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Les subtilités de Mme Agnès Gruda

La journaliste Agnès Gruda, dans la Presse du 31 août 2011, semble faire preuve d’une grande compassion envers la situation impossible des femmes. Elle nous rapporte certains faits :  

« Il y a Mona, qui a dû accoucher par terre, dans une tente, sans l'ombre d'une aide médicale. Il y a aussi Anita, qui n'a pas assez d'argent pour payer un taxi jusqu'à l'hôpital. Et cette autre femme qui a été refoulée par une maternité, faute d'argent pour payer sa césarienne.
 
Et puis, il y a Valmie, qui résume en trois phrases d'une cruelle lucidité le sort de trop nombreuses femmes haïtiennes, 17 mois après le tremblement de terre qui a dévasté leur pays. «Les filles qui n'ont pas de parents tombent facilement enceintes. Elles n'ont pas de ressources et elles doivent avoir des relations avec des hommes pour survivre. Les condoms, ça se trouve, mais les hommes ne veulent pas s'en servir.»
 
Valmie vit à Maïs Gaté, un de ces camps de la capitale où les rescapés du sinistre s'entassent par milliers. Réduites à la plus grande pauvreté, des milliers d'Haïtiennes s'y vendent parfois pour seulement 60 cents. Même quand ils veillent sur elles pendant quelques semaines, leurs amants de passage risquent fort de déguerpir dès qu'ils apprennent qu'elles attendent un bébé. »
 
Mme Gruda nous montre en peu de mots l’acuité du problème, la grande misère poussant les femmes à chercher un homme pour les entretenir, ce qui veut dire consentir à ses avances sexuelles pour quelques sous, en espérant qu’il restera à ses côtés quand l’enfant viendra. 
 
Mais l’indignation de Mme Gruda semble être  orientée vers un problème particulier. Elle pose, dit-elle, la question à cinq milliards?
 
« Comment est-ce possible qu'avec toute l'aide qui s'est déversée sur Haïti depuis le fatidique 12 janvier, tant de femmes y soient toujours réduites à essayer d'avorter avec des médicaments contre les ulcères d'estomac, ou à accoucher dans la poussière d'un bébé conçu contre leur volonté, qu'elles n'ont pas les moyens de nourrir? »
 
Cette question se pose sur la misère des Haïtiens et elle peut être interprétée de deux façons. Comment se fait-il que des femmes en soient rendues là? Ou bien comment se fait-il qu’elles n’aient toujours pas accès à des soins abortifs de qualité?
 
Mme Gruda aurait pu formuler sa question de telle façon que l’on comprenne le réel problème; cette misère inacceptable qui pousse des femmes à cette extrémité. Ce n’est pas le cas. Sa formulation ambivalente peut laisser supposer que le problème est que notre réponse en soins d’avortements « de qualité » ne se rende pas sur le terrain!
 
Elle se garde bien d’expliciter ce qu’elle entend par « La difficulté de rejoindre ces femmes au milieu d'un camp de fortune, pour leur faire connaître les services auxquels elles ont droit. »  Par « services », on peut laisser sous-entendre bien des choses, de l’avortement à la contraception en passant même par la stérilisation comme cela s’est vu dans le passé. Plutôt que ce genre de « services » dont elles n’ont pas besoin, car pour la mentalité plus saine des pays pauvres on ne peut tuer un enfant, même s’il n’est pas désiré, il vaudrait mieux leur donner une aide véritable pour les nourrir, les loger, reconstruire le pays et les instruire, telles que l’ont fait tous les nombreux missionnaires qui oeuvrent actuellement dans le pays et les ONG ayant réellement à cœur le bien des Haïtiens.
 
Un même texte, par manque d’explications et de détail, pouvant être innocemment un appel à la coordination des secours pour une plus grande efficacité dans le soulagement de la pauvreté de ces populations, ou être plutôt un appel faussement compatissant à l’application des solutions onusiennes : la contraception et l’avortement, ou plutôt les deux appels réunis! Beaucoup de confusion!
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