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Sur le combat contre la prostitution: la résignation ou le courage?

Lise Ravary, dans le journal de Montréal du 21 juin 2012, présente une bonne argumentation contre la décriminalisation de la prostitution que je vous invite à lire avant de lire la réflexion qui suit.
 
Dans un pays où la population tolère la drogue et la prostitution, un gouvernement ne peut que suivre le mouvement et tolérer à son tour, car la criminalisation serait un combat voué à l’échec. Les politiques d’un gouvernement sont solides quand elles trouvent un écho dans la population.
 
Dans le débat sur la prostitution, à part le fait qu’une minorité de prostituées réclament d’être reconnues comme « travailleuses », tous s’entendent pour dire que le phénomène est un problème, néfaste pour les femmes. Mais il est néfaste également pour le quartier qui doit vivre avec le racolage et le crime organisé, pour les familles aussi, dont l’un des membres pourrait tomber dans ce cercle vicieux. Sans aller aussi loin, les bars de danseuses représentent une problématique tout à fait semblable.
 
Deux réponses sont proposées : décriminaliser, ou criminaliser les clients et proxénètes uniquement. Qu’en penser?
 
Je voudrais d’abord vous parler de l’expérience de ce petit village montérégien de 1400 habitants qui a vu à plusieurs reprises un groupe de motards criminalisé tenter d’implanter un bar de danseuses sur son territoire. À chaque fois, les citoyens se sont mobilisés, ont fait signer une pétition qui parlait, entre autres, de la dignité de la femme que l’on devait respecter et la mairie n’a pu que constater que la population refusait catégoriquement l’implantation d’un établissement qui offrait des spectacles pour 18 ans et plus.
 
Certains diront qu’ils n’ont fait que déplacer le problème… Si ce n’était que cela, ce serait déjà une bonne chose d’emmerder ces groupes criminels pour qu’ils se relogent continuellement ailleurs. Mais ce n’était pas leur but. Dans les limites de leur pouvoir, sur leur territoire, ils ont interdit la présence d’un bar de danseuses nues d'un groupe criminalisé. Si eux l’ont fait, tous peuvent le faire.
 
Le faussement nommé plus vieux métier du monde se répand sur un territoire parce qu’une population le tolère. Sans cette tolérance, il doit déménager. Dans un autre village, dans une autre région si plusieurs villages lui ferment la porte, dans une autre province si plusieurs régions font de même, dans un autre pays si les citoyens de ces provinces sont assez costauds pour dire non.
 
Dire que l’on ne fait que déménager le problème, c’est ne pas constater le bienfait du déménagement. Que les criminels se fassent dire non, vous n’empesterez pas ici, amusez-vous à déménager d’année en année.
 
La prostitution vit de la résignation des citoyens. Elle disparaît quand ces derniers cessent de se taire. La criminalisation est nécessaire et peut-être même aussi pour les femmes qui pratiquent cet esclavage, pour que les policiers puissent faire le lien avec les maisons spécialisées dans l’aide aux prostituées.
 
Il y aura toujours des personnes sans colonne vertébrale qui vous diront qu’il est impossible d’éradiquer la prostitution. Pourtant, à Ste-Clotilde de Châteauguay, il n’y a plus de bar de danseuses depuis des décennies… C’est tout à l’honneur de ses habitants et de leurs maires successifs qui ont su se tenir debout, et ce, malgré l’ambiance de découragement et de résignation de tant de municipalités de la Montérégie, qui acceptent que les femmes vendent leurs corps sur leur territoire.
 
La prostitution n’est pas un choix pour une majorité de femmes qui y survivent, elle l’est pour les populations qui peuvent refuser que cette exploitation se fasse chez elle.
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