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L’industrie du mensonge

Par Paul-André Deschesnes — Photo : alesmunt/Adobe Stock

Depuis deux décennies, le mensonge a pris des proportions très inquiétantes sur notre planète terre. En mars 2016, la revue l’Actualité nous avait présenté un dossier très étoffé sur l’industrie du mensonge au Québec et en Occident. En ce temps de pandémie, le mensonge est même devenu la nourriture préférée du bon peuple, incapable de faire la différence entre le vrai et le faux.

On peut se fermer les yeux, mettre nos œillères et minimiser ce phénomène en disant que cela a toujours existé et tourner la page. On peut également réfléchir, se poser les questions pertinentes et regarder sérieusement ce chaos de mensonges dans une optique chrétienne.

D’après cette enquête de l’Actualité très bien documentée, le mensonge et la tricherie sont omniprésents partout à tous les niveaux de nos sociétés modernes : politiciens magouilleurs, athlètes dopés, hommes d’affaires malhonnêtes, entrepreneurs qui gonflent les factures, conjoints adultères, étudiants du primaire jusqu’à l’université qui se vantent de tricher, humoristes qui font l’éloge du mensonge dans leurs populaires spectacles, émissions de télévision qui récompensent les menteurs : « Que le meilleur tricheur gagne » et « Qui sera couronné le roi des menteurs ? », scientifiques qui présentent de faux CV, journalistes et écrivains qui font du plagiat, publicités tous azimuts qui nous racontent plein de mensonges à la télévision, sur internet et dans tous les médias, etc. Un véritable tsunami de mensonges gangrène actuellement nos sociétés postmodernes.

« Depuis l’avènement d’internet, universités et collèges ne savent plus à quel saint se vouer pour endiguer le plagiat des étudiants. Au fur et à mesure que l’informatique et la robotique envahissent nos vies, la fraude par logiciel prend beaucoup d’ampleur », nous révèle cette enquête. Un nombre incroyable d’arnaqueurs est omniprésent partout. La cybercriminalité serait même sur le point de prendre le contrôle du Web pendant qu’on « vient de recenser 1 000 universités fantômes aux États-Unis seulement qui offrent de donner aux étudiants des diplômes bidon pour quelques centaines de dollars ».

Le journal Le Devoir du 2 mars 2016 nous informait également « qu’une nouvelle génération de pilleurs de banque fait actuellement de terribles ravages sur toute la planète. Les cybercriminels peuvent même très bien geler toutes vos données et vous demander des rançons pour les libérer ». On est rendu là dans notre « merveilleux » monde de l’internet où le mensonge, la fraude et la tricherie règnent en maître.

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Aujourd’hui, les commandements de Dieu ont été remplacés par les commandements des hommes. On vit à l’ère de l’amour libre, de l’occultisme, de la sorcellerie, de l’ésotérisme, de l’horoscope, du relativisme et de l’éducation sexuelle postmoderne où tout est normal, banal et acceptable. Même les enfants sont soumis à un déluge de mensonges à tous les niveaux de la société. Quant à la politique, il faudrait être de grands naïfs pour croire que nos politiciens nous disent la vérité, surtout en ce temps de pandémie qui ne finit plus. Pendant que les émissions de téléréalité (L’île de l’amour, Occupation double, Si on s’aimait, l’Amour est dans le pré, etc.) nous racontent les pires faussetés quant au véritable amour humain, le bon peuple se délecte et s’alimente à l’auge du mensonge.

Mais, dans quelle société vivons-nous ? La vérité, l’honnêteté et l’honneur ont-ils encore leur place de nos jours ? Une grande partie de la population semble résignée. De plus en plus, on accepte tout cela en disant que les menteurs sont des gens qui ont appris à se débrouiller. L’important, c’est de ne pas se faire prendre. Voilà pourquoi devant nos tribunaux décadents, on voit de très nombreux criminels faire de faux témoignages le sourire aux lèvres.

Nous en sommes rendus dans notre société hypertolérante à se dire que le mensonge ce n’est pas si mal que cela. Tout le monde le fait à divers degrés. Pourquoi faudrait-il s’indigner ? À l’époque de la grande noirceur, où l’Église catholique « terrorisait », paraît-il, tout le monde, il y avait des mensonges ; cependant à cette époque, le consensus social n’acceptait absolument pas cela. C’était considéré très mal que de mentir. Aujourd’hui, le MAL est devenu bien ; alors, on passe l’éponge et la vie continue !

La revue l’Actualité se pose une question existentielle et à la mode pour tenter d’expliquer le mensonge : « Et, si c’était dans la nature humaine », est-ce possible ? De « savants » chercheurs universitaires pensent avoir trouvé l’explication : mentir ferait partie de notre nature et de nos gênes. C’est incrusté dans notre cerveau ! C’est incroyable ! Quelle trouvaille ! Donc, ce n’est pas de notre faute ! Vive la déresponsabilisation ! Et continuons de mentir, c’est tout à fait naturel !

Dans le journal La Presse du 8 février 2016, on en rajoute encore sur l’industrie du mensonge en parlant de Facebook, nourriture quotidienne de près de 2 milliards de personnes. « En 12 ans, Facebook a réussi à faire du faux, de la mise en scène, de la demi-vérité, du mensonge et de la réalité manipulée un des ciments de la socialisation en ligne ». Les médias sociaux sont en train de devenir la honte de l’humanité. Facebook est devenu un véritable poison où le mensonge règne en maître : illusion, domination, faux bonheur, dictature de la confidence et du sexe, désenchantements, frénésie dévalorisante, égocentrisme, fausse séduction, leurre, etc. Voilà comment le père du mensonge a réussi à prendre le contrôle de Facebook.

Et maintenant, ne faudrait-il pas se concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire réfléchir sur ce cancer épouvantable appelé « mensonge » ? La revue l’Actualité (une revue neutre et athée) n’a surtout pas osé nous donner un éclairage chrétien face au mensonge, une épouvantable maladie qui ronge nos sociétés très malades.

L’heure est grave ! Il faut changer nos styles de vie et revoir en profondeur nos valeurs.

« Le diable est un menteur. Il est le père du mensonge ». (Jean 8, 44) Est-ce assez clair ? Aujourd’hui de très nombreux prêtres et laïcs, dits catholiques, ne croient plus au diable. Les athées, les agnostiques et la masse des indifférents sur le plan religieux n’y croient plus également. Le démon a même réussi à répandre sa « bonne nouvelle », à savoir qu’il n’existe pas. Alors, il ne faut pas être surpris d’apprendre que le mensonge a pris des proportions d’une ampleur sans précédent dans l’histoire de l’humanité.

Dans le Catéchisme de l’Église catholique, les numéros 2475 à 2492 nous parlent abondamment du mensonge et de l’importance de toujours proclamer et respecter la vérité. Le mensonge est « condamnable dans sa nature » ; c’est « une véritable violence faite à autrui ». Le mensonge doit être considéré comme quelque chose de « funeste pour toute la société » et ce péché « demande réparation ». Nous savons très bien qu’actuellement, de plus en plus, « le monde entier gît au pouvoir du Mauvais » (Jn, 5, 18-19), du mensonge et de la tricherie.

Faut-il combattre et dénoncer ce fléau ou s’en accommoder ?

Pendant que les scientifiques tentent d’expliquer ce tsunami de mensonges et cet océan de demi-vérités en fouillant le cerveau et les gènes des êtres humains pour probablement mieux les déculpabiliser et les rassurer, les chrétiens devraient de leur côté avoir le courage de ramer à contre-courant.

Je reprends ici les lumineuses paroles de Jean Renaud, directeur de l’excellente revue Égards (N° 49, novembre 2015 - janvier 2016) qui nous parle de nos sociétés décadentes en ces termes : « christianisme déconsidéré par les élites intellectuelles et politiques, absence et méconnaissance de toute transcendance, cerveaux embrouillés, parodies de familles, d’États, de nations et de religions, civilisations entières rongées par le nihilisme, l’inertie, le cynisme, le subjectivisme, le désespoir et le relativisme, etc. » N’est-ce pas là une terre très fertile pour accueillir généreusement le mensonge comme faisant partie de notre culture et de notre façon postmoderne de vivre en société ?

Je termine cette chronique avec ces paroles prophétiques de saint Paul à Timothée qui s’appliquent très bien à l’époque décadente actuelle : « Sache bien, par ailleurs, que dans les derniers jours surviendront des moments difficiles. Les hommes en effet seront égoïstes, cupides, vantards, orgueilleux, diffamateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, sans cœur, sans pitié, médisants, intempérants, intraitables, ennemis du bien, délateurs, effrontés, aveuglés par l’orgueil, plus amis de la volupté que de Dieu, ayant les apparences de la piété, mais reniant ce qui en est la force. Ceux-là, évite-les ». (2 Timothée 3, 1-5) En résumé, saint Paul dit très clairement que ce sera le règne du mensonge.

Ces temps difficiles de très grandes tribulations ne pourront pas durer très longtemps. Nous allons bientôt frapper le mur d’un chaos social de plus en plus violent et incontrôlable, car nos sociétés dites très modernes ont mis Dieu dehors à tous les niveaux.

Malgré la tempête qui fait rage, on voit une petite lumière au bout du tunnel, c’est-à-dire un monde nouveau qui finira bien par arriver. À ce moment-là, le père du mensonge aura perdu la bataille finale.

Il faut rester vigilant, garder nos lampes allumées et continuer à ramer à contre-courant dans ce monde de plus en plus MENTEUR. Il faut avoir le courage de proclamer haut et fort la Vérité, même si le monde nous sermonne, menace et nous contredit. Les chrétiens ne doivent surtout pas rechercher la popularité.



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