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La Pologne est à la veille de réussir, pourquoi pas nous?

Comment abolir l’avortement au Québec ? Élargissons nos horizons un moment et examinons le cas d’un pays qui est à la veille d’éradiquer ce fléau : la Pologne. 

Il y a quelques jours la Pologne est passée très près d’abolir complètement l’avortement direct, sans exception aucune. Ce pays de 40 millions d’âmes où présentement sont commis « seulement » 500 avortements par année (pour des raisons de viol, de danger pour la mère ou de difformité de l’enfant – comparez avec le Québec qui, avec une population cinq fois moindre, avorte 60 fois plus, soit 30 000 enfants par année !) a presque réussi l’impensable : promulguer une loi qui proscrirait un geste qui, partout ailleurs en Occident, est devenu une espèce de sacrement séculier, un signe indubitable du progrès !

S’ils sont aujourd’hui à des années-lumière de notre situation présente au Québec, tel ne fut pas toujours le cas, car il n’y a qu’une trentaine d’année, la situation en Pologne était pire que celle du Québec.

En 1978, lorsque qu’un dénommé Karol Wojtyla devint le pape Jean-Paul II, la Pologne, d’une population à peu près équivalente à celle du Canada d’aujourd’hui (35 millions d’habitants), était à la croisée des chemins. Le communisme imposé par Staline à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale faisait des ravages dans ce pays : on y commettait officiellement 138 000 avortements par année, mais, en réalité, selon certains estimés, le nombre véritable se montait jusqu’à 552 000 avortements par année, c’est-à-dire quatre fois le total annuel canadien. On sentait bien que le communisme constituait une impasse existentielle pour le peuple polonais. Continuer dans cette voie équivalait à un suicide collectif. 

Toutefois, l’alternative au communisme proposée par le monde, celle du matérialisme à tout crin, de l’hédonisme et du laissez-faire, était-elle la seule issue au drame polonais ? Le pape Jean-Paul II, lors de sa visite historique en Pologne en juin 1979, montra le vrai chemin de la rédemption du peuple polonais, et en fait de tous les peuples. Lors d’une allocution prononcée devant ses compatriotes, il les pria de : « toujours prier, et de ne jamais arrêter. Jésus nous a dit de prier et de nous laisser informer par la prière (…). Alors de ce lieu permettez à ce que ce simple message du pape vous rejoigne, car ceci est mon appel le plus urgent, le message le plus essentiel ! » (Kalwaria Zebrzydowska, le 7 juin 1979). Le jour suivant, le pape poursuivit : « J’exprime le désir et je prie toujours à cette intention, que la famille polonaise donne la vie et soit fidèle au droit sacré à la vie » (Nowy Targ, le 8 juin 1979).

Ces appels du pape furent entendus, entre autres, par l’ingénieur pro-vie Antoni Zięba. Cependant, lui et son entourage, avaient beau vouloir instaurer en Pologne, selon le désir du pape, une culture de vie, ils étaient bien obligés de reconnaître l’ampleur de la tâche qui les attendait et ils se sentaient franchement désemparés ! Après près de 40 ans de régime communiste, non seulement l’avortement était profondément ancré dans les mœurs des polonais, mais on avait aussi à combattre la puissante propagande communiste qui prônait l’avortement comme moyen nécessaire pour éliminer cet obstacle à la « révolution éternelle », la famille traditionnelle.

Devant cette « mission impossible » consistant à établir en Pologne communiste une culture de vie, ces pro-vie polonais utilisèrent la seule arme qui effraie l’Adversaire : la prière. 

Concrètement, ils poursuivirent deux séries d’objectifs : 1) Éveiller la conscience populaire concernant le meurtre des enfants à naître et sensibiliser la société à la valeur de la vie humaine, à la responsabilité que porte chacun de nous envers chaque être humain conçu. » 2) Prier pour abolir la loi qui permettait l’avortement en Pologne (une loi datant du 27 avril 1956) et pour la reconnaissance du droit à la vie de tout enfant conçu.

Et ils ont commencé à prier. Durant la période la plus intense de cette campagne de prière, près de 1000 personnes ont prié durant trois mois et participé quotidiennement à la Sainte Messe à cette intention. 2000 autres personnes, qui ne pouvaient quitter leurs foyers, ont prié chez eux, offrant leurs souffrances, lorsqu’elles étaient malades, aux enfants à naître.

Après ces trois mois d’intenses prières pour la vie, ce petit groupe pro-vie mené par le Dr Zieba formalisa sa « croisade de prière » : il conçut un formulaire qui allait permettre à toutes les personnes désireuses de prier pour la vie d’en témoigner par écrit. Ce formulaire fut rempli par 100 000 priants.

De concert avec ces prières, divers groupes pro-vie offrirent des conférences dans des églises, et les prêtres, lors de leurs homélies, exhortèrent la population à respecter la vie naissante.

C’est cet effort soutenu de prière et d’action qui a libéré la Pologne de l’esclavage du régime abortif dans lequel elle était emprisonnée. Dans l’espace de 10 ans, le taux d’avortement en Pologne avait chuté de 60 % ! Et après l’effondrement du mur de Berlin et la chute du communisme en 1989, le taux annuel était passé d’environ 60 000 en 1989 à moins de 10 000 en 1992, et ce, sans aucune restriction légale, car des lois restrictives ne furent adoptées qu’en 1993.

Quelle est la leçon pour nous au Québec en 2011 ? Nous sommes aujourd’hui à la croisée des chemins comme peuple : allons-nous vivre ou mourir ? Si la Pologne a réussi à attendrir les cœurs durcis par plus de 40 ans d’endoctrinement communiste, et à enrayer presque complètement le fléau de l’avortement dans leur pays, nous en sommes également capables. Pour y parvenir, il nous faut simplement suivre la recette donnée par le pape : prière et action, dans la fidélité à l’Église.

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