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La souffrance des personnes homosexuelles comme argument...

Un excellent article paru sur le site de Nystagmus du 20 novembre 2012, sur le débat sur le "mariage" gai en France:

 

 

 Grosse fatigue, ces jours-ci. Quand on entre dans le débat sur le « mariage pour tous », on est plein de bonne volonté. On argumente, on explique pourquoi l'on pense que ce projet est mauvais pour tous, pourquoi on n'est pas favorable à une telle conception de la société. En réponse, on se prend des tombereaux d'injures. Bon. On a le cuir solide, on se dit : la vache, ils doivent souffrir sacrément ces gens, pour être aussi agressifs. On essaye donc de discuter, d'argumenter mieux, de réfléchir avec l'autre. Parfois, ça marche : plusieurs commentateurs arrivés sur ce blog prêts à en découdre se sont radoucis au fil de la discussion. J'ai pris un pot avec certains. On n'est toujours pas d'accord, mais on se respecte – et du coup la discussion s'est arrêtée. C'est normal : certains, qui soutenaient ce projet avec une vraie intention louable de sécuriser juridiquement les couples de même sexe et les enfants élevés dans ce cadre, se sont simplement rendu compte que ce projet risquait de précariser tous les couples. D'autres assument le fait qu'ils ont une vision de l'humanité qui n'est pas la mienne, ni eux ni moi n'y renoncerons, donc soit nous restons en contact en évitant le débat, soit nous reprenons chacun notre chemin.

 
Là où je fatigue, c'est sur le concept de souffrance. L'idée que, parce que les personnes homos ont souffert, ou souffrent toujours, cela justifierait toute proposition de loi, toute réforme, même la plus absurde. Certes, il y a des personnes parmi les militants qui souffrent. C'est indéniable. Mais, mes petits cocos, je vais vous dire un grand secret : tout le monde souffre. Tout le monde. C'est même un truc qui s'appelle la condition humaine. Je défie n'importe lequel des lecteurs de mon blog, les pour, les contre et les ni l'un ni l'autre, tiens : on fait un concours. La souffrance n'est pas exclusive des personnes homos. Et surtout, elle n'excuse pas tout. Et certainement pas la violence, la méchanceté et le dénigrement.
 
Car depuis quelques temps, la pauvreté des arguments des pro-mariage pour tous est désormais visible. Le roi est nu. Les arguments juridiques, pour protéger de pauvres familles à la merci des accidents de la vie ? Faux, comme l'a brillamment démontré Koztoujours. Reste donc l'insulte.
 
Le grand argument, ces jours-ci, c'est de dire que les enfants martyrisés sont l'apanage des couples homme-femme. Beaucoup des arguments des militants pro-mariage gay tournent autour de la décrédibilisation de la famille homme-femme-enfants. Il y a plusieurs degrés dans cette assertion. Pour prouver que les parents de même sexe sont vachement mieux que les autres, on a d'abord eu recours à cet argument imparable : deux personnes de même sexe qui s'aiment valent mieux qu'un couple homme-femme qui se déteste / violent / alcoolique (rayez, ou pas, la mention inutile). Re-scoop : des bonnes carottes valent mieux que de mauvaises patates. Voilà qui éclaire le débat d'un jour nouveau. On sent l'argument de haut vol. Même que je suis d'accord avec, c'est dire.
 
(...)
 
Vous voulez "l'égalité", ou plutôt l'idée que vous vous en faites? Montrez que vous êtes des citoyens comme les autres. Faites, finalement, comme tout le monde : gardez vos souffrances pour vous, et argumentez.
 
Chiche.
 

 

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18 accouchements, 72 grossesses après des essais de procréation assistée sur 350 patientes... aux frais des contribuables

Sur le site de Radio-Canada du 22 novembre 2012:

(Hôpital de Trois-Rivières)

 

Nathan est donc le premier bébé de la nouvelle clinique de procréation médicalement assistée à l'hôpital de Trois-Rivières.

L'ouverture de la clinique a eu lieu en juillet 2011. Le nombre de patientes traitées a plus que doublé au cours des huit derniers mois. Elles sont maintenant 350.

De ce nombre, 72 portent actuellement un enfant. Dix-huit ont accouché. Quatre patientes enceintes ont été confiées au CHUM pour un traitement in vitro.

L'engouement pour le service s'explique notamment par la gratuité de la majorité des traitements et par l'accessibilité en région.

La "procréation assistée" est un terme très large regroupant différentes techniques, dont la fécondation in vitro avec éliminations d'enfants à naître "surnuméraires"...

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La journaliste Lysianne Gagnon sur le "mariage" gai : peut-on parler de malhonnêteté intellectuelle?

Dans un article paru dans le journal La Presse du 22 novembre 2012, l'éditorialiste Lysiane Gagnon tente de décrire le débat sur le mariage gai en France :
(Le cardinal Philippe Barbarin, titulaire de deux maîtrise, dont l'une en philosophie de l'Université Paris IV connue sous le nom de : La Sorbonne)
 
Dans la patrie de la raison et du cartésianisme, les arguments sont d'une irrationalité à faire pleurer.
L'archevêque de Lyon, un prélat par ailleurs très progressiste, soulève le spectre de l'inceste (?), et le sénateur Dassault s'exclame ingénument que « dans dix ans, il ne restera plus personne », autrement dit la race humaine s'éteindra... comme si, une fois le mariage gai légalisé, 99 % des gens allaient se découvrir homosexuels et cesser de faire des enfants!
L’irrationalité, c’est de prendre pour des arguments des illustrations de situations extrêmes possibles et taire l’argumentation sur la définition et l’essence du mariage de ces interlocuteurs. L’irrationalité, ou il faut bien se le demander, la malhonnêteté, c’est de rapporter d’une manière si réductrice et simpliste, l’ampleur d’un débat sur lequel s’affronte non seulement des autorités religieuses, mais également des médecins, psychologues, psychiatres, pédiatres, sociologues, historiens, maires et personnalités politiques.
Ce n’est certainement pas le plus grand article de Lysianne Gagnon. Et pour répondre à ce qu’elle présente comme une caricature, l’argument du sénateur Dassault, rappelons que notre ancien premier ministre Claude Ryan évoquait l’idée d’une île déserte où ne seraient placées que des personnes homosexuelles, en demandant combien d’habitants y vivraient 50 ans plus tard… C’est probablement l’idée, tout à fait logique, que défendait le sénateur. Et pour ce qui est de la possibilité de l’inceste qui pourrait suivre la législation d’un « mariage » gai et d’une homoparentalité, il serait bon que la chroniqueuse se renseigne sur les mœurs de certains écrivains français, tout comme ceux de certains Européens pratiquant la zoophilie, LÉGALEMENT… (Pour connaître plus précisément la pensée du cardinal Barbarin, on peut lire le très intéressant article du magazine L'Express du 10 octobre 2012 où le cardinal explique cette expression d'inceste qu'il a utilisée dans le débat.) 
L’article de Mme Gagnon est une insulte à l’intelligence du lecteur qui lui, est effectivement pourvu de cette logique et de cet esprit cartésien partagés par les Français qui débattent actuellement avec des arguments d’une profondeur incompréhensible pour certains journalistes. D’où certains articles.
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Une vidéo montre la tentative d'un lobby gai français pour empêcher la libre expression du débat en France sur le mariage gai

Sur le site d'Itinerarium du 21 novembre 2012, on peut constater la violence d'un groupe, Act Up, manifestant clairement son désir qu'il n'y ait pas de débats en France sur le "mariage" gai et que cette déformation du mariage entre dans la législation. Un bel exemple d'intolérance et d'une volonté d'intimider les personnes divergeant d'opinions. Pour lire l'article et voir la vidéo, cliquez ici. Sur les affiches dans la photo, on peut lire "Boutin, tais-toi!", message demandant à l'une des conférencières de mettre sa liberté d'expression de côté...

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40 Jours pour la Vie : 821 bébés sauvés

Sur le site de riposte catholique du 21 novembre 2012:

 

 

 

Comme je viens de l’écrire par courriel aux inscrits à notre précédente chaîne de prière “de l’arrière” pour la campagne d’automne des 40 Days for Life, le “compteur de la vie”, celui qui égrenait chaque jour le nombre d’enfants à naître sauvés de l’avortement grâce à cette campagne, s’était bloqué à 789… C’était déjà formidable  (...)

Et puis aujourd’hui, toujours mené par la curiosité qui est la felix culpa du journaliste, je m’aperçois que le “compteur de la vie” s’est remis à grimper. Aujourd’hui, le nombre total des enfants à naître sauvés de l’avortement pendant cette dernière campagne d’automne, s’élève à 821 !

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Les conseils scolaires albertains rejettent une proposition demandant de protéger les étudiants et professeurs homosexuels

Sur le site de Radio-Canada du 21 novembre 2012:

 

 

 

L'Association des conseils scolaires de l'Alberta a rejeté mardi une proposition demandant de protéger les étudiants et le personnel homosexuels contre la discrimination. La proposition venait du Conseil des écoles publiques d'Edmonton qui a adopté une politique de ce genre l'an dernier.
(...)

L'Association des conseils scolaires de l'Alberta regroupe tous les conseils scolaires de la province, qu'ils soient publics, catholiques, protestants ou francophones.

Protéger contre la discrimination... Les chrétiens savent maintenant ce que veulent dire ces mots : censure et abolition de la liberté d'expression.

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François Hollande se fait rabrouer par les lobbys gais: pas de liberté de conscience pour les maires refusant le mariage gai

Sur le site de La Presse du 21 novembre 2012:

(François Hollande)

 

L'exécutif français a dû monter au créneau mercredi pour confirmer que le mariage homosexuel pourrait bien être célébré dans chaque commune après des déclarations de François Hollande sur la «liberté de conscience» des maires qui ont provoqué la colère de son camp.

(...)le président français avait déclaré que les maires «auront, si la loi est votée, à la faire appliquer, mais des possiblités de délégation (d'un maire à ses adjoints) existent, elles peuvent être élargies». «La loi s'applique pour tous dans le respect néanmoins de la liberté de conscience», avait-il ajouté.(...)

  L'association Inter-LGBT (lesbienne, gai, bi et trans), interlocuteur du gouvernement sur l'homosexualité, a exigé «d'être reçue rapidement par le Président de la République afin d'obtenir de sa part des explications sur ce qui est au mieux une maladresse, au pire une trahison».

 Dans l'attente, elle «suspend toutes ses relations avec le gouvernement», ont ajouté ses responsables.

 Les associations jugeaient déjà le texte du projet de loi «minimaliste» car il ne prévoit pas l'ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et renvoie les questions de filiation à une future loi sur la famille.

 Les écologistes, alliés des socialistes au pouvoir, ont jugé «inadmissible» la possibilité d'une liberté de conscience pour les maires et espéré que les propos de François Hollande relevaient de la «maladresse».

 À l'inverse, les opposants au mariage se sont emparés des déclarations présidentielles. Le nouveau, mais contesté, président de l'UMP, principal parti d'opposition, Jean-François Copé, y a vu un «vrai début de recul» de François Hollande. (...)
 

Être contre la liberté de conscience, c'est simplement être contre la liberté, contre l'égalité de tous les citoyens, contre la démocratie... Et même la délégation d'un maire à son adjoint ne respectait pas sa liberté puisqu'il était obligé de collaborer à un "mariage" gai.

L'ouverture de François Hollande à un début de liberté de conscience était naturelle. Elle est un droit fondamental. Mais il y a des lobbys qui ne respectent rien...

Le journal Le Figaro du 21 novembre 2012 rapporte cette volte-face du président français:

Le président de la République retire l'expression "liberté de conscience" pour les élus appelés à célébrer les mariages homosexuels, a-t-on appris mercredi dans l'entourage de François Hollande. L'utilisation de cette expression, mardi au congrès des maires de France, a relancé une polémique sur le mariage pour tous, qui fait débat dans le pays.

"Il n'y aura pas de liberté de conscience dans le projet de loi sur le mariage pour tous qui sera présenté", a assuré Nicolas Gougain, président de l'Inter-LGBT à l'issue d'un entretien avec le président.

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Conférence sur l'euthanasie par une médecin belge, spécialiste des soins palliatifs

FACULTÉ DE PHILOSOPHIE UNIVERSITÉ LAVAL

LA CHAIRE «LA PHILOSOPHIE DANS LE MONDE ACTUEL» ET L’INSTITUT JEAN-­PAUL DESBIENS

auront l’honneur d’accueillir

LE DRE CATHERINE DOPCHIE, CANCÉROLOGUE ET RESPONSABLE D’UNE UNITÉ  HOSPITALIÈRE DE SOINS PALLIATIFS EN BELGIQUE

pour une conférence intitulée : «La fin de vie humainement assistée : Un contrepoids argumentaire dans le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté»

Le jeudi 29 novembre à 19h30 À l’amphithéâtre du Pavillon Charles--‐De Koninck, salle 1--‐A

Le propos de cette conférence peut se résumer comme suit:

Dans nos États modernes, par le biais de légalisations consenties ou de projets de législation permettant la pratique de l’euthanasie comme du suicide assisté, on entretient les débats sur les questions délicates qui entourent la fin de vie médicalement assistée. Ce problème est trop important pour être mal posé. Quand il n’y a plus rien à faire, on réclame le droit à l’euthanasie au nom de l’autonomie et de l’exercice de la liberté. Des sondages concluent, à tort ou à raison, qu’une majorité de citoyens semblent entériner cette opinion. Force est cependant de constater que l’opinion contraire est soutenue par de nombreux intervenants en soins palliatifs : bénévoles, infirmières et médecins. Pourquoi cette divergence? The proof is in the pudding disent les Anglais. Il semble que l’accompagnement concret de mourants génère une expérience bien réelle de résilience.

La conférencière pratique au chevet de malades en toute fin de vie dans un pays où la législation permet l’euthanasie. Dans le débat québécois autour de cette question difficile, des médecins ont déjà été entendus témoignant de leur position en faveur d’une législation ouverte.

On aura ainsi l’occasion d’entendre une argumentation en contrepoids destinée à favoriser le meilleur discernement critique possible.

Étudiants, professeurs et grand public sont tous cordialement invités. L’entrée est libre.

Pour information, s’adresser au Secrétariat de la Faculté de philosophie : 418-656-2244. Pour toutes informations supplémentaires vous pouvez aussi joindre Louis-André Richard au 418-570-4235.
 

La Dre Catherine Dopchie donnera également une conférence à Montréal. Vous pouvez voir les informations sur cette conférence en cliquant ici.

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Karl Lagerfeld sur le "mariage" gai : «Des enfants sans mères, j'en veux pas!»

Sur le  site de Minute-hebdo.fr du 20 novembre 2012, cette déclaration choc de Karl Lagerfeld:

(Karl Lagerfeld)

 

(...) Karl Lagerfeld n’a pas l’intention de soutenir le projet de mariage homosexuel : « Qu’ils aient une assurance dans la vie, pourquoi pas ? Par contre, je suis violemment contre les mères porteuses, les ventres loués pour que ces messieurs jouent à la poupée. Ça, je déteste. Des enfants sans mère, j’en veux pas ! »(...)

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Les groupes pro-avortements contestent le choix des médecins choisis pour enquêter sur la mort de la jeune indienne

Sur leblog de Jeanne Smits du 20 novembre 2012, un excellent résumé de la situation dont voici un extrait:

 

(Praveen Halappanavar, mari de Savita)

 

 

(...)Aujourd'hui, Praveen a protesté avec vigueur contre la présence au sein de la commission d'enquête mise en place par le HSE (Health Service Executive, instance exécutive du service de la Santé) de trois médecins travaillant à l'hôpital universitaire de Galway où Savita est morte, fin octobre, des suites d'une septicémie massive alors qu'elle était en train de faire une fausse couche. Il a menacé de boycotter l'enquête, déclarant qu'il n'autoriserait pas la commission d'enquête à avoir accès au dossier médical de sa femme si les trois médecins en faisaient partie. L'Irish Council for Civil Liberties a abondé en son sens, réclamant une « enquête indépendante ». L'ICCL a été fondé par Mary Robinson en 1976, et se glorifie d'avoir fait légaliser le divorce, dépénalisé l'homosexualité, et promu l'« égalité » (et notamment les droits des transgenres) ; il milite par ailleurs pour une forme de légalisation de l'avortement.

Les autorités se sont aplaties, acceptant de gommer les noms des trois médecins contestés.
 
 
 
Elles avaient pourtant déjà tout fait pour donner une certaine coloration à la commission d'enquête. Hilary White, de LifeSiteNews, souligne aujourd'hui que la personne désignée pour diriger l'enquête, le professeur Sir Sabaratnam Arulkumaran qui dirige le service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Saint-George de Londres, est personnellement partisan de l'avortement légal et pour un meilleur accès à l'avortement là où il est légal. Il est le président-élu de la Fédération internationale de gynécologie qui elle-même prône la légalisation de l'avortement.
 
Lors d'un colloque international dont on trouve la teneur ici, Sir Sabaratnam recommandait que pour la prévention des morts maternelles, on ait recours à diverses stratégies dont celle-ci : « Traitement des fausses couches incomplètes ou septiques promptement et efficacement, sans stigmatisation, par l'utilisation de l'aspiration par vacuum ou par des méthodes médicales. » Autrement dit, cet expert indépendant a un avis préconçu sur la procédure qu'auraient dû utiliser les médecins qui se sont occupés de Savita et lui ont refusé l'avortement (selon les dires de son mari) parce que l'Irlande « est un pays catholique ».
 
Bref, tout converge pour que les conclusions de l'enquête aillent dans le sens désiré par le mari de Savita… tandis que les gros médias du monde entier, sans que personne ne connaisse le dossier et se fondant uniquement sur ce que dit Praveen, dénoncent le caractère arriéré de la législation irlandaise et accusent le respect de la morale catholique de la mort de Savita.
 

Les évêques d'Irlande ont publié un communiqué rappelant que la morale catholique ne place pas la vie de l'enfant au-dessus de celle de la mère, ni celle de la mère au-dessus de celle de son enfant, mais qu'en cas de danger pour la vie de la mère il est « permis d'entreprendre tout traitement nécessaire à condition que tout ait été mis en œuvre pour sauver la mère et son enfant », sans que l'on puisse attenter directement à la vie de l'enfant, même le traitement risque de causer indirectement et non intentionnellement la mort de l'enfant. (...)Je vous propose encore le commentaire d'un gynécologue-obstétricien qui a réagi aux premiers messages sur l'affaire Savita en ces termes :

 
 

Nous sommes en présence d'une menace de fausse couche tardive qui va en quelques jours devenir inéluctable. L'ouverture de l'oeuf en est un temps essentiel car l'infection devient alors très fréquente et potentiellement très grave.

On connaît (j'ai connu) de tels cas où le refus de l'avortement proposé a pu (rarement) arriver à la naissance d'un enfant sans trop de handicap et je vois régulièrement une femme qui a vécu cette situation et ne manque pas de me sortir à chaque fois la photo de son fils ; je l'avais laissée choisir en lui disant que je refusais cet avortement médical mais que d'autres confrères consultés l'acceptaient : à notre époque procédurière anti-médecins la loi nous impose cette attitude.

Il faut savoir aussi que des cas de ce type exposent à des complications gravissimes (déformation extrème des membres, absence de dévelopement pulmonaire, destruction de cerveau etc). Quant à la mère, sa vie peut être menacée : infections, hémorragie, embolie amniotique, le risque augmentant avec la durée d'ouverture de l'oeuf.

Les antibiotiques doivent être systématiques sitôt l'oeuf ouvert, mais pas forcément avant : tant qu'il n'y a pas d'infection, l'antibiothérapie très précoce est discutable : question de résistances.

Ce cas manque beaucoup de détails scientifiques précis et il est évident que les partisans de la culture de mort ont sauté sur l'occasion. Avant de condamner éventuellement un retard à l'antibiothérapie il faudrait avoir accès à l'ensemble du dossier et ne pas se contenter du peu que l'on sait à cette heure. Il s'agit certainement d'un des cas les plus difficiles de l'obstétrique.

La mort de Savita se révélera peut-être avoir été inévitable. Ou alors évitable par des soins qui n'ont pas été correctement donnés. Ou alors, seulement en vidant le contenu de son utérus dès que l'infection eut été constatée et bien que le fœtus fût encore en vie, chose qui aurait consisté en une manœuvre ayant pour effet direct la mort de l'enfant qui n'était pas viable puisqu'elle n'était enceinte que de 17 semaines. Mais même ainsi, ce n'est pas alors la mise à mort de l'enfant qui aurait éventuellement sauvé Savita : l'avortement n'est pas un médicament ou une thérapeutique. L'évacuation de l'utérus (l'avortement) aurait simplement facilité (on ne sait dans quelle mesure) le traitement de l'infection.

Le monde entier hurle qu'il fallait tuer l'enfant pour sauver la mère. Dit en ces termes, c'est pourtant difficile à accepter, non ?

 

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