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Un jésuite canadien de premier plan promeut l’accueil des « spiritualités indigènes »


Culte amérindien pratiqué en la présence du pape François le 27 juillet 2022.

Par Louis Knuffke — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : CPAC/YouTube

2 août 2022 (LifeSiteNews) — À la différence des missionnaires jésuites connus sous le nom de Saints martyrs canadiens, les jésuites d’aujourd’hui ont redéfini leur mission auprès des tribus indigènes du Canada afin d’assimiler la spiritualité non chrétienne des indigènes à la nouvelle « spiritualité écologique » promue par l’Église [ou plutôt par des gens dans l’Église]*.

Dans une entrevue accordée à Vatican News, le Père Gilles Mongeau S.J., Vicaire provincial des Jésuites du Canada, a donné quelques détails sur l’approche moderne adoptée par la Compagnie de Jésus en matière d’évangélisation des tribus autochtones du Canada.

Cette approche moderne comprend l’enseignement des traditions spirituelles des autochtones et l’utilisation de rites indigènes dans les cérémonies religieuses catholiques, malgré le fait que les traditions spirituelles autochtones impliquent de faire appel aux esprits des morts et de vénérer les divinités de la nature comme la « terre mère », comme on l’a vu lors de la cérémonie de purification à laquelle le pape François a participé la semaine dernière.

« En ce qui concerne l’éducation, a déclaré le père Mongeau, nous soutenons activement deux écoles intermédiaires qui se concentrent principalement sur les enfants indigènes. Elles accordent beaucoup d’attention aux élèves individuels et à leurs familles et enseignent les traditions culturelles et spirituelles indigènes... En ce qui concerne la langue et la culture, nous encourageons l’utilisation des langues et rites indigènes dans les cérémonies religieuses catholiques. »

Contrairement à la tradition catholique qui considérait les coutumes et cérémonies spirituelles des tribus indigènes comme des superstitions païennes — dont le rejet était considéré comme essentiel par les missionnaires jésuites en tant que signe de la véritable acceptation de l’Évangile —, le vicaire provincial jésuite canadien a fustigé les efforts missionnaires antérieurs visant à convertir les indigènes au christianisme et a appelé à une « décolonisation » de « la pratique de la foi chrétienne ». En lieu et place, a-t-il dit, les catholiques canadiens doivent « reconnaître la richesse des spiritualités indigènes ».

« En septembre 2019 », explique Mongeau, « le provincial canadien, le père Erik Oland, SJ, a affecté un prêtre jésuite à temps plein pour promouvoir notre engagement de 2015, c’est-à-dire travailler à la décolonisation chez les jésuites de manière plus systématique, en encourageant nos ministères à développer des relations avec les peuples, les communautés et les organisations autochtones. Dans le cadre de ces efforts, les jésuites en formation participent à des expériences menées par des aînés indigènes. »

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« Nous explorons également, poursuit Mongeau, avec les chrétiens autochtones et non autochtones, les moyens de décoloniser la pratique de la foi chrétienne et d’encourager les catholiques du Canada à apprécier la richesse des spiritualités autochtones. »

Aussi révélatrices que soient déjà les déclarations ci-dessus, la dernière question de l’entrevue est peut-être celle qui suscite le plus d’inquiétude. On a demandé à M. Mongeau : « Reconnaître la présence de Dieu dans les spiritualités et les cérémonies indigènes est une étape importante vers l’intégration. Comment voyez-vous ce processus au Canada ? »

En réponse, Mongeau a expliqué que toutes les formes de « colonisation » sont scrupuleusement évitées par les jésuites d’aujourd’hui, et qu’au nom de l’inculturation, les spiritualités indigènes qui mettent l’accent sur une « relation profonde avec l’environnement naturel » sont maintenant reprises dans l’espoir de former « une spiritualité écologique dans l’Église ».

Le processus a commencé sérieusement à la fin des années 1980, dans les paroisses autochtones et dans des centres comme le Centre spirituel anishinabe dirigé par les Jésuites à Espanola, en Ontario. C’est un processus qui est toujours en cours et qui exige une écoute attentive des aînés et des catholiques autochtones. Les peuples autochtones doivent prendre la tête de ce processus, afin d’éviter l’appropriation et la déformation culturelles, qui ne seraient qu’une autre forme de colonialisme. Les spiritualités indigènes sont particulièrement vivantes, avec la conscience d’une relation profonde avec l’environnement naturel, et le dialogue avec ces spiritualités traditionnelles nous a beaucoup appris sur ce que pourrait être une spiritualité écologique dans l’Église.

C’est ici que le manteau est jeté. La mission nouvelle des Jésuites d’aujourd’hui auprès des tribus indigènes du Canada — tribus que leurs prédécesseurs ont cherché à convertir du culte païen de la nature, et pour la conversion desquelles ils ont versé leur sang dans les martyres les plus brutaux qui se puissent imaginer — n’est pas la conversion de ces âmes qui ont besoin de la grâce du Christ pour leur salut éternel, mais l’adoption de leurs pratiques païennes dans le but de former une « spiritualité écologique » au sein de l’Église qui n’est rien d’autre que le culte de la nature et de la « mère terre », ce qui s’écarte de la mission authentique de saint Ignace, de saint Jean de Brébeuf, de saint Isaac Jogues et de Notre Seigneur.

Ce sont les premiers missionnaires jésuites martyrs et saint Ignace qui jugeront ces fils infidèles qui ont échangé la foi contre un mensonge, et qui risquent donc maintenant de ne pas entrer dans le royaume de Dieu eux-mêmes ni de permettre aux autres d’y entrer.


*Commentaire d’A.H.



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