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Avortement et peine de mort : la même chose ?

Le 15 mai dernier a eu lieu notre congrès à Québec, où nous avions invité, entre autres, Anne-Marie Genest, candidate pour le Parti de l'héritage chrétien. Certains catholiques me questionnaient sur le bien-fondé de notre décision de l'avoir invitée, parce que son parti appuyait le retour de la peine de mort au Canada. Comment, me faisait-on sous-entendre, concilier d'une part notre mandant de défendre la vie humaine naissante et de l'autre permettre que l'on bafoue ce droit à la vie dans d'autres circonstances? Voici ci-bas ma réponse à ce questionnement:

Chère ____,

Dis à tes connaissances et à tes ami(e)s qui s’interrogent sur la présence d'une candidate pour le Parti de l'héritage chrétien au souper bénéfice pour la Marche chrétienne que je suis reconnaissant de leur souci de voter et d'agir selon les enseignements de l'Église, en particulier en ce qui a trait à la peine capitale. 

En effet, selon le catéchisme (voir le #2267), la peine capitale, quoique pas absolument proscrite par l'église, est quand même jugée acceptable que dans des circonstances quasiment inexistantes dans notre monde moderne, où nous sommes capables assez facilement d’emprisonner à vie un individu dangereux sans se soucier qu'il s'évade pour en tuer d'autres, ce qui n'était pas le cas par le passé.

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Bref, l'Église ne croit pas que la peine capitale est un mal intrinsèque --un mal en toutes circonstances -- mais semble enseigner que son application n'est justifiée que dans des cas rarissimes.

Ceci étant dit, tournons-nous maintenant à ce que l'Église catholique enseigne sur l'avortement (voir ici pour un résumé de ces enseignements):

Selon l'Église, chaque avortement est "un meurtre délibéré d'un être humain innocent", d'une personne. Donc, encore selon l'Église, nous vivons dans un pays qui permet que l'on tue 100,000 personnes innocentes par année. Une vraie boucherie! Il me semble que la question de l'avortement, compte tenu des enseignements de l'Église, est la question PRIMORDIALE de justice sociale, la question qui devrait préoccuper le corps du Christ tout entier, bien avant d'autres questions qui, bien qu'importantes, n'impliquent pas la mise-à-mort de 100,000 enfants par année. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que moi-même j'oeuvre dans ce domaine, car pour moi c'est évident que la cause pro-vie est la question de justice sociale chrétienne la plus importante DE LOIN.

Réfléchissons : peut-on vraiment se dire cohérent avec sa foi que notre Église nous enseigne quand dans notre pays 100,000 enfants sont tués par année et que nous, nous ne faisons que regarder ou nous occuper du recyclage, des gaz à effet de serre, etc. ? Même la guerre, qui devrait nous préoccuper au plus haut point; même la pauvreté dans le tiers monde, doivent selon moi passer au deuxième rang, derrière la question de l'avortement, car la guerre et la pauvreté extrême est ailleurs, mais le meurtre de 100,000 innocents par année se fait ici dans notre pays. Donc qu'on s'enlève la poutre de notre oeil avant de prétendre pouvoir enlever la paille de l'oeil des autres !  

Je trouve cela un peu décevant quand j'entends qu'une personne se disant chrétienne (je ne vise personne en particulier, je parle en général), lance la pierre à une candidate pour un parti politique chrétien qui, bien qu'il prône le retour de la peine capitale pour les meurtriers jugés coupables selon des critères très exigeants, prône également l'abolition de la peine capitale pour les enfants à naître non voulus. Ce que je constate c'est qu'il soit fort possible qu'une personne qui met sur le même pied la question de la peine de mort et celle de l'avortement n'est pas réellement pro-vie --qu'elle ne perçoit pas l'enfant à naître comme étant une personne à part entière-- car si c'était le cas, elle verrait très vite que la peine capitale est une peccadille à comparer à la question de l'avortement. Pour la peine capitale, si elle était ré-instituée, on en verrait peut-être une aux 5 ans au Canada, tandis que présentement 100,000 enfants sont mis à mort chaque année...



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