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Magnifique témoignage d'un papa atteint de la slérose latérale amyotrophique... et qui ne veut pas de l'euthanasie!

Voici un court extrait d'un magnifique témoignage que nous vous recommandons de lire en entier (quelques paragraphes de plus qui valent la peine d'être parcourus) sur le site de zenit.org du 25 septembre 2013 :

 

 

Je suis un papa de 39 ans, atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA), une des maladies les plus terribles qui puisse frapper un homme. La SLA (ou maladie de Charcot) est une maladie neurodégénérative qui porte à la mort de toutes les cellules qui servent à commander tous les muscles volontaires et ceux qui permettent de marcher, parler, respirer...
 
Je n’avais que 33 ans lorsque les premiers symptômes ont commencé, mais jamais personne n’aurait imaginé vers quelle tragédie j’allais à l’encontre. Mon épouse et moi avions couronné notre union en donnant la vie à une très jolie petite fille : une fierté indescriptible.
 
Pendant ce temps-là les mois passent et la maladie suit son cours, on passe d’un hôpital à l’autre, dans l’espoir que le diagnostic change! Notre fille, entretemps, grandit rapidement, et elle, si petite, me donne une telle charge de vie que j’arrive parfois à en oublier ma maladie.
La vie continue; malgré la visible décadence de mon physique, je ne démords pas. Ma femme tombe enceinte de notre second enfant, que nous désirons malgré l’avis contraire des médecins qui nous le déconseillait pour éviter d’autres problèmes.
 
Mais pour moi et pour mon épouse, pour nous, quelle que soit l’issue, avoir un enfant est un don, c’est la vie, un nouvel avenir! Au bout de neuf  mois nait un garçon. Vous ne pouvez imaginer ce que j’ai ressenti à ce moment-là. Malgré cette grave infirmité qui avançait sans regarder personne en face, je deviens à nouveau père.
 
(...)
 
Aujourd’hui, mes enfants ont 8 et 5 ans, et cela fait presque 4 ans que je suis prisonnier de mon corps, ne bougeant que les yeux, avec lesquels je suis en train de vous écrire à travers un ordinateur optique. Mon état actuel est grave : je respire grâce à un ventilateur mécanique, je mange à travers une sonde dans l’estomac et je suis totalement paralysé, ne parle plus. C’est cela la Sla, une maladie incurable, qui amène plus de la moitié des malades à choisir de ne plus vivre.
 
Mais moi j’ai choisi de la combattre, car  ma charge de père et d’époux dépasse la peur de cette vie à affronter, et la simplicité de l’amour de ses propres enfants peut abattre n’importe quelle barrière. S’ils n’étaient pas là, la vie ne serait pas la même.
 
Ils me font vivre une seconde vie grâce à la simplicité de leur amour. Il y  a des sentiments difficiles à exprimer par des mots, il y a des sourires, des regards, des étreintes impossibles à oublier, quand ils viennent de tes enfants. Je remercie mon épouse et mes enfants pour avoir donner la vie à un papa prisonnier de son corps.
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Soigne-t-on la dépression chez les personnes en fin de vie?

Deux articles parus aujourd'hui laissent entrevoir deux des causes de la demande d'euthanasie : la peur et la dépression.

Sur le site de Radio-Canada du 25 septembre 2013 :

 

Dans une vidéo tournée quelques jours avant son décès, le microbiologiste en chef de l'Hôpital Mont Sinaï de Toronto, Donald Low, plaide pour le droit de mourir dans la dignité.
 
.(...)
 
« Je sais que je vais mourir. Ce qui me préoccupe c'est la manière dont cela va se passer », confie-t-il dans une vidéo de sept minutes réalisée par le Partenariat canadien contre le cancer et mise en ligne sur YouTube.
 
Le Dr Low affirme qu'il aurait préféré avoir les options qui sont offertes aux patients en phase terminale dans d'autres pays où le suicide assisté est légal.
 
« Je ne souffre pas, mais j'ai peur d'être paralysé, de ne plus pouvoir manger ou d'aller à la toilette seul », dit-il.
 
Donald Low se dit frustré de ne pas avoir le contrôle sur sa vie.
 
(...)

Il ne souffre pas, mais il a peur... une peur qui ne se concrétisera jamais. La quasi totalité des personnes qui réclamaient l'euthanasie ne la demande plus une fois qu'ils sont traités par une équipe de soins palliatifs de qualité... La peur est l'une des premières causes de demande d'euthanasie. Sur le site du journal La Presse du 25 septembre 2013 :

Le 7 août dernier, mon père est décédé. Quatre ans auparavant, le diagnostic était tombé, comme une gifle en plein visage: Alzheimer. En l'espace d'une minute, tout s'est écroulé autour de mon père. À partir de cet instant précis, la dépression, tout comme l'Alzheimer, a fait son chemin, petit à petit, sournoisement.

La deuxième gifle est arrivée peu de temps après. Pour sa sécurité, ainsi que celle de ma mère, ils ont dû déménager dans une résidence pour personnes âgées. Vendre sa maison, qui était tout pour mon père, a été un choc, il croyait pouvoir y finir ses jours paisiblement. (...)

Dépressif, il disait que sa vie était finie. Lui qui adorait bouquiner, il a cessé de lire; lui qui aimait le hockey, il a cessé de regarder la télé.

Mon père était croyant et pratiquant, et bien qu'une jolie chapelle était à sa disposition à la résidence, il ne s'y rendait pas. Pour ma mère, la tâche devenait de plus en plus ardue; en plus des corvées quotidiennes, elle devait aider mon père à s'habiller, à prendre ses médicaments, à se laver, se raser. Nous, ses enfants, lui rendions visite régulièrement, allions le chercher pour des sorties, mais à la fin, plus rien ne l'intéressait.

À quelques reprises, il a clairement manifesté le désir de mourir. Nous étions impuissants devant tant de détresse et, naturellement, ne pouvions rien faire pour soulager cette douleur autant physique que psychologique.

Puis, un matin, n'en pouvant plus, il a fait une tentative de suicide. Il a été admis à l'hôpital et son état s'est détérioré rapidement. Ces moments ont été pénibles pour toute la famille.

Moins de deux semaines après son hospitalisation, mon père s'est éteint. Si vous me demandez si mon père est mort dans la dignité, je vous réponds assurément NON! Aurait-il souhaité mourir dans la dignité? Bien sûr! Personne ne mérite de terminer ses jours de cette façon (...).

Je revendique le droit de mourir dans la dignité et d'éviter que les membres de ma famille immédiate ne se retrouvent à bout de souffle, à bout de ressources, pour finalement y laisser leur propre santé comme aidants naturels.

Quelques réflexions sur ce témoignage : 1-Il ne semble pas que le patient ait été traité pour sa dépression. 2-Il est moins coûteux pour l'État de soigner un patient à domicile qu'à l'hôpital. Cela n'a pas été fait. 3-La personne qui témoigne veut éviter, avec raison, que la famille et les aidants naturels se retrouvent à bout de souffle. Elle a parfaitement raison. Cela ne veut pas dire par contre que la solution est l'euthanasie... 4-Le patient ne semble pas avoir reçu le soulagement d'une équipe de soins palliatifs. La majorité des Québécois en fin de vie ne reçoivent pas le secours de ces unités spécialisées en contrôle de la douleur physique et psychologique.

Le gouvernement du Québec ne semble absolument pas pressé de fournir ces soins à l'ensemble de la population. Et les prochaines coupures, s'attaquant directement aux services à la population sont des plus inquiétantes pour les personnes « inutiles », en fin de vie, et qui pourraient choisir l'euthanasie aux yeux de nos politiciens...

 

 

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Le Devoir dénonce Campagne Québec-Vie pour son combat contre l'euthanasie

Sur le site du journal Le Devoir du 25 septembre 2013 :

 

Des groupes anti-avortement et anti-euthanasie, parfois basés à l’extérieur du Québec, s’invitent dans le débat sur l’aide médicale à mourir telle que proposée dans le projet de loi 52 sur les soins de fin de vie.
 
Life Canada, un groupe de pression basé à Ottawa, a réuni une coalition pour tenter de faire reculer Québec. Sur la page d’accueil de son site Web, en anglais, l’organisme présente une section sur la « loi qui autorisera les médecins à tuer leurs patients ».
 
On y invite les citoyens à communiquer avec leur député fédéral pour dénoncer « une loi qui menace la vie de tous les Canadiens ». Dans un communiqué envoyé hier aux médias, Life Canada dévoile un énoncé de position dans lequel une dizaine d’organismes contre l’euthanasie affirment que les soins palliatifs permettent de soulager le patient mourant « sans le tuer ».
 
Dons sollicités
 
Ces groupes sollicitent les dons du public. L’Euthanasia Prevention Coalition demande la contribution des internautes. Sur sa page Web, ce groupe dit vouloir « empêcher le projet de loi 52 » de voir le jour et, en dernier recours, il souhaite « le confronter en cour comme anticonstitutionnel ».
 
L’organisme Campagne Québec-vie a lancé une campagne de financement ayant pour objectif de collecter 7000 $ pour protéger « les enfants à naître ou des vieillards visés par l’euthanasie ».
 
Des groupes militants religieux, comme l’Association for Reformed Political Action et les Prêtres pro-vie Canada, sensibilisent également les internautes aux « dangers » du projet de loi 52.
 
Des groupes opposés au projet de loi commencent également à défiler devant les parlementaires qui se penchent pour encore quelques semaines sur le projet de loi 52. Mardi, le Dr Paul Saba, au nom de la Coalition des médecins pour la justice sociale, est venu dénoncer l’aide médicale à mourir, qu’il qualifie d’euthanasie. Pour lui, les balises prévues sont déficientes et ne permettent pas de protéger les plus vulnérables.
 
(...)

Merci de nous aider par vos prières, votre action, votre appui financier lors de cette campagne de financement. Campagne Québec-Vie veut défendre les enfants à naître et les personnes vulnérables en danger de subir bientôt des pressions implicites pour être euthanasiées.

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Le dérapage de la fécondation in vitro au Québec

Sur le site du journal La Presse du 25 septembre 2013 :

(Publicité pour la fécondation in vitro)

 

Une recrudescence récente de grossesses multiples à la suite de traitements de fécondation in vitro (FIV) inquiète le Collège des médecins, qui a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ce qui se passe dans les cliniques de fertilité, a appris La Presse.
 
Au cours des dernières semaines, certains hôpitaux ont reçu des appels de femmes devenues enceintes de triplés ou de quadruplés à la suite d'une fécondation in vitro. Elles demandaient une réduction foetale, c'est-à-dire une intervention médicale pour réduire le nombre de foetus.
 
«On a reçu plus d'appels en ce sens depuis le début de l'été, ce qu'on ne voyait plus», confirme la Dre Louise Duperron, chef du département d'obstétrique-gynécologie du CHU Sainte-Justine.
 
La réduction foetale comporte certains risques, notamment celui que la grossesse avorte. Ces risques sont toutefois moins importants que les conséquences d'un accouchement prématuré, souligne la Dre Duperron.
 
«Éthiquement, on doit le faire. Avoir quatre prématurés à 26 semaines de grossesse versus avoir seulement deux enfants et avoir ainsi plus de chances de se rendre à 35 ou 36 semaines de grossesse, je pense que pour la famille, pour le bien-être des enfants, il faut le faire.»
 
Québec rembourse les traitements de fécondation in vitro depuis 2010. La loi régissant la procréation médicalement assistée prévoit qu'un seul embryon peut être implanté à la fois.
 
Dans certains cas, notamment en raison d'une mauvaise qualité des embryons, le médecin peut implanter deux embryons chez une femme de moins de 36 ans ou trois embryons si elle a plus de 37 ans. Il doit alors justifier sa décision.
 
Cette balise visait à réduire le nombre de grossesses multiples et les complications qui en résultent. L'objectif semblait avoir été atteint, puisque le nombre de grossesses multiples a chuté de façon importante depuis 2010.
 
Mais l'augmentation au cours des dernières semaines des demandes de réduction foetale sonne l'alarme. Il semble que l'implantation de plus d'un embryon soit de nouveau une pratique utilisée.
 
«Nous avons été saisis de la situation et une enquête est en cours», indique à ce sujet la porte-parole du Collège des médecins, Leslie Labranche. Elle refuse toutefois de divulguer les noms des médecins ou des cliniques qui pourraient être visés par l'enquête.
 
Manque de balises et complications
 
(...)
 
«En ce moment, il existe du magasinage dans les cliniques», affirme la Dre Anne Janvier, néonatalogiste et clinicienne-chercheuse au CHU Sainte-Justine.
 
«Si une clinique dit à une femme qu'elle doit perdre 10% de son poids, que ce sera plus sécuritaire pour elle et le bébé, la femme va aller dans une autre clinique.»
 
Pour beaucoup de femmes, avoir un bébé est un droit, ajoute la Dre Janvier. «Le désir d'enfant est très émotif. Beaucoup de femmes sont prêtes à retourner sur dialyse pour avoir leur bébé. Elles sont prêtes à mettre leur vie en danger. Elles se feraient couper les deux mains si ça pouvait les aider à avoir leur bébé.»
 
(...)
 
«Tu dis à une femme qu'elle a 90% de chances d'avoir des complications et 10% de chances que tout aille bien, elle va prendre le 10%», lance la Dre Louise Duperron.
 
Ces femmes, la Dre Duperron et ses collègues les voient revenir lorsque ça se passe mal. «Elles nous disent: «J'ai le droit de tomber enceinte», et on n'a rien pour les refuser vraiment. Elles deviennent enceintes et nous, en clinique de grossesses à risque, après, on ramasse les pots cassés.»
 
(...)
 
Le coût du programme de procréation assisté a bondi depuis sa création, en août 2010. Mais personne ne tient compte des coûts très élevés qui résultent du manque de balises et des complications qui surviennent, déplorent plusieurs médecins.
 
(...)

On implante plus d'un embryon parce que la fécondation in vitro est inefficace, coûteuse et très exigeante pour la mère. Si par « malheur » la femme devient enceinte de plus d'un embryon, on avorte les enfants supplémentaires, pour « leur bien »... Et tout ces meurtres et ce gaspillage financier aux frais des contribuables... avec la protection du Collège des médecins qui ne divulguera certainement pas le nom des crapules financières qui utilisent le désir exacerbé de couples stériles, de femmes seules ou de mères porteuses pour se remplir les poches.

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Déclaration commune pour le retrait du projet de loi 52

Au moment où le Québec cherche à faire fi de l’interdiction fédérale de l’euthanasie en adoptant sa propre loi pour légaliser cette pratique, des organisations nationales de tout le Canada se réunissent pour s’opposer à une telle mesure par voie de déclaration commune. La déclaration, publiée par VieCanada, a été signée par 15 organisations qui demandent au Québec de retirer le projet de loi 52. 

 
La déclaration demande aux législateurs, non seulement du Québec mais aussi de tout le reste du Canada, de s’acquitter de leur devoir de protéger les gens les plus vulnérables de la société. Elle affirme que le projet de loi 52 constituerait « une modification capitale de l’éthique médicale et de la politique d’intérêt public ».
 
« Nous savons que l’acceptation et la légalisation de [l’euthanasie] entraînerait un immense affaiblissement de l’engagement en faveur de la vie des gens, une perte de motivation à fournir des soins de fin de vie de qualité, un amoindrissement de la volonté des professions des soins de santé à vraiment travailler pour le bien des patients et une porte ouverte aux abus envers les personnes vulnérables qui n’ont personne pour plaider pour eux », affirme la déclaration.
 
« Le projet de loi 52 s’inspire de la loi de la Belgique, mais de graves abus sont commis dans ce pays, comme le démontre le Journal de l’Association médicale canadienne, et cela devrait être un signal d’alarme pour les législateurs du Canada », affirme la directrice générale de VieCanada, Natalie Sonnen.
 
La formulation du projet de loi 52 désigne l’euthanasie comme un acte médical relevant de la loi provinciale et non de la loi fédérale. Le projet de loi 52 contient des expressions comme « aide médicale à mourir » et « sédation palliative terminale », langage qui trompe un public sans méfiance. Ces termes désignent directement le meurtre des patients, acte qui a toujours été interdit, et avec raison, par le Code criminel.
 
« Avec de si grands enjeux, le gouvernement du Québec, à tout le moins, doit être honnête envers le public au sujet de ce qu’il essaie de faire », a dit Mme Sonnen.
 
La déclaration commune encourage les législateurs à demeurer fermes et à soutenir une voie qui est éprouvée et véridique, qui utilise les formidables progrès des soins palliatifs et défend les valeurs ethiques de la dignité humaine. 
 
« Une voie totalement différente est possible pour les soins de santé », affirme la déclaration, « une voie profondément empreinte de compassion, légitime, qui s’appuie sur les progrès médicaux actuels pour offrir des soins de fin de vie de qualité à tous ceux qui en ont besoin, et qui supprime la douleur sans supprimer le patient. C’est une voie fondée sur le principe voulant que chaque personne, si malade ou si faible soit-elle, a une dignité inhérente et irrévocable. En fait, c’est cette dignité qui est le fondement de tous nos droits de la personne. »
 
Parmi les signataires de la déclaration commune, on remarque la Euthanasia Prevention Coalition British Columbia, Albatros Mont-Laurier (MRC Antoine-Labelle), Campagne Québec-Vie, et l’Association for Reformed Political Action (ARPA) Canada.
 
PERSONNES-RESSOURCES : Pour de plus amples renseignements, communiquer avec Natalie Sonnen, au 1-866-780-5433 ou au 778-239-0061, ou avec Peter Ryan, au 1-888-796-9600.
 
VieCanada / LifeCanada est une organisation nationale sans but lucratif qui travaille à assurer le respect et la dignité de tous les Canadiens.
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Le gouvernement québécois est-il en conflit d'intérêt sur la question de l'euthanasie?

Sur le site de newswire.ca du 24 septembre 2013 :

 

(Le Dr Paul Saba, co-président de la Coalition des médecins pour la justice sociale)

 

Lors de l'audience publique sur les soins de fin de vie se tenant le 24 septembre 2013, la Coalition des médecins pour la justice sociale dénonce les fondements de la loi 52, qui vise la promotion d'un acte médical illégal (criminel) et à l'encontre de l'éthique médicale. À l'appui de cette affirmation, Dr. Paul Saba, co-président de la Coalition des médecins pour la justice sociale, a critiqué férocement le manque d'éthique de la loi, qui s'éloigne du principe de protection de base de la personne en ce qui a trait à sa sécurité et sa vie. « Il faut rappeler que 9, 000,000 de médecins, qui font partie de l'Association Médicale Mondiale à travers 100 pays, dénoncent l'euthanasie comme pratique médicale ». Les risques de dérapage sont réels dans les 4 pays autorisant l'euthanasie ou assistance au suicide (Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Suisse) et 2 états américains. Il ne faut pas oublier qu'il y a 192 pays où l'euthanasie est rejetée comme pratique.
 
Comme exemple de dérapage, Dr. Saba a cité l'augmentation de l'euthanasie en Belgique où les décès par injection ont augmenté au rythme vertigineux de 235 en 2003, pour passer à 1,432 en 2012. Lors d'une visite à Montréal, le professeur Tom Mortier a dénoncé la mort de sa mère par euthanasie à l'âge de 64 ans le 19 avril 2012, dans le contexte de son état dépressif, sans préavis à la famille, laissant en deuil et en choc deux enfants adultes et trois petits-enfants. Selon Dr. Mortier, « En Belgique, nous avons dix ans d'avance sur le Québec en la matière. À l'origine, la loi qui encadrait l'euthanasie avait des balises semblables [à celles du projet de loi 52]. Ce qui se passe en Belgique actuellement offre une perspective de ce qui  peut survenir au Québec dans dix ans si la loi 52 voit le jour.»
 
Actuellement, le sénat belge discute de la possibilité d'élargir l'accès à l'euthanasie aux mineurs souffrants et affectés par une maladie sévère. Au Pays-Bas, on a adopté, en 2005, une loi (avec le protocole Groningen) permettant l'euthanasie pour des nouveaux nés et les jeunes enfants qui sont « sans espoir d'une bonne qualité de vie ».  (35 BMJ, 2006).
 
Les études internationales démontrent clairement que les balises et les contrôles sont insuffisants ou déficients. Le tiers des patients euthanasiés en Belgique n'aurait  pas été en mesure de donner un consentement  libre et informé (J Médical Association Canada, 15 juin 2010). Toujours en Belgique, presque 50% des cas d'euthanasie n'ont pas été rapportés aux autorités (British Medical Journal, 5  octobre 2010). Aux Pays-Bas,  plusieurs patients n'ont pas été évalués par un deuxième médecin (BMJ, 24 septembre 2005). En Oregon, 20% de patients déprimés n'ont pas eu accès à une évaluation psychiatrique ou psychologique avant d'être euthanasiés (BMJ, 2 août 2008).
 
Après une analyse de 57 articles dans Current Oncology en 2011, le docteur Jose Pereira, directeur des soins palliatifs à l'université de l'Hôpital d'Ottawa, arrive à la conclusion que la sécurité des balises et des contrôles exigés en matière d'euthanasie est illusoire.
 
Les risques résultant du fait de donner accès à l'euthanasie sont aussi très importants sur le plan du « pronostic ». Selon le projet de loi 52, les patients porteurs d'une maladie sévère et incurable associée à une détérioration importante et irréversible de leur condition médicale sont des personnes aptes à l'euthanasie. Pour ces patients avec maladies sévères et chroniques, l'expectative de vivre pour les prochains 6 mois est de l'ordre de 50%, ce qui correspond à une performance aussi prévisible que si l'on tire une pièce de monnaie au jeu de pile ou face. Même pour les patients atteint du cancer, le taux de prévision de la mort n'est pas certain. À témoin, le docteur Kenneth Stevens, radio-oncologiste à Oregon Health and Science University à Portland Oregon, qui a présenté un Affidavit en Cour Supérieure à Trois Rivières, Québec (2012). Une de ses patientes, Mme Jeannette Hall, alors dans la cinquantaine, lui a demandé de mourir avec son assistance médicale il y 13 ans en raison de son cancer, plutôt que de se faire traiter. Heureusement pour elle, Dr. Stevens a refusé d'accéder à sa demande, et Mme Hall a accepté de se faire traiter pour son cancer. Aujourd'hui, Mme Hall est toujours vivante.
 
Au Pays-Bas, l'euthanasie est légale depuis 2002.  À première vue, on croirait que ce serait réservé pour les gens atteints de cancer et d'autres maladies physiques. Pourtant, dans le cas d'une femme hollandaise, elle a convaincu ses médecins de lui enlever la vie pour la seule raison qu'elle était profondément déprimée après son divorce!  Dans un autre cas, une jeune femme anorexique insistait pour mourir, et le comité des médecins a décidé que c'était acceptable, selon la nouvelle loi.
 
(...)
Au Québec, les traitements ne sont pas suffisants ni ponctuellement disponibles dans bien des cas, en raison d'un manque de ressources financières.
 
Le docteur Farquhar décrit, dans son analyse, comment le système est discriminatoire pour les patients souffrants de troubles de santé mentale et fait état des effets néfastes de la loi 52 pour la clientèle psychiatrique. Dr. James Farquhar s'inquiète du fait que les gens atteints de maladie mentale puissent choisir l'euthanasie faute des soins.
 
(...)
 
L'euthanasie active, encadrée par une législation, peut prendre l'allure d'un choix d'une société ouverte aux changements et audacieuse dans ses orientations. Dans la réalité quotidienne, la loi 52 illustre le manque de cohérence dans le discours du gouvernement et elle traduit un mépris de la vie humaine ainsi qu'une incapacité à protéger l'homme de lui-même. Une question s'impose. Est-ce que le gouvernement risque d'être en conflit d'intérêt en profitant des économies de millions de dollars chaque année grâce à la réduction des services de santé en raison de la pratique de l'euthanasie?
 
(...)
 
SOURCE Coalition des médecins pour la justice sociale
 
 Renseignements :
Dr. Paul Saba 514-886-3447 ou 514-249-8541
web : Coalitionmd.org

Campagne Québec-Vie demeure à l'affût de l'actualité pour vous tenir informé rapidement des derniers événements. Merci de contribuer à notre mission de défense des plus vulnérables en contribuant à notre campagne de financement.

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Les Québécois n'ont jamais rejeté la religion catholique et chrétienne, de nouveaux sondages le confirment...

C’est ce que viennent confirmer les maisons de sondage jour après jour. Et pourtant, à écouter les discours dans nos médias, « on » n’en finit plus d’affirmer qu’« on » a mis la religion dehors volontairement.

(L'éditorialiste André Pratte du journal La Presse) 

 

ON?

Pas la majorité du peuple québécois, mais une petite élite athée regroupée autour du Mouvement laïque québécois qui n’a jamais toléré l’existence d’une transcendance reconnue par la population et travaille depuis des décennies à éradiquer progressivement les traces du christianisme sur le territoire québécois. Le procès fait par le Mouvement laïque québécois contre le Maire Tremblay et la prière traditionnelle centenaire à l’hôtel de ville en est un exemple flagrant, alors que la majorité de la population approuve la résistance du maire Tremblay.

Rappelons que le premier ministre Lesage affirmait avoir perdu ses élections aux mains de Daniel Johnson père parce qu’il avait retiré des mains du clergé le contrôle de l’éducation et que la perte de confessionnalité des commissions scolaires et des écoles s’est faite contre la volonté majoritaire de la population québécoise. De même pour l’instauration du cours d’Éthique et Culture religieuse que le bon sens populaire n’a jamais et n’aurait jamais demandé…

Ce qui est très étonnant dans ce débat, c’est justement le discours de réécriture de l’histoire sur la Révolution tranquille faite par « les Québécois »… Non, jamais les Québécois n’ont voulu l’exclusion de leur religion chrétienne.

Seul un petit groupe d’intellectuels intolérants s’est arrogé le droit de parler au nom des  « Québécois ». Il est étonnant que des journalistes et des éditorialistes bien renseignés feignent de s’en étonner…

Sur le site du journal La Presse du 24 septembre 2013 :

(...)
 
Cela dit, l’opinion de la majorité «de souche» n’est pas dépourvue de paradoxes. Par exemple, l’extraordinaire attachement au catholicisme. (...) Néanmoins, comme le Québec est censé avoir rompu radicalement avec l’Église, je trouve étonnant que, selon notre récent sondage CROP:
 
- 78% des Québécois trouvent «important de préserver les symboles historiques catholiques;
 
- 56% estiment que «la religion catholique devrait avoir un statut spécial au Québec.
 
Où est passée notre colère contre les curés qui, selon nos historiens et nos souvenirs, nous auraient si durement dominés? N’aurions-nous pas dû souhaiter la disparition de tout ce qui nous rappelle cette époque supposément pénible?
 
(...) Pourtant, toujours selon le sondage CROP:
 
- 62% des Québécois disent appartenir à une religion. «Appartenir», ce n’est pas rien.
 
- 61% des personnes interrogées affirment que «ma religion est importante pour moi». De quelle religion parlent-elles? Du catholicisme? Je pensais qu’on l’avait rejeté…
 
(...) Chose certaine, le Québécois moyen ne semble pas aussi éloigné de la religion, catholique ou autre, qu’on l’entend souvent dire. (...) 

Peut-être que la minorité du « ON » devrait cesser de s'imaginer qu'elle parle au nom du peuple québécois? Et ce « ON », selon les sondages, c'est le laïc intolérant et fermé, flirtant avec le Mouvement laïc québécois, dont le sociologue Guy Rocher, prix Condorcet 2009, est l'illustration...

 

(Guy Rocher, co-auteur du rapport Parent que la population avait rejeté, est l'un des propagateur de la fable « historique » sur le « rejet » de la population québécoise de la foi chrétienne.)

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L'offre de soins palliatifs au Québec est nettement déficiente au Québec selon la protectrice du citoyen

Bien que cette dernière n'ait pas vu le lien dénoncé par les spécialistes de soins palliatifs entre l'instauration de l'euthanasie et une offre déficiente de soins palliatifs, la protectrice du citoyen constate tout de même de graves lacunes au Québec. Sur le site du journal La Presse du 24 septembre 2013 :

(Raymonde St-Germain, « protectrice » de quels citoyens?)

 

La protectrice du citoyen donne un appui sans équivoque au gouvernement Marois, dans sa démarche visant à légaliser l'aide médicale à mourir.
 
(...)
 
Elle avait cependant quelques recommandations à formuler, comme le fait de considérer que le soutien médical accordé aux mourants devait être doublé d'une offre accrue de soins palliatifs. Car l'accès à de tels services est à l'heure actuelle nettement déficient dans plusieurs régions, a-t-elle noté.
 
De plus, pour que les mourants aient droit à leur intimité et à leur dignité jusqu'à la fin, elle recommande que le projet de loi soit amendé pour faire en sorte que toute personne malade en fin de vie puisse jouir sans frais d'une chambre individuelle à l'hôpital. (...)
 
(...)En Belgique, les spécialistes en soins palliatifs ont constaté l'effet délètere qu'a entraîné la légalisation de l'euthanasie sur la qualité des autres soins. L'absence de service de soins palliatifs sur le territoire québécois ne sera pas comblée avant l'instauration de l'euthanasie, ce qui exprime déjà où sont les priorités du gouvernement. D'abord l'euthanasie, et si quelqu'un s'entête, on pensera aux soins palliatifs...
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Chute drastique et encourageante de la pratique de l'avortement dans l'État du Maine

Sur le site de Nouvelles de France du 23 septembre 2013 :

 

(Le Maine, à la frontière du Québec)

 

Entre 2011 et 2010, le Maine a vu la pratique de l’avortement chuter de 23,3%, indique le « 2011 Induced Abortion Report » récemment publié par le Maine Center for Disease Control. Autrement dit : en 2011, un total de 1 773 avortements ont été provoqués dans le Maine, soit 538 de moins que l’année précédente. C’est la 4e année consécutive que cette pratique recule fortement, se réjouit Teresa McCann-Tumidajski, la directrice de Maine Right to Life.

On est loin des 2 689 avortements provoqués en 2007 et des 4 767 de 1987 ! (...)

 
Comment expliquer de tels résultats ? « Les merveilles de la technologie moderne réhabilitent une vérité éternelle : la vie commence à la conception, et chaque vie humaine est précieuse », estime Teresa McCann-Tumidajski. « Des milliers d’images échographiques de nos bébés à naître sont maintenant les premières photos de nos enfants. Parents et grands-parents affichent fièrement ces belles images sur leurs iPads et sur leurs réfrigérateurs. Elles sont utilisées dans des annonces de naissance, et même montrées dans les classes de maternelles par des enfants impatients de partager une photo de leur petit frère ou sœur avec leurs camarades de classe, » rapporte la directrice de Maine Right to Life. Autre explication : ces seize dernières années, Maine Vitae Society, la régie publicitaire de l’organisation, a diffusé quelques 100 000 spots sur les chaînes de télévisions de l’État du Pin. Sans parler de la mission d’éducation de Maine Right to Life via des interventions sur le terrain (130 000 jeunes ont été sensibilisés depuis 2005) ou le site Teenbreaks.com. 25 centres de soutien aux femmes en détresse ont également ouvert leur porte et fonctionnent sans un centime d’argent public. Un seul mot : chapeau !
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L'euthanasie comme aide au suicide ? Une question posée par le Dr Daneault dans le journal La Presse

Sur le site du journal La Presse du 24 septembre 2013 :

 

(Le Dr Serge Daneault, Médecin au service de soins palliatifs à l'hôpital Notre-Dame du CHUM)

 

 

 

(...)
 
Nous avons fait peu d'enfants et ceux que nous avons mis au monde ont souvent choisi d'habiter une autre ville, une autre province ou même à l'étranger. Pour beaucoup d'entre nous, les derniers mois de vie riment avec la terrible solitude. Une humoriste bien connue avouait à la radio d'état son appui à l'euthanasie parce qu'elle ne voulait pas être soignée par des gens qui ne partagent pas sa culture et peut-être même pas sa langue. Comme quoi tous les débats sont liés...
 
Comme aux Pays-Bas, ce débat acerbe nous a été apporté par notre Collège des médecins, dont la mission est de protéger le public. La balle alors lancée a été reprise au bond par le bouillant président de la Fédération des médecins spécialistes. Certains malins ont eu le réflexe de penser qu'il y avait derrière cette prise de position presque militante un quelconque avantage financier.
 
Je crois plutôt que ce réflexe médical s'explique par la panique intérieure qui s'empare de plusieurs de mes collègues qui ont choisi ce métier pour guérir les malades afin de leur redonner la santé.
 
Or, avec le vieillissement de notre société, la médecine guérit beaucoup moins qu'elle n'accompagne. La plupart des médecins n'ont jamais reçu de formation pour accompagner des malades aux prises avec des maladies inguérissables. Quand on n'a pas choisi ce rôle et qu'on n'y a jamais été formé, l'avenir est forcément sombre. La solution euthanasique permet de passer au-dessus de ce problème.
 
Également, on ne peut pas ne pas songer aux formidables progrès de la science médicale qui ont souvent généré des situations de souffrance pouvant facilement devenir intolérables pour des personnes abandonnées à leur sort lorsqu'elles ne sont plus en «traitement actif». Chaque citoyen réclame ces miracles médicaux lorsqu'ils sont à sa portée, mais il incombe à la médecine de se donner une réflexion éthique qui doit évoluer en parallèle avec les progrès médicaux.
 
Si vous offrez à un malade un tube d'alimentation gastrique qui lui permettra de vivre 6 ou 12 mois de plus, il est probable qu'il va l'accepter. Par contre, si vous l'informez des conditions dans lesquelles cette vie gagnée va se dérouler, avec des séjours dans les urgences ou un placement en CHSLD, il se peut que certains optent plutôt pour le laisser mourir.
 
Il y a une énorme différence entre le «laisser mourir», qui pourrait succéder à pratiquement toutes les complications de la maladie grave, et le «faire mourir». Les autorités médicales de notre société semblent bien avoir choisi la deuxième alternative.
 
Il n'y a en général aucun questionnement sur l'homicide pratiqué pour répondre à la demande d'une personne qui est libre de douleurs physiques, mais qui ne veut plus vivre. Or, ne plus vouloir vivre équivaut à vouloir se suicider. Il est étonnant que tout ce débat ait éludé cette question: l'euthanasie n'est-elle pas seulement une forme sociale d'aide au suicide?
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