M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Approches de Patrick Lagacé et Denise Bombardier sur la charte des valeurs québécoises

D'abord le commentaire de Patrick Lagacé paru sur le site du journal La Presse du 22 août 2013:

 

(Patrick Lagacé et Denise Bombardier)

 

Ça faisait longtemps qu'on attendait les détails de la Charte des valeurs québécoises et c'est Le Journal de Montréal, lundi, qui a mis la main sur ce scoop tout chaud. Aucun travailleur de l'État ne pourra afficher une croix, un hijab, une kippa, un turban, si le ministre Bernard Drainville réussit à faire passer ce projet de loi (ce qui est loin d'être acquis).
 
(...)
 
Je l'ai écrit 100 fois depuis 2006: la vue d'un hijab ou d'un turban ne me fait pas capoter. Chaque fois, ça m'a valu des remontrances de la part de mes camarades commentateurs: t'es un naïf, Lagacé, un idiot utile...
 
Ce qui m'attriste, évidemment. Surtout quand ça vient de gens que j'estime, parfois. Est-ce que je leur dis qu'ils sont alarmistes, frileux et que cette écume à la bouche leur donne des airs de Joseph McCarthy, moi?
 
Je ne fais pas la danse du bacon parce que je crois à trois trucs, de façon quasi religieuse.
 
Un, la plupart de ces accommodements qui ont dérapé ne sont pas la faute des croyants à kippa, à hijab ou à turban, qui ont exagéré dans leurs demandes. C'est plutôt la faute de bons Québécois qui ont eu peur de dire un mot très simple. Ce mot, c'est: non.
 
Deux, mon «identité» québécoise est assez forte pour résister à des couteaux cérémonials de pacotille, à des épais à boudins qui ne veulent pas recevoir un ticket d'une policière. Si vous avez peur du hijab d'une éducatrice de CPE, ben le mot le dit: vous êtes peureux.
 
Trois, j'ai beau avoir divorcé du p'tit Jésus et astiquer mon athéisme, ma conception de la liberté inclut la liberté de religion. Et la liberté de religion, c'est la liberté de la pratiquer et de l'afficher. (...)

L'analyse de Denise Bombardier sur l'empressement du Parti Québécois à brasser certaines questions. Sur le site du Journal de Montréal du 22 août 2013:

(...) Il faut alors en conclure que le débat sur la charte des valeurs s’inscrit dans une démarche purement électoraliste.

Une proportion importante de Québécois nationalistes et fédéralistes est opposée au multiculturalisme canadien si cher à Pierre Elliott Trudeau, dont le fils Justin est l’ardent héritier. Il s’agit donc de créer un momentum favorable à la souveraineté qui pourrait se résumer par un slogan: pas de laïcité sans l’indépendance du Québec. Le débat, le gouvernement l’espère, alimentera la peur historique des Québécois de l’envahissement extérieur et de la perte de l’identité dans un melting pot façon canadienne. Et la fracture entre Montréal et le reste du Québec sera mise de l’avant, c’est inévitable. 

Le machiavélisme transpire dans cette urgence à débattre de cette charte. Mais le plus grave est cette irresponsabilité sociale de nous entraîner dans des combats aussi épuisants que coûteux. Ne serait-ce qu’en termes juridiques alors qu’on devra contester les chartes canadienne et québécoise. Nous mobiliserons nos énergies et nous déchirerons de nouveau, entre «nous» et avec «les autres», qu’ils soient du Québec ou du Canada.

En ce sens, la laïcité est instrumentalisée, détournée de son objectif dans l’espoir de convaincre une majorité de Québécois de reporter au pouvoir le PQ. C’est la politique du pire. Sachant qu’il perdrait un nouveau référendum, le gouvernement cherche à obtenir une victoire. Or, seule une victoire majoritaire à la prochaine élection lui donnerait la légitimité d’imposer sa charte et son référendum.

Publicité
Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !



Laissez un commentaire