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Le projet de loi 52 abolit les soins palliatifs

Le projet de loi 52 abolirait le domaine des soins palliatifs pour le renommer « soins de fin de vie indissociables de l'euthanasie ». Le projet de loi prévoit qu'une fois qu'une personne recevra un diagnostic d'une maladie chronique, que la maladie soit terminale ou potentiellement terminale ou pas (donc non seulement en contexte de soins palliatifs mais bien en contexte de soins réguliers également), les établissements de santé auront l'obligation de lui présenter l'euthanasie comme l'une des options de « traitement » possibles à son endroit.

Pour ce qui est des gens qui recevront un diagnostic terminal ou potentiellement terminal, là aussi, les établissements de santé auront l'obligation de leur présenter l'euthanasie comme l'une des options de « traitement » possibles à leur endroit, dès l'annonce du diagnostic ou n'importe quand par la suite. Petite question anodine de passage : Lorsque l'option d'en finir instantanément et de débarrasser le chemin au moyen de l'euthanasie sera pratique courante, qui aura le courage de choisir la voie exigeante des soins palliatifs, qui aura le courage d'être délibérément un « fardeau » pour les soignants, pour leurs familles et pour la société, alors qu'ils auraient pu choisir autrement ? Toute la culpabilité de leur choix de refuser d’être euthanasiés, ils devront l'assumer. Qui voudrait vivre dans de telles conditions psychologiques ?

En Belgique, ils sont des milliers de plus, chaque année, à préférer l'euthanasie au fardeau psychologique de refuser l'euthanasie qui est maintenant chose légale. Si la tendance se maintient, qu'arrivera-t-il aux soins palliatifs à moyen terme ou à long terme ? En bout de ligne, quel « choix » restera-t-il pour tous et chacun ? Poser la question, c'est y répondre. Quel tragédie, alors que la sédation palliative (sommeil induit) vient soulager toute souffrance réfractaire en fin de vie, et alors que le droit au refus de traitement est maintenant reconnu juridiquement, rendant l'euthanasie non nécessaire. C'est du moins l'avis de l'Association médicale mondiale, de l'Association médicale américaine et de l'Association médicale canadienne, en plus de quinze instances internationales et juridictions dans le monde.

S'il faut suivre la « mouvance sociale » comme l'affirme la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité dans son rapport de 2012, l'heure est au rejet catégorique de la mort induite par l'État à l'endroit de ses citoyens, et plutôt à l'accès et à la formation améliorés en soins palliatifs, lesquels accusent d'énormes lacunes, que la Commission décrie et à laquelle elle recommande de remédier. Or, l’introduction de l’euthanasie, et de surcroit, l’abolition des soins palliatifs pour les jumeler de façon indissociable à leur contraire et concurrente, l’euthanasie, à titre de « soins de fin de vie », est la recette la plus certaine d’achever les soins palliatifs déjà si précaires.

 
Isabelle O’Connor
Gatineau
 
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