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Incroyable exposition de bébés mort-nés montre l'humanité de l'enfant à naître

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Par Josh Brahm de LiveActionNews - traduit par Campagne Québec-Vie

L’an dernier, lors de mon premier voyage à Portland, quelqu’un m’a dit que je ne pouvais pas partir sans voir l’exposition prénatale à l’Oregon Museum of Science and Industry (OMSI).

Pour des raisons de planification, je n’ai pas pu m’y rendre, mais j’ai appelé le musée, il y a quelques semaines déjà, pour savoir si l’exposition était toujours là. Après avoir su qu’elle serait là jusqu’au 6 mai, je me suis assuré que mon personnel et moi ayons le temps de visiter l’expo lors de notre récent voyage à Portland, où nous avons formé le groupe d’étudiants du Portland Community College à l’aide d’un séminaire et d’une campagne de sensibilisation de deux jours au campus.

L’exposition a été créée par le Dr. Gunther von Hagens, la personne derrière la controversée exposition Body Worlds. Il utilise une technique de plastination pour préserver les corps d’animaux et d’humains et monte des expositions avec le but d’éduquer les gens sur l’anatomie d’une manière que les livres ne peuvent pas. L’exposition est controversée parce que dans le cas des corps humains, ceux-ci étaient des vraies personnes qui auraient sans doute dû être enterrées. Mon personnel et moi avons des préoccupations non résolues quant à cet aspect de l’exposition.

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Dans le cas de l’exposition à l’OMSI, ils ont seulement des bébés ayant fait une fausse couche et qui ont par la suite été préservés, vraisemblablement avec l’autorisation des parents. (Cette exposition est à ne pas confondre avec Bodies : The Exhibition, qui est similaire, mais les corps sont tous venus de Chine, ce qui ajoute à la controverse).

Selon le site du Body Worlds :

Les expositions Body Worlds comptent sur la générosité des donateurs, des individus qui ont fait savoir qu’à leur mort, leurs corps pourraient être utilisés dans l’exposition à des fins éducatives. Tous les plastinats de corps entiers et la majorité des spécimens proviennent de tels donateurs. Seulement certains organes, fœtus, et spécimens montrant des conditions inhabituelles proviennent d’anciennes collections anatomiques et instituts morphologiques.

J’ai trouvé quelques images de l’exposition en ligne, lesquelles j’inclus dans ce blog pour essayer de vous donner une idée de ce qu’on a vu. Mais, je crois fermement que ces photos ne rendent pas justice à l’exposition. Je vais vous expliquer pourquoi plus tard dans l’article.

Avant d’arriver à l’exposition principale, les murs sont couverts avec quelques des fameuses photos du développement fœtal de Lennart Nilsson, suivies d’explications du développement  humain.

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Mon secteur favori était un affichage interactif qui, lorsqu’on appuyait sur des boutons, montrait à l’aide de voyants LED, comment le sang du bébé et de la mère sont maintenus séparément, et comment, toutefois, le corps de la mère nourrit le bébé et élimine les déchets.

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Puis, nous sommes arrivés à la partie initiale de l’exposition, qui se déroule dans une grande pièce sombre, et où il y a un signe d’avertissement indiquant le suivant :

« Attention : S’adresse à un public averti. Les embryons et les fœtus humains dans cette exposition sont réels. La survie de ces embryons et fœtus a été empêchée par des causes naturelles ou par des accidents. Ces spécimens ont été récupérés dans des universités de médicine et des hôpitaux par le Dr. Gunther von Hagens, inventeur du processus de plastination et créateur des expositions BODY WORLDs. L’exposition a été installée à l’OMSI en 1993 ».

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Lorsque vous rentrez dans la pièce, ceci est ce que vous voyez :

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Quand Jacob est rentré, sa première pensée a été : « Il y en a tellement ».

Il y a 42 embryons et fœtus conservés dans des vitrines qui se trouvent le long d’un mur courbe. On commence par les plus jeunes, et au fur et à mesure qu’on avance à travers l’exposition, les bébés deviennent progressivement plus âgés, jusqu’à atteindre le dernier enfant, qui était âgé de 33 semaines et avait une tête pleine de cheveux.

Il y a une affiche en dessous de chaque bébé, où l’on découvre son âge à partir de la fécondation, ainsi que ce qui lui arrive, à cet âge, quant à son développement. L’exposition précise clairement que les âges attribués aux enfants sont le temps réel après la fécondation, et non le temps après la dernière période de menstruation (LMP en anglais). Sur le mur on peut lire le signe suivant :

« Les embryons et les fœtus dans cette exposition sont réels. Ils sont ici présentés pour offrir un regard unique sur le parcours que chacun de nous a entrepris à partir d’un ovule fécondé. Acquis des universités de médecine et des hôpitaux, la survie de ces embryons et fœtus a été empêchée par des causes naturelles ou des accidents. L’âge donné à chaque spécimen est le temps réel après la fécondation; ceci est la méthode de vieillissement utilisée par les scientifiques étudiant le développement humain. Elle est différente de la méthode utilisée par les fournisseurs de soins de santé, qui utilisent la dernière menstruation de la femme pour calculer l’âge.

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 Ma réaction émotionnelle immédiate en entrant dans la chambre a été de la tristesse. Il y avait un sérieux à cette salle, et la conception de celle-ci était clairement destinée à souligner la gravité de l’exposition. Ce n’est pas un endroit pour laisser courir librement vos enfants, comme dans d’autres sections du musée.

Le bébé plus jeune était âgé d’à peine quelques semaines, et était très petit. J’ai pris mon temps, passant plusieurs instants en face de chaque enfant. En regardant les embryons les plus jeunes, je me suis dit que je pouvais comprendre pourquoi une personne pro-choix pouvait assister à cette partie de l’exposition et toujours être convaincue que ces embryons précoces ne sont pas moralement significatifs. Je pense certainement qu'ils le sont, mais pas à cause de leur aspect. C’est à cause de ce que je crois à propos de la nature de tous les humains, y compris du plus jeune d’entre nous.

Toutefois, il est devenu  pour moi plus difficile d’entrer dans la peau d’une personne pro-choix et défendre le droit à l’avortement plus tard dans l’exposition. Lorsque le bébé en face de nous était âgé de neuf semaines, il est devenu pour moi plus clair que tout que c’est un petit humain, et non une masse déstructurée de tissu en développement.

Alors que je fixais un enfant âgé d’environ 20 semaines, mon frère Tim est venu vers moi pour me demander ce que je ressentais. J’ai pris une pause, puis j’ai répondu que je me sentais « intensément triste au sujet de l’avortement ». Je lui ai demandé ce qu’il ressentait, et il m’a répondu : « En regardant les plus jeunes embryons, je me sens vraiment triste, mais plus ils vieillissent, et plus je suis en colère ».

Je lui ai alors rappelé que les avortements à 20 semaines ou plus tard ne se produisent pas aussi souvent que les avortements au premier trimestre, avant de lui demander : « Qu’est-ce-qui te met en colère, spécifiquement? » Il y a pensé, et m’a ensuite dit : « Je suis en colère, en pensant que les avortements à 20 semaines soient aussi souvent défendus. Je suis en colère du fait qu’on doive, dans notre société, avoir à débattre si on doit, ou non, approuver un projet de loi qui interdirait l’avortement à ce stade ».

Nous n’étions pas en colère seulement au sujet des avortements tardifs. En regardant à ma gauche, et voyant des bébés de premier trimestre, j’ai pensé : « Ces bébés peuvent légalement être déchirés en morceaux, et en fait, 3000 le sont, chaque jour ». À l’institut Equal Rights, c’est une priorité pour nous d’être très prudents avec la philosophie, et de comprendre pourquoi les partisans pro-choix les plus philosophiques croient en ce qu’ils croient. Et toutefois, en regardant ces enfants, je me suis senti comme si je vivais dans une société devenue folle.

Après être arrivé à la fin de l’exposition, je suis retourné voir un des bébés. C’était celui mort à 10 semaines. Beaucoup de gens ne savent pas que ma femme et moi avons perdu un enfant à 10 semaines, lors de la première grossesse. Ce fut la chose la plus traumatisante que nous ayons connue. Je sentais que je devais saisir cette occasion pour me rappeler de mon premier fils ou fille.

Alors, pendant plusieurs minutes, j’ai regardé l’enfant de 10 semaines, en silence. Son corps était plus long que ce que j’aurais pensé, pour un bébé de 10 semaines. En le regardant, j’ai senti une certaine ‘connexion’ avec lui. J’avais déjà eu un enfant, et il était en vie, alors que nous étions ravis de notre première grossesse. Pendant les premières années de notre mariage, nous ne savions pas si nous pouvions avoir des enfants, et lorsqu’enfin, c’est arrivé, j’étais si excité que je sautais, littéralement, de joie en l’annonçant! Et puis, lorsque notre enfant est décédé, une partie de moi est morte avec lui. Je n’ai jamais été le même.

Nous avons ensuite quitté l’exposition et marché vers la voiture pour partir.

Nous avons parlé de la différence entre les bébés de huit semaines et plus jeunes, avec ceux qui étaient plus âgés. Nous avons convenu qu’il est tout aussi triste qu’ils soient tous morts, mais nous avions plus de sympathie pour les personnes pro-choix qui défendent les avortements précoces que pour celles qui défendent tous les avortements.

Tim a dit : « À neuf semaines, leur humanité n’est plus ambigüe. Ils avaient des doigts et des orteils très bien distinguables. Ils avaient différentes expressions faciales ».

Nous avons passé beaucoup de temps à discuter, de savoir si une telle exposition devrait exister. D’une part, on pense que ce n’est pas respectueux. « Un corps humain fait à l’image de Dieu ne doit pas être dans une cage en verre ».

Tim avait une bonne idée de la façon dont l’exposition aurait pu être plus respectueuse dans le traitement des bébés. « J’aurai souhaité que chaque bébé soit nommé. Non pas par la personne montant l’exposition; cela serait vide de sens. Mais bien par leurs parents, parce que ce serait leur vrai nom, et parce qu’on aurait pu le lire au-dessous de leurs corps. Chacun de ces bébés était quelqu’un ».

Ayant dit tout cela, nous avons convenu que, tant que l’avortement reste légal, même si nous avions des réserves, nous préférerions qu’une telle exposition ait lieu dans chaque grande ville américaine.

Cette exposition a humanisé l’enfant à naître plus que les images du développement fœtal de Lennart Nilsson, et aussi plus que les images graphiques d’avortements, toutes les deux utilisées dans nos brochures de sensibilisation. Le monde de certains étudiants universitaires/collégiaux pro-choix serait basculé, secoué d’une manière dont les images ne peuvent le faire. Pourquoi? Parce que dans cette exposition, on est en présence personnelle, physique de l’enfant à naître.

Une conversation téléphonique ne peut remplacer une conversation en personne. Tim m’a demandé ce que j’avais en tête lorsque j’ai vu le Grand Canyon pour la première fois. Ma première pensée était : « Les photos du canyon ne lui rendront pas justice. Vous ne pouvez pas comprendre l’énormité de ce canyon sans être physiquement là ». Tim m’a alors dit qu’il pense que c’est la même chose pour les enfants à naître. « Les photos de cette exposition ne seraient pas assez puissantes, captivantes pour montrer aux gens. Être dans la présence physique d’un enfant l’est ».

C’est un peu similaire à ce que j’ai écrit, il y a sept ans, après avoir vu la section du développement fœtal de l’exposition Bodies, qui était semblable, mais plus petite. J’ai écrit :

« Nous parlons des ultrasons comme étant la fenêtre de l’utérus. Non, ceci est la fenêtre de l’utérus »

J’ai dit à Tim et Jacob : « Je pense que nous devrions traiter respectueusement les corps, mais je suis à temps plein dans le mouvement pro-vie, et je suis un gars quand même assez stable, sous contrôle, mais je suis maintenant tellement plus dévasté au sujet de l’avortement qu’habituellement ».

Je me suis rappelé comment, à la fin de l’exposition Bodies, il y avait des petits carnets, où les gens pouvaient écrire leurs réflexions. Voici quelques-uns des commentaires que j’ai lus :

« Des arguments solides en faveur de la position anti-avortement ».

« Je sais que la vie commence dès la conception ».

« Je ne comprends pas comment quelqu’un pourrait avoir un avortement après avoir vu tous les embryons ».

« …je suis convaincu que la vie commence beaucoup plus tôt que notre société pense ».

« J’ai vraiment aimé la partie sur les bébés ». ~ Une jeune fille

« Nous sommes vraiment faits étonnamment et merveilleusement »!

« Je ne sais pas comment, après avoir vu cette exposition, vous pourriez encore ne pas croire en Dieu ».

« J’ai toujours été fasciné par les fœtus – je ne savais pas qu’ils étaient si bien formés, même à sept semaines – qui pourrait jamais avorter un enfant?

« Il n’y a pas moyen que j’aie un avortement… » ~ Une jeune fille de 12 ans

Jacob a convenu qu’une exposition de ce type était nécessaire pour que notre société voie la réalité, mais il aurait désiré que ce ne soit pas le cas.

En tant que militant pro-vie à temps plein, qui pense beaucoup à l’avortement et essaie de persuader les autres de devenir pro-vie, j’éprouve des difficultés pour équilibrer ma douleur au cours de mon travail pro-vie. Certains jours, je ne me sens pas aussi triste à propos de l’avortement comme le devrais. Il y a deux extrêmes qu’il faut que j’essaie d’éviter : si j’ai beaucoup de peine tout le temps, c’est malsain. Mais, si je ne sens jamais cette tristesse, alors je suis déconnecté du fait que l’avortement est une chose atroce. Je pense que cette exposition m’a aidé à trouver un meilleur équilibre en ce qui regarde la façon dont la peine devrait interagir avec mon travail.

Note de l’éditeur : L’article  « Notre expérience à l’exposition prénatale montrant de réels enfants conservés » est initialement paru sur le blogue Equal Rights Institute. Cliquez ici pour vous abonner par courriel et obtenir un accès exclusif au discours de Josh Brahm, Neufs mauvais arguments et tactiques pro-vie ».

 



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