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Est-il moralement licite de devenir un consommateur systématique et permanent de produits liés à l’avortement ?

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) — Photo : Studio Romantic/Adobe Stock

Comme dirait Hamlet « That is the question ». Nombre de personnes (dont des prélats), ayant connaissance que les vaccins covid actuellement disponibles sont liés à l’avortement, assurent les catholiques, pour ceux qui s’en soucient, qu’ils peuvent prendre lesdits vaccins sans arrière-pensée, et même que c’est un « devoir de charité » de se les faire injecter.

Les défenseurs ou les promoteurs des vaccins covid liés à l’avortement — dans leur développement, leur testage ou leur production — se réfèrent en général au document que la Congrégation pour la Doctrine la Foi a publié en décembre 2020 au sujet de la question de licéité desdits vaccins. Ledit document affirme dans ses principes moraux que l’on peut, pour des raisons graves, se faire injecter un vaccin dont le processus de fabrication comprend une lignée cellulaire issue d’un bébé avorté, parce que le lien entre l’avortement dans lequel le bébé a été tué et la consommation des vaccins n’impliquerait qu’une participation matérielle lointaine. Cependant, il est bien compris que les raisons menant à se faire injecter un tel vaccin doivent être graves, que l’on ne doit pas approuver l’avortement d’origine, ni utiliser même les lignées employées pour le vaccin (autrement dit : les scientifiques ne devraient pas utiliser ces lignées cellulaires, mais si des vaccins impliquant ces lignées cellulaires existent, on pourrait les prendre sous certaines conditions), et que l’on doit utiliser les alternatives existantes à ces vaccins.

La GDF a bien témérairement affirmé dans ce document que le covid représentait une raison suffisamment grave pour employer les vaccins teintés d’avortement, mais cela ne relève pas de ses compétences, selon les principes mêmes qu’elle a énoncés (et qu’elle semble avoir oubliés un court instant), à savoir que la question empirique relative aux vaccins ne relevait pas de sa compétence, bien qu’il fût nécessaire de l’étudier pour poser un jugement concret selon ses principes. En théorie donc on peut prendre les vaccins en question, mais dans la réalité…

On nous a seriné ad nauseam depuis que la campagne de vaccination a commencé que la situation « exceptionnelle », où nous serions censés nous trouver, justifierait l’emploi occasionnel des vaccins teintés d’avortement. Mais là où ce ne devait être qu’une injection « exceptionnelle », nous en sommes rendus à trois piqûres et même quatre dans certains pays ; il est même question que ces vaccins teintés d’avortement reviennent chaque année.

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C’est là que le bât blesse : ce qui devait être exceptionnel et temporaire devient habituel et permanent, situation qui remet en doute la licéité de la consommation des vaccins liés à l’avortement. C’est une question importante que Dom Giulio Meiattini o.s.b., entre autres professeur de théologie fondamentale à l’Athénée pontifical Saint-Anselme de Rome, aborde dans un chapitre du livre collectif Mors tua vita mea — La fin ne justifie pas les moyens. Sur l’illicéité morale des vaccins qui utilisent les lignes cellulaires de fœtus victimes d’avortements volontaires. portant sur la question de licéité des vaccins liés à l’avortement. Extrait de Mors tua vita mea, selon Le Salon Beige :

Il devrait maintenant être clair que cette vaccination ne sera pas une exception, mais a toutes les apparences d’être, au moins en principe, l’inauguration d’un système permanent de vaccination de masse. Dès la fin du premier cycle, les variantes du virus ou le mythe de la prophylaxie systématique afin d’éviter d’autres vagues éventuelles, ont été l’occasion facile d’ouvrir un nouveau scénario : induire une vaccination totale et permanente. Les individus ne seront pas confrontés « pour une fois » à l’équilibre « proportionnel » entre une vaccination non éthique et la sauvegarde de la santé dans des circonstances « graves ». Au contraire, le fait le plus remarquable est que le concept même de « raisons sérieuses » a été lentement modifié, car les attentes en matière de sécurité et de bien-être ont changé. Même la définition du terme « pandémie » a été élargie par l’OMS, ce qui la rend plus facilement applicable. En bref, il ne s’agit plus d’un vaccin unique [comme celui contre la rubéole ou la rougeole]. Au contraire, l’idée même d’un « état thérapeutique » permanent progresse et tend à transformer la vaccination d’un acte ponctuel et isolé en un « système » stable et répétitif à l’infini, au nom d’un exorcisme radical de la mort.

Dans un tel contexte, même la production de vaccins non éthiques, qui était déjà devenue un « système » dans les laboratoires, se transforme en leur utilisation « systématique » et continue par la population. Face à ce scénario, les présupposés moraux énoncés dans les documents magistériels susmentionnés [relatifs aux circonstances spéciales et exceptionnelles à apprécier « proportionnellement »] sont totalement inadéquats. Ce qui pourrait peut-être être admis comme une exception dans de rares cas risque de devenir la règle générale s’il n’y a pas de possibilité de choisir s’il faut vacciner et quel vaccin recevoir.

Compte tenu de l’utilisation généralisée de lignées cellulaires abortives pour la fabrication de vaccins par de nombreuses grandes entreprises pharmaceutiques, le dilemme à résoudre peut donc être formulé comme suit : est-il moralement admissible de devenir des consommateurs permanents et « systématiques » de produits pharmaceutiques liés à l’industrie de l’avortement ? L’extraordinaire caractère exceptionnel du cas unique, jusqu’ici sous-entendu est remplacé par une vaccination totale, répétée on ne sait combien de fois, qui nécessitera l’extension et la facilitation de l’utilisation de tissus fœtaux humains, avec une législation de plus en plus permissive.

g) Le fait que la perspective morale de la proportionnalité, telle que reflétée dans les textes du Magistère, a été dépassée par ce tournant d’époque, et est donc inadéquate pour comprendre et évaluer le nouveau phénomène devant lequel et dans lequel nous nous trouvons, est également confirmé par d’autres considérations.

En outre, comme je l’ai mentionné plus haut, me référant au document de la CDF les vaccins liés à l’avortement ne pourraient être pris que s’il n’existe pas d’autres choix, or il existe tant d’alternatives — hydroxychloroquine, ivermectine, quercétine ; pour n’en citer que quelques-unes — que les vaccins en question ne sont nullement justifiés.



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