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Nouvelles de l'injonction contre Campagne Québec-Vie et réaction médiatique

Nous étions au Palais de justice de Montréal hier pour contester une injonction qui pesait contre nous, nous empêchant d'être présents à l'extérieur des avortoirs Morgentaler, Fémina et l'Alternative pour présenter aux femmes y entrant, une alternative à l'avortement.

La journée s'est déroulée à peu près comme nous avions anticipé -- sauf que la juge Chantal Lamarche a décidé de «porter la cause en délibéré», ce qui veut dire qu'elle n'a pas émis de jugement mais qu'elle soumettra un jugement par écrit d'ici 6 mois, au maximum. Donc nous aurons peut-être longtemps à attendre avant de savoir si nous avons eu gain de cause...

Entre temps, l'injonction demeure en vigueur. Nous devons attendre la décision de la juge Lamarche avant de retourner faire notre travail.

Pour ce qui est des scénarios possibles pour le futur, les voici: 1) Que le jugement de la cause entendue hier nous soit favorable ou défavorable, nous avons quand même à contester l'injonction «sur le fond» ou « sur les mérites». Ce qui veut dire que l'audience d'hier n'était que pour décider s'il y aurait une injonction temporaire devant les avortoirs pré-cités (ce qui reste à déterminer, la juge n'ayant pas émis son jugement). Une tout autre audience, dont la date n'a pas encore été fixée, devra avoir lieu pour savoir si oui ou non il y aura une injonction permanente. (Bien sûr, un jugement favorable suite à notre intervention d'hier nous aidera énormément pour les étapes subséquentes). Après cela, il y a possibilité d'aller en appel, et puis après, si je ne me trompe, la Cour suprême, si cette dernière daigne entendre la cause.

Voilà pour le processus judiciaire. Rappelez-vous que notre but est d'être présents à l'extérieur des avortoirs de Montréal pour offrir une aide aimante et priante aux femmes enceintes en difficulté, en offrant une écoute et notre dépliant. 

Mais de toute évidence tout cela est inacceptable aux pouvoirs médiatiques: voilà que nous voyons ce matin en pleine première page du journal La Presse un article-choc portant sur notre comparution devant la cour.

J'ai été interpellé par l'auteur de cet article lors d'une pause dans l'audience au Palais de justice de Montréal. Elle me posa quelques questions. La première: combien êtes-vous dans votre organisme? J'ai répondu, «près de 1500 bienfaiteurs». Elle a ensuite demandé pourquoi nos manifestations étaient si petites, puisque nous disions avoir ce grand nombre de bienfaiteurs. Je lui ai répondu que nos bienfaiteurs sont partout dans la province, et, de plus, que nos vigiles de prières telles les 40 jours pour la vie et autres se font la journée, pour une durée de 12 heures par jour, pour 40 jours en file, et ce, durant les heures de travail. Personne ne peut être surpris qu'il n'y ait pas des centaines et des centaines de personnes à la fois... 

Finalement elle me demanda ce que je pensais de la violence faite aux États-Unis et ailleurs aux avorteurs. J'ai répondu: «Je suis contre toute violence faite aux avorteurs, tout comme je suis contre la violence faite aux femmes lors de l'avortement ainsi qu'à la violence faite à l'enfant-à-naître».

Tournons-nous maintenant vers l'article qu'elle a pondu, que je qualifierais de réaction médiatique partisane. Cela vaut vraiment la peine de s'y attarder, car, par ce simple exemple aussi subtil que dommageable à notre cause, nous pourrons tous constater à quel point nos nouvelles nous sont servies de façon franchement biaisée. Si jamais vous le pensiez avant, jamais plus vous ne pourrez croire que nos médias sont un miroir fidèle de la réalité. Au contraire...

Voici l'article où j'y ajoute, [en caractères gras et entre parenthèses carrées], mes commentaires:

Des cliniques d'avortement demandent protection [Pourquoi pas comme titre: «Des dirigeants d'avortoirs cherchent à bâillonner des conseillers sur trottoir»?]

La tête couverte d'un capuchon, le gaillard de six pieds est apparu devant la vitre pare-balles en déclarant d'une voix forte qu'il cherchait «la clinique d'avortement». [D'entrée de jeu, on voit où s'en va cet article: une vraie caricature. Qui est cet homme, et est-ce qu'une injonction aurait prévenu son accès au bâtiment? Pas du tout. N'oublions pas qu'il existe déjà des lois contre le harcèlement, l’assaut, l'entrée par infraction, etc. Alors en quoi ce scénario d'un «gaillard de six pieds» anonyme est-il relié à nos efforts d'être présents à l'extérieur des avortoirs? En rien, sauf peut-être pour nous associer à cet homme et aux autres actes violents qui seront cités plus bas.]

Derrière la vitre se trouvait la réceptionniste de la clinique Morgentaler. Mais celle-ci n'a pris aucun risque. Habituée aux appels de menaces de mort [ah oui, combien, quand?], elle a gardé la porte de la salle d'attente bien verrouillée et a prié l'intrus de partir, tandis que sa patronne, France Désilets, alertait la police.

[....]

C'est cette visite inquiétante et le retour soudain de militants antiavortement [des priants, des conseillers sur trottoir] qui ont poussé sa clinique [ce n'est pas une clinique mais un avortoir: une clinique est un lieu de guérison, un avortoir est un lieu de mise-à-mort des enfants à naître] et deux autres cliniques du quartier (Femina et L'Alternative) à réclamer hier une demande d'injonction devant la juge Chantal Lamarre, [Lamarche, Mme la journaliste, vérifiez vos sources avant de publier] de la Cour supérieure. [Encore on écrit du point de vue des «cliniques» et non du nôtre, car notre point de vue est disqualifié d'emblée -- car c'est nous qui seraient «violents»]

Les trois cliniques - dont les 13 médecins réalisent près du tiers des avortements déclarés chaque année au Québec [C'est à dire un tiers des 30 000 avortements, ce qui fait 10 000 avortements par ces trois seules cliniques, pour un revenu brut d'environ 10 millions de dollars par année] - veulent que les membres et sympathisants de Campagne Québec-Vie cessent d'importuner ou d'intimider leurs patientes ou employés [Remarquez comment elle n'a pas mis les termes «importuner» et «intimider» entre guillemets, comme si la preuve était déjà faite.] Elles demandent également qu'ils cessent de manifester ou de dresser des piquets à l'intérieur de leurs pâtés de maisons.

De 1995 et 2014, une injonction du genre protégeait l'ancienne clinique Morgentaler. Mais celle-ci a déménagé à côté de la clinique Femina, en novembre. Et les manifestants sont vite réapparus. Pendant deux mois, le vice-président de Québec-Vie, Brian Jenkins, et une médecin lavalloise armée [une arme, c'est violent ça!] d'un chapelet bleu ont brandi des pancartes disant «Prions pour la fin de l'avortement» [ils les ont «brandies» pas simplement portées, ces pancartes] , «Enceinte et inquiète? Nous pouvons vous aider» ou «Non au retour des aiguilles» [N'importe quoi, c'est évidemment un contre-manifestant qui aurait «brandi» cette dernière pancarte.]

«On a dû gérer les peurs des patientes - beaucoup de larmes, beaucoup d'inquiétude quant à leur vie privée - et les faire parfois ressortir par la ruelle, a raconté Mme Désilets devant la Cour, hier [toutes les patientes, combien? Et combien de pleurs gérez-vous, madame, après l'avortement, après que plusieurs de ces femmes se rendent compte qu'elles ont commis l'erreur de leur vie?].

«Subir un avortement dans un état de grande agitation peut accroître la douleur et les risques liés à l'intervention», précisent les déclarations de médecins déposées au dossier [Subir l'avortement pour un enfant va certainement entraîner sa mort. Et pour la femme, subir un avortement peut très probablement entraîner des séquelles psychologiques, spirituelles et physiques graves].

Intimité et sécurité

«Les patientes ont le droit de recevoir des soins de santé en toute confidentialité et en toute sécurité sans être captives de ce genre de messages, a plaidé hier l'avocate des cliniques, Karine Joizil. La liberté d'expression et la liberté de la religion ne sont pas absolues.» [Parfait, entend-on maintenant nos contre-arguments à cette affirmation? -- Non, apparemment qu'il y avait un silence total du côté des pro-vie.]

En février, ces arguments lui ont permis d'obtenir une injonction temporaire [C'est absolument faux. Ce ne sont pas leurs arguments, mais notre souci d'avoir suffisamment de temps pour se préparer pour l'audition d'hier, qui a fait en sorte que nous acceptions provisoirement l'injonction encore en place à ce jour]. Mme Désilets craignait alors «l'afflux probable» de dizaines de militants à l'occasion des «40 jours pour la vie», une vigile qui se déroule deux fois l'an. Dans le passé, des patientes montréalaises avaient alors été traitées de meurtrières [N'importe quoi !].

Le site web du groupe affiche toujours un foetus décapité sur une page intitulée Liste d'avortoirs du Québec. «L'avortement est un meurtre à proscrire par la loi», clame le président du groupe, George Buscemi, qui a étudié la psychologie et dit avoir enseigné au secondaire [il «dit» avoir enseigné au secondaire, laissant sous-entendre que je ne dis peut-être pas la vérité].

Il affirme que son groupe manifeste de façon paisible, ne cause pas de préjudices irréparables et qu'on ne peut donc l'empêcher d'aider les femmes. Sa nouvelle approche consiste à poster des «conseillers de trottoirs» pour offrir une «thérapie de guérison post-avortement». [Ici elle a tout mélangé: nous offrons des alternatives à l'avortement avant l'intervention et nous offrons de l'aide post-avortement si la femme nous voit après son avortement] Selon lui, ceux-ci ont dissuadé deux femmes d'avorter en leur offrant des références, de l'hébergement ou de l'aide financière.

Des provie qui tuent [Et voilà, pour éliminer toute sympathie possible à notre cause de la part des lecteurs de La Presse, on ajoute cette section, en guise de conclusion]

Quelques heures avant de prendre la cause en délibéré, la juge Chantal Lamarre [Lamarche]  a pris soin de cerner le débat en précisant: «Le droit à l'avortement a fait l'objet de quelques décisions de la Cour suprême, alors il ne sera pas remis en cause ici.»

Le sujet continue quand même de déclencher les passions. Au point que les médecins ayant croisé les militants cet hiver affirment craindre pour leur sécurité.

«Ils n'accordent pas d'entrevues, ils ne sortent même pas d'ici en uniforme pour ne pas se faire identifier», révèle Mme Désilets, qui a elle-même appelé la police en découvrant qu'un militant la fixait dans le métro, en janvier.

Dans les années 90, des balles ont détruit la cuisse, le coude ou pratiquement déchiqueté le coeur de trois médecins canadiens (en Ontario, au Manitoba et en Colombie-Britannique). Le Dr Henry Morgentaler a lui-même été agressé avec des ciseaux, à sa clinique de Toronto, qui a ensuite été pulvérisée par une bombe, tandis que d'autres établissements étaient incendiés. [Et combien d'actes violents par nous, qui sommes les gens qui sont interdits d'être présents à l'extérieur des avortoirs.... Zéro, bien évidemment. Mais cela, la journaliste ne vous le dira pas, et encore moins qu'il ne semble y avoir eu aucun incident violent relié à l'avortement (sauf les avortements eux-mêmes) au Québec depuis la dépénalisation en 1989.]

Celui de Montréal n'a rien subi du genre. Il est malgré tout doté d'une vitre pare-balles, de doubles portes verrouillées et d'un bouton panique lui permettant de communiquer directement avec le Service de police de Montréal.

En entrevue avec La Presse, George Buscemi a assuré qu'il ne cautionne pas la violence, qu'elle soit perpétrée contre les femmes ou contre les «avorteurs». [Notez que j'ai bien affirmé être contre la violence faite aux avorteurs, aux femmes et aux enfants à naître, mais notre journaliste n'a pas daigné ajouter ce dernier bout de phrase]

Créer des bulles

Même si la Cour prononce l'injonction réclamée, France Désilets ne compte pas s'arrêter là. «Ça prendra une loi pour protéger toutes les cliniques contre le harcèlement, sinon, les militants se déplacent et c'est à recommencer. [Nous voyons donc ce qui se dessine: un projet de loi présenté à l'Assemblée nationale] Avec les médias sociaux, ils ont de plus en plus d'outils pour aller chercher un soutien moral et financier dans les autres provinces.» [Parce que ce serait impossible de croire qu'il y aurait des Québécoises et Québecois contre l'avortement? Pourtant, au moins 95% des revenus de Campagne Québec-Vie sont en provenance de particuliers québecois. Mais oui, les réseaux sociaux nous aident à trouver de nouveaux adhérents à l'intérieur comme à l'extérieur du Québec]

Il y a déjà 20 ans, la Colombie-Britannique a adopté la Loi d'accès aux services d'avortement, qui crée des zones tampons inviolables de plusieurs mètres de diamètre autour des cliniques et de leur personnel. Aux États-Unis, des «bulles» similaires existent dans huit États.

Attentats 

Depuis 1995, le personnel des cliniques d'avortements canadiennes et américaines a subi au total*:

2 enlèvements
3 meurtres
6 tentatives de meurtres
103 agressions physiques
203 menaces de mort
350 traques (stalking)
* Entre 1995 et 2013, selon la National Abortion Federation

[Finalement, pour vraiment enfoncer le clou, on ajoute ce coda. Remarquez que ces statistiques (si elles sont fiables) sont prises sur une période de 30 ans. Sur les mêmes 30 ans aux États-Unis, il y a eu 30 000 000 d'avortements, des millions de femmes blessées par des séquelles de l'avortement, des millions de foyers brisés par les drames causés par l'avortement, etc. Vu sous cet angle, quel côté est, de loin, le plus violent?]

[...] (Source)

Finalement, je tiens à vous remercier tous pour vos prières hier. Ce fut un véritable combat spirituel !

Pour la Vie,

Georges Buscemi

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