Par Jonathon Van Maren — traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Oleg Afonin/Flickr
Le 18 décembre 2018 (LifeSiteNews) — Les réactions à mon article de la semaine dernière, sur l'histoire horrible d'un garçon qui s'est livré à des agressions sexuelles d'inspiration pornographique contre ses jeunes nièces après avoir eu accès à du porno sur son iPhone, ont indiqué une fois de plus que de nombreux parents ne veulent tout simplement pas reconnaître les dangers que représentent les smartphones pour leurs enfants.
Encore et encore, des commentateurs ont fait des affirmations vraiment stupides et irréfléchies, telles que « Vous devez être un "Luddite !" » (briseur de machines, ennemi du progrès). Évidemment, il n'est pas nécessaire d'être opposé à la technologie pour reconnaître les dangers de certains appareils. Nous sommes tous d'accord pour dire que les enfants ne devraient pas conduire une voiture, parce que ce n'est pas sécuritaire. Nous ne sommes pas contre les automobiles simplement parce que nous ne pensons pas que tout le monde devrait être capable de les conduire à un jeune âge.
En outre, de nombreuses personnes semblaient ignorer le fait que la pornographie a répandu dans le marché public la violence sexuelle et que la grande majorité des jeunes ont accès à de la porno sur leur téléphone cellulaire. Ce sont là des réalités malheureuses, et je pourrais vous raconter des centaines d'histoires d'enfants qui accèdent à la pornographie via les téléphones intelligents à un âge incroyablement jeune, ce qui a souvent un impact sur leur vie pendant des années à venir.
×
Campagne de financement -- Carême et Pâques 2024
5858,12 $ recueillis
-- Objectif: 15 000 $. Il reste seulement 7 jours -- Merci de votre générosité.
|
Je pourrais vous en fournir 20, mais pour aujourd'hui, voici seulement 10 raisons pour lesquelles vous ne devriez pas donner un smartphone à votre enfant :
1. Beaucoup de parents croient à tort qu'une fois que leurs enfants ont un smartphone, ils peuvent encore contrôler leur comportement. En réalité, il est presque impossible de verrouiller complètement un appareil (bien qu'il y ait des mesures très importantes qui peuvent être prises), et 71 pour cent des adolescents cachent leurs activités sur smartphone à leurs parents. De nombreux parents m'ont dit à quel point ils étaient soulagés que leurs enfants n'aient pas fini par être accros au porno ou impliqués dans ce « genre de choses », sachant très bien que leurs enfants y avaient été impliqués.
2. Comme la journaliste du Vanity Fair, Nancy Jo Sales, l’a exposé dans son livre bouleversant American Girls: Social Media and the Secret Lives of Teenagers (Les filles américaines : les médias sociaux et la vie secrète des adolescents), les sextos et l'envoi de selfies nus sont maintenant omniprésents dans toutes les écoles, des grandes villes aux aux zones rurales biblistes. J'ai interrogé un certain nombre de lycéennes (d'écoles chrétiennes) sur cette question au cours des dernières années, et chacune d'entre elles a dit la même chose : la pression pour qu'elles envoient des photos est grande et incessante. Donner un smartphone à votre enfant, c'est lui donner l'occasion d'être mis en contact avec une telle pression. Beaucoup cèdent. Des vies en sont ruinées. Les photos existent pour toujours.
3. L'âge moyen auquel un enfant regarde du porno pour la première fois est maintenant de 11 ans. (Le plus jeune obsédé du porno que j’aie jamais rencontré était scolarisé à la maison.) Fournir aux enfants un appareil qui, malgré tous les efforts que vous essayez de mettre en œuvre que ce soit la surveillance ou le verrouillage de l'appareil (ce qui est impossible à faire complètement), et vous leur donnez un portail vers la totalité de la dépravation sexuelle humaine comme elle existe sur le web. La majorité des jeunes regardent maintenant de la pornographie, garçons et filles. La majorité d'entre eux ont vu des choses (violences sexuelles grotesques entre autres) que les générations précédentes n'auraient même pas pu imaginer. Leur donner cette possibilité et cette tentation à un âge où nous ne leur confierions pas le droit de voter, de boire, de fumer ou de conduire n'a aucun sens rationnel et est sans doute beaucoup plus dangereux.
4. La plupart des enfants sont exposés à la violence sexuelle par le biais de la pornographie via les smartphones. Comme je l'ai mentionné dans mes chroniques précédentes, les experts remarquent de plus en plus que les enfants essaient ce qu'ils voient dans la porno sur d'autres enfants, avec des dizaines de milliers de cas d'abus sexuels d'enfants à enfants au Royaume-Uni qui font l'objet d'enquêtes, et les professionnels de la santé aux États-Unis en sonnent l'alarme.
5. Notre société n'a toujours pas trouvé comment contrôler ces technologies. En fait, les experts même de Silicon qui créent ces appareils et ces écrans préviennent qu’ils exercent une « influence sombre » sur les enfants et qu'ils ne fournissent pas de smartphones à leurs propres enfants ou qu'ils limitent strictement le temps qu'ils peuvent y passer. Si ceux qui développent les smartphones disent qu'ils sont dangereux pour les jeunes, nous devrions peut-être les écouter plus attentivement.
6. Les compagnies de porno essaient activement d’amener les enfants à regarder de la pornographie. Certains ont étiqueté des contenus pornographiques très intenses avec des phrases [... inoffensives*] afin d'amener les enfants à tomber sur leur matériel. Si votre enfant ne cherche peut-être pas de porno, la porno est certainement activement à la recherche de votre enfant.
7. Les compagnies pornographiques ont littéralement redigitalisé leur contenu afin de le rendre plus accessible sur un smartphone. Ils savent que la grande majorité des jeunes ne regarderont plus leur matériel sur des ordinateurs portables, des ordinateurs de bureau ou des téléviseurs. La plupart des jeunes regardent du porno sur leur smartphone, dans leur chambre. Si les parents ont restreint le Wi-Fi, il est facile de nos jours de trouver du Wi-Fi gratuit presque partout. Ainsi, bien que vous soyez convaincus que votre enfant/adolescent peut résister à la tentation sexuelle incessante d'avoir accès à la pornographie, les compagnies de porno sont tout à fait certaines qu'elles peuvent gagner ce combat.
8. Les smartphones offrent aux enfants le premier environnement de l'histoire qui existe sans aucune surveillance de la part d'un adulte, quel qu'il soit. La raison pour laquelle la cyber-intimidation est si efficace et si dangereuse est le fait que les médias sociaux ont créé un monde alternatif, habité par les jeunes et leurs pairs et inaccessible aux parents et aux tuteurs. Il y a une génération où l'intimidation prenait fin quand vous rentriez de l'école. Aujourd'hui, vous pouvez être intimidé à la maison, dans votre chambre. En fait, une vague de suicides résultant de la cyber-intimidation raconte cette histoire précise.
9. Les enfants n'ont pas besoin de smartphones. Ils pensent qu'ils en ont besoin, bien sûr, mais c'est parce qu'ils veulent avoir accès aux médias sociaux et à l’Internet. Qui ne voudrait pas avoir accès à quelque chose qui puisse répondre à toutes leurs questions ? Mais compte tenu de l'énorme puissance de cet outil, il est incroyablement naïf de penser que les enfants et les jeunes adolescents sont assez mûrs pour y faire face alors que l'impact des smartphones sur les adultes (et la montée en flèche de la dépendance à la technologie) indique que nous n'avons même pas été capables de comprendre comment utiliser cette technologie de façon responsable. S'ils ont besoin d'un téléphone pour téléphoner et envoyer des messages textes, donnez-leur un appareil sans accès à l'Internet.
10. Les téléphones intelligents éliminent souvent l'intérêt d'un enfant pour d'autres activités plus saines — comme la lecture, les loisirs de plein air et le temps familial. Je suis sûr, et ce n'est pas une surprise, que quand quelqu'un donne un smartphone à son enfant, le smartphone devient rapidement une part énorme de la vie de l'enfant. Cela, bien sûr, est prévisible : Il y a une raison pour laquelle ils ont supplié si fort d'en avoir un en premier lieu.
*Omis pour ne pas donner de pistes. — CQV
|