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Une province canadienne maintient le droit de manifester devant les cliniques d’avortement

Par Jack Bingham — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : University of Toronto Students for Life/Flickr

18 octobre 2021 Winnipeg, Manitoba (LifeSiteNews) — Le gouvernement du Manitoba a voté contre un projet de loi visant à interdire aux militants pro-vie de manifester pacifiquement devant les cliniques d’avortement.

Le 1er octobre, la législature du Manitoba a voté par 30 voix contre 20 sur le projet de loi 207 « anti-liberté d’expression et proavortement ». Proposé par le Nouveau Parti démocratique (NPD), le projet de loi 207 visait à criminaliser les manifestations pro-vie devant les cliniques d’avortement.

Le projet de loi 207 a été proposé par le chef parlementaire du NPD Nahanni Fontaine dans le but de créer des « zones de protection » mises en place par le gouvernement autour des cliniques d’avortement, interdisant aux militants pro-vie de protester contre l’avortement ou de tenter de dissuader les femmes d’avorter leurs enfants à proximité ou autour des cliniques proposant ces services infanticides. 

La présidente de Campaign Life Coalition Manitoba, Maria Slykerman, a applaudi la décision du gouvernement.

« Le projet de loi 207 (Abortion Protest Buffer Zone Act), qui prétendait prévenir le harcèlement des femmes enceintes entrant dans un centre d’avortement, visait en fait à criminaliser les voix antiavortement et à refuser à ces mères le droit de connaître les alternatives à l’avortement, telle que l’adoption », a déclaré Slykerman

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« Le fait d'instaurer des zones de protection discrédite injustement les personnes qui offrent aux femmes le soutien dont elles ont besoin pour mener leur bébé à terme », a-t-elle ajouté.

Les lois sur l’avortement au Canada sont les plus souples au monde, aucune loi interdisant l’avortement après une période de gestation particulière. Cependant, un dépliant du gouvernement du Manitoba intitulé « Teen Pregnancy Options » informe les mineures enceintes que la plupart des médecins n’effectueront pas d’avortement après 16 semaines et, par conséquent, « plus tôt vous l’arrangez, plus il sera facile d’obtenir un avortement ».

Malgré le statut légal de l’avortement au Canada, qui inclut le démembrement tardif, Mme Fontaine a déploré la décision du gouvernement de continuer à permettre aux citoyens de manifester devant les établissements où de tels actes se produisent.

« Il est décevant que les conservateurs du Manitoba aient décidé ce matin de monter à la Chambre et de voter contre la protection du droit des Manitobaines à accéder en toute sécurité à la santé reproductive », a-t-elle déclaré.

Ce n’est pas la première fois que Mme Fontaine propose ce projet de loi. En 2018, le même projet de loi fut présenté par la politicienne et fut également rejeté. Selon CTVNews, Mme Fontaine prévoit de continuer à présenter le projet de loi « jusqu’à ce qu’il soit adopté ».

Contrairement à la frustration de Mme Fontaine face à l’échec de ses efforts en faveur de l’avortement, Mme Slykerman a exprimé sa gratitude pour la décision du Manitoba, citant ce fait comme étant non seulement une victoire pour le mouvement pro-vie, mais aussi pour les valeurs fondamentales du Canada.

« Nous félicitons les progressistes-conservateurs [membres de l’Assemblée législative] d’avoir rejeté ce projet de loi par un vote de 30 voix contre 20 qui visait spécifiquement le discours pro-vie. Une loi instaurant des “zones de protection” de censure n’a pas sa place dans une société libre et démocratique », a-t-elle déclaré.

« En votant l’abrogation de ce projet de loi anti-liberté d’expression et proavortement, la législature du Manitoba a fait respecter les droits et les libertés fondamentaux, y compris le droit à la liberté d’expression et le droit au rassemblement pacifique », a-t-elle ajouté.

La coordonnatrice jeunesse de CLC, Josie Luetke, a également exprimé sa gratitude et a déclaré qu’elle espérait que cette victoire inspirera d’autres provinces à adopter une attitude similaire.

« Maintenant que le Manitoba a fait preuve d’une ferme direction de principe en matière de liberté d’expression, nous exhortons les premiers ministres Ford en Ontario et Kenney en Alberta à emboîter le pas en présentant des projets de loi gouvernementaux pour abroger toute loi similaire qui censure le discours pro-vie et criminalise les actions des citoyens pro-vie, protégées par la Constitution », a-t-elle déclaré.

En 2017, l’Ontario a adopté la loi au titre trompeur « Safe Access to Abortion Act » qui interdisait aux militants pro-vie de manifester ou d’exercer leur ministère à moins de 50 mètres (environ 150 pieds) de la limite de la propriété d’une clinique d’avortement.

Contrairement aux termes gouvernementaux à double sens tels qu’« accès sécuritaire » et « droits en matière de procréation », des milliers de femmes ont subi des hémorragies à la suite d’avortements bâclés au Canada depuis 2007.

Mais malgré les mesures proavortement prises par les divers gouvernements, l’avortement au Canada a connu un déclin constant au cours des 10 dernières années. Avec une population de seulement 36 millions d’habitants, le Canada a connu 108 844 avortements en 2011, mais en 2019, ce nombre avait considérablement chuté à 83 576.

Néanmoins, il n’y avait encore que 372 711 naissances cette année-là, ce qui signifie que près d’une grossesse sur cinq dans le pays s’est terminée par un avortement rien qu’en 2019.

Bien qu’Erin O’Toole, l’actuel chef du Parti progressiste-conservateur (PCC) du Canada, se considère comme « pro-choix », 38 membres du PCC en poste sont solidement pro-vie.

Le directeur des opérations politiques de CLC, Jack Fonseca, pense que O’Toole a perdu les récentes élections fédérales en partie parce qu’il n'est plus en lien avec les valeurs des conservateurs sociaux.

« Les conservateurs serait parvenu à de bien meilleurs résultats si O’Toole ne s’était pas détaché de la base socialement conservatrice du parti », a déclaré Fonseca, citant le « soutien sans vergogne d’O’Toole à l’avortement, à l’idéologie LGBT, aux confinements oppressifs et aux passeports vaccinaux destructeurs de la liberté » comme raison pour laquelle il n’a pas réussi à mener son parti à la victoire contre Justin Trudeau en septembre.

En raison de la position d’O’Toole, certains conservateurs espèrent l’évincer de son poste de chef et aider le parti à recouvrer des valeurs traditionnelles pro-vie et profamilles.



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