La Passion du Christ, film réalisé par le cinéaste catholique Mel Gibson et lancé sur nos grands écrans le 25 février dernier, a soulevé bien des polémiques ridicules pour nous faire oublier l’essentiel. Le film ne contient aucune forme d’antisémitisme, il ne fait que suivre fidèlement le récit évangélique qui affirme clairement que les grands-prêtres furent les premiers responsables de la mort du Christ : « Alors les chefs des prêtres et les anciens du peuple juif se réunirent dans le palais de Caïphe, le grand-prêtre; ils prirent ensemble la décision d’arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort » (Saint Matthieu).
Cela étant dit, il faut se réjouir de l’immense succès du film puisqu’il va à l’essentiel du message chrétien : le Salut du monde par le Sacrifice de la Croix. Cette oeuvre rédemptrice fut laborieuse et douloureuse, au-delà même de ce que l’homme peut endurer. Seul l’Homme-Dieu, Notre-Seigneur Jésus-Christ, pouvait ainsi porter jusqu’au bout sa croix pour racheter le péché des hommes. La force de Gibson est de nous faire revivre presque dans notre chair la douleur de notre divin rédempteur.
Bien des âmes sensibles vont s’élever contre la présentation d’une telle violence : hélas, c’est nous qui avons infligé par nos péchés sans nombre et inexcusables ces châtiments au Christ, qui est pourtant notre maître et notre roi bien-aimé.
Nos péchés ne peuvent être pardonnés que parce que le Fils de Dieu lui-même a voulu les porter tous par pur Amour pour nous : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Le Christ a donné sa vie pour nous tous : voilà le vrai amour, l’amour chrétien qu’il ne faut pas confondre avec l’amour si dégradé des païens contemporains qui n’ont que ce mot à la bouche alors que, au moindre coup de tête, ils abandonnent leurs conjoints qu’ils prétendent aimer. Les amateurs de romans sentimentaux vont s’offusquer d’un amour aussi exigeant, aussi viril, surtout dans une société matriarcale, castrée et féminisée comme le Québec d’aujourd’hui. C’est pourtant le seul vrai amour. C’est lui seul qui donne un sens à la vie. Du haut de la croix, le Christ nous indique encore le vrai chemin du bonheur contre les menteurs nihilistes qui exaltent la mort douce (euthanasie) et le suicide « assisté »: « Viens, prends ta croix et suis-moi, et tu auras la vie en abondance, la vie éternelle ».
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