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Le ministre de la Santé du Québec menace d'écraser la dissidence des médecins qui refusent l'euthanasie

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Par Steve Weatherbe de LifeSiteNews - traduit par Dominic Larkin pour Campagne Québec-Vie

MONTREAL, le 22 Septembre 2015 (LifeSiteNews) - Le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette, a menacé de sanctionner les médecins du Centre de santé de l'Université de Montréal pour leur refus de fournir de l'assistance au suicide quand cela deviendra légal le 10 décembre, alors que les défenseurs de l'euthanasie le poussent à couper les vivres des 29 centres de soins palliatifs de la province, qui refusent aussi d'aider leurs patients à mourir.

"C'est du fondamentalisme administratif," ainsi Barrette est-il cité dans La Presse à propos de sa réaction face à la décision unanime des centres de soins palliatifs. «Ils vont forcer les gens en fin de vie, logés dans leurs murs, à se déplacer pour accéder à de l'aide médicale à mourir? Cela dépasse l'entendement."

La députée du Parti québécois et critique de l'euthanasie Véronique Hivon a également exprimé un choc suite à "la position prise en bloc, sans nuance, par l'ensemble des 29 centres de soins palliatifs au Québec."

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On pouvait s'y attendre, Hélène Bolduc représentante de Droit de mourir dans la dignité, est d’accord. "Qu'une institution d'un État laïc, qui reçoit des fonds du public et (des dons) du grand public puisse imposer une telle décision, je trouve cela scandaleux."

"C'est ironique!" a répondu la Dr Catherine Ferrier, représentante principale de Vivre dans la Dignité et de l'Alliance des médecins contre l'euthanasie. "Ils prétendent qu'ils protègent les droits d'un groupe alors qu'ils enlèvent les droits d'un autre. Mais ils savent depuis cinq ans que personne, impliqué dans les soins palliatifs, ne veut rien avoir à faire avec le suicide assisté ou l'euthanasie."

Réduire les fonds des centres de soins palliatifs ne fera que nuire aux patients, a affirmé Ferrier à LifeSiteNews. "La population doit être consciente que ces idéologues sont sur le point d'endommager gravement, sinon ruiner, notre réseau de soins palliatifs [.]"

"Nous demandons à tous nos membres à venir à la défense des pourvoyeurs de soins palliatifs qui sont actuellement la cible d'une véritable campagne d'intimidation qui ne fera qu'augmenter dans les mois à venir si nous ne parlons pas", a ajouté Ferrier.

Aucun politicien ne devrait être surpris, a déclaré le Dr Michel L'Heureux, médecin dans un tel centre de soins palliatifs, La Maison Michel Sarrazin: «l'aide médicale à mourir ne fait pas partie de notre compréhension des soins palliatifs ... Il est paradoxal que le gouvernement ait été de l'avant tandis que les experts dans le domaine disaient de ne pas le faire ".

Cela vaut non seulement pour les centres privés, mais pour les médecins dans les hôpitaux publics. Le personnel de l'unité de soins palliatifs du centre de santé de l'Université de Montréal a également voté pour ne pas faire de suicides assistés. "Tout le monde était contre ça, cela a été unanime. C’était prévisible étant donné les mémoires qui ont été déposés en commission," a déclaré le Dr Serge Daneault, se référant à une commission mise en place pour se pencher sur le suicide assisté.

Barrette a menacé de sanctionner les médecins à l'hôpital universitaire en retirant leurs privilèges de visite. Mais Ferrier a déclaré à LifeSiteNews que "La majorité des médecins en soins palliatifs dans tous les hôpitaux du Québec ne veulent pas faire de suicide assisté. C'est un problème pour les administrateurs. Déplacent-ils les patients hors des unités de soins palliatifs s'ils demandent le suicide assisté? "

L'Alliance des médecins contre l'euthanasie insiste pour que les médecins aient le droit de refuser à la fois et de fournir l'aide au suicide et d'orienter les patients vers les médecins consentants, ce qui est garanti par la loi québécoise légalisant le suicide assisté, le projet de loi 52, et par le jugement Carter de la Cour suprême du Canada, qui l'a légalisé à l'échelle nationale l'année dernière.

Larry Worthen, directeur exécutif de l'Association dentaire et médicale chrétienne du Canada, qui est fermement opposé au suicide assisté, a déclaré à LifeSiteNews : «Nous aimerions faire valoir que les médecins ont un droit fondamental à refuser de participer à l'aide au suicide et à l'euthanasie." Il ajouta que la Charte des droits et libertés déclare la liberté de conscience comme une «liberté fondamentale» avec la liberté de religion, de parole, d'expression et de réunion ".

"De plus," ajouta-t-il, "la Cour suprême du Canada, dans la décision Carter [qui a légalisé le suicide assisté l'année dernière], a également déclaré qu'aucun médecin ne peut être contraint à participer contre sa conscience à l'euthanasie ou au suicide assisté." La participation, a-t-il ajouté, inclut l'aiguillage vers d'autres médecins. "Dans les deux cas, vous participez à une chose que vous croyez mauvaise pour le patient."

Quant aux hospices privés, Jean-Pierre Ménard, l'avocat qui a dirigé la commission qui a examiné et recommandé la légalisation du suicide assisté, a recommandé que le gouvernement leur retire son financement actuel qui est de 68 000 $ annuel par lit.

"Une partie du financement des centres de soins palliatifs est public," a déclaré aux journalistes Ménard. "En tant que société, nous pouvons nous demander si nous devrions continuer à payer. Sommes-nous d'accord pour financer une école qui ne se conforme pas au programme du ministère? Ceci compromet le droit des citoyens d'accéder aux soins."

Alors que le projet de loi 52 exige que tous les «établissements de santé» fournissent l'assistance au suicide, les centres de soins palliatifs ne sont pas considérés comme des établissements de santé. Ce qui a évidemment surpris Barrette et d'autres promoteurs de l'euthanasie, c'est l'unanimité de l'objection de conscience.

Le gouvernement a cru apparemment en sa propre propagande, qui, selon le Dr Eugene Bereza, directeur du Centre d'éthique appliquée au Centre universitaire de santé McGill, encadre l'euthanasie comme faisant partie d'un "continuum, composé de lignes ou celle-ci [l'euthanasie] est la partie terminale des soins palliatifs ". Dans son schéma initial du projet de loi 52, le gouvernement a même appelé l'euthanasie, une forme de soins palliatifs, mais a modifié le texte après que des groupes de soins palliatifs aient protesté.

Les médecins en soins palliatifs, a déclaré Ferrier à LifeSiteNews, veulent tout simplement ne rien avoir à faire avec le meurtre de patients dont ils tentent d'adoucir les dernières semaines et les derniers jours.



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