu la veille d’un accouchement, ce qui soulève l’ire du mouvement pro-vie. Les pro-choix rétorquent que ce genre de décision n’est jamais pris à la légère et qu’une femme et son médecin sont les mieux placés pour la prendre.
On pratique au Canada des avortements jusqu’à 23 semaines de grossesse alors que les unités de soins néonataux s’échinent régulièrement à maintenir en vie des bébés nés prématurément à 24 ou 25 semaines de gestation… Le paradoxe saute aux yeux de tous les éthiciens interrogés.(Note de CQV :  l'hôpital Ste-Justine pratique des avortements de dernier trimestre, il est donc faux de dire qu'on ne pratique que jusqu'à la 23e semaine.)

(...) 

On estime qu’en 2008, il y aurait eu 556 avortements effectués au-delà de la 20e semaine. Une goutte d’eau dans l’océan des quelque 100 000 avortements annuels effectués au pays. Plusieurs de ces avortements tardifs s’expliquent par une maladie de la mère nécessitant des soins qui attaqueraient le foetus (une chimiothérapie) ou encore le dépistage d’une « anomalie incompatible avec la vie » chez l’enfant à naître.
 

Peu le savent, car le sujet est extrêmement délicat, mais avant de procéder à ces interruptions, les médecins injectent un mélange de chlorure de potassium dans le coeur du foetus afin d’en provoquer le décès avant l’expulsion. Ce qui amène Margaret Somerville à demander si le droit à l’avortement est un droit « à l’expulsion » ou un droit « à la destruction ». « Est-ce que le droit d’avorter donne aux femmes le droit d’évacuer leur utérus ou leur donne-t-il aussi le droit de tuer l’enfant quand c’est nécessaire ? »
 

Risque d’eugénisme (Note de CQV : on ne peut parler de «risques» quand la pratique eugénique est clairement établie!)
 

Les avortements en cas de malformation ne font pas tous l’unanimité. C’est le cas pour la trisomie 21. Depuis janvier 2012, le Québec offre gratuitement le test sanguin de dépistage à toutes les Québécoises. Ce test probabiliste est suivi d’une amniocentèse à 16 semaines (avec résultats quatre semaines plus tard). Les avortements qui en résultent, dans l’éventualité d’un diagnostic positif, ne peuvent qu’être tardifs.
 

L’Association du Québec pour l’intégration sociale (AQIS), qui fait la promotion du développement du plein potentiel des personnes trisomiques, s’interroge sur le message qu’envoie ainsi l’État.
« On nous montrait des calculs coûts-bénéfices indiquant que c’est moins cher pour la société de mettre un programme de dépistage en place que de faire naître des enfants qui seront une charge pour l’État. Ça, c’est drôlement Hitler ! », lance la porte-parole de l’AQIS, Anik Larose.
 

Les statistiques sur les naissances trisomiques depuis l’offre universelle du test ne sont pas compilées. En France, où le dépistage systématique a été instauré, 92 % des cas sont détectés et 96 % d’entre eux se terminent par un avortement.
 

Son rôle a amené Mme Larose sur plusieurs tribunes publiques pour discuter de cet épineux problème. Cette mère de trois enfants, dont une aînée atteinte de trisomie, est tout sauf une militante enragée. Son discours est posé, tout en nuances, et elle déplore justement la difficulté qu’elle éprouve à faire passer ce message. « Sur toutes les tribunes où je suis allée, on m’a toujours amenée sur ce terrain-là, dit-elle. Nous ne sommes ni pro-vie, ni pro-choix, on est pro-diversité. […] Du côté des pro-choix, je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de nuances. Dire qu’il ne faut pas remettre en cause l’avortement en aucun cas, je suis désolée, mais ce n’est pas noir ou blanc, ce dossier-là. »
 

C’est ce genre d’interrogation qui donne espoir à Georges Buscemi, le président de Campagne Québec-vie. « On sent qu’il y a de la braise sous la cendre. La société dit avoir la conviction qu’on peut disposer de son corps comme on l’entend, mais il y a des remords venant d’une conscience qu’il y a peut-être des abus et des incohérences. »

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Plusieurs Marches pour la Vie aux États-Unis cette semaine...

Sur le site de Riposte Catholique du 25 janvier 2013:

 

(Photo prise lors de la manifestation de Dallas)

 

Outre les considérables concentrations des marches pour la vie de Washington D.C. (March for Life) et de San Francisco en Californie (Walk for Life West Coast) qui se déroulent autour de la date anniversaire de l’arrêt Roe vs Wade de la Cour suprême des États-Unis (22 janvier), de nombreux autres rassemblements et marches sont organisées aux États-Unis. Une correspondante et amie aux États-Unis, ma chère « Texan Bea », m’en signale une qui s’est tenue samedi dernier à Dallas (Texas) et qui a réuni entre 9 et 9 500 participants, une affluence en hausse par rapport à l’année dernière où l’on compta environ 7 500 participants. C’est une initiative catholique, fortement soutenue par l’évêque de Dallas Mgr Kevin Farrell, dont rend compte le blogue localA Blog for Dallas Area Catholics,(...)

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Des centaines de milliers de manifestants à Washington? Richard Hétu, spécialiste de la politique américaine, n'en parle pas...

40 ans après Roe vs Wade qui a décriminalisé l'avortement aux États-Unis, les Américains manifestent contre les millions d'enfants tués depuis.

Pour voir des photos de la manifestation en cours à Washington contre l'avortement, cliquez ici.

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