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Des défenseurs des droits de l'enfant se lèvent à l'ONU et au Parlement européen

Sur le site de radiovaticana.va du 23 octobre 2013 :

(Le secrétaire général  de l'Organisation des États Américains recevant Mgr Chullikatt, observateur permanent à l'OAS et à l'ONU)

(photo : Juan Manuel Herrera/OAS, Creative Common License)

 

Le Saint-Siège plaide en faveur "du droit de l'enfant à naître". Mgr Francis Chullikatt, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU à New York, a pris la parole lors de la 68e Assemblée générale, devant le Comité pour la promotion et la protection des droits de l’enfant. "Sans vie, tous les autres droits n'ont aucun sens " a-t-il déclaré, " le droit à naître doit être protégé de la même manière pour tous - sans discrimination d'aucune sorte, y compris en raison du sexe, d'un handicap ou de politiques dictées par l'eugénisme ". Mgr Chullikatt s’insurge donc contre " le diagnostic pré-natal entrepris dans le but de décider si le bébé sera ou non autorisé à naître ". Par ailleurs, la défense des droits de l'enfant exige aussi, indique t-il, "la protection de la famille, dont les avantages pour la société sont évidents : c'est la famille, et non l'État, qui abrite les enfants, les nourrit, les instruit, et élève la prochaine génération de la société ". En ce sens, "les États ont le devoir de défendre et de soutenir la famille dans l'intérêt supérieur de l'enfant et donc de prendre des mesures concrètes pour soutenir les parents dans le rôle qui leur est propre."

Mgr. Chullikatt pointe du doigt le Comité qui a mal interprété le texte de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU, exprimant de fait des avis qui n’ont pas force de jurisprudence.
Tout d’abord, déclare le représentant du Saint-Siège, « le fœtus est un membre de notre famille humaine et n’appartient à aucune sous-catégorie d’êtres humains », comme l’indique le préambule de cette même Convention relative aux droits de l’enfant « avant et après la naissance ». Il s’en suit qu’à « chaque enfant doit être garanti en premier lieu le droit de naître », « sans discrimination aucune », incluant « le sexe ou le handicap ou les politiques dictées par l’ eugénisme ». Donc le diagnostic prénatal « pour décider si à l’enfant il sera permis de naître est incompatible avec la Convention ».

Mgr Chullikatt appelle encore les États à « accomplir des étapes concrètes pour soutenir les parents dans le rôle qui consiste à élever leurs enfants », pour qu’ « à chaque enfant-prescrit la Convention- soit donné l’opportunité et les moyens » « pour leur consentir de se développer physiquement, moralement et socialement de façon saine et normale dans des conditions de liberté et de dignité ». Un rôle irremplaçable est celui de la famille qui protège les enfants, rappelle Mgr.Chullikatt, en soulignant comme « la pauvreté, le chômage, la maladie, le handicap, la difficulté d’accéder aux services sociaux à cause de discriminations et de l’exclusion » peuvent influencer « la capacité des parents à prendre soin de leurs propres enfants » et comme « les troubles mentaux et de comportement, les conflits, les toxicomanies et les violences domestiques » peuvent affaiblir « la capacité des familles à fournir un environnement harmonieux et sûr ». Défendre donc la responsabilité des familles et l’autonomie des parents dans l’éducation des enfants pour défendre les droits des enfants.

(...)

Et sur le site de afc-44.org du 22 octobre 2013, au Parlement européen :

Aujourd’hui, mardi 22 octobre, le Parlement européen s’est prononcé sur la question de la dignité humaine. En votant le renvoi en commission parlementaire de la proposition de résolution sur la Santé et les Droits Sexuels et Génésiques présentée par Edite Estrela, député européen du Portugal, les eurodéputés ont manifesté que ce sujet est tout sauf banal.

 Dans son analyse de ce texte, la Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe avait révélé la présence d’une promotion d’une éducation sexuelle comprenant, entre autres, la masturbation dite « de petite enfance », dès 0-4 ans. Une révélation qui a profondément choqué non seulement les familles mais également les députés européens qui ont voté pour le renvoi du texte proposé, dans un hémicycle très animé.

Les parents sont les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants. Cela est également le cas lorsqu’il s’agit d’éducation affective et sexuelle. La proposition votée ce jour a permis de montrer combien ce principe est d’une importance fondamentale lorsqu’il s’agit de choisir le type d’éducation à donner aux enfants. Les recommandations de l’OMS promues par la résolution de Madame Estrela relèvent d’une vision de la sexualité qui est celle des lobbies, non pas celle des parents. Antoine Renard, Président de la Fédération européenne des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) et de la Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques (CNAFC), s’en félicite :

« C’est un véritable combat d’idées ! Les familles demandent à l’Union européenne et ses États membres de respecter toutes les règles du droit communautaire : le principe de subsidiarité, la liberté de conscience, la reconnaissance des parents premiers et principaux éducateurs. Ceci en écoutant les citoyens et non pas les lobbies.

(...)

La Cour européenne de justice a, en effet, déclaré pour droit, à l’initiative de Greenpeace, que l’embryon humain représente un stade précis du développement du corps humain dès le moment de la fécondation et qu’il est à ce titre protégé par la Charte des droits fondamentaux. Cette jurisprudence communautaire (arrêt C-34/10 « Greenpeace c. Brüstle ») en faveur de la protection de l’embryon humain doit être mise en œuvre dans toutes les politiques concernées.

(...) 

 

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Une petite fille de 6 ans court 21 kilomètres pour ramasser des fonds pour la protection des enfants à naître

Sur le site de slate.fr du 24 octobre 2013 :

 

(photo : Half marathon, Omagh 2012 (13) Kenneth Allen, Creative Common Licence)

 

Keelan Glass n’a que six ans et elle est déjà plus cool que vous. Selon USA Today, cette petite fille originaire d’Abilene au Texas vient de terminer son premier semi-marathon (21 kilomètres), en seulement 2 heures et 46 minutes. Selon l’Association des statisticiens de la course à pied, elle est ainsi devenue la plus jeune semi-marathonienne du monde. Avant elle, le record était détenu par une Américaine de neuf ans et demi.

Keelan, dont les deux parents sont des triathlètes chevronnés, ne manque pas d’entraînement: elle faisait déjà des courses de cinq kilomètres à l’âge de quatre ans et de dix kilomètres à l’âge de cinq ans.

(...)

En revanche, l’engagement politique de la petite fille ne suscite pas autant de commentaires. Le Dallas Morning News nous apprend que la mère de Keelan fait partie des Life Runners, une association nationale anti-avortement. Selon le site local KTXS, Keelan aurait décidé de s’inscrire au semi-marathon après une conversation avec sa mère, qui lui aurait dit: «Comment pourrais-tu utiliser tes talents pour servir Dieu?» «Hé bien je pourrais courir pour les bébés, comme toi maman», aurait répondu Keelan.

Pour sa course, la petite fille a finalement choisi de soutenir le Centre de ressources sur la grossesse d’Abilene, une sorte de Planning familial chrétien. Elle a récolté près de 3.000 dollars.
 

 

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Les répercussions des sorties médiatiques du pape François continuent

par John-Henry Westen, traduit par Campagne Québec-Vie

Le Pape François (Photo: presidencia.gov.ar)ROME, 10 octobre 2013 (LifeSiteNews.com) — Le pape François a le cœur libéral, et je n’utilise pas ici le terme « libéral » au sens péjoratif, mais dans le sens positif — un cœur généreux et semblable à celui d’un enfant. Avec ce cœur et le mandat qu’il a reçu de prendre soin des âmes, le pape François peut accomplir des miracles, même le miracle de stopper la spirale descendante de l'Église catholique en Occident. Il faudra des mesures radicales pour accomplir ce miracle, et c’est justement un cœur comme le sien qui est nécessaire pour prendre de telles mesures. 

En plus d'avoir un cœur pour agir, une perception réaliste est nécessaire pour appréhender les besoins de l'Église dans le monde entier. Le pape est aidé dans cette tâche monumentale qui consiste à faire un portrait de la situation du monde : ce rôle est principalement, mais non exclusivement, assumé par des membres du clergé de toutes les régions du globe, qui ont des réunions régulières avec le pape pour le conseiller.

Cependant, il semble qu'il ait reçu quelques conseils très discutables; on peut le voir clairement par les remarques qu’il a exprimées dans une interview lors du vol de retour des Journées mondiales de la jeunesse à Rio.

La transcription officielle de l'interview par le Vatican rapporte qu’un journaliste lui a demandé : « Vous n'avez pas parlé de l'avortement, ni du mariage de même sexe. Au Brésil, une loi a été approuvée qui élargit le droit à l'avortement et autorise le mariage entre personnes de même sexe. Pourquoi n'en avez-vous pas parlé? » Pape François a répondu : « L'Église a déjà parlé très clairement sur ​ceci. Il est inutile d'y revenir, tout comme je n'ai pas parlé de la tricherie, du mensonge, ou d'autres questions sur lesquelles l'Église a un enseignement clair! »

Lorsque le journaliste a insisté en disant : « Mais les jeunes sont intéressés par cela », le pape François a répondu : « Oui, mais il n'était pas nécessaire d'en parler; il fallait plutôt aborder les choses positives qui ouvrent la voie aux jeunes. N'est-ce pas! Par ailleurs, les jeunes savent parfaitement quelle est la position de l'Église. »

Comme l’ont fait remarquer beaucoup de militants dans les tranchées de la guerre des cultures en Amérique du Nord et en Europe, les jeunes d'aujourd'hui ne savent pas ce que l'Église enseigne sur ces questions. Ils ont une perception erronée des enseignements de l'Église, les considérant comme un grand « non » à toutes les choses amusantes, mais n'ont aucune idée de la vérité, de la beauté et de la profondeur de l'enseignement de l'Église. Par ailleurs, les conférenciers sur ces sujets controversés en témoigneront aisément, les jeunes sont avides de ce débat, en particulier avec ceux qui, comme le pape François, sont désireux et capables de s'exprimer librement et avec cœur sur ces questions.

Sondage

Un récent sondage montre que le pape François reçoit un taux d'approbation plus élevé chez les catholiques américains que ses deux prédécesseurs (89 % lui sont favorables ou très favorables). Le même sondage a demandé aux catholiques : « Comme vous le savez peut-être, le pape François a récemment fait remarquer que l'Église s’est trop focalisée sur des questions comme l’homosexualité, l'avortement et la contraception. Êtes-vous d'accord ou en désaccord? » Soixante-huit pour cent se sont déclarés d'accord.

Ce même sondage où l'on trouve une majorité de catholiques approuver le pape François et être d’accord avec sa prétendue croyance que l'Église est trop centrée sur l'avortement, etc., a également montré que les catholiques américains approuvent le « mariage » de même sexe à un taux plus élevé que les Américains ordinaires. Le sondage a révélé que 56 % de tous les Américains approuvent le « mariage » de même sexe, mais parmi les catholiques, c'est 60 %. Même parmi les catholiques qui assistent à la messe chaque semaine, le sondage note qu’une majorité (53 %) est pour le « mariage » homosexuel.

De même, des questions sur l'avortement légal ont montré que les catholiques américains approuvent celui-ci à un taux très légèrement inférieur de celui des Américains ordinaires. Une majorité de catholiques (52 %) a répondu soutenir l'avortement légal dans tous ou la plupart des cas, et les Américains ordinaires de même à un taux de 54 %.

Il est sans doute bon que la popularité du pape François lui permette d’atteindre un public large et diversifié; mais il est troublant, d’autre part, de se demander si cette popularité est basée sur une authentique rencontre avec le vrai pape François et tout ce qu'il représente, ou avec un pape artificiel, forgé par les médias sur les interprétations erronées de certaines déclarations ambiguës dans ses récentes interviews. À l’évidence, beaucoup des fans les plus improbables du pape sont plus amoureux d’un pape sorti de leur propre imagination qu’avec le vrai. Et il y aura certainement, à un moment donné, une mise au point sur la place publique lorsque beaucoup de ces admirateurs s’apercevront, contrairement à leurs espoirs, qu'il ne modifiera pas le moindre des enseignements de l'Église sur les questions morales qu’ils chouchoutent.

Des médias utilisent les remarques du Pape pour attaquer les militants catholiques

Depuis le début des entretiens improvisés du pape, il est devenu monnaie courante pour les experts des médias d'utiliser des citations sélectives du pape François pour fustiger les militants catholiques dans l’arène de la vie et de la famille. Parmi de nombreux exemples, en voici quelques-uns qui illustrent cette tendance.

Le 20 septembre dernier, l’animateur du canal CNN, Chris Cuomo, a utilisé les remarques du pape François pour attaquer Bill Donohue, de Catholic League, un défenseur inconditionnel de l'Église et de ses enseignements au sujet de la vie et de la famille. « Vous venez d'entendre ce que le pape a dit. Pourquoi ne pas tenter d’aller au-delà de cette analyse rhétorique et essayer d'être ce que votre église est censée être? » Et encore, coupant Donohue, Cuomo a plaisanté : « Le pape vous a donné un message différent. Il dit ne pas faire ces déclarations sur les homosexuels, de ne pas faire ces déclarations sur les juifs, revenez à ce que votre Église doit être. Jésus n'agissait pas comme vous le faites en ce moment. Est-ce que vous allez entendre ce message ou pas? Parce ça n’y ressemble pas. »

http://www.mrctv.org/embed/122905

Sur le canal Fox News de Detroit, à l’émission Let It Rip du 29 septembre, les animateurs ont discuté avec le promoteur du « mariage » homosexuel John Corvino à propos de la décision d'un collège catholique de le « désinviter » à parler sur le campus; le représentant de la position catholique était le Père Paul Nicholson, un prêtre réputé pour sa ferme assurance dans ses efforts d'évangélisation.

Pendant l’émission, non seulement Corvino, mais aussi les animateurs, ont fait pression à plusieurs reprises sur le Père Nicholson avec leur interprétation erronée des remarques du pape François. L’un des animateurs a dit du pape : « Il n'est pas favorable au mode de vie homosexuel, mais il dit que nous devons mieux l’accepter. » Puis, lorsque le prêtre a expliqué que le pape n'a pas changé l'enseignement de l'Église sur la question, l’animateur a répliqué : « Non, mais il a dit, ne pensez-vous pas qu'il a vraiment dit que nous devons davantage accepter les homosexuels et ne pas nous concentrer sur les aspects négatifs de la vie privée de ces gens? »

//www.youtube.com/embed/LNsRLLs7cGQ

Le journal New York Times a publié le 6 octobre dernier un article au sujet d’une université catholique qui tenait un scrutin pour décider de retirer ou non l'avortement volontaire de la couverture d’assurance santé du personnel. Le journaliste Ian Lovett a commencé son texte de cette façon : « Trois semaines ne se sont pas écoulées depuis que le pape François a dit que l'Église était devenue “obsédée” par l’avortement, en déclarant : “Nous devons trouver un nouvel équilibre”. Mais sur le campus de l'Université Loyola Marymount, à l’ouest de cette ville, un combat au sujet de ​​l'avortement menace aujourd'hui de déchirer l’école. »

Catholiques en politique

Nancy Pelosi, leader de la minorité, connue comme promoteur de premier plan de l'avortement et de l'homosexualité au Congrès des États-Unis tout en se proclamant simultanément fervente catholique, a été interviewée sur CNN au sujet des remarques du pape. Comme le président Obama qui a récemment déclaré qu'il était « extrêmement impressionné » par les déclarations du pape, Pelosi était en extase. « Il commence à ressembler à une religieuse. Le pape commence à ressembler aux religieuses » s’est exclamée Pelosi, faisant apparemment référence à la réputation libérale de la plupart des ordres religieux anciens aux États-Unis, dont beaucoup ont fait récemment l’objet d’une enquête du Vatican et qui font la promotion de vues contraires à la foi.

« J'ai assisté à son intronisation. Et moi qui suis catholique, je crois qu'il a été choisi pape par l'intercession du Saint-Esprit, alors je fais attention à ce qu'il dit », a-t-elle dit. « Et je peux vous dire qu'il y a une grande joie parmi les catholiques et les amis des catholiques... C'est vraiment tout à fait remarquable. C'est une source de joie pour nous tous. » Lorsque l'animateur a noté que les commentaires du pape n’étaient pas une source de joie pour tous les catholiques et que les catholiques conservateurs avaient exprimé certaines réserves, Pelosi a répondu : « Je ne sais pas pour eux, mais quand c’était un autre pape, qui avait autre chose à dire, ils voulaient que nous tenions tous pour lui. "

http://www.mrctv.org/embed/122933

Charles Rangel, pro-avortement, membre du Congrès (pour la 13e circonscription) de New York, a écrit dans le New York Times que les propos du pape constituent « un appel bien nécessaire pour le clergé à délaisser les menaces d'excommunication ou de privation de communion à l’égard des politiciens pro-choix ».

« Comme ancien enfant de chœur qui n'a jamais hésité à implorer l'Église d'élargir son horizon au-delà des homosexuels, de l'avortement et du contrôle des naissances, je remercie le pape François de pousser l'Église à se recentrer sur ses enseignements fondamentaux d'amour et de compassion », a-t-il dit.

Les dirigeants des institutions catholiques

Le nouveau président d'un collège catholique du Minnesota a utilisé son interprétation de l'allocution du pape François sur l'homosexualité pour justifier de permettre à des homosexuels pratiquants d’être professeurs au collège. Dans son discours d'ouverture de la collation des grades, Julie Sullivan, présidente de l'Université Saint-Thomas, a annoncé : « Cela me fait mal de penser qu'un étudiant homosexuel, un membre du personnel ou du corps professoral puisse se sentir importun ou avoir besoin de “se cacher” à Saint- Thomas. Comme nous le rappelle le pape François, nous ne sommes pas appelés à juger. Nous sommes appelés à aimer et à soutenir tout le monde dans notre communauté, indépendamment de leur orientation sexuelle. Et je pourrais ajouter, quel que soit le sexe de leur conjoint ».

À la fin septembre, lors d'une réunion de la Commission scolaire catholique d’Ottawa, en Ontario, un Commissaire catholique a invoqué le pape François pour interpeller une délégation de parents préoccupés de la promotion par la Commission scolaire d'un groupe pro-avortement. Les parents avaient suggéré de remplacer les partenaires problématiques par d’autres qui « refusent de participer à des activités immorales ». Après la présentation, un Commissaire a insisté pour savoir si le parent-présentateur avait « écouté ou entendu la dernière déclaration et clarification du pape ».

Catholiques dissidents

Les réactions euphoriques initiales des catholiques libéraux ont été claironnées par les grands médias du monde entier.

L’organisme Catholics for a Free Choice (Catholiques pour un libre choix), a déclaré dans son communiqué de presse, le jour de la publication de l'interview jésuite : « Nous nous félicitons de ce qu’a dit aujourd'hui le pape François quand il a appelé l'Église catholique à être une “maison pour tous” et non une “petite chapelle” centrée sur la doctrine et des enseignements moraux étroits. » Le Président pro-avortement de ce groupe « catholique », Jon O’Brien, a ajouté : « Nous espérons qu'il prend des mesures pour propager auprès de ses frères évêques du monde entier la façon plus ouverte de s’occuper des personnes qu’il préconise pour l'Église. »

Le communiqué de presse du groupe « catholique » de promotion de l’homosexualité, Dignity USA a déclaré : « Nous avons beaucoup de raisons d'être optimistes, en particulier dans la ferme volonté du pape que l'Église soit une “maison pour tous”, et sa conviction que Dieu regarde les lesbiennes, les homosexuels, les personnes bisexuelles et transgenres (LGBT) avec amour plutôt qu’en les condamnant. »

La directrice générale de Dignity USA, Marianne Duddy – Burke a ajouté : « Les catholiques LGBT et leurs alliés se réjouiront de l'appel du pape aux dirigeants de l'Église à se concentrer sur leur rôle de pasteurs plutôt que de responsables de l'application des règles. Nous espérons que les évêques vont répondre à cet appel et mettre fin immédiatement à leurs campagnes anti - LGBT, aux licenciements de travailleurs de l'Église à cause de ce qu'ils sont, aux attaques contre les personnes qui contestent ou questionnent les enseignements officiels, et à la rhétorique exclusive et de jugement qui est trop souvent prêchée en chaire. » Elle a conclu : « Le pape est sans ambiguïté. Quittez la chaire de prestige, et accompagnez votre peuple. »

Sœur Jeanine Gramick, directrice de New Ways Ministry , un groupe pro - homosexuel qui a déjà été sanctionné publiquement par les dirigeants de l'Église, a fait l’éloge de l'entrevue du pape à la télévision MSNBC. « J'ai pleuré quand j'ai commencé à la lire », a-t-elle dit. Elle a répété à plusieurs reprises : le pape dit que « ces questions délicates » ne sont « pas essentielles ».

Les communistes

Un converti au catholicisme, Paul Kengor, qui témoigne qu’il a été attiré « à l'Église principalement à cause de sa fidèle opposition au communisme à travers les siècles », signale avec consternation qu'il a trouvé des éloges du pape François dans les pages de la publication communiste radicale People’s World.

Écrivant dans American Spectator, Kengor note : « Après des décennies de calomnies, d'attaques, de dénigrement, et même de tentatives d’assassinats de différents papes de l'Église catholique romaine — du pape Pie XII au pape Jean-Paul II – soudainement, les communistes adoptent un pape. »

Commentant l'interview exclusive du pape François au magazine jésuite, la publication communiste a fait valoir que « la remarque la plus pertinente du pape concernait la vision étriquée de certains catholiques sur quelques points controversés de la morale sexuelle ».

L’auteur Henry Millstein a expliqué : « Pourquoi cela aurait-il de l’importance pour les progressistes? Parce les catholiques (et autres) gens de droite, y compris, lamentablement, certains évêques, se sont accrochés à cet ensemble restreint de questions pour promouvoir un programme de droite plus large.

Si l'essence d'être catholique est de s'opposer à l'avortement, au mariage homosexuel et à la contraception, alors les fidèles catholiques (et quelques autres chrétiens) peuvent facilement être trompés en soutenant des candidats de droite qui s'alignent avec ce programme, sans tenir compte des violations flagrantes des autres aspects de l'enseignement catholique. Le pape François a coupé l’herbe sous le pied de ce stratagème... »

Les fidèles

Quelques-unes des premières réactions des fidèles catholiques ont été révélées publiquement dans la chronique hebdomadaire de l’archevêque de Philadelphie, Mgr Charles Chaput. Décrivant les réactions qu'il a reçues à la suite de l'interview exclusive du pape au magazine jésuite, l'archevêque Chaput écrit :

Certaines personnes ont saisi l'entrevue comme une bouée de sauvetage — ou une justification. Une personne a fait l'éloge du Saint-Père pour avoir souligné que « l'Église doit se concentrer sur la compassion et la miséricorde, et non sur l'application de règles mesquines ». Elle a ajouté que « nous sommes enfin libérés des chaînes de haine qui ont gouverné l'Église catholique pendant tant d'années et causaient ma gêne d’amener mes propres enfants dans cette Église ».

Les courriels reçus en plus grand nombre ont été, cependant, ceux de catéchistes, de parents et de catholiques ordinaires qui se sont sentis désorientés par les manchettes des médias suggérant que l'Église avait d’une manière ou d’une autre changé son enseignement sur ​​une variété de questions morales.

J'ai eu des nouvelles d’une mère de quatre enfants – dont l’un est adopté, et un autre handicapé de naissance — qui avait passé des années à conseiller des jeunes filles enceintes et à ouvrir des cliniques pro-vie. Elle voulait savoir pourquoi le pape semblait rejeter ses sacrifices.

Un prêtre a dit que le pape « a implicitement accusé ses frères prêtres qui sont sérieux au sujet des questions morales d’avoir l’esprit mesquin »; et il a ajouté : « [si vous êtes un prêtre], être moralement sérieux est maintenant susceptible de vous faire rejeter publiquement comme un problème. » Un autre prêtre a écrit que « le problème est que [le Saint-Père] a rendu heureuses les mauvaises personnes, des gens qui ne croiront jamais à l'Évangile et qui vont continuer à persécuter l'Église. »

Steve Jalsevac, cofondateur de LifeSiteNews, décrit une autre perception dans un récent billet de blogue sur les entretiens du pape François. Il a raconté que le prêtre (de sa paroisse) a prononcé une homélie sur les anges et les démons avec un fort accent pro-vie et un peu plus tard il y a eu une annonce pro-vie qui a généré beaucoup d’applaudissements. Ensuite dans le stationnement, on a entendu un « vieux couple contrarié (…) se plaindre de tous les discours sur l'avortement au cours de la messe ». L'un des deux a dit: « Ne savent-ils pas ce que le pape François vient de dire? »

Un groupe de paroisses en Ontario, au Canada, qui participait à une collecte de fonds annuelle pour la cause pro-vie, a laissé entendre au groupe pro-vie en question qu’« en raison de ce que le Saint-Père a dit », ils ne participeront plus à la collecte de fonds.

Les catholiques doivent maintenant se défendre contre les accusations que le pape n'est plus pro-vie. Lors d'une Chaîne pour la vie dimanche à Valparaiso en Indiana, le Dr Richard Stith a rapporté : « Nous avons tenu notre paisible chaîne annuelle de prières pour la vie, pour protester contre l'avortement. Un manifestant mennonite a demandé à un catholique, “Que pensez-vous de la sortie pro-avortement de votre pape? »

Prêtres

Les prêtres n'ont pas été à l'abri des interprétations erronées des propos du pape François.

Un journal du Rhode Island a fait des entrevues avec un certain nombre de prêtres locaux en réponse à la remarque du pape François « Qui suis-je pour juger? » concernant l'homosexualité.

Le Père David Thurber, ordonné en 2008, a déclaré au journal qu'il a vu dans les propos du pape François une justification pour refuser de priver de la communion les couples vivant ensemble sans être mariés. « Je n’ai pas l’habitude de refuser la communion », a-t-il dit. « Comme l'a dit le Pape François, il n'est pas juste de juger. Je prêche l'Évangile, et celui qui l'entend, l'entend. »

Le Père rédemptoriste Tony Flannery, l'un des cinq prêtres irlandais censurés par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi du Vatican et menacé d'excommunication à cause de sa position au sujet des femmes prêtres et de la contraception, a également salué l'interview du Pape.

Il a dit au journal Irish Independent : « Ce que dit le Pape apparaît comme une critique assez importante de la façon dont la Curie et, en particulier, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a fonctionné. »

Le pape a déclaré que, dans certains cas, lorsque les Congrégations vaticanes ne fonctionnent pas bien, « elles courent le risque de devenir des institutions de censure ». Le journal indique que l'appel du pape aux conférences épiscopales locales pour gérer ces questions pourrait être une « bonne nouvelle » pour le Père Flannery et les autres prêtres irlandais censurés.

Le Père Flannery a ajouté : « Cela change les règles du jeu dans le sens où il semble que la Curie a été largement mise hors jeu pour traiter des questions disciplinaires et que cela a été restitué à l'église locale. »

Il a dit également qu'il n'y avait « aucun doute » que le pape a critiqué les « policiers de la pensée » qui passent leur temps à signaler des personnes à Rome.

Conclusion

Prions pour le pape François et ses collaborateurs afin qu'ils aient la force, le courage et la sagesse nécessaires pour diriger l'Église dans sa mission de sauver des âmes. Comme l’a fait remarquer le Pape Léon XIII en 1899 dans une lettre à l'archevêque de Baltimore de l’époque : certains soutiennent qu'« il est opportun, afin de gagner les cœurs des égarés, de passer sous silence certains éléments de la doctrine, comme étant de moindre importance, ou de les atténuer de telle sorte qu’ils ne conserveraient plus le sens auquel l'Église s’est toujours tenue. » Toutefois, a-t-il dit, l'Église s’est déjà arrêtée sur ces suggestions et a déterminé qu’une telle politique « tendrait plutôt à séparer les catholiques de l'Église, qu’à ramener à l’Église les dissidents. »

Concluant son propos, le pape Léon a dit qu'il n'avait rien de plus à cœur que de voir revenir « ceux qui errent hors du bercail du Christ ». Cependant il a ajouté : « mais non point par une autre voie que celle que le Christ lui-même a montrée. »

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Des députés du Parti Libéral voteront contre le projet de loi 52 sur l'euthanasie

Sur le site du journal Le Devoir du 24 octobre 2013 :

(La ministre Véronique Hivon, responsable du projet de loi 52 sur l'euthanasie)

(Photo : Creehealth sur le site Flickr.com - licence creative.com)

Autorisés à voter selon leur conscience par leur chef Philippe Couillard, les députés libéraux sont divisés sur le projet de loi 52 sur les soins de fin de vie, et plus spécialement sur l’aide médicale à mourir.
 
Le député Robert Dutil a même confirmé qu’il se prononcerait contre l’adoption de principe du projet de loi, adoption qui permettrait la poursuite de son étude en commission plénière, article par article.
  
(...)

La députée Danielle St-Amand a déclaré ressentir un « malaise à penser que la vie puisse être abrégée volontairement » et que, pour cette raison, il lui est « impossible » de se prononcer pour.
 
Des députés en consultation
 
Afin de se préparer pour ce - rare - vote libre, tous les députés libéraux ont consulté les citoyens de leur circonscription d’une manière ou d’une autre.
  
(...)

 
La porte-parole libérale en matière de services sociaux, Stéphanie Vallée, a elle-même consulté les citoyens. Elle dit avoir recueilli des opinions « très diversifiées ». « J’ai aussi appris que le concept d’aide médicale à mourir n’était pas compris chez les individus, chez nos citoyens, de la même façon qu’il est compris par les experts », dit Mme Vallée, qui souhaite que les définitions soient enchâssées dans le projet de loi.
 
Les libéraux reprochent au gouvernement d’avoir écarté sept groupes des consultations particulières sur le projet de loi 52. Ces groupes sont, entre autres, l’Alliance des chrétiens en droit, l’Association multiethnique pour l’intégration des personnes handicapées, l’Euthanasia Prevention Coalition et la Société dentaire et médicale chrétienne du Canada. « Je pense qu’il était essentiel de permettre à tous les groupes de se faire entendre », juge Stéphanie Vallée.
 
Elle se dit « ambivalente » sur la question de l’aide médicale à mourir, mais elle votera pour le principe qui permettra au projet de loi de passer à la prochaine étape.

Les chiffres de la ministre contestés
 
Cette semaine, la ministre Véronique Hivon a affirmé que 98 % des besoins en matière de lits dédiés aux soins palliatifs étaient comblés, 92 % en tenant compte des disparités régionales. Elle affirme que le Québec comptera 791 lits au 31 mars 2014, et 60 de plus en 2015, pour 851 lits.
 
Or, ces chiffres sont contestés. L’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic, l’AQRP, affirme que Mme Hivon « donne l’impression de façon erronée que les soins palliatifs sont disponibles partout », dit son directeur général par intérim, Mathieu Santerre. L’AQRP calcule qu’il manque au moins 111 lits.
  
(...) 

 Si le Parti Québécois et la CAQ ne respectent pas la liberté de conscience de leurs députés, il faut nous tourner vers le Parti Libéral et encourager les députés ambivalents à voter pour la protection des personnes vulnérables de nos sociétés.

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Témoignage d'un avortement et excellente réflexion sur l'obligation d'avorter et la contraception

(Le deuxième sexe : « C’est par la convergence de ces deux facteurs : participation à la production, affranchissement de l’esclavage de la reproduction, que s’explique l’évolution de la condition de la femme. » (page 209). Simone de Beauvoir fut la rédactrice du manifeste des 343 salopes qui réclamaient la légalisation de l'avortement en France, en affirmant mensongèrement qu'il y avait 1 million d'avortements clandestins en France chaque année, rien de moins!!!)

Sur le site le ciel est bleu du 8 septembre 2013, ce témoignage d'une femme qui s'est faite avortée :

Je me sens dépossédée. En colère. Prise en otage. Et tellement coupable. Pas vis-à-vis du parasite, qui n’est absolument rien pour moi, pour lequel je ne ressens rien, et que je suis incapable de percevoir autrement que comme un amas de cellules dérangeantes, mais vis-à-vis de moi : je me sens coupable d’avoir échoué. J’ai si bien intériorisé l’obligation de résultat symbolique de cette contraception accordée à reculons par la loi française que, comme la plupart des femmes, j’ai été programmée à considérer une grossesse non désirée comme un échec personnel, une rupture de contrat moral, un manquement à des obligations que le contrôle de mon corps m’aurait engagée à respecter. J’ai échoué. Je mérite tout ce qui va m’arriver de merdique. Je sens confusément que je risque, d’une façon ou d’une autre, d’être punie.

L'auteur du site le ciel est bleu nous apporte cette très bonne réflexion sur ce témoignage :

On a crée l'illusion qu'il est possible de contrôler sa fertilité à 100% avec la contraception.

 Ceci est la source de sa culpabilité. Dans sa tête, il est impossible que la contraception soit à l'origine de son "échec" donc ça doit être à elle la faute.

 Mais la contraception fait souvent défaut, plus souvent que l'on pense. Même des méthodes dites sans échec, comme la vasectomie.

 Les militantes pro-avortement le savent. C'est pourquoi qu'elles exigent l'avortement libre et gratuit. La contraception n'est jamais fiable à 100%.

 Et c'est pour ça qu'il est impossible pour une société utilise à grande échelle la contraception sans qu'elle légalise l'avortement à grande échelle.

 Pourquoi?

 On dit souvent que la contraception est la solution au problème de l'avortement, parce qu'elle prévient des grossesses indésirées.

 Mais en fait, l'avortement existe pour compenser pour les échecs contraceptifs.

 Tant qu'une société rejette la fertilité comme quelque chose de naturelle, tant qu'elle se serve de la contraception pour la combattre, il y aura toujours des avortements.

 Alors la solution au problème de l'avortement n'est pas un rejet encore plus aggressif de la fertilité par l'emploi de plus de contraception.

 La solution à l'avortement est d'accepter l'aspect procréatif de la sexualité.

 (...)

Et cela, à l'heure actuelle c'est la véritable révolution féministe... avec toutes les conséquences sur la vie en société qui en découleront. La philosophie de Simone de Beauvoir a fait beaucoup de tort aux femmes du 20e siècle. Il est temps de développer une véritable philosophie féministe qui sera facteur d'harmonie dans l'humanité et non pas vecteur de mort pour de très réelles, cette fois, dizaines de millions d'enfants tués chaque année sur la planète. 

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Qui a l'autorité de poser des limites à la liberté religieuse?

Dans le contexte du débat sur le projet de Charte des valeurs, il est important de proclamer le droit à la liberté religieuse, liberté qui est certainement bafouée par cette proposition de Charte. Cependant, et c’est le but de cet article, il est tout aussi important d’affirmer les limites de la liberté religieuse, sans lesquelles au nom de la liberté religieuse et de conscience, il serait interdit d’interdire quoi que ce soit, y compris l’avortement ou la polygamie (voir l’excellent article de la chroniqueuse Lise Ravary sur le sujet), par exemple. De plus, j’offre des éléments de réponse à la question : qui a l’autorité de poser des limites à la liberté religieuse, et pourquoi?

Un texte d’opinion, par Georges Buscemi

La question de la liberté religieuse (laïcité, laïcisme, charte des valeurs québécoises, etc.) est très présente dans l’actualité.

Or, on entend parler certains défenseurs de la liberté religieuse d’une « laïcité ouverte » comme étant la voie à suivre pour le gouvernement, contre les dérives théocratiques d’une part et laïcistes de l’autre. (La laïcité ouverte est un régime qui permet un maximum de liberté de religion, tandis que la laïcité fermée est un régime ou l’expression religieuse, surtout en ce qui a trait à la fonction publique, est beaucoup plus circonscrite.)

Cependant, il me semble que maintenant il serait bien d’expliciter en quoi la liberté religieuse a ses limites, et pour quelles raisons.

Par exemple, on pourrait dire que le refus de permettre la polygamie (le refus de modifier la définition du mariage pour inclure ce type d’union) serait une atteinte à la liberté religieuse, car, par exemple, les musulmans sont favorables à la polygamie, puisque cette forme d’union a été pratiquée par leur prophète.

Ou encore, on pourrait dire qu’un refus de permettre le « mariage » gai (de modifier la définition du mariage pour inclure ce type d’union), est une atteinte à la liberté religieuse, car plusieurs églises libérales célèbrent ce type de « mariage », et de quel droit peut-on refuser de reconnaître ce qu’une église considère une « alliance sacrée » entre deux personnes?

Un autre exemple : plusieurs églises et autres religions cautionnent l’avortement, comme un acte en soit regrettable, peut-être, mais de toute façon parfaitement légitime. Soit que leur anthropologie justifie cet acte, soit qu’ils ne considèrent pas tous les humains comme égaux pour des raisons purement théologiques, qu’importe : le résultat est que pour eux cela serait un manque de respect envers leurs croyances que de leur refuser un acte qui, selon leur point de vue, est licite.

On peut aussi penser à l’euthanasie, à la contraception, au rôle des femmes, et beaucoup de choses de ce genre, comme enjeux où un État qui souhaiterait sauvegarder la liberté religieuse aurait intérêt à trancher mais hésiterait peut-être à le faire, par peur de heurter une sensibilité religieuse quelconque.

Or, si la liberté de religion n’a pas de limites, on voit bien ce qui se dessine sous le prétexte de défendre la liberté religieuse d’autrui : une « dictature du relativisme », un chaos complet.

Maintenant la question se pose : comment trancher en matière de liberté religieuse, quoi proposer comme limites et, ce qui est le plus important, qui a l’autorité de le faire quand plusieurs groupes se disputent entre eux?

Solution catholique

Les chrétiens catholiques, se basant sur le texte Dignitatis Humanae, la déclaration du 2e concile du Vatican sur la liberté religieuse, parlent du droit à la liberté religieuse, « dès lors que l’ordre public juste est sauvegardé. » (section 3) Mais encore, qui définit « ordre public juste »? Si on répond : c’est par la « raison droite » (la loi naturelle) que l’on peut établir les règles d’un ordre public juste, une nouvelle question s’impose, à savoir : qui tranche quand deux groupes (religieux, idéologiques, ou autre) aux opinions divergentes se réclament de la « raison droite »?

Ici je vous offre ce que je crois être la réponse de l’Église (j’invite mes lecteurs de me corriger si j’ai tort) : selon l’Église catholique, elle seule a reçu de Dieu l’autorité de trancher dans les circonstances où deux groupes, se réclamant de la « raison droite », divergent sur un aspect de la loi naturelle.

Et donc, en dernière instance, seule l’Église catholique a l’autorité de se prononcer sur les limites à poser à la liberté religieuse de certaines religions, même si du point de vue de ces religions leurs pratiques sont « raisonnables » et « en faveur du bien commun ».

Aussi, l’État, qui doit promouvoir le bien commun temporel, a le devoir de s’enquérir auprès de l’Église catholique et de recevoir et mettre en pratique son enseignement lorsque survient un débat sur une question de loi naturelle que les intervenants ordinaires (universités, parlements, etc.) n’ont pas réussi à résoudre.

De plus, l’État, garant du bien commun temporel, a le devoir de se plier le plus possible (c’est une question prudentielle) à l’enseignement de l’Église si le consensus établi (en matière d’avortement, d’euthanasie, etc.) est contre l’enseignement moral de l’Église, enseignement qui n’est nul autre que la raison droite sans mélange d’erreurs.

Problèmes potentiels avec cette solution : comment savoir avec un degré suffisant de certitude que Dieu aurait donné à l’Église catholique le mandat d’enseigner l’humanité sur la question de la loi naturelle? Aussi, y a-t-il une nature humaine, et s’il y en a une, peut-on en découvrir les impératifs qui en découlent?

Solution démocratique

Plusieurs diraient en quelque sorte que c’est « la démocratie » qui aurait à décider des limites de la liberté religieuse. Mais encore, cela veut dire quoi, concrètement ?

Il me semble que cela ne pourrait pas équivaloir à donner à la majorité un pouvoir absolu sur la minorité. L’Allemagne Nazi des années 30 était une démocratie... Donc, comme au Canada, nous avons normalement des institutions, comme la Cour suprême, qui limite le pouvoir de la majorité à imposer ses vues à une minorité. Encore dans le cas du Canada, nous avons sept juges de la Cour suprême qui trancheront, par exemple, sur la « constitutionnalité » de la Charte des valeurs québécoises, si jamais cette dernière recevait l’aval de l’Assemblée nationale.

Mais pourquoi donnerait-on l’autorité de décider des limites de la liberté religieuse à sept juges -- par ce que ce sont des gens sages, intelligents? La réponse serait plutôt parce qu’ils sont des experts reconnus en loi, et qu’ils sont interprètes de la Charte canadienne des droits et libertés (de 1982). Mais encore, cette charte, est-elle remplie d’autorité ? Son origine est-elle divine ? Si on dit simplement qu’elle est imbue d’autorité, car elle est démocratique, nous sommes revenus à la case départ, soit de dire que l’autorité réside dans le peuple, ce qui cautionnerait toutes les atrocités commises par des démocraties bien en règle qui imposèrent la volonté de la majorité sur des minorités.

Ou bien alors on pourrait dire : la Charte de par son préambule nous indique qu’à Dieu seul appartient l’autorité de trancher sur les questions telles où dresser des limites à la liberté religieuse (« Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit »). Mais encore, quel Dieu, celui de Mohammed ou celui de Jésus, ou bien d’un autre? Les juges dans ce cas doivent être théologiens en plus d’être juristes et cette piste semble nous mener vers la solution catholique...

Autres solutions?

Il me semble que toute autre solution (solution protestante, solution islamique, solution marxiste, etc.) ressemblerait à l’une ou l’autre des deux solutions décrites ci-haut. J’avoue que c’est difficile de choisir, mais je maintiens que cette question d’autorité, spécialement dans le domaine de la liberté religieuse, est incontournable. Pour tout dire : pour une liberté politique authentique, il faut une autorité légitime. Mais qui est cette autorité ?

Je vous invite à me répondre, si vous avez des idées...

[email protected]

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La Tasmanie a rejeté l'euthanasie

Sur le site de genethique.org du 23 octobre 2013 :

(Drapeau du gouverneur de Tasmanie)

 

 

Le 17 octobre dernier, après dix heures de débat et par 13 voix contre 11, le Parlement de la Tasmanie (Etat d'Australie) a rejeté le projet de loi qui visait à légaliser l'euthanasie dans cet Etat. Le projet de loi visait à ce que les malades en phase terminale puissent mettre fin à leur vie 10 jours après avoir réitéré pour la troisième fois leur demande d'euthanasie à leur médecin. (...)

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Le suicide de plus en plus accepté dans un Québec sans valeurs... réflexion intéressante de la chroniqueuse Lise Ravary

Sur le site du Journal de Montréal du 23 octobre 2013 :

(Les barrières anti-suicide seront-elles démantelées?)

(photo : kagee sur wikimédia)

 

 

 

(...)

Près de la moitié des Québécois croient que le suicide est acceptable. Selon l’Association québécoise de prévention du suicide, la levée des tabous sur le suicide s’est progressivement accompagnée d’une certaine acceptation de se donner la mort pour mettre fin à une souffrance. Banaliser le suicide en lui retirant l’étiquette «c’est mal» aurait donc contribué à son augmentation.

Les plus âgés se rappelleront que la notion du bien et du mal était autrefois utilisée comme mesure universelle pour séparer l’acceptable de l’inacceptable. Aujourd’hui, c’est le consentement qui fait ce travail.

CAS TROUBLANTS

Je n’oublierai jamais une discussion d’équipe à Châtelaine sur la polygamie. Deux camps s’opposaient: les plus âgées, qui souhaitaient qu’on maintienne son interdiction, et les plus jeunes, qui ne comprenaient pas pourquoi la polygamie demeure illégale: «Si tout le monde est consentant, c’est quoi le problème?» Dire «c’est mal» m’avait valu quelques regards hallucinés. Comment un choix individuel peut-il être mal quand tous y consentent?

(...)

Au début d’octobre, la BBC a dévoilé l’existence d’une usine à bébés en Inde. La clinique du Dr Nayna Patel accueille des centaines de femmes indiennes démunies qui s’y installent pendant neuf mois, le temps de louer leur utérus à des Occidentales infertiles. Une Canadienne de 54 ans témoigne dans le documentaire: «Tout le monde sort gagnant.»

Pour la vieille croûtonne que je suis, la commercialisation à grande échelle du corps de femmes vulnérables, c’est mal. Surtout que le Dr Patel exige 28 000 $ aux Occidentaux, mais ne verse que 8000 $ aux Indiennes.

Et pourtant, à la radio, j’entendais des gens dire: «Si tout le monde est consentant, pourquoi pas?»

LA TYRANNIE DU MIEUX

Les droits de la personne reposent sur l’existence d’absolus moraux, eux-mêmes dictés par une acceptation commune de ce qui constitue le bien et le mal. Or, ce consensus résiste mal à la conception utilitaire et individualiste du bien qui prévaut.

Les philosophes de l’Antiquité opposaient le mal et la vertu. Le christianisme a imposé la notion de morale. Aujourd’hui, on préfère parler d’éthique, dans le sens d’agir pour le mieux.

J’ignore comment nous allons définir ce qui est «mieux» quand l’acceptation consensuelle de gestes autrefois répréhensibles est en passe de devenir l’unique mesure du bien et du mal.

Pour le mieux, oui, mais pour qui? Et jusqu’où?

 

 

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Le Parlement européen renvoie un texte controversé sur l'avortement

Sur le site de zenit.org du 22 octobre 2013 :

(Le Parlement européen à Strasbourg)

(Photo : Rama sur Wikimédia)

 

 

« A la suite d’une mobilisation massive des citoyens, les membres du Parlement européen ont pris conscience de la portée idéologique du rapport Estrela en termes de santé et de droits sexuels et génésiques. La commission des droits de la femme doit donc se saisir à nouveau de la question », explique un communiqué.

« Un de nous » estime que « le sursis gagné pourrait conduire à ce que le texte ne soit jamais adopté. La commission peut en effet décider de suspendre la procédure « sine die » pour cette période législative – qui s’achève au mois d’avril 2014.

Ce renvoi, conclut-il, « est un encouragement à la mobilisation des citoyens en faveur de la dignité de l’embryon humain et une démonstration que l’actualité du Parlement européen est suivie par les électeurs qui n’hésitent pas à réagir et à interpeller leurs représentants ».

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La députée Christine St-Pierre demande que le projet de loi 52 sur l'euthanasie soit scindé en deux

Sur le site de courrierahuntsic.com du 20 octobre 2013 :

(Photo : Simon Villeneuve sur wikipedia)

 

Visiblement préoccupée par le projet de loi concernant les soins de fin de vie, Christine Saint-Pierre députée de L'Acadie a tenu récemment une assemblée de consultation pour connaître l'opinion de ses concitoyens. L'ancienne ministre de la Culture et des Communications identifie deux volets à ce projet qu'elle pense rejeter en première lecture sur la question de l'euthanasie.

Consciente que l'échantillon de visiteurs à cette consultation n'était pas scientifique, Christine Saint-Pierre rappelle toutefois que cette rencontre était non-partisane mais qu'une grande majorité d' intervenants, a manifesté son opposition au projet de loi piloté par la ministre Véronique Hivon. (...)

Revenant à l'essentiel, Christine Saint-Pierre a résumé les témoignages recueillis en parlant des craintes du public sur les risques de dérive, qu'on pense à l'entourage de la personne gravement malade qui ferait pression pour accélérer la décision irréversible d'une mort planifiée. Cette crainte en particulier de gens plus âgés qui évoquaient «le devoir de mourir», c'est-à-dire de soulager l'entourage du fardeau qu'une personne malade constitue, a été cité par la député de L'Acadie. L'opposition à l'euthanasie se manifeste chez des gens de différentes dénominations religieuses et plus encore, dans le personnel soignant, médecins, infirmières et responsables de résidences spécialisées en soins palliatifs comme la Maison Michel-Sarrazin de Québec. À ce chapitre, le droit aux soins palliatifs qu'on retrouve dans le projet de loi suscite l'accord de tous.

Deux volets au projet de loi 52

Pour la députée de L'Acadie, le projet de loi 52 qui doit être voté en première lecture, devrait pour bien faire être scindé en deux, soit un volet concernant le droit aux soins palliatifs et la possibilité d'y accéder par un accroissement de ce type de service, et l'autre volet sur le droit de mourir, en clair l'euthanasie. «Il faut appeler les choses par leur nom», a-t-elle dit. Il s'agit en fait de suicide assisté et d'euthanasie qu'on ramène à une assistance médicale à mourir pour des raisons juridiques. Autoriser l'euthanasie impliquerait une modification du Code criminel, et on ne peut pas s'attendre à l'accord du gouvernement Harper sur cette question. L'assistance médicale a pour but d'abréger les souffrances du malade, souffrances que certains médecins assurent pouvoir réduire par une médication appropriée. Autre risque de dérive, on parle de douleurs physiques ou psychiques, ce qui ouvre la porte à une interprétation plus large du droit de mourir dans la dignité, se demandent plusieurs intervenants?

Christine Saint-Pierre salue la décision de son chef

En entrevue, la députée de L'Acadie a tenu à saluer la directive de son chef, Philippe Couillard qui a autorisé un vote libre de ses députés sur cette question. (...)
 

 

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