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Une femme, Nathalie Roussy du site centpapiers.com, parle du féminisme et de l'avortement

De plus en plus de femmes remettent en cause l'extrémisme de l'idéologie féministe. Sur le site centpapiers.com du 3 octobre 2012:

De nos jours, il semble que ce n’est pas très populaire de dire que le fœtus devrait être considéré un être vivant. On risque de se faire lancer des roches. Et si on est une femme, on risque quasiment d’être accusée de mutinerie, une mutinerie à l’intérieur du monde sacré des femmes.

Je ne me reconnais pas dans le discours féministe, supposé représenter mes droits de femme. Je le trouve extrémiste, plus souvent qu’autrement. Bien entendu, ça dépend des féministes, et des combats. En ce qui concerne l’avortement, l’extrémisme semble au rendez-vous, pour la majorité des hommes et des femmes, en 2012, si on en croit le vote qui a eu lieu récemment au sein du gouvernement fédéral, et les réactions du public. Pourtant, le gouvernement Harper est conservateur majoritaire. Le gouvernement conservateur est davantage enclin à être pro-vie que la moyenne des députés libéraux, bloquistes ou néodémocrates.

Le plus controversé qui risque de nous faire recevoir des roches à la pleine figure et de se faire traiter de « fausse femme », est d’OSER affirmer que, selon nous, le fœtus est un être humain qui devrait avoir des droits reconnus. Quel sacrilège, OSER reconnaitre des droits à un être vivant, qui est de plus en plus conscient et sensible au fur et à mesure que la grossesse avance.(...)

Au Québec, une grossesse sur trois se termine par un avortement. C’est beaucoup trop, 1 grossesse sur trois. Pour moi, cela signifie que la majorité des avortements auraient pu être prévenus, par des conduites sexuelles responsables. Voilà le problème, justement. À cause des conduites sexuelles irresponsables, des millions de fœtus dans le monde entier, des êtres vivants sensibles, souffrent sans même avoir le droit qu’on puisse avoir de la compassion pour eux.

Je me souviens, vers l’âge de 15 ans, à l’école secondaire, on demandait aux étudiants de préparer un exposé oral en groupe de deux, selon le sujet de notre choix. J’avais choisi, avec ma partenaire, le sujet de l’avortement. Je resterai toujours marquée par la photo, qui est gravée dans ma mémoire 27 ans plus tard, d’une poubelle de bébés. C’était une poubelle correspondant à une journée normale d’un médecin pratiquant l’avortement. Ces bébés n’avaient droit à aucune funéraille, et encore moins à un meilleur endroit qu’une poubelle, pour reposer en paix. Les amérindiens avaient un bien meilleur respect que nous avons pour les bébés avortés, lorsqu’ils tuaient les animaux pour se nourrir et se vêtir. Comme le peuple des Omaticayas dans le film Avatar, les amérindiens tuaient les animaux certes, mais avec respect, avec une prière pour les accompagner au moment de leur mort. Nous n’avons pas ça pour les bébés avortés, car nous ne reconnaissons même pas, encore en 2012, qu’ils peuvent souffrir et qu’ils ont droit à une dignité. C’est un accident de parcours, et nous préférons fermer les yeux, comme s’ils n’avaient jamais existé en tant qu’être vivant. Mais mettre sa tête dans le sable ne change pas la réalité, car cet être vivant, un humain en gestation, a existé.

Mon fils est né une semaine en retard. Ma meilleure amie est née prématurément, 2 mois à l’avance. C’est donc dire que mon fils, la veille de sa naissance à 9 livres et 13 onzes, n’avait aucun droit légal, et mon amie, à sa naissance, était considérée un être humain. Alors que mon fils, juste avant de naitre, était beaucoup plus avancé sur le chemin de la conscience humaine que mon amie. C’est absolument ridicule et arbitraire de déterminer que, seulement à la naissance, un être humain devient un être humain, et pas avant.

Dans un article publié le 25 septembre 2012 dans le journal La Presse, on peut lire :

« Le 23 décembre 1996, la Presse canadienne écrivait qu’en Ontario un tribunal avait décidé de ne pas porter d’accusation de tentative de meurtre contre une femme de Smith Falls qui avait tenté de tuer son foetus en se tirant un projectile dans l’utérus à l’aide d’un fusil, et cela, deux jours avant l’accouchement. La Cour a donné raison à l’avocat de Brenda Drummond, âgée de 28 ans, qui alléguait que sa cliente ne pouvait être accusée de tentative de meurtre puisque les lois canadiennes ne considèrent pas le foetus comme un être humain. Le foetus est considéré comme un être humain et a des droits, selon la loi, s’il est complètement sorti du ventre de la mère.

Le juge Inger Hansen, qui avait rendu ce verdict, a indiqué qu’il y avait un vide juridique au Canada. Il a spécifié que la tâche de modifier les lois appartient au Parlement fédéral, s’il le juge nécessaire. Le bébé (faut-il parler d’un foetus?) qui a été atteint d’un plomb à la tête lors de l’incident a survécu. Madame Drummond n’a jamais été poursuivie pour tentative de meurtre sur son enfant ».

Dans quel monde de fous je vis ? Je dois me pincer, en 2012, on a le droit de tuer un fœtus de 9 mois de gestation, et on se fait accuser de tous les maux de la terre (rétrograde, extrémiste religieux et j’en passe) si on veut remettre ça en question ?

Dans le passé, on croyait que les femmes n’avaient pas d’âme. On a cru aussi que les enfants étaient des adultes en miniatures, des adultes mal dressés. On était convaincu que les bébés ne souffraient pas, et qu’il n’était donc pas nécessaire de leur administrer aucune anasthésie lors des chirurgies. Les femmes peuvent voter au Québec seulement depuis une cinquantaine d’année. Mais en 2012, nous sommes assez barbares pour croire que seulement les extrémistes religieux veulent défendre le droit des fœtus. En vérité je vous le dis, un jour on dira : « avant on croyait que le fœtus n’était pas un être humain et qu’il ne méritait la reconnaissance d’aucun droit, incroyable non ? ».

Je m’excuse, je ne suis pas une religieuse, ni extrémiste, et je m’insurge contre ce monde de fous qui veut me faire sentir mal et coupable de défendre les fœtus, comme si ça faisait de moi une personne qui en a contre le droit des femmes. Jamais je ne défendrai les droits de x aux dépends des droits de Y. À cause de l’inter-être, si les autres souffrent, je souffre moi aussi. De même que, si j’ai un enfant à élever, pour le protéger, je vais lui apprendre à se soucier des autres. Parce que si je lui apprend qu’à se soucier de ses droits à lui, je sais qu’il ne sera pas heureux. Pour le protéger, je dois lui apprendre à protéger les autres. Le bonheur passe aussi par la reconnaissance des autres, par sa conscience. L’être humain est appelé à dépasser son propre petit confort personnel. Même les animaux, parfois, font preuve de compassion, et nous ne sommes pas capables, en 2012, d’avoir de la compassion pour les fœtus, même ceux qui ont été dans le ventre de leur mère durant 9 mois et demi ?

Non, non, non, je refuse de m’adapter à cette société malade, ce ne serait pas un signe de bonne santé mentale (citation de Jiddu Krishnamurti : « ce n’est pas un signe de santé que s’adapter à une société profondément malade »).

Comme a déjà déclaré Nelson Mandela, la véritable liberté n’est pas seulement apprendre à se libérer de ses chaînes (les chaînes des femmes, la liberté des femmes), c’est aussi aider les autres à se libérer des leurs (le droit des fœtus). Aussi, on oublie trop souvent que la liberté des uns se termine là où commence la liberté des autres.

(...)

Heureusement que, même minoritaire, ma pensée rejoint celle d’un nombre tout de même non négligeable de Canadiens. La fédération des femmes du Québec n’est pas là pour me représenter sur ce point. Je suis une femme, y’a pas de doute là-dessus. Avons-nous oublié qu’une femme, par défaut, ressent de la compassion pour les bébés ? Moi, je n’ai pas oublié, c’est inscrit dans mon cœur, dans mes gènes, et dans mon âme.

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