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L’autorité

Par Paul-André Deschesnes

Le Journal de Montréal du 22 janvier 2019 nous informe que « le nombre de professeurs du primaire et du secondaire qui se font agresser et qui sont victimes de toutes sortes de violence de la part des élèves et même des parents [à quel sujet ?] est en fulgurante progression au Québec ».

On m’a rapporté qu’en France et un peu partout en Occident, c’est le même chaos. On appelle cela « la crise de l’autorité ». Nous assistons sur les médias sociaux à un incroyable tsunami d’insultes et de menaces contre l’autorité. Il faut bien que le bon peuple s’exprime et se défoule !

Le mot « autorité » est devenu un mot tabou à tous les niveaux de la société. « Tout le monde mène sauf le maître », m’a confié dernièrement un enseignant complètement épuisé par le climat anarchique de nos écoles. Une autre personne très postmoderne me disait il y a quelques mois que « tous les patrons sont des… ». En 2016, j’ai assisté à des funérailles où un prêtre, curé très moderniste à Montréal, m’a apostrophé en disant : « M. Deschesnes, ici dans ma paroisse, c’est moi le “boss”. J’ai 70 ans et il n’y a personne qui va venir me dire quoi faire et comment le faire, ni l’évêque du diocèse et même pas le pape ».

Dans notre société décadente, tout le monde est patron et détient la vérité, même les enfants qui terrorisent leurs parents à la maison. On ne supporte plus d’avoir quelqu’un au-dessus de nous, et surtout pas Dieu. Dans ce monde, où l’égalitarisme règne en maître, chaque individu est chef et ce chef a toujours raison.

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Dans ce genre de société anarchique, tout est égal. Beaucoup de croyants orgueilleux se disent même à « égal de Dieu », et refusent de se mettre à genoux devant l’Être suprême. Les agenouilloirs ont disparu dans beaucoup d’églises. Un prêtre m’a déjà dit qu’on doit se tenir debout devant Dieu.

Dans un tel contexte délirant, les enfants imposent leurs idéologies à leurs parents et à leurs professeurs ; plusieurs prêtres, évêques, et théologiens imposent leurs idéologies modernistes au pape : alors, toutes les religions et toutes les cultures s’équivalent.

Au temps de la Grande Noirceur, je me rappelle très bien comment on traitait nos aînés. On les considérait comme des sages et on les écoutait, car ils faisaient autorité. Aujourd’hui, on les ridiculise et on les enferme dans des maisons pour aînés. Leurs conseils n’intéressent plus personne ! Alors, ils doivent se taire, car les plus jeunes savent tout !

En mai 1968, la France a aboli l’autorité. On a hurlé qu’il est interdit d’interdire ! Cette révolution satanique s’est répandue sur tout l’Occident et aujourd’hui nous en récoltons les fruits empoisonnés. Au cours de ces années folles, « les fumées de Satan ont envahi l’Église catholique » (Paul VI). Avec à leur tête le populaire théologien hérétique Hans Küng et beaucoup de prêtres évêques et cardinaux, on a contesté avec succès l’autorité de Rome pour mieux répandre des fausses doctrines et de graves erreurs dans le but de protestantiser l’Église catholique. Toutes les opinions sont devenues paroles d’évangile : en abolissant l’autorité dans notre sainte Église, on a semé la confusion et l’anarchie.

Faut-il réhabiliter cette notion d’autorité ? Si nous voulons vivre dans une société en santé qui fonctionne bien, il faut accepter l’autorité à tous les niveaux, sinon ce sera le chaos social et religieux.

L’autorité, ce n’est pas cool. Maintenant, chacun possède sa vérité. Nous nous sommes très bien ajustés aux folies du monde moderne.

Dans le Catéchisme de l’Église catholique, nous retrouvons 68 numéros qui nous donnent l’heure juste sur l’autorité. Dieu parle avec autorité (n° 156). Le magistère de l’Église enseigne avec autorité (n° 85 à 90). Dans une société civilisée, à tous les niveaux, l’autorité humaine est indispensable pour assurer la paix, la loi et l’ordre. (N° 1897 à 1904.)



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