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Le chroniqueur Richard Martineau s'interroge sur l'eugénisme.

La chronique de Richard Martineau

Le meilleur des mondes

Richard Martineau

10/02/2009 09h44


Hier, dans une lettre ouverte particulièrement touchante, le père d'un enfant trisomique s'inquiétait des impacts du programme de dépistage prénatal de la trisomie 21 que le ministère de la Santé et des Services sociaux s'apprête à mettre à la disposition des couples québécois.
Ce test, affirme-t-il, va ouvrir la voie à l'élimination des enfants qui ne correspondent pas aux attentes de la perfection.

Tu es différent? Tu n'es pas comme nous? On te flushe!

UNE QUESTION DÉLICATE

La question que pose cet homme est délicate, mais extrêmement importante: permettre aux futurs parents de se débarrasser d'un foetus parce qu'il est atteint de la trisomie 21 constitue-t-il de l'eugénisme?

Pas facile, comme débat...

D'un côté, si une mère ne se sent pas capable d'élever un enfant handicapé, on ne peut quand même pas la forcer à mener sa grossesse à terme...

De l'autre, les enfants trisomiques ont le droit de vivre. Jeter un foetus aux poubelles juste parce qu'il est différent de la norme soulève le spectre de l'eugénisme.

C'est quoi, la suite? Éliminer les enfants aveugles, les enfants sourds, les enfants qui ont une jambe plus courte que l'autre?

Je n'exagère pas. L'obstétricienne d'une amie m'a déjà raconté qu'une de ses patientes lui a demandé d'interrompre sa grossesse parce que l'échographie avait permis de détecter que son foetus avait un bec-de-lièvre.

«Il n'en est pas question, avait répondu l'obstétricienne. Un bec-de-lièvre est une malformation mineure qui se corrige facilement et qui ne laisse même pas de trace...»

Frustrée, la bonne femme est allée voir un autre médecin, et elle l'a eu, son avortement.
On dirait un consommateur qui a échangé un sofa parce qu'il a découvert une tache sur un coussin!

UNE ÉLIMINATION ACCEPTABLE

Les parents d'enfants trisomiques disent tous que ces derniers sont attachants, aimants, drôles...
Et on pourrait les tuer parce qu'ils ne correspondent pas à la norme?

Comme l'écrivait le père dans sa lettre: Que dira-t-on aux enfants trisomiques que leurs parents ont accepté d'avoir? Que la société juge qu'il est parfaitement acceptable d'éliminer les garçons et les filles qui leur ressemblent?

Il fut un temps pas très lointain où les Noirs étaient considérés comme des sous-humains. Aurait-on permis à une femme enceinte de se débarrasser de son foetus juste parce qu'il avait le malheur de ne pas être Blanc ?

Et que dire du jour où des tests prénataux permettront de déceler le gène de l'homosexualité chez les enfants à naître? Les homophobes pourront-ils se débarrasser de leurs foetus gais?

UNE CONCEPTION BARBARE

Tout cela pose la sempiternelle question des droits du foetus. Actuellement, au Canada, les foetus humains n'ont AUCUN droit. Les hamsters et les serpents ont plus de droits qu'eux! Vous comprenez ça, vous? Pas moi. Les féministes ont beau dire que c'est une bonne chose, ça ne me rentre pas dans la tête. On protège les droits des animaux; certaines associations militent pour que les plantes aient des droits; dans le dernier magazine Wired, des scientifiques affirment que les robots devraient avoir des droits...et les foetus humains n'en auraient pas?

Voyons, cela n'a aucun sens.

Plus tard, je suis sûr, on va se pencher sur les moeurs de notre époque et on va dire que notre conception du foetus était barbare.

Et inhumaine.

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