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Une élection partielle fédérale est à la veille d’être déclenchée dans la circonscription de LaSalle-Émard-Verdun sur l’île de Montréal, suite à la démission de l’ex-ministre de la Justice, David Lametti. Nous avons pu rencontrer un candidat pro-vie qui a décidé de s’y présenter. Alain Paquette va représenter le Parti Héritage Chrétien (PHC) dans cette élection qui va avoir lieu au plus tard le 16 septembre, 2024. Cette semaine, nous avons eu l’occasion de poser plusieurs questions à M. Paquette. Voici ses réponses :
CQV : « Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique ? »
A.P. « J’ai répondu à un appel de défendre les valeurs pro-vie sur le plan politique. J’étais déjà actif dans d’autres engagements, comme écrire aux députés et signer des pétitions. Jusqu’à maintenant, je suis quand même resté dans mon confort individuel, mais quand j’ai été interrogé [à ce sujet], j’ai répondu “présent”. Et puis j’ai fait la tournée et vu de quelle façon j’étais pour m’impliquer. Vu que c’était l’avortement qui était mon principal cheval de bataille, j’ai dit qu’il faut que j’aille au fédéral pour changer la législation et non aux niveaux municipal et provincial.
J’ai été voir Arnold Viersen et on a commencé à jaser plus de politique, et son travail était quand même exceptionnel pour défendre la vie au parlement. Et j’avais réalisé alors que le député qui était dans ma circonscription de Bourassa promouvait le droit à l’avortement en Haïti ou l’avortement est illégal. Donc, mon propre député travaillait comme ça contre les droits à la vie. J’ai fait mes propres recherches et le PHC représentait le plus les valeurs que je défendais, et je me suis dit que c’est là qu’il faut que j’aille. C’est là que je suis devenu membre et graduellement j’ai levé la main pour devenir candidat. Je planifiais me présenter comme candidat à Bourassa, mais le PHC cherchait un candidat pour l’élection partielle à LaSalle-Émard-Verdun et j’ai répondu à l’appel.
Cela répond bien à mon désir de porter la bonne nouvelle et de permettre surtout aux personnes qui n’ont pas d’autre choix [comme voter pro-vie]. Aussi, Je veux aller plus loin là-dedans, non juste pour faire une option [pro-vie sur le scrutin de vote], mais aussi de rassembler [du monde] à se joindre au mouvement [du PHC]. On s’en va dans la bonne direction pour défendre les plus vulnérables contre les trois fléaux irréversibles, qui sont l’avortement, l’aide médicale à mourir et les chirurgies irréversibles transgenres — ces fléaux qui doivent être renversés. Ce sont mes 3 chevaux de bataille principaux. »
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CQV : « Pour vous, qu’est-ce que ça veut dire être pro-vie ? »
A.P. « Être pro-vie, c’est défendre la vie dès la conception. Être femme, ça devrait être pro-vie, c’est elle qui génère la vie. L’église défend la dignité de la femme, même en Marie — c’est quand même la Reine des Cieux. L’église donne Marie comme la plus haute créature — il y a juste Dieu qui est supérieur, donc on va magnifier celle qui a remplacé Ève puisqu’elle nous a donné le Seigneur qui est né lui aussi comme un enfant — il nous a tous rassasiés, délivrés, guéris et il est monté au ciel avec son corps et son âme. Donc, si on suit Jésus [on doit croire que] la vie a été faite pour être élevée au ciel et non pour être jeté. Pour moi, être pro-vie, c’est suivre la vie dans le Christ. »
CQV — « Pourquoi les valeurs chrétiennes sont-elles nécessaires pour une bonne gouvernance du pays ? »
A.P. « Parce qu’on met la bonne nouvelle à bon escient. La parole de Dieu [dit] “aime ton prochain comme toi-même”, et “fais aux autres ce que tu voudrais qu’on fasse pour toi.” Donc, si on applique la maxime, on est vraiment un sel pour remettre la base morale de la société dans une perspective de vie paisible et sanctifiante pour tous. Alors si on va dans le sens de la parole de Dieu, à ce moment-là, on est vraiment dans une perspective ou on va favoriser les vertus plutôt que les égarements du péché. [Dans la société], on a perdu un peu le sens du péché et le sens de la vie immortelle. On agit comme si on n’était pas redevable de nos actes. Comme Il dit, que “à qui on a confié beaucoup, on réclamera davantage”. Alors, si on va appliquer des choses qui sont diaboliques, à tuer la vie qui nous a été confiée, on n’est pas des intendants fidèles que l’on doit être.
Alors, le trésor qui nous est confié — à ce moment-là, si notre liberté personnelle vient donner libre cours à un meurtre, c’est complètement répréhensible. C’est sûr que la miséricorde de Dieu est élevée, sauf qu’on ne peut pas non plus dire qu’on s’en lave les mains. Aider [à avorter] est complètement diabolique. À enfreindre [notre conscience] pour notre liberté, on met à mort l’enfant vulnérable qui est là, qui nous a été confié, notre propre chair finalement. Donc il faut protéger les femmes de ce qu’elles croient être une façon de sauver leur carrière, leur réputation, leurs amis ou d’empêcher leur vie sociale d’être perturbée. Il faut les sauver tous, la mère et l’enfant aussi. On a besoin de leurs enfants, des familles, car on peut régler aussi le problème de l’immigration en sauvant tous les enfants. Par l’adoption, par l’aide matérielle, à mettre les ressources de l’État au service d’un programme de soutien parental, on évite aux femmes le deuil — puisque ce n’est pas un paquet de chair qu’on laisse, c’est un être complet qui a des sentiments et une perception de ce qui se passe. Il faut le voir comme un être à part entière. Alors si on le coupe, c’est un deuil — on a beau dire qu’on est devenu libre, mais au contraire on a vraiment les funérailles d’un cœur…
Il faut être guéri — dans le fond il faut prier pour eux autres, mais surtout il faut intervenir pour légiférer pour que les enfants à naître soit des citoyens à part entière au point de vue légal — pas pour pénaliser les femmes, mais au contraire, c’est pour les aider — et je suis sûr qu’elles vont être redevables de ça plus tard quand elles vont voir que l’enfant a changé leur vie pour le mieux et est une grâce et un même soutient.
On n’est pas né dans un lieu qu’on a choisi, ni de parents qu’on a choisis, ni à une époque qu’on a choisi, mais pourquoi qu’on est là ? Parce qu’on avait une mission à accomplir et il faut voir cette perspective-là. Ce que le Parti Héritage Chrétien va faire, c’est vraiment d’empêcher […] que ces meurtres soient payés par le trésor public. On veut aussi sauver les médecins et infirmières d’être des tueurs à gages — on veut les libérer et régénérer la confession des meilleures bases. On se demande pourquoi il manque de médecins de famille quand on force les médecins à pratiquer l’avortement ou l’euthanasie. Il faut aussi sauver nos enfants de l’idéologie transgenre — il faut remettre le catéchisme à l’école plutôt que les “shows” de casino. Dans la culture entière aussi — il faut enlever la violence et légiférer que ces violences aux enfants soient remplacées par un environnement propice. On veut mettre de l’avant une culture régénérée qui est enlignée sur la beauté de la création et de la vie. »
CQV : « Professionnellement, que faites-vous dans la vie ? Qu’avez-vous fait dans le passé ? »
A.P. « Je suis maintenant à la retraite. Dans le passé, j’ai fait plusieurs choses — après mes études, j’ai travaillé dans l’assurance générale. Pour plus de cinq ans, j’ai travaillé pour plusieurs compagnies, incluant ici à LaSalle. […] J’ai travaillé dans d’autres domaines. J’ai travaillé pour Bell, j’ai même patrouillé pour Star Choice dans Verdun — pour vendre des plans satellites. J’ai été représentant chez Bell Canada, service à la clientèle, j’ai aussi fait un peu de camionnage, et livreur. C’était une expérience — j’ai lancé une petite entreprise pour des éditions musicales — des enregistrements. J’ai vécu ma passion, et après ça j’ai changé de travail. J’ai été dans l’alimentation. »
CQV : « Le PHC représente-t-il une dénomination chrétienne spécifique ? »
A.P. « Toutes les dénominations y sont présentes. Tous ceux qui croient en Jésus-Christ et ont des valeurs chrétiennes — autant les protestants que les orthodoxes, ou les anglicans. Les catholiques font aussi partie de l’équation, donc j’en suis. C’est sûr que je suis plus marial que bien d’autres dans le parti, mais c’est un parti ou la prière est importante pour tous les membres. Le rosaire de l’enfant à naître est quelque chose [autour de laquelle] tout catholique devrait se rallier. Notre-Dame nous a donné le rosaire de l’enfant à naître et puis comme Jésus disait dans une apparition en 2006 que nous devrions l’utiliser comme une arme nucléaire contre l’avortement légalisé.
Quand on rentre [au PHC] comme membre, on doit faire une profession de foi. On a alors la possibilité de s’impliquer dans le parti et aussi de devenir candidat pour défendre ces valeurs. On peut toujours être certain qu’un candidat du PHC est complètement pro-vie. Il ne peut être autre que quelqu’un qui donne le maximum pour défendre [la vie] et être un fidèle avocat de la cause. »
CQV : « Quelles sont les autres priorités du PHC ? »
« Parmi les piliers et les politiques du PHC, il y a l’économie évidemment, parce qu’on ne peut pas vivre à crédit tout le temps, la famille, et aussi la justice. Ici à LaSalle, on avait dernièrement le ministre de la Justice, Lametti. La justice est quelque chose de déterminant pour établir les droits à la liberté, les droits d’expression, mais aussi la non-ingérence dans tous les droits parentaux. Il y a aussi le droit à l’autodéfense, et [les politiques] de l’immigration. On va établir ces prédispositions dans toutes les sphères de l’administration publique. On va empêcher les achats des terres de non-résident, mais aussi [d’autres dossiers de] la sécurité intérieure. Dans toutes les sphères, on va appliquer les bonnes politiques qui sont basées sur l’évangile. On ne peut pas se tromper de faire [avec les valeurs bibliques]. »
CQV : « Comment les gens peuvent vous aider dans votre campagne? »
« Évidemment par la prière pour commencer. (Nous aurons besoin de l’aide) pour solliciter le vote, pour solliciter aussi l’adhésion [au PHC]. [Nous avons besoin de personnes] qui peuvent répandre le message que oui, il y a une option pro-vie dans cette élection, et que c’est important d’aller sortir témoigner et voter par conviction. Si vous voter pour un tel [autre candidat], oui, peut être certain [de ces candidats] vont vendre de bonnes choses, mais ils ne vont pas avancer la lutte contre les 3 fléaux, soit l’aide médicale à mourir, l’avortement et les mutilations transgenres. Il faut faire un acte de foi, un acte pour casser la glace finalement et voter par conviction. Donc [nous avons besoin] d’aller chercher des personnes de bonne volonté, les inciter à voter, les inciter aussi à s’impliquer comme bénévole ou encore à devenir eux aussi membres et candidats.
J’ai besoin aussi évidemment de souscripteurs pour venir appuyer ma candidature — [puisque Élections Canada requiert] cent personnes [de la circonscription de Lasalle-Emard-Verdun] pour signer pour ma candidature. On a aussi besoin de ceux qui peuvent contribuer financièrement à ma campagne pour l’impression de nos matériaux. Notre page de dons pour la campagne ne sera active qu’après le déclenchement de l’élection, mais entre-temps, vous pouvez visiter mon site web [au chp.ca/Alain-Paquette]. »
CQV : « Vous avez beaucoup parlé de l’avortement. Quelles sont vos pensées sur l’Euthanasie au Canada ? » :
A.P. « Complètement fermé. Il faut admettre qu’on a fait une erreur. On a ouvert la valve. C’était censé être des cas d’exception de compassion. Mais on n’a même pas l’effectif pour les soins palliatifs suffisamment élaborés — partout [l’accès aux soins palliatifs] est déficient — donc [l’euthanasie] ne devrait jamais être le cas. C’est une porte qu’il faut fermer complètement hermétiquement, donc, le renversement de l’aide médicale à mourir complet. Un peu comme le Christ, il a porté sa croix, il est allé jusqu’au bout, il a même refusé le fiel qu’on lui a donné comme crucifié. Si on ouvre la porte au désespoir, c’est sur que le monde va dire : “si c’est décriminalisé, si c’est autorisé par la loi, ça devient une pratique acceptable”. C’est comme si notre conscience était subjuguée à accepter la porte du désespoir. Donc, la foi, l’espoir et la charité, ce sont des valeurs théologales, et puis ce désespoir, c’est une valeur complètement diabolique. Il faut quand même mettre en place les soins pour faire en sorte que les horreurs qui sont passées dernièrement ne se reproduisent plus, ou quelqu’un a été là 10 heures sans soins, et on lui offre alors l’euthanasie […] d’autre part, on finance des lignes info-suicide. On ne peut pas dire qu’on vous offre de compatir avec vos problèmes, mais un coup on vous offre de vous suicider [pour ces mêmes problèmes], ça ne marche pas. Il faut qu’il y ait une justice équilibrée. Il faut que la babine suive les bottines. La tangente est d’aller de plus en plus loin dans l’aide médicale à mourir alors qu’au contraire il faut renverser ça et que nous, on est pour l’aide médicale à vivre. C’est sur que là on est radicalement — diamétralement opposé à ce qui se décide partout. »
CQV : « Merci beaucoup d’avoir répondu à l’appel de devenir candidat, et de vous engager à défendre la vie de la conception à la mort naturelle. C’est tout le temps que nous avons pour aujourd’hui. Si quelqu’un voulait vous contacter, ou apprendre davantage sur le PHC, comment pourrait-il le faire? »
A.P : « Pour plus d’informations sur le Parti Héritage Chrétien, visitez chp.ca. Si vous voulez me contacter, vous pouvez le faire par courriel — [email protected]. Durant la campagne électorale, venez faire du porte-à-porte avec moi (à LaSalle-Émard-Verdun). »