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Nathalie Petrowski, son venin, les "jeunes" mères

L'intelligence de la journaliste Petrowski n'est plus à démontrer. Dans l'article suivant, elle nous montre tout son art. Se présentant d'abord comme se réjouissant d'une certaine situation de maternité, elle va tranquillement parvenir à passer l'idée que l'idéal dans cette situation de grossesse précoce, c'est la mort de l'enfant, suggérée par la chanson d'Arianne Moffatt, "Poussières d'ange". Le film que suggère Petrowski également, sur les 17 jeunes filles, vise à montrer la désillusion des jeunes filles mères et leur désespoir final...

La journaliste de La Presse explique le changement de perspectives qui s'est déroulé dans les 20 dernières années, sur la maternité. Auparavant diabolisée, elle serait devenue trop idéalisée. Petrowski recommande de montrer aux jeunes de 22 ans un film sur des fìlles mères adolescentes prisonnières de leurs angoisses et problèmes de maternité. Pourquoi 22 ans ? Comme si à cet âge on était trop jeune pour être parent, alors que la santé et l'énergie permettent de faire des partys toute la nuit ?

S'il est important de responsabiliser les jeunes, de leur faire prendre conscience que l'idéal pour leurs enfants, c'est d'avoir des parents qui s'aiment et sont engagés l'un envers l'autre pour la vie, l'âge importe peu. Il y a des jeunes qui sont des adultes à 16 ans et des adultes, pour ne pas dire maintenant des vieux, qui sont des ados attardés. L'important c'est la stabilité du couple et son esprit de responsabilité, pas son âge... Voici l'article paru dans la Presse du 6 mars 2012:

Charmée par le culot de Coeur de pirate, je lui ai envoyé un tweet pour la féliciter pour son futur Coeur de bébé. Mais je crois que ce qui m'a encore plus charmée dans cette histoire, c'est l'incroyable évolution des mentalités. Il n'y a pas si longtemps, être enceinte à 22 ans était une calamité. Et je ne parle pas de l'époque de ma grand-mère où, à la moindre grossesse, il fallait se marier obligé, de peur de passer pour une fille-mère, ou alors se cacher et aller accoucher dans la honte avant de donner son bébé en adoption.

Je parle d'une époque plus rapprochée où les filles de 20 ans qui tombaient enceintes étaient montrées du doigt comme d'incurables nunuches sans avenir et sans carrière, qui gaspillaient les meilleures années de leur vie à torcher un bébé. Le credo de l'époque n'était-il pas: mieux vaut sacrifier un enfant que de sacrifier à lui?

Les mentalités ont beaucoup évolué depuis. Aujourd'hui, on ne diabolise plus la maternité comme il y a 30 ans. On la porte aux nues, on la célèbre, on la sanctifie. On dit aux femmes et aux filles qu'elles peuvent tout avoir, la carrière et la famille, et se réaliser à la fois en tant que mères et en tant que femmes. Quant à l'avortement, on a compris que c'était un droit inaliénable, mais pas nécessairement un bon moyen de contraception.

 En 2007, Juno, petit film indépendant sur les péripéties d'une adolescente enceinte, a fait sensation et sonné l'entrée en scène d'un nouveau discours. À la fin du film, même si Juno finit par confier son bébé à une femme qui vient de se séparer, elle apparait tout au long du film plus mature et apte à élever un enfant que la plupart des adultes qu'elle croise sur sa route.

 Le film a non seulement obtenu plusieurs nominations aux Oscars, mais a aussi engrangé des recettes de plus de 230 millions, preuve que son propos touchait une corde sensible aux quatre coins du monde.

L'année suivante, d'ailleurs, quand 17 filles du Gloucester High School, dans l'État du Massachusetts, sont tombées enceintes après avoir conclu un pacte, les catholiques de la ville ont montré du doigt Juno et invoqué la mauvaise influence du film.

Deux cinéastes françaises, les soeurs Coulin, se sont d'ailleurs inspirées de ce fait divers pour réaliser leur premier long métrage, 17 filles, qui n'est malheureusement pas resté longtemps à l'affiche au Québec. J'ai eu le bonheur de voir ce film troublant dont les héroïnes sont de jeunes filles d'aujourd'hui, indépendantes et branchées. La première du groupe tombe enceinte par accident, mais les autres l'imiteront délibérément, au nom de l'amitié, de la solidarité féminine et d'un monde meilleur qu'elles bâtiront à leur façon. On ne peut rien contre une fille qui rêve, n'est-ce pas?

Les soeurs Coulin ont filmé avec beaucoup de sensibilité et sans jamais les juger ces jeunes idéalistes postféministes, qui se projettent dans un avenir utopique, libre et égalitaire où elles élèvent leurs enfants ensemble, sans règle ni contrainte. Mais on finit par comprendre qu'elles baignent dans un océan de naïveté dont le moteur n'est pas tant le désir d'enfanter que le désir d'un amour inconditionnel qui comblera toutes leurs carences. Au bout de quelques mois, leur rêve impossible se brise contre la réalité et ses désillusions. Tombées enceintes ensemble, elles finiront isolées et divisées, seules avec leur ventre qui enfle.

Ce n'est pas ce que je souhaite à Coeur de pirate. Je lui souhaite tout le bonheur du monde avec son futur bébé et le père de ce dernier. Mais je m'interroge tout de même sur le jovialisme glamour qui colore désormais l'image de la maternité et sur notre empressement à applaudir toutes les futures mères, peu importe leur âge ou leur situation.

En l'espace de 30 ans, nous sommes passés d'un discours qui diabolisait la maternité à un discours qui l'idéalise à outrance. Dans les deux cas, on a manqué de nuance. Il faudrait apprendre à aborder cette délicate question avec plus de discernement. Et conseiller à toutes les jeunes filles de 22 ans qui ont envie d'imiter Coeur de pirate de louer le DVD de 17 Filles. Ou mieux encore, d'écouter le refrain de Poussière d'ange d'Ariane Moffatt: tu ferais une super maman, mais pas maintenant, non pas maintenant...

Coeur de pirate a manifesté le désir de se marier, ce que nous lui souhaitons. Il n'y a certainement aucun problème d'être parent à 22 ans, au contraire! Petrowski n'est toujours pas sortie de ses ornières féministes! Et l'on peut se demander si celle qui affirme que l'avortement est un droit ne croit pas toujours à la monstruosité qu'elle cite: "Mieux vaut sacrifier un enfant que se sacrifier à lui..." Le terme sacrifier est tout à fait juste dans le cas de l'avortement. Les sacrifices aux dieux "confort", "épanouissement de soi" et "croissance personnelle" valent bien ceux des Carthaginois au dieu Baal, où l'on déposait les enfants dans les bras inclinés vers le bas, d'une statue de bronze, d'où ils roulaient pour tomber dans un gouffre de feu. (Diodore de Sicile, XX, 14,6)

Quand à la chanson doucereuse comme du venin dans la bouche d'un serpent d'Arianne Moffat, nous préférons et de loin la chanson pleine d'espérance et de réalisme de Colonel Reyel: Aurélie. Être parent jeune n'est pas facile, mais laisser tuer son enfant l'est encore moins, une fois que l'on a réalisé ce que l'on a fait.

Comme le dit la chanson du Colonel Reyel, visiblement, Petrowski et Arianne Moffat "n'ont rien compris"!

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