Jessica Hanna et sa famille.
Par Claire Chretien — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : GoFundMe
9 avril 2024 (LifeSiteNews) — Une mère catholique qui a refusé l’avortement tout en luttant contre le cancer et qui a été « miraculeusement » déclarée exempte de cancer deux semaines après avoir donné naissance à son fils en bonne santé en 2021 s’est servi des médias sociaux pour mettre en évidence le pouvoir de la souffrance rédemptrice. Les nombreux sympathisants des médias sociaux qui l’ont suivie au cours de sa première lutte contre le cancer ont prié pour elle et avec elle lorsque son cancer est réapparu de manière inattendue en 2022, et pleurent maintenant son décès survenu le 6 avril.
Jessica Hanna avait remarqué une « bosse » dans son sein en 2020, mais un médecin lui avait dit qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.
Deux semaines plus tard, elle est devenue enceinte de son quatrième enfant et, à 14 semaines de grossesse, on lui a diagnostiqué un cancer du sein. Plusieurs médecins l’ont incitée à avorter, mais elle a refusé et a suivi la chimiothérapie « avec quelques modifications » pendant sa grossesse. Jessica a souligné à plusieurs reprises que c’est son fils qui lui a sauvé la vie, car si elle n’avait pas été enceinte, son cancer n’aurait pas été diagnostiqué et elle n’aurait pas pu recevoir le traitement aussi tôt.
« Elle était déterminée à mettre au monde son fils et à vaincre le cancer avec l’aide de l’immense miséricorde de Dieu et de sa grâce », explique sa page GoFundMe. « Une intervention chirurgicale pratiquée pendant sa grossesse a révélé qu’elle était atteinte d’une tumeur importante, que 43 ganglions lymphatiques étaient positifs et qu’elle était probablement en phase terminale. Après avoir hardiment uni sa croix au Christ, couru vers les sacrements et bénéficié de la puissance de la prière, Jessica a été miraculeusement débarrassée de tout cancer deux semaines après la naissance de son fils Thomas. »
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Mais environ un an et demi plus tard, Jessica a appris le 12 décembre 2022 — jour de la fête de Notre-Dame de Guadalupe — que son cancer était revenu et qu’il était en phase terminale. En 2024, sa santé s’est dégradée et le cancer s’est propagé à son cerveau.
« Elle a reçu l’extrême-onction et l’absolution du père chanoine Sharpe jeudi. Samedi, elle était très paisible et entourée de sa famille aimante, elle a rendu son dernier soupir. Le cancer était trop agressif. Elle a souffert joyeusement et sans peur dans ses derniers jours », a écrit son mari sur le compte Instagram de Jessica, @blessed_by_cancer.
Souffrance rédemptrice
« C’est lui qui m’a sauvé la vie », a déclaré Jessica à EWTN à propos de son bébé, Thomas Solanus, en septembre 2022. « Si je n’étais pas tombée enceinte, je n’aurais jamais revérifié » le problème mammaire, qui s’est avéré être un cancer.
« Et à partir de là, c’était juste un voyage de, wow, maintenant vous avez parlé en pro-vie, maintenant vous êtes devenue la femme que tout le monde utilise dans ses arguments — que faire si la vie de la femme est en danger ? Et maintenant, il est temps pour moi de passer à l’acte », se souvient-elle.
En 1962, sainte Gianna Beretta Molla, pédiatre enceinte, a refusé de sacrifier la vie de sa fille pour sauver la sienne. Elle est morte une semaine après avoir accouché.
Comme sainte Gianna, Jessica était aussi une professionnelle de la santé — une pharmacienne.
« Il ne faut jamais se contenter d’un seul avis », conseille Jessica. « Je ne prendrais pas un avis médical pour de l’or ». Elle dit avoir reçu huit à dix avis avant de faire quoi que ce soit. « Quelques médecins » lui ont conseillé « d’interrompre sa grossesse », mais ce n’était pas du tout nécessaire.
Jessica dit s’être tournée vers le bienheureux Solanus Casey et Sainte Gianna pour trouver inspiration et intercession. Jessica a prié sur la tombe de ce premier, qui se trouve à Détroit, après chaque traitement de chimiothérapie, « pour que je sois miraculeusement guérie et que mon fils en ressorte beau et en bonne santé ». La fille de sainte Gianna a envoyé à Jessica une carte-relique pendant ses traitements.
Jessica exhortait toute personne souffrante à unir ses souffrances à celles du Christ et à apporter ses craintes à la Vierge Marie, qui « sait ce que c’est » que d’avoir des chagrins et des craintes lorsqu’il s’agit d’un enfant. « Si vous vous adressez à elle, elle prendra ces craintes, les apportera à son fils et le suppliera avec vous pour qu’il vous délivre. »
Jessica a utilisé ses nombreux contacts sur les réseaux sociaux pour partager le pouvoir rédempteur de la souffrance et promouvoir la foi catholique.
« Jessica avait une façon unique de faire en sorte que tous ceux qu’elle rencontrait se sentent aimés, pris en charge et importants. Au cours de ses dernières années, cet amour authentique pour les autres s’est répandu comme une traînée de poudre sous la forme d’un ministère en ligne visant à sauver des âmes. Avec la grâce de Dieu, elle a réussi au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer. Son témoignage de la souffrance rédemptrice a aidé des milliers de personnes à travers le monde à renforcer leur foi, et elle continuera à le faire après sa mort », peut-on lire dans le dernier message publié sur son site GoFundMe.
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