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Les femmes ne mouraient pas par milliers à cause des avortements clandestins avant Roe contre Wade

Par Carole Novielli (LiveActionNews) — traduit par Campagne Québec-Vie

Dans les jours précédant la décision de la Cour Suprême de légaliser l’avortement aux États-Unis lors de l’affaire Roe contre Wade, les partisans proavortement avaient affirmé que des centaines de milliers de femmes mourraient des suites d’avortements clandestins. À cause de cela, plusieurs législateurs ont voté pour décriminaliser l’avortement avant Roe, et encore aujourd’hui, des législateurs sont hésitants quant à interdire l’avortement pour la même raison. Ces statistiques ont été inventées par les mêmes personnes qui bénéficieraient de la légalisation de l’avortement.

Fausse affirmation n° 1 : 5 000 à 10 000 femmes sont décédées chaque année suite à des avortements clandestins avant Roe.

Faits: Ces statistiques ont été fabriquées. Les chiffres exacts n’en représentent qu’une fraction.

L’avorteur Bernard Nathanson a avoué avoir fabriqué, ainsi que d’autres, le grand nombre de décès causés par avortements clandestins avant Roe. Nathanson et Larry Lader, un biographe de Margaret Sanger, ont œuvré à décriminaliser les lois sur l’avortement. Ensemble, ils ont fondé NARAL (alors connu comme l’Association nationale pour l’abrogation des lois sur l’avortement).

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Larry Lader et Bernard Nathanson — deux hommes derrière l’industrie de l’avortement aux États-Unis.

Alexandra Desanctis écrit dans le National Review, « Cet argument, selon lequel l’illégalité de l’avortement était à l’origine de la mort de beaucoup de femmes aux mains des “bouchers de ruelles” », a sans aucun doute joué un rôle crucial dans la décision de Roe. Elle ajoute, « Blackmun… a cité les documents d’un avocat de NARAL… ayant falsifié l’histoire du droit concernant l’avortement pour faire croire que les restrictions de l’avortement n’étaient pas imposées jusqu’au 19e siècle et ne furent mises en place que pour protéger la santé de la mère plutôt que les droits des enfants à naître. »

Nathanson avoua dans son livre que le nombre de décès causés par les avortements clandestins, soit 5 000 à 10 000, était inventé car c’était « un chiffre beau, rond et choquant. » Et les médias l’ont répété sans avoir aucune preuve.

« Il y avait peut-être environ 300 décès causés par avortement criminel annuellement aux États-Unis dans les années soixante, » dit-il, « mais NARAL… a affirmé qu’ils avaient des statistiques pouvant soutenir leur estimation de 5 000. »

Le chiffre de 5 000 se base sur plusieurs sources largement fondées sur des hypothèses. Dans l’image ci-dessous, les notes de bas de page de NARAL citent une source ayant supposément « examiné l’estimation du docteur Christopher Tietze d’environ 8 000 morts causées par avortements clandestins chaque année aux États-Unis. » Un problème se pose : Tietze a contesté ce nombre de morts maternelles, tout comme les rapports du CDC [(Centers for Disease Control and Prevention), Centre pour le contrôle et la prévention des décès]. Larry Lader a alors admis, « Tietze estimait le nombre à environ 1 000. »

Notes de bas de page du NARAL quant aux morts suite aux avortements clandestins

En 1930, l’Institut Guttmacher (Guttmacher Institute) affirmait que l’avortement était la « cause officielle de mort pour environ 2 700 femmes. » En 1940, ce chiffre était retombé entre 1 400 et 1700. Avant les années 1950, Mary Calderone déclara que le nombre de décès se situait autour de 300, et l’Institut Guttmacher était également de cet avis, mentionnant que « l’usage d’antibiotiques dans les années 1940 avait permis un traitement efficace des plus fréquentes infections se développant souvent » suite aux procédures clandestines. Les antibiotiques ont aussi mené à un déclin considérable de la mortalité maternelle en général.

En 1964, le nombre se chiffrait à 264, et l’année subséquente, à environ 193.

En 1967, docteur Tietze a qualifié les supposées 5 000 morts par avortement clandestin de « non-sens absolu » d’après un article dans le Berkshire Eagle, assurant que le vrai nombre « n’était pas plus qu’un millier. » Il soutenait que les gens mentaient « afin de susciter de la sympathie pour les lois libérales sur l’avortement » en « provoquant la peur. » (Tietze a reçu le prix Sanger de Planned Parenthood en 1973.)

En 1969, trois chercheurs écrivant dans le Journal américain de la santé publique (American Journal of Public Health) ont découvert que, « Le chiffre fréquemment cité allant de 5 000 à 10 000 morts annuelles causées par l’avortement semble irréaliste dans la mesure où 189 personnes sont mortes des suites d’un avortement, et 50 000 décès de toutes causes ont été constatés chez les femmes en âge de procréer, tel que rapporté par le Centre national des statistiques sanitaires (National Center for Health Statistics) en 1966…. »

Le CDC a signalé 71 décès reliés aux avortements et fausses couches en 1973, et 51 en 1972 l’année précédant Roe. Ces rapports furent ensuite révisés à 19 décès dûs à des procédures clandestines en 1973 et 39 en 1972 .

CDC-Abortion-deaths-1972-to-1990.jpgDécès suite aux avortements entre 1972 et 1990 selon le CDC

Un rapport de 1975 de l’Académie Nationale des Sciences a constaté que « le nombre total de morts liées à l’avortement tel que rapporté par le Centre national des statistiques sanitaires se situait en bas de 500 depuis 1958 et en dessous de 100 depuis 1971. »

Fausse affirmation n° 2 : La légalité de l’avortement affecte la sécurité [de la femme] en raison des avortements clandestins.

Faits : Avant Roe, la majorité des avortements clandestins étaient pratiqués par des médecins.

L’ancien président de Planned Parenthood, Alain Guttmacher, avoua au Harvard Crimson en 1967 que « 70 % des avortements clandestins du pays étaient effectués par des médecins réputés, se croyant des chevaliers en armure blanche. »

Mary S. Calderone, une directrice médicale de la Fédération de Planned Parenthood d’Amérique (Planned Parenthood Federation of America), a admis la même chose en 1959, disant au Département de santé maternelle et infantile de l’Association américaine de santé publique que l’avortement ne « représentait plus une procédure dangereuse, » puisque des médecins la pratiquaient.

Elle ajouta qu’ils « devaient faire un bon travail pour que le taux de mortalité soit aussi bas. Il y a souvent des problèmes qui font surface, généralement suite à des avortements auto-induits lesquels représentent 8 % [des avortements clandestins], ou du très faible pourcentage de personnes allant voir un avorteur non praticien... »

Dans la plupart des États avant Roe, les médecins étaient légalement autorisés à effectuer des « avortements thérapeutiques » lorsque la vie de la femme était en danger. (Nous savons aujourd’hui que l’avortement n’est jamais nécessaire d’un point de vue médical.) Calderone a déclaré, « L’avortement ne représente plus une procédure dangereuse. Cela s’applique non seulement aux avortements thérapeutiques tels que pratiqués dans les hôpitaux, mais aussi dans le cas des soi-disant avortements clandestins pratiqués par des médecins. »

Live Action News a déjà remarqué que de rendre l’avortement légal ne l’a pas rendu sécuritaire. Depuis Roe, d’innombrables femmes ont été blessées ou sont mortes suite à un avortement. Cree Erwin-Sheppard est décédée en juillet 2016, peu de temps après avoir s’être fait avorter à l’établissement de Planned Parenthood dans Kalamazoo. Son frère Tyler raconte les évènements :

Qu’il soit illégal ou légal, chaque avortement est destiné à prendre la vie d’un bébé humain et peut blesser physiquement ou même tuer la mère.

Note de l’éditeur : La version complète, non-révisée de cet article a été publié à l’origine par Live Action News le 26 mars 2018 et peut être consultée ici.



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