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La Cour suprême donne raison au pâtissier chrétien qui a refusé de faire un gâteau de mariage à un couple gay


Jack Phillips, Pâtissier.

Par © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info

La Cour suprême américaine vient de rendre une décision longtemps attendue, car elle renvoie à deux importants sujets de société, qui par hasard se sont heurtés de front : d’un côté le droit des homosexuels à recevoir un traitement identique à celui des gens normaux, et de l’autre le droit de vivre selon sa religion.

La toute première chose qui m’a frappé en prenant connaissance de cette décision, que j’attendais évidemment avec beaucoup de curiosité, est qu’elle a été rendue à 7 contre 2. Les mauvaises langues diront que c’est une Cour suprême devenue conservatrice à cause de la nomination par Trump du juge Gorsuch. Ils mentiront. A 7 contre 2, les juges gauchistes nommés par Obama ont voté contre les gays et pour les chrétiens.

Retour sur l’histoire

En 2012, un couple de même sexe, Charlie Craig et David Mullins, du Colorado, a prévu de se marier légalement au Massachusetts et de retourner au Colorado pour célébrer avec leur famille et leurs amis. À l’époque, le Colorado ne reconnaissait pas le mariage homosexuel.

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  • Craig et Mullins se sont rendus chez Masterpiece Cakeshop à Lakewood dans le Colorado en juillet 2012 pour commander un gâteau de mariage personnalisé.
  • Le propriétaire et pâtissier, Jack Phillips, qui est chrétien, a refusé la commande, expliquant au couple qu’il ne veut pas créer un gâteau pour un mariage homosexuel en raison de ses croyances religieuses chrétiennes, mais que le couple peut bien entendu acheter d’autres produits dans le magasin. Craig et Mullins ont tourné les talons et sont partis sans discuter.
  • Bien qu’un autre boulanger a fourni un gâteau de mariage au couple, Craig et Mullins ont déposé plainte auprès de la Colorado Civil Rights Commission, et de la loi du Colorado contre les discriminations, qui interdit aux entreprises ouvertes au public d’exercer contre leurs clients toute discrimination fondée sur la race, la religion, le sexe ou l’orientation sexuelle.
  • L’affaire fut jugée en faveur des plaignants. Le tribunal décida que non seulement le pâtissier devait fournir des gâteaux aux mariages homosexuels, mais qu’il devait « changer la politique de l’entreprise, offrir une formation complète au personnel concernant la discrimination et fournir des rapports trimestriels pour les deux prochaines années concernant les mesures qu’il a prises pour se conformer aux ordres du tribunal, et s’il a refusé des clients potentiels ».
  • Le pâtissier refusa de se conformer aux ordres du tribunal, et choisit de se retirer de la vente de gâteaux de mariage. Phillips prétendit que sa décision lui coûta 40 % de son chiffre d’affaires.
  • Puis Masterpiece fit appel, et perdit une nouvelle fois. Dans sa décision, la Cour d’appel du Colorado affirma que, malgré la nature artistique de la création d’un gâteau personnalisé, l’acte de faire le gâteau faisait partie de la conduite normale des affaires de Phillips, et non de l’expression de sa liberté d’expression ni du libre exercice de sa religion.

Alors Jack Phillips, le pâtissier chrétien de Masterpiece Cakeshop, considérant que sa liberté de vivre selon sa religion avait été bafouée par la décision des tribunaux, se pourvut en cassation…

Ce lundi 4 juin, la Cour suprême vient de délivrer une victoire à Masterpiece Cakeshop.

Une décision qui secoue les fondations de l’idéologie progressiste

Dans une décision de 7 contre 2, la Cour a soutenu que les propriétaires de petites entreprises peuvent refuser certains services sur la base du Premier Amendement qui protège la liberté d’expression et le libre exercice de la religion, et donc être exemptés des lois sur la non-discrimination — en particulier en refusant de fournir des services créatifs, comme un gâteau de mariage personnalisé pour le mariage d’un couple homosexuel, sur la base des croyances religieuses du pâtissier.

La Cour suprême a également précisé que les lois anti-discrimination de l’État doivent évaluer les cas qui se présentent devant avec neutralité religieuse, et qu’elles ne peuvent pas outrepasser les droits des individus à la liberté d’exercice de leur religion et de leur liberté d’expression.

Mais au-delà, la Cour suprême a fait une déclaration qui frappe au cœur même de la direction progressiste que prend la société américaine, et des attaques constantes et souvent acceptées avec la bénédiction des médias contre la chrétienté :

La Cour a jugé que dans cette affaire, les autorités du Colorado n’ont pas pris suffisamment au sérieux les croyances religieuses du boulanger.

Elle a cependant jugé important de préciser qu’une « controverse future impliquant des faits similaires » pourrait aller dans l’autre sens.

Conclusion

Lorsque le président Trump a fait campagne, il a plusieurs fois déclaré que la religion chrétienne était sous attaque, que par exemple les magasins ne disaient plus « Joyeux Noël » mais « joyeuses fêtes » sous la pression de groupuscules laïcs extrémistes, et que s’il était élu, on dirait de nouveau Joyeux Noël, et que la religion retrouverait sa place au centre de la société américaine. Il a tenu cette promesse […]

Certes, cette très importante décision de la Cour suprême ne peut pas être mise au profit du président américain. Mais rien ne m’interdit de souhaiter, ce 4 juin 2018, à ceux qui attendaient le verdict : « Joyeux Noël ! » Car dans cette affaire, le droit de la majorité n’a pas été piétiné par le droit des minorités. Le droit à la liberté religieuse n’a pas été méprisé au profit de la nouvelle religion. [Nous pouvons surtout nous réjouir de ce qu'un chrétien ait finalement été autorisé à agir selon la loi naturelle, la loi de Dieu, en espérant qu'il y aura d'autres jugements favorables envers des chrétiens. — NDLR]

Lien vers l’arrêt de la Cour : supremecourt.gov


Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.



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