M'INSCRIRE
DONNER

Joignez-vous au mouvement

CQV défend la personne humaine, de la conception à la mort naturelle.

ou

×

Le martyre, aujourd'hui ou... demain.

Dans ma lettre de présentation du mois d’août 2013 qui portait sur la nécessité du martyre, j’ai laissé certains aspects en suspens, faute d’espace. Une personne sur Facebook, en lisant la lettre, a exprimé une pensée qui, j’en suis certain, rejoint plusieurs lecteurs: « sûrement vous ne voulez pas dire que les pro-vies du Québec d’aujourd’hui ont à embrasser la mort dans une fosse aux lions quelconque, comme les premiers chrétiens ! Tous ne sont pas appelés à cette forme de sacrifice... » C’est bien vrai : tous ne sont pas appelés à mourir pour le Christ par l’épée, par les dents d’un fauve ou par une balle dans la tête. Par contre, tous sont appelés à mourir par amour du Christ, rapidement ou, pour la plupart d’entre nous dans le Québec de 2013, à petit feu, consumés lentement par les difficultés et les humiliations de nos vies quotidiennes.

Cependant, il ne faut pas se leurrer, le temps approche assez rapidement où les chrétiens en Occident, et même au Québec, seront persécutés de façon sanglante. Ce n’est pas seulement moi, un « pro-vie détraqué », qui le dis, mais le cardinal actuel de Chicago, Francis George qui a affirmé lors d’une allocution en 2010 : « Je prévois mourir dans mon lit, mon successeur mourra en prison et son successeur mourra en martyre sur la place publique. Et son successeur rassemblera les éclats d’une société ruinée et lentement aidera à rebâtir la civilisation, comme l’Église l’a fait si souvent au cours de l’histoire humaine. » Et voilà, tout est dit.

Mais, en fait, nous pouvons dès aujourd’hui subir le martyre non sanglant pour retarder ou même éviter la persécution sanglante à venir. C’est à nous de nous sacrifier pour les générations futures. C’est pourquoi dans ma lettre précédente j’ai écrit qu’il s’agissait d’une erreur capitale que d’éviter le martyre : nos sacrifices, spécialement les souffrances cachées et subies dans l’amour et l’espérance, ont une portée et une puissance inouïe pour amener la paix dans la société et pour sauver les âmes.

Prenez, par exemple, les sacrifices et les souffrances d’une mère de famille fidèle à sa vocation. Que de renonciations et de sacrifices : la belle figure de jeune femme sacrifiée après quelques enfants, les nerfs ébranlés par les cris perçants des petits, le temps libre remplacé par le lavage, le nettoyage, le raccommodage et la cuisine, le sommeil perturbé par les pleurs et les humeurs capricieuses d’un nouveau-né...

Pensez aux sacrifices d’un père de famille fidèle à sa vocation : les mots du Christ à saint Pierre me viennent à l’esprit : « Quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Cette période de la vie où un jeune homme met lui-même sa ceinture pour faire ce qu’il veut, manger ce qu’il veut quand il veut, dormir où il veut, se promener dans les rues de la ville pendant des heures sans véritable souci, tout cela est fini quand il fonde une famille et qu’il doit apporter le pain sur la table. Dorénavant, « c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller », c’est les autres qui prennent la première place et toi, le père, qui prend la dernière. Le jeune homme rêveur à l’ambition démesurée devient un serviteur anonyme, un personnage ordinaire aux yeux du monde. Le jeune homme qui pensait changer le cours de l’histoire devient l’homme ordinaire qui change les couches salies de ses bébés. Que d’humiliations sublimes et nécessaires pour cet homme et pour la société entière ! Voilà le martyre par excellence, faire des petites choses quand on aurait bien aimé être applaudi pour en avoir fait de grandes…

Dans le bulletin de ce mois-ci nous avons inclus deux exemples de martyres contemporains, des gens ordinaires qui ont choisi le sacrifice de soi pour demeurer fidèles à la vérité qui les habitait : d’abord la jeune Mary Wagner, présentement en prison en Ontario pour avoir tenté d’intervenir auprès des femmes enceintes dans un avortoir de Toronto ; et puis il y a le témoignage de cette jeune femme victime d’un viol collectif qui a néanmoins gardé l’enfant. Deux exemples parmi tant d’autres qui montrent que le chemin de la sainteté est ouvert à tous, même aujourd’hui. Comme le dit la lettre aux Hébreux, « cette foule immense de témoins est là qui nous entoure » et qui nous montre le chemin pour nous inspirer à faire ce que doit pour notre bien et celui du Québec. Profitons-en !

Pour la Vie !

-Georges Buscemi

Publicité
Cliquez « J'aime » si vous êtes pro-vie !

Abonnez-vous à notre chaîne Youtube !



Laissez un commentaire