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La Presse encouragerait l’euthanasie pour les Québécois souffrant de troubles mentaux

Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie) — Photo : Unsplash

QUÉBEC - La Presse encouragerait l’euthanasie pour les Québécois souffrant de troubles mentaux en vue du projet de la loi C-7. 

« On ne peut pas ignorer les personnes qui souffrent psychiquement et qui nous demandent de les traiter à égalité avec celles qui souffrent physiquement », écrit l'éditorialiste de La Presse.

À partir de mars 2023, le projet de loi C-7 permettra aux Québecois souffrant de troubles mentaux de recourir à « l’aide médicale à mourir » pour leur offrir ce « soin de la santé » selon le site du gouvernement du Canada. En vue de ce projet « Des médecins partout au pays se préparent à l’éventualité qu’on élargisse les critères d’admissibilité de l’AMM aux personnes souffrant de troubles mentaux », rapporte Nathalie Collard pour La Presse, le 11 décembre 2022.

Dans son article intitulé « Le Québec est-il prêt à élargir l’aide médicale à mourir (AMM) aux personnes souffrant de troubles de santé mentale ? », madame Collard informe que cette question « se posera dans trois mois, quand l’exclusion temporaire prévue par la loi fédérale arrivera à échéance. » Alors que présentement, « un comité se penche actuellement sur la question à Ottawa », dit Nathalie Collard.

Elle poursuit « Comment savoir si le désir de mourir est propre à la maladie ou à la volonté du patient ? Et comment déterminer le caractère irréversible d’un état ? Les zones grises sont nombreuses en santé mentale, c’est vrai. Mais des médecins nous assurent qu’il existe aussi des zones grises dans des cas de souffrance physique et on n’exclut pas l’AMM pour autant, alors pourquoi en faire un critère d’exclusion dans les cas de troubles de santé mentale ? Leur question est légitime ».

Le Dr Paul Saba, médecin de famille à Montréal et auteur du livre « Fait pour vivre », maintient une opinion contraire. Il écrit un mémoire dont le nom dit tout : « Les personnes atteintes de troubles mentaux ou de troubles cognitifs ne doivent pas être euthanasiées ».

Dans ce mémoire, Dr Saba écrit « Mon code médical de l’éthique me limite à agir pour protéger et améliorer la santé de mes patients individuellement et collectivement, de ne pas nuire à mes patients, de prescrire uniquement ce qui est médicalement nécessaire et d’agir avec les meilleures pratiques médicales à l’aide de principes scientifiques. L’AMM pour les patients souffrant de santé mentale ou de déclin cognitif est contraire à ces principes d’éthique. Ces derniers sont énoncés dans le code de déontologie du Collège des médecins du Québec. »

Par contre, selon La Presse la majorité des médecins du Québec et psychiatres seraient favorables au projet de la loi C-7:

« Le Collège des médecins du Québec et l’Association des médecins psychiatres du Québec sont tous deux favorables à l’élargissement des critères. Des organismes de défense des droits des personnes atteintes de troubles de santé mentale aussi. Ils militent pour qu’on reconnaisse leur souffrance et qu’on cesse de les infantiliser ».

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Par ailleurs, Dr Saba indique que « L’Association médicale mondiale (AMM), qui représente plus de dix millions de médecins dans 112 pays, encourage fortement les médecins à refuser de participer à un acte d’euthanasie et de suicide médicalement assisté, même là où la loi nationale le permet. »

De plus, « L’American Psychiatric Association a publié une déclaration de leur prise de position en 2016 : “Un psychiatre ne devrait prescrire ni administrer aucune intervention à une personne non malade dans le but de causer la mort” », écrit Dr Saba.

Natalia Manole, avocate en litige civil qui a aussi participé au mémoire du Dr Saba maintient un point de vue similaire : « Du point de vue juridique, Me Manole considère que la demande d’aide médicale à mourir chez les personnes atteintes de maladies mentales ne remplit pas la condition du consentement libre et éclairé. Plus une personne est atteinte d’une maladie mentale ou un déclin cognitif, moins elle est apte à donner un consentement libre et éclairé. »

« Il est bien connu qu’Elon Musk, le fondateur de Tesla et de Space X, a le syndrome d’Asperger. Si la loi est élargie, des gens comme ce dernier pourraient être euthanasiés » ajoute Dr Saba.

De plus, il semble stratégique de changer cette loi après trois ans de pandémie, télétravail et nombreux confinements qui ont augmenté le taux de dépression pour de nombreux Canadiens.

« La récente pandémie de COVID a augmenté la dépression parmi les Canadiens comme [l’indique] le sondage sur les impacts sur la santé mentale de COVID-19, publié en décembre 2020 par l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) […] », écrit Dr Saba.

« … notre système social et de santé est déficient pour les personnes atteintes de troubles mentaux; il n’offre pas toutes les options thérapeutiques requises permettant d’assurer que le consentement est véritablement éclairé, c’est-à-dire fait en toute connaissance de cause. La population ayant des problèmes de santé mentale est également susceptible de se suicider et recherchera l’aide à l’euthanasie », écrit Dr Saba.

Selon Dr Saba « il n’est pas dans l’intérêt des Québécois d’élargir les critères pour tuer nos concitoyens et tous ceux souffrant de problèmes de santé mentale et de déclin cognitif », car « Il y a toujours une raison de vivre, mais, en tant que soignants, nous devons trouver cette raison pour que la personne veuille vivre. Personne ne veut vraiment se suicider, les gens veulent simplement mettre fin à la souffrance. Nous devons les aider à soulager leurs souffrances ».

De plus, Dr Saba insiste sur le point que « Au Québec, nous avons la responsabilité d’améliorer notre système de santé pour les personnes atteintes des problèmes de santé mentale, incluant un accès rapide aux psychiatres, psychologues et travailleuses sociales. »

Selon un rapport de La Presse publié par Louise Leduc, 3663 personnes ont reçu « l’aide médicale à mourir » entre 2021-2022.

« C’est là une augmentation de 51 % (soit 1236 personnes de plus) comparativement à l’année précédente et le signe d’une pratique qui entre de plus en plus dans les mœurs. Davantage, même, que dans les pays où elle a cours depuis beaucoup plus longtemps », écrit Leduc.



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