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Le phoque du ministre de la santé...

Qu'un ministre de la santé, Yves Bolduc, ne perçoivent pas tout le ridicule de donner un phoque électrique comme ami imaginaire aux personnes âgées, c'est pathétique. Mathieu Bock-Côté, dans le journal de Montréal du 12 avril 2012, nous apporte cette réflexion sur le manque d'humanité de notre société:

Le phoque mécanique. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un machin de fabrication japonaise. On le flatte. Il réagit. On l’installe à côté des personnes âgées. Et coucou, elles ont un ami et un minimum de compagnie.

Il suffisait d’y penser !

Pure sottise ? Pas pour le ministre. Je le cite. « Les personnes âgées réagissent aux émotions et elles sont capables d’avoir des émotions avec ça. J’ai vu fonctionner l’appareil avec un usager et ça humanise les soins. »

Chic ! Les personnes âgées réagissent aux émotions. On va donc leur en générer mécaniquement avec un robot ! Il est beau le progrès thérapeutique ! Que le ministre Bolduc n’ait rien trouvé d’insensé à ce « phoque mécanique » en dit beaucoup sur l’absurdité de notre temps.

Barbarie technologique

Avec le phoque mécanique, l’homme est réduit à un « flux d’émotions ». Pour susciter des émotions thérapeutiques chez lui, un robot fait bien l’affaire. Allez pépère, flatte le phoque. Et flatte encore. La personne a-t-elle encore un semblant de dignité ? Comment ne pas parler de barbarie technologique ?

Bientôt, aurons-nous aussi des robots pour faire manger les vieux ? Une cuillerée de Jello ! Et une autre ! Hop le vieux, avale ton manger ! Inventerons-nous aussi une machine pour jaser aux vieillards à la place de leurs enfants ? Ce serait plus simple pour ces derniers.

Ce serait une erreur de croire le ministre seul coupable. C’est toute une époque qui est en jeu. Une époque où la technocratie et le marché déshumanisent grossièrement la société. Une époque qui déracine l’homme. L’enjeu de cette querelle, c’est notre vision de l’être humain.

Époque inhumaine

En un sens, notre époque est devenue inhumaine. Le prix du progrès scientifique et technique est de plus en plus démesuré. Partout, nous avons affaire à une vision appauvrie de l’être humain, qui devient le cobaye d’un système qui prétend le servir.

Il fait froid, dans le monde moderne.

On le voit dans l’entreprise. L’homme y est souvent présenté comme une « ressource humaine ». Avec la mondialisation, elle doit être la plus mobile possible. Adieu famille, amis, quartier, pays, la principale vocation de l’homme est de servir le capital mondialisé.

On le voit avec les politiciens qui parlent désormais de « clientèles électorales ». Le citoyen ? Connais pas ! Il s’efface devant un individu narcissique incapable de contenir l’expression de ses caprices. Le bien commun se désagrège devant des lobbies à satisfaire.

J’en reviens à l’époque. Milan Kundera, le grand écrivain, pose une question fondamentale dans son chef-d'œuvre L’immortalité : « Comment vivre dans un monde avec lequel on n’est pas d’accord ? » C’est une question fondamentale que nous serons de plus en plus nombreux à nous poser.

S’il doit y avoir un changement collectif, il sera moins politique que philosophique.

Il nous faudra redécouvrir une vision plus humaine de la société. Je sais que cela sonne cucul. Mais le fait qu’on se moque devant une telle formule ne confirme-t-il pas dans quelle détresse nous sommes plongés ?

Il est compréhensible qu'un ministre de la santé, qui montre un si grand respect des personnes âgées en leur fournissant un phoque électrique pour combler leur solitude, soit ouvert à l'idée de l'euthanasie...

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