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Des dizaines de milliers à la Marche pour la Vie à Paris

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PARIS – 26 janvier 2015 (LifeSiteNews.com)

Cette Marche pour la Vie annuelle de Paris ce dimanche était différente de celles des années précédentes, depuis qu’une coalition du Mouvement Pro-Vie a organisé le premier événement en 2005 pour marquer le 30e anniversaire de la légalisation des avortements en France.  Depuis dix ans, le ton a changé :  ce qui avait commencé comme une célébration de la vie demandait des lois pour la vie avec un ton plus grave, et une condamnation plus déterminée des lois qui organisent la légalisation à prendre des vies.

Selon les organisateurs, 45 000 personnes de tous âges avec une prédominance de jeunes adultes et adolescents ont pris part à cette Marche.  L’édition de cette année a aussi pris la question de l’euthanasie : le Gouvernement Socialiste de François Hollande travaille à obtenir un vote en faveur de cette nouvelle loi qui vise à créer un droit aux patients à une sédation continue et profonde ou si vous préférez à une lente euthanasie.  Ce débat devrait prendre place en Mars.  Année après année, le nombre de démonstrateurs marchant à travers Paris et demandant le respect de la vie au début et à la fin de la vie,  a grossi de manière constante avec le support d’un certain nombre d’évêques catholiques.  Pour la première fois, le cardinal Philippe Barbarin de Lyon était présent parmi les marcheurs quoique se faisant discret.  Quatorze autres évêques ont fait entendre leur voix pour supporter cette Marche.  Le nonce papal de France soit l’archevêque Luigi Ventura a transmis la salutation cordiale du Pape François, ainsi que ses bons encouragements et bénédiction de sa part pour cette Marche pour la vie de Paris; rappelant ce que le Pape avait dit à l’Association des Docteurs Catholiques Italiens en novembre dernier : La vie humaine est toujours sacrée et a de la valeur et est inviolable, elle devrait être aimée, protégée et qu’on en prenne soin.   Au-delà d’une démonstration légitime en faveur de la défense de la vie humaine, le saint Père encourage les participants de cette Marche pour la Vie à travailler sans relâche à l’édification d’une civilisation de la vie, à une culture de la vie, a-t-il ajouté.

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L’événement a été couvert par plusieurs sources des nouvelles de divers courants médiatiques courants, qui comptèrent plusieurs centaines voire plusieurs milliers de supporteurs pro-vie qui marchèrent de la Place de Denfert-Rochereau avec ses fameux lions d’or, jusqu’à la Place Vauban devant les Invalides.  Tandis que les chiffres de la Police tournaient autour du 25 000 personnes.  Observant la foule dense marcher d’un pas rapide à travers une avenue large, un journaliste du haut d’un balcon proche à quant à lui estimé qu’entre les premiers marcheurs jusqu’aux derniers qu’il s’était écoulé 40 minutes, ce qui donne une estimation plus large de la densité de la foule.  L’intérêt médiatique a augmenté pour ce genre d’événements depuis le succès retentissant des Manifs pour Tous ou des rallyes contre le mariage gay, qui ont marqué la France en 2013.  Des centaines de milliers y ont pris part choquant ainsi les médias progressistes et largement libéraux de France, qui furent pris par surprise de cette mobilisation inattendue.  Mais ce fut surtout contre une loi qui était alors en cours de discussion.  L’opinion publique en France est engourdie face à la réalité de l’avortement, d’autant plus que l’opposition à l’avortement est absente du monde politique.  Un seul représentant de l’Association Nationale Française, soit Jacques Bompard, maire de la ville d’Orange plus au sud, parle ouvertement de renverser l’actuelle législation.  Il était présent à la Marche et a parlé de la nécessité de se battre contre le barbarisme de l’avortement.

Dans ces conditions, on peut dire que la Marche de la Vie de Paris qui a réussi à avoir plus de 40 000 marcheurs dans les rues, et qui gagne un momentum chaque année, est en soi remarquable.  Depuis 40 ans, les avortements ont réclamé au moins 20 000 vies par année.  Gregor Pupping, directeur du Centre de Loi & Justice Européenne a dit durant le rallye qu’une grossesse sur cinq en France se termine en avortement.  Au niveau européen, la proportion est plus grande de trois avortements sur cinq grossesses.  Tandis que les derniers chiffres publiés à l’occasion du 40e anniversaire de la Loi sur l’avortement, ont démontré sur papier qu’une femme sur trois en France avait avorté.  En réalité la proportion est moindre puisqu’un nombre grossissant de femmes ont des avortements multiples, dans un contexte où l’avortement est de plus en plus présenté comme un droit et pris en charge à 100% par le budget de l’État.

Cécile Édel fondatrice de cette Marche et elle-même mère d’une famille nombreuse, a ouvert l’événement de cette année en demandant un silence complet et un moment de révérence pour les millions de bébés qui ont perdu la vie au cours d’un avortement.  C’est un temps pour pleurer a-t-elle rappelé à la foule dont plusieurs d’entres eux avaient un ballon noir.  Pendant la Marche, il fut demandé à ces marcheurs de faire éclater leur ballon : ce bruit fracassant tel un tonnerre symbolisait la mort de tant d’innocentes victimes et illustrait la juste colère face à cette tuerie massive organisée et subventionnée par l’État.  Madame Édel a livré un discours franc et clair à la fin de cette Marche en disant qu’une loi avait poussé la France dans une révolution éthique sans précédent.  Il y a 40 ans quelque chose de nouveau fut ajouté à la loi : rien de moins qu’une license pour tuer, sous prétexte de protéger une fausse liberté pour la femme.  Et demain avec l’euthanasie, il y aura de plus une license pour tuer sous le faux prétexte de la charité.  Elle promit aussi que les pro-vie n’auront de repos que lorsqu’ils auront gagné la bataille contre cette culture de mort.

Les organisateurs de cette Marche ont porté une attention toute spéciale au dossier de Vincent Lambert, le Terri Schiavo de la France.  Lambert qui a 38 ans était profondément paralysé et dans un état minimal de conscience, des suites de son accident de moto d’il y a 6 ans.  Son médecin et son épouse se battent en Cour pour obtenir le droit de le priver d’eau et de nourriture afin qu’il meurt et ce, après avoir eu une défaite en 2013 alors qu’une Cour a ordonné de le nourrir alors que ça faisait 31 jours que Lambert souffrait de famine.  La mère de ce dernier, Viviane Lambert se bat pour maintenir son fils en vie, ce dossier est en attente de décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme; elle était au front de la Marche.  Elle fut rejointe par son avocat Jérôme Kigerts ainsi qu’un neurologiste et déontologue en le professeur Xavier Ducrocq, qui la supporte depuis les tout débuts de cette bataille juridique.  En effet, une déclaration officielle des organisateurs de la Marche demande respect pour la vie lorsqu’elle est soit au plus fragile soit vers sa fin, ainsi que de meilleurs soins palliatifs et le rejet de la sédation profonde dont les objectifs sont de provoquer la mort, ainsi qu’une affirmation légale claire du fait que l’administration de la nourriture solide ou liquide soit considérée comme un soin ordinaire et non pas comme un traitement médical  pour maintenir artificiellement la vie d’un patient; telle est l’interprétation courante de fin de vie que cette loi aura.

Notablement, la Fondation Jérôme Lejeune prit une part considérable dans l’organisation de cette Marche pour la vie à Paris, ce Jérôme Lejeune qui était professeur de médecine et proche ami de Jean-Paul II, découvrit l’anomalie et donc le gène responsable du Syndrome de Down; il est le défenseur loyal de la vie depuis bien des années.  Et cette Fondation créée en son nom, le fut pour perpétuer son message pro-vie en promouvant et finançant la recherche sur les maladies de l’intelligence comme on appelle dorénavant, et pour aider et assister les parents d’enfants aux prises avec ce Syndrome.

Jean-Marie Le Méné, président de cette Fondation, est de plus en plus franc sur la question de l’avortement, de l’euthanasie et de l’eugénisme ( 96% des bébés au début de la grossesse qui sont reconnus pour porter ce gêne de la maladie sont avortés en France.), et il joua une part plus grande dans la Marche de cette année.  C’est aussi un signe d’espoir pour la France : l’opposition à l’avortement et les campagnes pour le respect de la vie ont pris du poids en importance dans la société, en dépit de la tendance des médias à mettre sur la liste noire toute personne qui parle du droit à la vie des bébés à naître.



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