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Gianna Beretta Molla : un hymne à Dieu, à la vie, à la famille


Sainte Gianna Beretta Molla.

Par Virginia Coda Nunziante (Voice of the Family) — Traduit par Campagne Québec-Vie 

« Pietro, si tu dois choisir entre moi et l’enfant, n’hésite pas : choisis l’enfant. Je l’exige — sauve-le. »

Gianna a adressé ces mots à son mari quelques jours avant sa mort. Ce serait une erreur de considérer son choix comme un acte d’héroïsme spontané, provoqué par le pressentiment d’une mort inévitable. C’est le résultat d’une vie entière ancrée en Dieu et consacrée aux autres. Gianna aurait donné sa vie pour n’importe qui, à l’image de son Rédempteur et Sauveur qui a donné sa vie pour elle.

Gianna Beretta est née près de Milan, le 4 octobre 1922, de parents profondément chrétiens. Elle reçut sa première communion à l’âge de cinq ans et demi et, dès lors, l’Eucharistie devint la nourriture et le centre de toute son existence. Sa sœur, Virginia, qui plus tard embrassa la vocation de religieuse missionnaire, se souvient d’elle comme suit :

« Dieu lui avait donné une beauté particulière, caractérisée par un regard doux et profond qui révélait un esprit équilibré, une âme pure et un cœur généreux, ouvert à tout bien. Ainsi, enfant, elle était naïve, pure et simple ; elle était la même à l’adolescence. »

Malgré les difficultés de la guerre et la perte de ses deux parents, l’un après l’autre en 1942, Gianna continue ses études ; elle entre en médecine à l’Université de Milan et, plus tard, à l’Université de Pavie. Son frère, le père Alberto, a déclaré :

« Gianna a toujours ressenti très fortement en elle l’idéal de faire du bien aux autres et elle a choisi la profession médicale parce qu’elle la considérait comme l’un des moyens d’apostolat les plus efficaces. »

C’est la profession qui, mieux que toute autre, la mettait face à face avec son prochain souffrant, en qui elle voyait Jésus lui-même. C’est au cours de ces années qu’elle écrit :

« Sanctifions le moment présent. Confions le passé à la miséricorde de Dieu, l’avenir à la providence divine, notre tâche est de vivre saintement le moment présent, de vivre la volonté de Dieu à chaque instant et de la vivre avec joie. Si je fais mon devoir maintenant, alors Dieu m’aidera. »

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En 1954, elle se rend en pèlerinage à Lourdes, accompagnant des malades. Aux pieds de la Sainte Vierge, elle prie pour connaître la volonté de Dieu. Cette même année, elle rencontre pour la première fois son futur mari, Pietro Molla. Se souvenant de ce jour, il écrira plus tard : « Dieu ne pouvait pas me faire un plus grand cadeau ».

Dans la première lettre que Gianna lui écrit, elle exprime directement toute sa conception du mariage :

« Cher Pietro,... je souhaite vraiment te rendre heureux et être ce que tu désires : bonne, compréhensive et prête aux sacrifices que la vie nous demandera... Maintenant, tu dois déjà savoir que je t’aime et que j’ai l’intention de me donner à toi pour former une famille vraiment chrétienne. Cher Pietro, excuse ma confiance, mais je suis faite pour cela. À bientôt. Avec amour, Gianna. »

Le 10 septembre, juste avant leur mariage, qui aura lieu le 24 septembre dans la basilique Saint-Martin de Magenta, Pietro touche le cœur de Gianna en lui écrivant :

« Ma chère Gianna,... avec la certitude que Dieu a voulu que nous soyons unis, toi et moi nous sommes mis en route pour notre nouvelle vie. Au cours de ces derniers mois, tout a été un crescendo de compréhension et d’affection. Maintenant, notre entente est parfaite, car le ciel est notre lumière et la loi divine est notre guide. Et notre union est complète parce que nous sommes un seul cœur et une seule âme, un seul sentiment et une seule affection. Et notre amour, pur et fort, sait attendre avec impatience la bénédiction du ciel. »

Elle a répondu :

« Très cher Pietro, je sais que tu me rendras toujours aussi heureuse que je le suis maintenant et que Dieu entendra tes prières, parce qu’elles viennent d’un cœur qui l’a toujours aimé et servi saintement. O Pietro, comme j’ai beaucoup à apprendre de toi ! Tu es mon exemple et je t’en remercie. Ainsi, avec l’aide et la bénédiction de Dieu, nous ferons tout pour que notre nouvelle famille soit un petit cénacle où Jésus règne sur toutes nos affections, nos désirs et nos actions. Mon Pietro, plus que quelques jours maintenant et je suis si émue à l’idée de m’approcher et de recevoir le sacrement de l’amour. Nous deviendrons les collaborateurs de Dieu dans la création, afin de lui donner des enfants qui l’aiment et le servent. »

Leurs prières sont exaucées. Pierluigi naît le 19 novembre 1956, Maria Zita le 11 décembre 1957 (Dieu l’appellera à rejoindre sa mère au ciel à l’âge de six ans, lorsqu’elle mourra d’une glomérulonéphrite aiguë entraînant une insuffisance rénale) et Laura le 15 juillet 1959.

Malgré des grossesses difficiles, Gianna et Pietro souhaitent toujours avoir des enfants et, en août 1961, elle devient à nouveau enceinte. Vers la fin du deuxième mois, cependant, un fibrome utérin se développe. Selon Pietro, elle était libre, dans cette situation grave, de choisir entre trois options : la première, l’ablation du fibrome, en supprimant la grossesse et en excluant la possibilité d’avoir d’autres enfants (l’option la plus sûre pour elle et pour l’avenir) ; la deuxième, l’ablation du fibrome, en supprimant la grossesse mais en préservant la possibilité d’autres grossesses (l’option sûre pour elle maintenant mais pas pour l’avenir) ; et la troisième, l’ablation du fibrome sans supprimer la grossesse, ni exclure la possibilité d’autres grossesses (l’option la plus dangereuse, pour elle et pour l’avenir). Sans la moindre perplexité, elle choisit la troisième option.

Dans l’après-midi du 20 avril 1962, elle est admise à l’hôpital : elle confie sa vie et celle de l’enfant à la Divine Providence et répète : « Je suis prête à tout ce que Dieu voudra. » Gianna se prépare à l’acte formidable : « Je fais la volonté de Dieu et Dieu pourvoira aux besoins de mes enfants ». Au matin du 21 avril, après plusieurs tentatives pour qu’elle accouche naturellement, elle subit une césarienne. La petite Gianna Emanuela est née mais, après quelques heures à peine, l’état de sa mère se détériore : la fièvre et les terribles douleurs abdominales dues à une péritonite septique se sont aggravées.

Sa sœur, Virginia, raconte :

« Elle m’a demandé d’appeler un prêtre. En attendant, elle a voulu mon crucifix missionnaire. Elle l’a embrassé avec émotion. Puis elle m’a dit d’une voix faible : “Si tu savais quel réconfort je reçois en embrassant le crucifix. Oh ! Que ferions-nous sans Jésus qui nous réconforte à certains moments !” Gianna a refusé toute anesthésie pour rester vigilante et poursuivre son calvaire en union intime avec Notre Seigneur. »

À l’aube du samedi de Pâques 28 avril 1962, conformément au souhait qu’elle avait exprimé à son mari, elle a été ramenée chez elle, où elle est morte à 8 heures du matin, sur son lit nuptial, où elle avait donné naissance à ses enfants. Elle n’avait que 39 ans. Au cours de sa dernière agonie, Gianna répète plusieurs fois : « Jésus, je t’aime ! »

Pietro a écrit à son beau-frère :

« Cher Père Alberto,... Chaque jour, depuis qu’elle est au ciel, j’offre cette prière à Notre Seigneur et à Gianna : “Jésus, Vous qui avez appelé parmi vos Anges mon épouse et la mère de mes enfants, faites que mes enfants avancent aujourd’hui en sagesse et en grâce avec Vous, avec la Madone, avec leur sainte mère, avec leurs camarades, avec les hommes, jour après jour ; comme Vous avez avancé dans Votre Sainte Famille de Nazareth, et comme leur mère a su les élever. Gardez-les en bonne santé d’âme et de corps, comme leur sainte mère a su les conserver, par Votre grâce et Votre bénédiction, avec des soins sages et affectueux.”

“Rendez mes enfants dignes toujours, chaque jour de leur vie, de la sainteté du martyre de leur sainte mère. Rendez-moi moins indigne, le moins indigne possible, de la sainteté de mon épouse, afin que, par votre grâce, je puisse me tenir à sa place dans la bonté et dans l’éducation de nos enfants. Donnez-moi, ainsi qu’à mes enfants, la grâce, la certitude et le réconfort ineffable qui ont fait écrire à saint Augustin, à propos de sa mère au ciel : ‘Quand tu étais vivante, je t’ai vue là où tu étais. Maintenant que tu es au Paradis, je te sens présente partout où je suis’.”

“Et toi, Gianna, aide-moi à porter ma croix, jour après jour ; à accomplir héroïquement la volonté de Notre Seigneur. Obtiens pour nos enfants, et aussi pour moi, la grâce divine de nous rendre saints.”

“Fais que nous nous approchions chaque jour davantage de toi, que chaque jour nous puissions gravir un échelon de l’échelle mystique de Jacob, jusqu’à atteindre le sommet, où tu nous attends. Et intercède pour nous afin que, lorsque Notre Seigneur nous appellera à Lui, Il nous trouve dignes de nous tenir côte à côte avec toi pour toujours. Amen.” »

Ce n’est que des années plus tard que Pietro a compris les plans de Dieu. « Si elle était restée ici avec nous, dit-il à sa fille, Gianna Emanuela, elle aurait continué à faire du bien à la famille, à nos voisins, aux malades, mais Notre Seigneur voulait qu’elle fasse du bien à beaucoup plus de personnes dans le monde entier. » Le 24 avril 1994, 32 ans seulement après sa mort, elle a été proclamée « bienheureuse » par le pape Jean-Paul II. Et dix ans plus tard, le 16 mai 2004, le même pape l’a canonisée, la nommant patronne des mères, des médecins et des enfants à naître.



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