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Lettre à M. Antoine Ouellette, biologiste et compositeur, en réponse à sa question aux pro-vie

Sur le blog de M. Antoine Ouellette, nous retrouvons une très intéressante réflexion sur l'avortement et l'eugénisme. Et M. Ouellette pose une question aux pro-vie. Nous avons donc imaginé une réponse qu'un citoyen pro-vie aurait pu lui transmettre:

(Antoine Ouellette, biologiste et compositeur)

 

M. Ouellette,

J'ai bien apprécié votre réflexion sur l'avortement, publiée sur votre blogue. Je partage l'idée que l'avortement est un outil potentiellement eugénique, même déjà au service de l'eugénisme. Mais je crois qu'il y a une certaine contradiction dans votre texte. Malgré l'horreur que peut vous inspirer l'avortement d'une fille, d'un trisomique ou d'un autiste, parce qu'ils ont ces attributs, vous ne semblez pas vouloir de restrictions à l'avortement. Parce que l'on ne peut courir après les filles pour les empêcher de se faire avorter. Vous posez cette question : « Alors, chers et chères pro-vie, dites-moi comment vous procéderiez pour interdire l'avortement : coller un policier sur les traces de toute femme que l'on peut soupçonner de vouloir avorter? »
 

Comme pro-vie, je me sens interpellé par votre question. Et j'y répondrais ainsi.

Pas un policier, mais un centre d'aide aux femmes enceintes en difficultés, ce serait une idée... Il existe de nombreux centres qui offrent le soutien matériel (logement, nourriture, vêtement) et psychologique avant, pendant et après la grossesse, pour même les aider à poursuivre leurs études. Ces centres sont peu connus. Mais le témoignage de nombreuses jeunes filles passées dans ces centres exprime l'idée qu'elles pensaient à l'avortement parce « qu'elles n'avaient pas le choix », contrairement à la marotte des défenseurs du « libre-choix »...
 

Je crois que ces centres d'aides, ainsi qu'une amélioration des services d'adoption québécois qui permettraient aux nombreux couples désirant adopter un enfant de le faire, seraient vraiment un progrès pour notre société.

Et pour les quelques-unes qui malgré tout tiendrait mordicus à se faire avorter, il faut rappeler que l'on sauve maintenant les bébés prématurés à la 21e semaine de grossesse. Est-ce qu'une césarienne est une opération plus difficile qu'un avortement? Sans les convaincre de garder l'enfant pendant les 7 prochains mois, ne serait-il pas possible de les inciter à patienter quelques semaines pour permettre à cet enfant, unique au monde et dans l'histoire, de vivre? C’est de son unique chance de vivre, de respirer, de voir, d’entendre et de goûter, de sentir et de toucher, qu'il s’agit.

Et si malgré le soutien psychologique et matériel, malgré la possibilité de confier ou donner son enfant en adoption, si même l’idée de patienter quelques semaines pour permettre une césarienne plutôt qu’un avortement lui paraît insupportable et qu’elle veut toujours s’avorter elle-même, il ne reste malheureusement qu’une solution. Appliquer un procédé semblable à celui utilisé pour calmer les personnes fortement suicidaires. Une médication et un temps sous surveillance médicale, jusqu'à l'accouchement ou la césarienne.

On ne crée pas de cliniques de suicides assistés parce que de toute façon, des personnes se sont toujours suicidées et qu’il y en aura d’autres. Le suicide en soi est toujours une action fortement négative et bannie de nos sociétés. Le fait qu’un suicide personnel est certainement moins hygiénique qu’un suicide institutionnalisé n’a convaincu personne de l’intérêt de clinique de suicide assisté partout sur le territoire du Québec. La seule option possible est d'aider vraiment la personne et l’empêcher de commettre l’irréparable. Et l’on crée des campagnes pour sensibiliser les personnes à repérer les personnes suicidaires pour leur venir en aide.

De même pour l’avortement qui est un acte de désespoir face à l’un des bouleversements les plus importants dans une vie. L’avortement consiste bel et bien à tuer un être humain avant sa naissance. Et personne n’a ce droit. Le fait que l’enfant à naître ait le handicap d’être petit, d’être dans les débuts de sa vie, de cette longue croissance jusqu’à l’âge adulte, ne donne pas le droit de le supprimer. Il est unique au monde, avec son ADN unique au monde, il est lui, et personne n’a le droit de vie ou de mort sur sa personne.

Nous attendons avec impatience les campagnes du gouvernement pour instaurer une culture de soutien de l’amour de la vie. Mais pour l’instant, nous devons continuer de combattre l’avortement, pour empêcher entre autres l’élimination de dizaines de milliers de trisomiques, d’autistes, d’enfants atteints de spina-bifida, de filles parce qu’elles sont des filles, d’enfants qui sont là au mauvais moment et dont les handicaps font peur aux futurs parents. Et nous avons tous nos handicaps.

Non, les pro-vie n’ont jamais pensé à une surveillance policière pour les femmes qui pensent à l’avortement. Uniquement dans les cas extrêmes, s’il le faut, une surveillance médicale.

Merci de votre attention,

F.
 

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