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Au Nebraska, l'avortement est à son plus bas niveau depuis 20 ans

Sur le site de Nouvelles de France du 26 août 2013:

 

(Nebraska)

 

 

Selon le Nebraska Department of Health and Human Services, le nombre d’avortements pratiqués en 2012 dans « l’État du brou de maïs » (« Cornhusker State ») a chuté de 3% en 2012 à 2 299 pour environ 1 855 000 habitants, soit 87,5 éliminations d’enfants pour 1 000 naissances.(...) Chaque année depuis 20 ans, sa pratique recule. Un phénomène culturel constaté dans tous les États (Arizona, Minnesota, Virginie, Wisconsin…) et encouragé par le Parlement (le seul de l’Union a être monocaméral) républicain : en octobre 2010, une loi interdisant l’avortement après 20 semaines est entrée en vigueur. Elle faisait suite à des mesures interdisant la « télémédecine » en matière d’avortement, rendant obligatoire l’accord parental pour les mineurs, une rencontre avec un conseiller avant de passer à l’acte afin d’informer la femme sur les solutions alternatives ou encore un délai de 24 heures pour favoriser sa réflexion. (...)

Les restrictions ont un effet.

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Les enfants de familles nombreuses divorcent moins...

Sur le site de Nouvelles de France du 26 août 2013 (via le Salon Beige):

 

 

 

Selon les travaux de Doug Downey, professeur de sociologie à l’Ohio State University, plus on a de frères et de sœurs, moins on a de chances de divorcer à l’âge adulte. En effet, l’étude réalisée à partir des données de la General Social Survey (des entretiens avec 57 000 adultes réalisés entre 1972 et 2012 dans 28 endroits différents des États-Unis) montre que chaque frère/sœur supplémentaire diminue ses propres chances de divorcer de 2%. Cela a été vérifié jusqu’à 7 frères et sœurs. Au-delà, il n’y a plus d’impact, ni positif, ni négatif. Ce que constate l’étude, c’est qu’avoir plus de frères et de sœurs permet de développer un ensemble de compétences utiles pour négocier lors des interactions et, par conséquent, fournit une aide supplémentaire en matière d’écoute et de communication pendant le mariage à l’âge adulte. Elle le vérifie pour chaque génération.
 
L’étude a été présentée le 13 août à New York City, au 108e congrès de l’American Sociological Association.
 
(...)
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La conscience de soi et l'état végétatif

Sur le blog de Jeanne Smits du 24 août 2013:

(Terry Schiavo : en 1991, soit 14 ans avant sa mort, elle était considérée par les médecins comme ayant sombré dans un état végétatif permanent et donc irréversible, bien qu'elle fût capable de certains mouvements et d'expressions du visage. Elle est décédée de faim et de soif après que le cathéter qui la nourrissait a été débranché par les médecins. Source Wikipédia)
 
Une importante étude publiée le 12 août par le Journal of the Medical Association for neurology révèle les résultats d'une nouvelle étude de communication auprès de patients en état végétatif persistant menée par une équipe de l'Université de Western Ontario. Les chercheurs Lorina Naci et Adrian Owen sont parvenus à dialoguer avec trois de ces personnes en utilisant une technique nouvelle et plus efficace d'imagerie par résonance magnétique (IRM). Ils ont pu ainsi prouver que ces personnes savent qui elles sont et où elles se trouvent.
 
Terri Schiavo, en « état végétatif ». Elle a été privée de nourriture et d'hydratation pour qu'elle cesse de vivre, au motif qu'elle n'avait plus que des « réactions réflexes »… C'est le cas de Scott Routley, dont le cerveau fut gravement endommagé lors d'un accident de la route il  y a douze ans. Douze ans sans le moindre signe de conscience ou de réponse à des stimuli… En enregistrant l'activité de son cerveau les chercheurs ont réussi à lui permettre de répondre par oui ou par non à des questions du type : « Mike est-il ton prénom ? » ou « Es-tu à l'hôpital ? », l'exactitude des réponses prouvant sans conteste que l'homme de 38 ans est conscient de son identité et de son environnement.
 
Ce même patient avait permis une première vérification de l'état de conscience où il se trouve malgré les apparences l'an dernier, en répondant selon un « code » plus compliqué. Ils lui avaient demandé d'imaginer des activités physiques spécifiques associées aux réponses « oui » ou « non » : Scott Routley avait ainsi pu signifier qu'il ne ressentait pas de douleur.
 
La nouvelle technique utilisée par les docteurs Naci et Owen a simplifié les choses pour le patient, permettant moins d'effort et plus d'efficacité : après avoir vérifié que le patient peut entendre, ils l'invitent patient à se concentrer sur une réponse positive ou négative en prêtant ou non attention à une série de sons qui lui est proposé.
 
La comparaison des images IRM correspondant aux moments où les trois patients prêtaient ou ne prêtaient pas attention a permis de déterminer la constance et l'exactitude des réponses, montrant qu'ils savaient isoler des paroles, les reconnaître parmi d'autres et les comprendre puisqu'ils étaient capables de réagir à leur prénom et à d'autres mots, et de vérifier une activité cérébrale accrue lorsque les médecins prononçaient la réponse exacte, « non » en l'occurrence, après une affirmation du style « Tu es au supermarché ».
 
Les trois patients en question ont été interrogés de la même manière à cinq mois d'intervalle, et leur activité cérébrale par rapport aux questions posées a été identique d'un test à l'autre, donnant aux médecins une « certitude à 99 % » que les patients répondaient bien à ce qui leur était demandé.
 
Ces résultats sont évidemment d'une très grande importance à l'heure où l'on a tendance à considérer la vie des personnes en état de conscience minimale et encore plus en coma végétatif comme disposant d'une « qualité de vie » insuffisante pour être « maintenues en vie », comme ils disent, et elles explosent le mythe selon lequel l'absence totale de réactions aux stimuli sont une sûre indication de l'absence totale de conscience. Cette absence peut n'être qu'apparente et les techniques employées peuvent être incapables de la démentir, sans que l'on sache d'ailleurs où se situe la limite.
 
L'étude de Naci et Owen confirme également ce que les proches des patients dans ces états ressentent souvent de manière intuitive : malgré les apparences, ils sont conscients de la présence de ceux qu'ils aiment et surtout, peuvent les entendre.
 
Les chercheurs estiment que les résultats positifs de leur étude ne concernent pas tous les patients en état végétatif, évaluant à un sur cinq la proportion d'entre eux qui pourraient réagir aux procédures mises en place avec succès avec les trois personnes avec lesquelles ils ont travaillé.
 
Cela ne répond évidemment pas à la question de savoir si d'autres moyens ne seront pas développés un jour pour communiquer avec une proportion plus importante des personnes en état végétatif… (...)
 
 
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Un exemple de désinformation : un premier avortement en Irlande?

Sur le blog de Jeanne Smits du 25 août 2013:

 

(Le National Maternity Hospital à Dublin)

 

 

La presse du monde entier vient de saluer – oui, c’est le terme – le premier « avortement » réalisé en Irlande aux termes de la nouvelle loi autorisant l’opération en cas de danger pour la vie de la mère. Il s’agirait donc, à en croire les médias unanimes, d’une mise à mort volontaire d’un enfant à naître, que Le Monde résume sous ce titre : « Premier avortement légal en Irlande. » Il aurait été pratiqué à la mi-juillet dans un hôpital de Dublin.
 
Les quotidiens irlandais ont les premiers répandu cette désinformation, car d’application de la nouvelle loi, il n’y en a pas eu en l’occurrence.
 
Ce qui importait à la grande presse, unanimement favorable à l’avortement légal (Le Monde voit d’ailleurs dans la loi irlandaise une « loi minimale » aux conditions très strictes), c’était de faire un parallèle avec l’affaire Savita Halappanavar, cette jeune femme indienne morte d’une septicémie diagnostiquée trop tard à l’occasion d’une fausse couche que la même presse avait abusivement présentée comme victime de l’interdiction de l’avortement en Irlande.
 
La femme en cause dans l’affaire présente souffrait d’une septicémie grave et surtout diagnostiquée qui représentait une menace grave pour sa vie alors même que les jumeaux qu’elle portait n’avait pas encore atteint le seuil de viabilité. Elle a d’abord perdu les eaux ; 24 heures plus tard, la septicémie avait atteint un tel degré de gravité que les médecins, après avoir tout fait pour essayer de sauver et la mère, et ses enfants, ont discuté avec elle et avec son compagnon, pour décider enfin de provoquer l’accouchement alors même que les deux bébés n’avaient pas de chance de survivre en dehors du sein maternel. De fait ils sont morts tous les deux après leur naissance.
 
Tant les médecins pro-vie irlandais que les directives de l’Institut irlandais des obstétriciens et des gynécologues affirment que les cas d’accouchement prématuré induit dans le cadre d’une septicémie mortelle ne correspondent pas à des avortements puisque l’intention n’est pas de tuer l’enfant.
 
Cette affaire pose évidemment des questions morales délicates mais il faut souligner plusieurs faits : les bébés n’ont pas été tués, c’est leur naissance qui a été provoquée et ils n’ont pas survécu du fait de leur prématurité, il ne s’agit donc pas d’un avortement direct. On peut souligner qu’ils n’avaient aucune chance de survie non plus dans le sein de leur mère. Et c’est en appliquant des procédures parfaitement légales sous l’ancien régime pénal de l’avortement en Irlande que la naissance a été provoquée : on ne peut pas parler d’un changement introduit grâce à la nouvelle loi.
 
C’est ce que confirme un communiqué du Département de la Santé irlandais selon lequel il n’y a pas encore eu d’avortement dans le cadre de la nouvelle loi en Irlande : « Cela n’a pas encore commencé. On commencera dès que ce sera faisable. Il y a des questions opérationnelles qu’il faut régler avant que ce soit possible. » Entre autres, on n’a pas encore mis en place les équipes médicales chargées de vérifier la conformité des situations avec la loi.
 
(...)
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Ce qui attend les Québécois avec la charte des valeurs québécoises

Sur le site du journal La Presse du 26 août 2013,  cette analyse du chroniqueur Vincent Marissal:

 

 

 

 

(...) On peut fort bien comprendre les motivations politiques derrière la Charte des «valeurs québécoises» du gouvernement Marois, mais juridiquement on se dirige vers un bourbier.
 
En arrivant au pouvoir, il y a bientôt un an, les péquistes ont trouvé sur leur bureau les avis juridiques rédigés pour l'ancien régime et qui démontraient ce qu'on savait déjà: on ne peut hiérarchiser les droits. Les libertés de religion et d'expression, notamment, ne sont pas à géométrie variable, elles ne peuvent être subordonnées à un autre droit.
 
Interdire à un employé de l'État de porter un signe religieux, c'est une atteinte à la liberté de religion. Pauline Marois a déjà dit qu'elle utilisera la clause dérogatoire pour contourner les limites imposées par la Charte canadienne, mais elle devra aussi trouver une façon de contourner la Charte des droits et libertés du Québec, adoptée sept ans avant la version canadienne et qui garantit les mêmes droits fondamentaux. Les deux chartes garantissent aussi l'égalité entre hommes et femmes.
 
En plus de relancer le débat politique, la Charte des «valeurs québécoises» risque de créer des problèmes là où il n'y en a pas. En plus de provoquer des batailles juridiques totalement contre-productives.
 
Que fera la direction d'un hôpital, par exemple, si un médecin sikh (rare au Québec, il va sans dire) démissionne parce qu'il ne peut pratiquer avec son turban? Que feront les candidats à des postes de la fonction publique à qui le gouvernement dira qu'ils doivent laisser tomber leur signe religieux pour avoir un emploi? Que feront les grandes centrales syndicales lorsque leurs membres, fonctionnaires, éducatrices ou enseignants seront congédiés pour port de hijab, de kippa ou de la croix? Accordera-t-on des exemptions à certaines institutions, comme à l'Hôpital juif de Montréal (un modèle de gestion et de cohabitation), mais pas à d'autres, créant du coup des inégalités?
 
Et puis, de toute façon, avant de se lancer dans pareille aventure politique et juridique, le gouvernement ne devrait-il pas nous faire la démonstration (chiffrée, pas anecdotique à partir de cas montés en épingle par certains médias) qu'une telle Charte est nécessaire, en plus de celle des droits et liberté?
 
Le rapport Bouchard-Taylor, qui s'est penché sérieusement sur la question, concluait en 2008 qu'il n'y avait eu que 73 cas d'accrochages avec les accommodements raisonnables au cours des 22 années précédentes. On est loin de la présumée "criiiiiiiiiiiiiiiiiise" qui donne des ulcères à certains.
 
J'ai du mal à croire qu'avec tous les défis qui se dressent en ce moment devant le Québec (atteinte du déficit zéro, fiscalité des particuliers et revenus du gouvernement, l'exploitation des ressources naturelles, en particulier du gaz et du pétrole, le lourd problème des régimes de retraite sous-capitalisés, etc.), nous devions absolument nous taper en priorité un nouvel épisode de crise identitaire.
 
Pour le moment, toutefois, le ballon du gouvernement Marois sur les «valeurs québécoises» fonctionne à merveille: il fait diversion sur les vrais problèmes économiques et il force Ottawa et les partis de l'opposition à se mouiller dans ce débat délicat.
 
(...)
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Homme célibataire cherche mère porteuse

Sur le site du journal La Presse du 26 août 2013:

(Pas de mère autre que porteuse. Est-ce sans importance?)

 

Bien qu'il soit toujours célibataire, Trey Powell est maintenant père de famille grâce à l'arrivée il y a six mois de ses jumelles nées d'une mère porteuse.
 
À l'âge de 42 ans, il fait partie de ces hommes qui ont volontairement choisi de devenir père en solo. Certains optent pour l'adoption, mais d'autres préfèrent avoir un lien biologique avec leurs enfants, et ce, même s'il leur faut débourser quelque 100 000 $ US pour réaliser leur projet.
 
S'il n'existe pas de statistiques officielles sur ce phénomène, Growing Generations, une agence spécialisée dans les services de mère porteuse établie à Los Angeles, affirme que sa clientèle masculine célibataire ne cesse d'augmenter. L'an dernier, elle a traité environ 25 dossiers d'hommes sans partenaire qui souhaitaient être papa.
 
(...)
 
«Ils disent qu'ils ont toujours voulu être père, qu'ils n'ont pas trouvé quelqu'un avec qui fonder une famille, qu'ils vieillissent et qu'ils ne veulent pas attendre. Bref, ils disent les mêmes choses que les femmes», explique Madeline Feingold, une psychologue californienne qui a fait beaucoup de consultation en maternité de substitution.
 
(...) «Nous disons aux gens de prévoir entre 125 000 $ et 150 000 $ US pour un enfant et de 150 000 $ à 175 000 $ US pour des jumeaux», indique Stuart Bell, copropriétaire de Growing Generations.
 
Ces sommes comprennent entre 8000 $ et 10 000 $ US pour la donneuse d'ovule et au moins 25 000 $ US pour la mère porteuse.
 
Ce chemin atypique vers la paternité passe par des évaluations psychologiques et des négociations juridiques détaillées pour minimiser les chances que la donneuse ou la mère porteuse ne réclame des droits parentaux.
 
(...)
 
Alan Bernstein, un homme d'affaires de 48 ans qui élève trois enfants nés d'une mère porteuse à Los Angeles, affirme que d'être un père monoparental est un travail ardu, mais très satisfaisant.
 
Comme Trey Powell et beaucoup de clients de Growing Generations, M. Bernstein est gai. Il ne s'attendait pas à pouvoir expérimenter la paternité un jour. «Lorsque je suis sorti du placard au début de la vingtaine, j'ai senti que je choisissais de mener une existence honnête, mais que j'abandonnais l'idée d'avoir une famille, se souvient-il. Le fait de ne jamais avoir d'enfants me semblait triste, mais inévitable.»
 
Même si les homosexuels représentent une bonne partie de la clientèle masculine de Growing Generations, l'agence reçoit aussi des demandes de la part d'hommes hétérosexuels, comme Steven Harris, un avocat new-yorkais de 58 ans dont le fils, Ben, est sur le point de commencer sa première année.
 
M. Harris raconte qu'il a eu quelques conversations avec des hommes qui songent à suivre son exemple. «Je leur dis: "N'y pense pas à deux fois, fais-le", assure-t-il. Quand on veut vraiment un enfant, il n'y a pas de mauvais côtés à cette expérience.»
 
(...)
Quand on veut vraiment un enfant, peut-être qu'il n'y a pas de mauvais côtés à cette expérience, mais quand on aime vraiment les enfants, alors les mauvais côtés inacceptables deviennent évidents...
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Réflexions et précisions de Mathieu Bock-Côté sur les valeurs québécoises et commentaires de CQV

Le chroniqueur pose d'excellentes questions. Sur le site du Journal de Montréal du 23 août 2013 :

 

(Mathieu Bock-Côté)

 

 

 

 Mais comment distinguer les croyances qui peuvent s’exprimer des autres? Le critère de la «sincérité» n’ouvre-t-il pas grande la porte aux choses les plus ridicules?
 
Un souverainiste pourrait-il travailler en CPE avec un chandail sur lequel serait écrit: vive l’indépendance? Un communiste avec un tee-shirt affichant la faucille et le marteau y serait-il le bienvenu? Et un athée avec une camisole affichant: Dieu n’existe pas? Si tel n’est pas le cas, d’où provient le privilège des religions que n’ont pas les idéologies?
 
Je ne suis aucunement opposé aux grandes religions. Loin de là. Mais à partir de la logique multiculturaliste, je vois mal comment distinguer légalement entre les «vraies religions» et les sectes farfelues? Les droits individuels sont évidemment indispensables. Ils n’épuisent pas la réflexion. Ne faut-il pas aussi utiliser d’autres critères pour penser la place du religieux dans l’espace public?
 
Réflexion historique
 
Nous en revenons à la grande absente de ce débat: la réflexion historique. Si toutes les convictions «spirituelles» sont égales en droit, toutes les religions n’ont pas laissé la même empreinte sur notre société. Et il faudrait un jour se rappeler qu’en Occident, le christianisme n’est pas qu’une foi parmi d’autres. Il a servi de matrice à notre civilisation.
 
Il y a aussi, dans ce débat, une naïveté bouleversante. On fait comme si les convictions religieuses n’avaient aucune dimension communautaire ou politique. On oublie que les franges militantes de certaines religions pratiquent un prosélytisme agressif. On peut rappeler aussi les tensions historiques entre l’Islam et l’Occident sans verser dans la logique du choc des civilisations.
 
L’individualisme radical entraîne la dissolution de l’idée même de collectivité. Et bien évidemment, il abolit l’idée de société d’accueil. Il pave le chemin à certains groupes radicaux qui dissimulent derrière la «liberté de religion» des pratiques culturelles régressives qui n’ont pas leur place ici. C’est au nom des droits de la personne qu’on cherche désormais à légitimer le voile et d’autres symboles.
 
(...)
 
Sur la distinction entre secte et religion, il faut rappeler qu'il existe des critères objectifs autres que les discussions sur les doctrines qui permettent de classer de nombreux groupes, comme on le fait en France pour les raéliens et l'Église de scientologie, dans le domaine des sectes.
 
Voici un exemple de critères utilisés pour dénier à un groupe le droit d'exister sur un territoire, écrites par Jean Vernette, le spécialiste français de la question des sectes :

Pour se défendre contre les sectes avec la Loi Sommes-nous démunis devant les manoeuvres sectaires de groupes et personnes qui « poursuivent des activités ayant pour but ou pour effet de créer ou d'exploiter la dépendance psychologique ou physique des personnes » ? Absolument pas. La loi protège le citoyen. Encore faut-il la connaître et s'en servir. Il m'arrive souvent de la faire connaître aux victimes d'agissements manipulatoires pernicieux. Car la plupart des personnes, et peut-être des hommes de loi..., ignorent les moyens dont notre législation française s'est dotée pour protéger le citoyen et réprimer les agissements des propagandistes de groupes totalitaires.

Voici un simple et bref rappel des principales infractions au titre desquelles toute personne (il faut souvent l'y aider...) peut porter plainte pour demander l'application et la protection de la Loi (4). On a d'abord les moyens dits « de droit pénal général », qui concernent : l'escroquerie, les blessures volontaires ou involontaires, la non-assistance à personne en danger, les agressions sexuelles, l'incitation des mineurs à la débauche, la mise en péril des mineurs.

Il existe aussi des moyens dits « de droit pénal spécial ». La contrainte en vue de l'exercice d'un culte par exemple : contre « ceux qui, soit par voies de fait, violences ou menaces contre un individu (...) l'auront déterminé à exercer ou à s'abstenir d'exercer un culte » (art. 31, Loi du 9 décembre 1905).

L'exercice illégal de la médecine ou le manquement au Code de déontologie médicale : « Les médecins ne pourront proposer aux malades comme salutaires ou sans danger un remède ou procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé » (art. 30).

Le viol de la correspondance : « Le fait commis de mauvaise foi, d'ouvrir, supprimer, retarder ou détourner des correspondances adressées à des tiers, ou d'en prendre frauduleusement connaissance » (art. 226-16, al. 1 du Code pénal).

Les appels téléphoniques malveillants : « Ceux qui ont pour but, en raison de leur réitération volontaire, de troubler la tranquillité d'autrui » (art. 22-16 du Code pénal). On retrouve ici bien des dols commis communément dans des groupes totalitaires. Mais l'article du Code pénal le plus pertinent pour prévenir la manipulation mentale, quitte à le muscler, est l'art. 313-4 sur l'abus de vulnérabilité, à savoir « L'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de faiblesse, soit d'un mineur, soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité due à son âge, à une maladie (...), à une déficience physique ou psychique (...) pour obliger ce mineur ou cette personne à un acte ou une abstention qui lui sont gravement préjudiciables ». Et les personnes morales - pensons aux groupes sectaires - peuvent être déclarées pénalement responsables de ce délit, et frappées de peines complémentaires (art. 313-9 du Code pénal et 131-9).

 
Voilà un bon exemple de distinction entre secte et religion et un bon moyen d'assurer la protection des citoyens.
 
Pour ce qui est des exemples de chandails qu'apporte Mathieu Bock-Côté, on peut rappeler que les enfants en CPE ne savent pas lire, sauf exception et que ces chandails auront par conséquent, très peu d'influence sur eux. 
 
Pour ce qui est de la distinction entre les droits des idéologies par rapport aux droits religieux, nous pouvons rappeler ces réalités. Que l'affirmation d'une appartenance n'est pas synonyme de prosélitysme. Qu'une personne manifeste par un signe qu'elle est athée est une situation différente de porter un chandail qui affirme que Dieu n'existe pas. De même pour une personne qui manifeste qu'elle est indépendantiste par un sigle, cela est bien différent d'un « Vive l'indépendance ». Mathieu Bock-Côté ne devrait pas plus se poser la question d'un insigne communiste que d'un insigne faschiste. Personne ne peut se réclamer d'une idéologie essentiellement meurtrière. 
 
La présentation de ce que l'on est n'est pas une agression en soi. Elle n'est qu'une information que l'on veut, ou pas, partager.
 
Il peut être très choquant pour un Québécois de voir un voile parce que cela est souvent associé à des pratiques religieuses dégradantes pour la femme et sa dignité. Souvent. Pas essentiellement. Oui, une femme peut parfaitement choisir par conviction religieuse de vivre voilée. Elle ne se dissimule pas derrière sa liberté de religion. Elle est protégée par sa liberté de religion, reconnue internationalement. Que ce voile manifeste un traitement inégalitaire dans sa famille, qu'elle soit traitée indignement, cela est une pratique qui peut être culturelle et qui est certainement régressive. Cela, comme le dit Mathieu Bock-Côté, n'a pas sa place ici.
 
Il y a une distinction à faire entre une liberté religieuse fondamentale et une « pratique régressive ». Porter volontairement un voile par souci de pudeur et de conviction religieuse n'est pas une pratique régressive. Les religieuses à travers le monde le font. Se cacher le visage et les expressions si nécessaires pour compléter une information que les mots ne peuvent toujours dire est certainement une pratique régressive mettant en cause la sécurité publique. Cela n'a pas sa place ici. Pour des raisons de sécurité publique.
 
La polygamie, la charia, l'excision sont des pratiques qui n'ont pas le droit d'exister au Québec. Pourtant, nous n'avons présentement aucune charte des valeurs québécoises en place. 
 
Oui, les droits de la personne légitiment le port du voile et d'autres symboles qui ne comportent en eux-mêmes aucun danger et n'appellent pas à la violence ou à une forme de mal. Pour interdire la kippa, par exemple, il faudrait prouver qu'elle comporte un danger ou qu'elle soit le véhicule d'une idéologie criminelle ou incitant à la haine.
 
Dans le cas de la religion musulmane, celle qui, disons-le clairement, pose problème aux Occidentaux, il n'est pas possible de définir ce que représente un voile pour celle qui le porte. Il peut-être, oui, signe d'asservissement, comme il peut être acte de liberté d'une personne convaincue. Et pour cette raison, il ne peut être interdit. À moins d'affirmer que l'Islam, dans toutes ses compréhensions de la mosaïque qui constitue l'univers musulman, est violent et meurtrier par nature. 
 
Nous devons travailler à distinguer l'Islam pacifique de l'Islam violent. Permettre le premier et interdire rigoureusement et de façon intransigeante le second. On ne peut s'attaquer à un symbole qui recouvre les deux acceptions. Nous devons travailler avec les musulmans modérés contre l'Islam intégriste et terroriste. Et si, par voie démographique, l'Islam remplace un Occident décadent qui aura renié le christianisme, c'est que cet Islam MODÉRÉ sera encore plus sain que nos valeurs matérialistes, hédonistes et égoïstes qui auront mis à mort des millions d'enfants sans défense et dans certains petits pays décadents, des milliers de personnes âgées, handicapées, sous prétexte qu'elles n'avaient plus la dignité pour vivre...
 
Ces questions sont certainement complexes et demandent des nuances que nous ne pouvons aborder sur un site d'informations régulières. M. Bock-Côté pourrait certainement écrire un livre sur ce sujet important pour l'avenir du Québec. Comment permettre la liberté religieuse, première liberté et fondement de toutes les autres libertés, tout en repoussant fermement et efficacement les agressions d'un intégrisme religieux et culturel essentiellement violent?
 
La réflexion doit se poursuivre pour pouvoir bien intégrer les immigrants à la culture commune québécoise, tout en n'abusant pas de ce pouvoir en leur interdisant l'expression pacifique d'une liberté de conscience propre à tous les êtres humains.
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Un couple de Rimouski poursuit un médecin à cause de la naissance d'un enfant...

Sur le site de rythmefm.com du 23 août 2013:

 

 

Un couple de Rimouski poursuit un médecin pour 385 000 $ après que la dame soit tombée enceinte après que l'homme eut subi une vasectomie.
 
(...)
 
Vasectomie
 
D'un commun accord, ils décident que la vasectomie est la plus sage décision. C’est le Dr Charles Talon qui pratiquera l’intervention. Le médecin, bien connu dans le milieu, a pratiqué quelque 20 000 vasectomies durant sa carrière.
 
L'opération a lieu en décembre 2009.
 
Après deux tests de taux de fertilité de routine, quelques mois plus tard, le laboratoire de la clinique privée envoie une lettre dans laquelle elle indique que l'homme est stérile, mais un nouveau rendez-vous est prévu «parce que ''l’objectif zéro'' n'est pas encore atteint».
 
Enceinte
 
En septembre de la même année, un nouveau bébé s'annonce. La mère est contre l’avortement, donc l’enfant viendra au monde le 28 avril 2011.
 
(...)
 
Le médecin planifie une rencontre et un nouveau test qui permettra finalement de déterminer que M. n'a en réalité jamais été stérile, contrairement à la lettre qui lui avait été envoyé.
 
Pas sûr à 100 %
 
(...)
 
La vasectomie n’est pas fiable èa 100%. Il y a toujours un risque minime et le couple en était conscient.
 
Dans ce cas-ci, on reproche au médecin d’avoir divulgué une fausse information dans la lettre.
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Le Mouvement Laïque Québécois veut aller en Cour Suprême pour faire interdire la prière à la mairie du Saguenay

Le Mouvement Laïque Québécois, c'est bien connu, n'a poursuivi en justice que les institutions chrétiennes dans son histoire. Poursuivant sa tradition, elle tente de faire interdire la prière à la mairie du Saguenay. Sur le site du journal La Presse du 23 août 2013:

 

 

Le Mouvement laïque québécois (MLQ) a décidé d'en appeler devant la Cour suprême du Canada de la décision de permettre que la prière soit récitée en ouverture d'une séance de conseil municipal.
 
Le 27 mai dernier, la Cour d'appel du Québec écrivait que le fait de réciter une prière et la nature de la prière en question ne portaient pas atteinte à la neutralité religieuse de la Ville de Saguenay, celle qui était impliquée dans cette cause.
 
Le tribunal soutenait que la Ville n'imposait aucune vue religieuse à ses citoyens et que son action était à l'abri d'une telle influence.
 
En prenant connaissance du jugement, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, avait invité les Québécois de se tenir debout pour conserver leurs valeurs et leurs traditions.
 
(...)

À noter que le ministre Bernard Drainville avait soulevé cette possibilité dès le mois de mai 2013. Sur le site du journal La Presse du 29 mai 2013 :

Bernard Drainville a refusé de commenter le jugement de la Cour d'appel ayant autorisé, lundi, la Ville de Saguenay à conserver sa prière. Il a invoqué la possibilité que le Mouvement laïque québécois interjette appel et que la Cour suprême accepte de l'entendre pour justifier sa discrétion.

 

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Tous peuvent économiquement fonder une famille selon l'Institut Fraser

Sur le site du journal Le Devoir du 23 août 2013:

 

(Et l'institut Fraser ne parle pas de la joie qui donne des ailes...)

 

Ottawa - L’Institut Fraser affirme qu’il n’a jamais été aussi facile, financièrement, d’élever un enfant au Canada, avec des coûts annuels beaucoup moins élevés que ne le croient plusieurs.
 
Dans une étude rendue publique jeudi, le groupe de réflexion avance qu’il coûte environ de 3000 $ à 4500 $ par année pour élever un enfant au pays, et même moins si les parents ne s’attardent qu’aux dépenses nécessaires et font attention à leur budget. Il s’agit d’une somme beaucoup moins élevée que les estimations de dépenses annuelles de 10 000 $ à 15 000 $ par enfant de certaines études, selon lesquelles élever un enfant jusqu’à l’âge de 18 ans peut coûter plus de 200 000 $.
 
L’Institut Fraser croit que ces estimations plus élevées « envoient aux familles à faible revenu le message clair qu’elles n’ont vraiment pas les moyens d’avoir des enfants ». L’organisme ajoute que « des millions de parents canadiens, y compris d’innombrables familles immigrantes, ont élevé des enfants ces dernières décennies et réussi à en faire des personnes heureuses, en bonne santé et bien éduquées à bien moindre coût ».
 
L’auteur de l’étude, Christopher Sarlo, reconnaît cependant que l’estimation moins élevée de l’Institut Fraser repose sur ce qu’il en coûte pour subvenir aux besoins essentiels d’un enfant : nourriture, vêtements, soins personnels, accessoires pour la maison, divertissement et fournitures scolaires.
 
L’institut Fraser ne tient pas compte des frais de garderie ou encore des revenus perdus si l’un des parents décide de demeurer à la maison afin de prendre soin de l’enfant.
 
(...)
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