Mgr. Salvatore Cordileone -- Photo : Steubenville conferences / Wikipedia
Par Laura Nicole - Traduit par Campagne Québec-Vie
29 septembre 2021 (LiveAction) - Un évêque catholique s’est fermement prononcé contre un projet de loi sur l’avortement, et il ne se retient pas, l’appelant « sacrifice d’enfants ».
L’archevêque Salvatore Cordileone de San Francisco, a publié une déclaration que beaucoup considèrent comme un reproche à Nancy Pelosi, originaire du diocèse de l’archevêque.
Le projet de loi abordé dans la déclaration de Cordileone est la « Loi sur la protection de la santé des femmes » (HR 3755), qui a été adoptée par la Chambre la semaine dernière. Le projet de loi reconnaîtrait un « droit statutaire » à l’avortement et supprimerait les protections de conscience pour les travailleurs de la santé qui ne souhaitent pas participer à des procédures de mort. Le projet de loi interdirait également presque tout type de limitation de l’avortement, comme les périodes d’attente et les échographies, et empêcherait les États de restreindre l’avortement. Ses opposants politiques l’ont qualifié à juste titre de « loi sur l’avortement sur demande jusqu’à la naissance ».
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L’archevêque n’y est pas allé par quatre chemins. « Toute personne raisonnable avec un sens fondamental de la morale et une touche de décence ne peut que frémir d’horreur devant un mal aussi odieux codifié dans la loi », a-t-il déclaré. « Il est particulièrement honteux qu’un catholique autoproclamé soit impliqué dans un tel mal, encore moins le défende. […] Ce projet de loi n’est rien de moins qu’un sacrifice d’enfants, et clairement en réaction, entre autres, au projet de loi Texas Heartbeat récemment adopté. […] En effet, HR 3755 est sûrement le type de législation que l’on attendrait d’un sataniste fervent, et non d’un catholique fervent.
La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a annoncé le vote sur le projet de loi peu de temps après l’entrée en vigueur du Texas Heartbeat Act au début du mois de septembre, et a prononcé une allocution en faveur du projet de loi.
Pelosi a souvent parlé “en tant que catholique” tout en s’opposant à la croyance de l’Église catholique dans le caractère sacré de la vie, de la conception à la mort naturelle. Selon le Catéchisme de l’Église catholique, l’Église enseigne que l’avortement, le fait de prendre intentionnellement la vie d’un bébé à naître, est “gravement contraire à la loi morale”, un enseignement qui “n’a pas changé et reste immuable”.
Le pape François a également récemment clarifié l’enseignement de l’église, réitérant un point plus tôt ce mois-ci qu’il avait initialement soulevé en 2018, à savoir que se faire avorter revient à engager un tueur à gages. “C’est un homicide”, a-t-il déclaré, selon The Pillar. “Pas de moyen terme. Quiconque avorte, tue. Cordileone a fait référence à ces remarques dans sa déclaration.
Mais malgré les déclarations très médiatisées de son évêque, Pelosi a répondu avec nonchalance lorsqu’on lui a posé des questions sur ses remarques concernant le meurtre d’êtres humains innocents. ‘Ce n’est pas notre affaire de savoir comment les autres choisissent la taille et le calendrier de leur famille’, a déclaré Pelosi aux journalistes, selon Newsweek. ‘Quelle est l’affaire de chacun d’entre nous de dire à quelqu’un d’autre quoi faire?’
Selon Reuters, il est peu probable que la législation soit adoptée par le Sénat, mais les défenseurs de l’avortement au Congrès ne se décourageront probablement pas dans leurs tentatives de codifier Roe v. Wade dans la loi fédérale.
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