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Réflexions de Mathieu Bock-Côté sur l'apport de la spiritualité pour une civilisation

Sur le site de Mathieu Bock-Côté du 11 décembre 2012, cette très belle réflexion:

(Mathieu Bock-Côté)

 

C’est un film qui s’est imposé à mon musée imaginaire : Joyeux Noël. Il raconte (et romance) comment, au moment de la guerre des tranchées, certains soldats ennemis s’unirent le temps d’une trêve. Celle des fraternisés de Noël 1914.
 
Évidemment, les hommes sont des hommes. Ils fraternisent d’abord en chantant. Puis en mangeant. Partager le pain, le chocolat, le vin, demeure la plus vieille manière de communier. Si le paradis existe, il a certainement l’allure d’un banquet.
 
Mais une scène me touche particulièrement. Celle de la messe organisée par un prêtre-brancardier du bataillon écossais. Il y a quelques heures, les soldats s’enfonçaient des baïonnettes dans le ventre. Désormais, ils se rassemblent devant l’autel et s’émeuvent devant l’Ave Maria.
 
Dans cette messe, je vois un des derniers signes de la civilisation européenne avant la boucherie démentielle que fut le vingtième siècle. L’Europe faisait pour la dernière fois l’expérience de son unité spirituelle. Entre les nations, il y avait encore un langage commun, celui du christianisme.
 
Mais la première guerre annonçait aussi un basculement historique. La mitrailleuse, qui fauche au hasard ses victimes, allait jeter le soupçon de l’absurde sur le courage guerrier. Le bombardement d’artillerie aussi.
 
L’HOMME DÉMIURGE
 
Un nouvel âge s’ouvrait. Désespérée, l’Europe s’est perdue dans la turbulence d’un totalitarisme nihiliste. L’homme s’est pris pour Dieu. Il ne voulait plus conserver le monde, l’améliorer peu à peu. Mais le fabriquer intégralement de ses propres mains.
 
D’un coup, l’homme n’était plus sacré, mais devenait la pâte à modeler des mauvais démiurges qui se hissèrent un peu partout au pouvoir.
 
Churchill disait très justement que la deuxième guerre opposait la civilisation chrétienne à la barbarie païenne. Le nazisme abolissait la vérité révélée du christianisme : celle de l’égalité des hommes devant Dieu. Il culminera dans l’holocauste.
 
Il jouait à la science naturelle en triant parmi les hommes les races qui devaient dominer, se soumettre ou disparaître. Puis se livrait à une fureur exterminatrice qui relevait de la barbarie primitive, du paganisme sacrificiel.
 
Je pense également aux nombreux génocides dont se sont rendus coupables les régimes communistes. Celui de l’URSS contre les Russes eux-mêmes et les peuples associés. Celui de la Chine contre les Chinois. Celui du Cambodge contre les Cambodgiens.
 
Ici, un messianisme étrange croyait fabriquer l’homme nouveau en le déracinant de son expérience historique. Il fallait tailler dans sa chair vive l’homme nouveau. Le paradis prolétarien exigeait des sacrifices immenses.
 
LA TENTATION DE LA FOI
 
Le vieux monde sortira définitivement meurtri du XXe siècle. Épouvantée, la vieille Europe ne voudra plus entendre parler d’elle-même et se réfugiera dans la mythologie humanitaire des droits de l’homme.
 

(...)

Mathieu Bock-Côté est un incroyant respectueux du phénomène religieux et de l'apport du christianisme, qui accepte la remise en question qu'apporte la question de la foi. Saluons sa liberté, sa liberté d'expression dans une société où les personnalités médiatiques ont profondément peur de parler de spiritualité et plus encore de leur foi. Dans une société où plus de 80% de la population croit en Dieu, que l'expression naturelle de cette relation personnelle avec celui qui est beaucoup plus que le "grand horloger" soit inexistante, montre à quel point la censure de la pensée et le totalitarisme du politiquement correct est une chape de plomb éliminant toute transcendance de notre vie publique.

Il est à souhaiter que chacun puisse exprimer ses croyances et doutes, et pour ceux qui ont la foi, parler publiquement de leur relation personnelle à Dieu. Ils en ont tout autant le droit que celui des incroyants de parler d'amis imaginaires... Le jour où il sera tout aussi naturel de parler de Dieu à la télévision que de ne pas en parler,  nous vivrons dans une société libre d'expression...

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