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Les évêques du Canada se prononcent sur les vaccins covid-19 liés à l’avortement ― réactions malhonnêtes médiatisées

Billet de blogue d’Augustin Hamilton (Campagne Québec-Vie) ― Photo : Freepik

Que nous vaut les réactions enflammées du ministre de la Santé du Québec, du Dr Howard Njoo de l’Agence de la santé publique du Canada, du professeur Catherine Foisy du Département des sciences des religions de l’UQAM, de Paul Arcand de 98,5 Montréal, et autres sur la déclaration de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) au sujet des vaccins covid-19 plus ou moins liés à l’avortement ? Selon Le Journal de Montréal :

« Je dénonce vigoureusement cette déclaration de la Conférence des évêques catholiques du Canada. J’invite tous les Québécois à se fier à nos experts et à ceux de partout dans le monde : tous les vaccins que nous administrons sont efficaces », a aussitôt riposté sur Twitter le ministre de la Santé, Christian Dubé.

« C’est décevant, c’est de la désinformation », a ajouté le Dr Howard Njoo, de l’Agence de la santé publique du Canada.

Non vraiment ! Les évêques du Canada auraient-ils trouvé le courage de dire que les vaccins covid-19 d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson ― car il s’agit de ces deux-là ― ne valaient pas pipette ?

Ce serait si réconfortant de les voir descendre dans l’arène pour nous défendre vigoureusement contre la dictature sanitaire. Voyons donc cette brillante déclaration.

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À vrai dire, c’est étrange, en lisant la déclaration de la CECC, on ne peut rien voir qui mette en doute l’efficacité, la sécurité ou même la pertinence des vaccins covid-19 en question. On pourrait même dire que ladite déclaration sous-entend l’efficacité, la sécurité et la pertinence des vaccins covid-19 (y compris les deux incriminés) :

La décision de recevoir un vaccin contre la COVID-19 relève de la conscience personnelle ; elle se prend en consultation avec son médecin ou avec un professionnel de la santé. Décider de se faire vacciner, en particulier dans le contexte de la pandémie actuelle, peut être un acte de charité qui tient compte de la nécessité de se soucier des autres.

Quels en sont donc le sujet, la thèse, l’antithèse et la synthèse ?

Le sujet ? Ce sont les vaccins développés, produits et testés sur des lignées cellulaires issues de bébés avortés, et les vaccins uniquement testés sur lesdites lignées.

La thèse : les vaccins covid-19 AstraZeneca et Johnson & Johnson développés, produits et testés sur les lignées cellulaires en question sont immoraux (bien que cela ne soit pas dit de façon aussi directe…) ; d’autres vaccins, Pfizer et Moderna, n’emploient lesdites lignées que dans des tests : par conséquent, il faut préférer Pfizer et Moderna à AstraZeneca et Johnson & Johnson. Comme on peut le voir :

Le fait que Santé Canada a récemment autorisé les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson contre la COVID-193 incite des catholiques à se demander s’il est moralement acceptable de recevoir des vaccins dont le développement, la production ou l’expérimentation clinique ont comporté l’utilisation de lignées cellulaires dérivées de l’avortement. Ces questions sont importantes, car elles concernent le caractère sacré de la vie humaine et sa dignité intrinsèque.

Les vaccins Moderna et Pfizer déjà autorisés au Canada n’utilisent pas de lignées cellulaires dérivées de l’avortement pour leur développement et leur production ; cependant, pour certaines procédures d’expérimentation clinique, les fabricants ont fait usage de lignées cellulaires non éthiques. Ces deux vaccins actuellement disponibles au Canada sont néanmoins moralement acceptables pour les catholiques, car le lien avec l’avortement est extrêmement minime.

L’antithèse : mais « lorsqu’on ne dispose pas de vaccins contre la Covid-19 éthiquement irréprochables… il est moralement acceptable de recevoir des vaccins contre la Covid-19 qui ont utilisé des lignées cellulaires dérivées de fœtus avortés à l’étape de la recherche et de la production », souligne la CECC en citant la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il serait donc moralement acceptable de prendre les vaccins d’AstraZeneca et de Johnson & Johnson s’il s’en fait sentir la nécessité. Les évêques précisent qu’ils font une distinction dans la responsabilité des producteurs des vaccins et celle de ceux qui se le font administrer.

La synthèse : si vous avez le choix du vaccin proposé, optez plutôt pour Pfizer ou Moderna, autrement vous ne seriez pas moralement responsable si vous n'y parveniez pas :

Par conséquent, si l’on a le choix entre différents vaccins, il faut toujours préférer et choisir le vaccin le moins lié à des lignées cellulaires dérivées de l’avortement, lorsque c’est possible. Ce qui veut dire, compte tenu du choix de vaccins actuellement approuvés au Canada, que si on avait le choix, il faudrait choisir de recevoir le vaccin Moderna ou Pfizer plutôt que le vaccin AstraZeneca ou Johnson & Johnson. Mais si l’on ne peut choisir le vaccin qu’on reçoit, le vaccin AstraZeneca ou le vaccin Johnson & Johnson (ou tout autre vaccin contre la COVID-19 qui serait officiellement autorisé) « pourront être utilisés en toute bonne conscience en sachant que l’utilisation de ces vaccins ne constitue pas un geste de coopération formelle à l’avortement ».

À vrai dire, c’est une déclaration lancée un peu dans le vide, car quelle chance y a-t-il qu’un citoyen canadien ordinaire se fasse jamais proposer un choix entre l’un ou l’autre des vaccins ? Autant dire qu’il n’y en a aucune…

Par contre, elle a le mérite de souligner le côté immoral des vaccins en question.

Pour en revenir aux réactions impromptues de not’ministre à nous, Christian Dubé, pourquoi donc réagit-il avec une indignation affichée en parlant de l’efficacité des vaccins, comme si les évêques l’avaient mise en doute alors que c’est exactement le contraire qui est vrai, alors que ces derniers dénoncent seulement le côté immoral de leur production ? Soit il n’a rien compris, ce qui est inquiétant pour un ministre en fonction, soit sa réaction est malhonnête et il calomnie les évêques en faisant croire que ceux-ci dénonçaient l’inefficacité des vaccins incriminés. Dans quel but ?

Attention ! Les pro-vie sont derrière la déclaration des évêques.

Selon Catherine Foisy, professeur au Département des sciences des religions de l’UQAM, les pro-vie seraient derrière la déclaration de la CECC (comme si tout catholique, pour être véritablement catholique, ne devait pas être contre l’avortement), rapporte Le Journal de Montréal :

« Il y a un réalignement [plus conservateur] des évêques canadiens depuis plusieurs années autour des questions de la morale sexuelle [...] et de la défense du caractère sacré de la vie », explique la spécialiste.

Elle confirme une recrudescence des groupes pro-vie, qui ont « leurs entrées auprès des instances religieuses ».

Un « réalignement », je ne sais pas, mais toujours est-il que l’influence des pro-vie auprès des évêques catholiques doit les inciter à se prononcer sur les questions reliées à l’avortement, ce qui en soi est une bonne chose. (Au passage, pourquoi parler de morale sexuelle ? La morale sexuelle intervient dans le cadre des relations de même ordre, tandis que l’avortement concerne la vie d’un enfant à naître innocent.)

Voilà, il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau, ou plutôt d’une tempête déchaînée pour un couac dans l’atmosphère médiatiquement sereine et unanime sur les vaccins covid-19 et la dictature sanitaire en général. Une campagne d’intimidation ?

Du reste, je suis désolé de devoir dire qu’il n’y a pas une grande différence entre les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson, et les vaccins Pfizer et Moderna.

Les vaccins Pfizer et Moderna, en effet, sont similaires l'un à l'autre et emploient la lignée cellulaire HEK-293 dans leur phase de développement, mais non de production, comme en témoigne Pamela Acker dans une entrevue avec John-Henry Westen de LifeSiteNews :

Les deux vaccins qui sont actuellement approuvés sont le vaccin Moderna et le vaccin Pfizer, et ce sont tous deux des vaccins à ARNm, donc au niveau moléculaire, ils sont très similaires. Les deux vaccins ont été fabriqués à l’aide d’une technique biotechnologique qui permet de synthétiser des acides nucléiques en laboratoire. Ainsi, beaucoup de gens essaient de faire valoir qu’ils sont moraux parce que l’ARNm qui est fabriqué ne touche jamais les cellules fœtales. Mais ce n’est pas le tout de l’histoire, si on regarde la façon dont ces vaccins ont été développés.

Ainsi, les documents sur les recherches d’origine documentent l’utilisation des cellules HEK-293 dans la production de ces vaccins. Elles ont été utilisées de deux manières différentes. La première est liée au fait que la protéine spike codée par l’ARNm… Attendez, je vais vous faire un cours de biologie accéléré en trois minutes. L’ARNm est un ARN messager, c’est l’acide nucléique qui est une copie qui se fait à partir de l’ADN ; cette copie est envoyée aux ribosomes dans les cellules en vue de produire une protéine en utilisant cette copie messagère. Ce que prétend faire le vaccin, c’est donc de prendre l’ARN messager qui code pour la protéine spike du coronavirus et de l’insérer dans vos cellules afin que vos cellules humaines fabriquent la protéine spike du coronavirus.

On pense que ce sera un moyen très efficace de vous vacciner car on a découvert que si on prend simplement la protéine spike pour l’injecter aux gens, elle a tendance à se dégrader trop rapidement pour permettre une bonne réponse immunitaire. On tend aussi à avoir d’autres complications que j’évoquerai un peu plus loin dans l’interview. Mais l’idée est celle-ci : si votre corps le fabrique lui-même, vous pouvez être exposé suffisamment longtemps à la protéine spike pour que vous soyez en mesure de développer une réponse immunitaire. Voilà fondamentalement la façon dont cela doit fonctionner.

La protéine spike est en soi, selon les termes d’un chercheur, assez molle, elle a tendance à ne pas bien garder sa forme. C’est pourquoi les scientifiques ont créé génétiquement une protéine spike qui gardera sa forme : elle a subi quelques mutations qui la stabilisent. Quand ils l’ont fait muter à l’origine, ils avaient besoin de voir si elle garderait effectivement sa forme correctement, et si cela pouvait corriger le problème de la mollesse. Ils ont donc pris cette information génétique, et ils ont transformé des cellules pour produire la protéine de pointe afin de pouvoir la purifier et l’examiner en utilisant des techniques de visualisation de la structure 3D des protéines. Et cette expérience originale a été réalisée dans des cellules HEK-293. Ainsi, la protéine de pointe codée par les vaccins a été développée à l’origine dans des cellules fœtales avortées.

De plus, les deux vaccins en question emploient la lignée HEK-293 dans l’évaluation de chaque nouveau lot de vaccins, ce qui signifie que l’utilisation de cette lignée n’appartient pas au passé, mais est actuelle, souligne Pamela Acker :

Une façon supplémentaire dont les cellules fœtales avortées ont été utilisées dans le projet est qu’avant d’injecter cet ARNm dans un être humain pour voir si les cellules humaines pouvaient fabriquer la protéine spike du coronavirus, il fallait tester cela en culture cellulaire, en laboratoire, parce que cela est beaucoup moins cher et moins dangereux que de le tester sur un être humain. Si vous n’arrivez même pas à faire fabriquer la protéine par les cellules en laboratoire, alors vous ne pourrez probablement pas la faire fabriquer par un corps humain. Les cellules dans lesquelles ce test a été effectué étaient également des cellules HEK-293. Tout cela a été publié dans la littérature ; j’ai lu nombre d’articles montrant que ces deux vaccins ont été testés à l’aide de cellules HEK-293.

Toute cette agitation autour de la déclaration des évêques, ainsi que la déclaration elle-même, n’a pas grand fond. Le fond du problème repose plutôt sur le fait que les vaccins employant des lignées cellulaires issues de bébés avortés sont inutiles, car visant une maladie qui ne tue pas beaucoup, et dangereux, car n’ayant été que très peu testés par rapport aux normes ordinaires sur les vaccins. Pourquoi donc prendrais-je un vaccin immoral et possiblement dangereux pour une maladie relativement bénigne ?

Si la CECC avait dénoncé ce fait, j’eus applaudi, et le ministre de la Santé du Québec aurait au moins eu une raison de parler d’efficacité.

Ceci dit, des évêques, comme Mgr Athanasius Schneider, ont affirmé que même si les vaccins liés à l’avortement pouvaient se révéler utiles pour lutter contre une (hypothétique) « pandémie », ils n’en demeureraient pas moins immoraux à l’usage et donc interdits aux fidèles. Je ne suis malheureusement pas théologien, mais les raisons fournies plus haut me suffisent pour pouvoir dire que je ne me ferai pas vacciner.



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