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Des pères expriment leur douleur liée à l’avortement : « Dévasté serait un euphémisme »

Par Cassy Fiano-Chesser (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : thebigland45/Adobe Stock

À moins qu’ils ne soutiennent l’avortement, on intime aux hommes de garder le silence sur le sujet. Mais si l’avortement est connu comme un problème qui touche les femmes, en vérité, il a aussi un effet sur les pères. Et ils sont de plus en plus nombreux à parler du déchirement qu’ils ont vécu après avoir perdu leurs enfants à cause de l’avortement.

Le Daily Mail a récemment rencontré plusieurs hommes qui se sont confiés à propos de leur expérience de l’avortement.

Jean-Paul

Jean-Paul Noel-Cephise, le premier cité dans l’article, a déclaré qu’il était ravi lorsqu’il a appris que sa petite amie était enceinte ; il avait toujours voulu être père. Il a pensé que le moment était venu, car lui et sa petite amie étaient heureux ensemble, il possédait sa propre maison et avait un bon emploi. Mais sa petite amie, qui ne partageait sa vie que depuis quatre mois, avait d’autres projets.

« Comme elle avait du retard dans ses règles, nous avons décidé que le mieux était qu’elle fasse un test. Après ce qui a semblé être une éternité, elle est sortie de la salle de bains et m’a tendu le test, en me disant à quel point elle était bouleversée », se souvient-il. « Elle m’a dit qu’elle n’allait pas avoir notre enfant. Honnêtement, j’ai pensé qu’elle disait cela pour que je me sente mieux face à la situation ».

Il dit avoir essayé de la rassurer, mais en vain. Même la visite de centres de grossesse proposant différentes options n’a rien fait pour la faire changer d’avis. « J’étais assis là, pratiquement muet pendant ces discussions, incapable de comprendre comment nous en étions arrivés à ce stade », a-t-il dit. « Même si j’étais heureux que ces autres options nous soient présentées, rien n’avait d’impact sur elle et je me sentais de plus en plus impuissant à faire quoi que ce soit ».

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Finalement, il savait que rien ne la ferait changer d’avis, alors il a payé pour l’avortement. Malgré cela, il n’a pas été autorisé à être présent auprès d’elle pendant l’avortement. « La clinique avait pour politique de recevoir les femmes seules pour s’assurer qu’elles n’étaient pas forcées d’avorter. Cela a été un véritable coup dur ─ cela et le fait qu’il n’y eût aucune considération pour moi ou mes sentiments », a-t-il déclaré. « J’étais en train de me battre pour garder mon enfant et pourtant, on partait du principe que l’on forçait une femme à avorter. Il est si difficile d’expliquer la colère et la frustration que j’ai ressenties. Il n’y a aucune considération pour nous, les hommes ─ nos souhaits ou nos sentiments sont sans importance ».

Après coup, il a dit que sa petite amie était déprimée et avait besoin de soutien, mais qu’il ne pouvait en trouver aucun pour la douleur qu’il ressentait. « Pendant un moment, j’étais en colère que les femmes puissent prendre la décision finale alors que deux personnes étaient impliquées dans la création de cette vie », a-t-il expliqué. « Même si je ne voudrais jamais qu’une femme n’ait pas le contrôle de son propre corps, j’ai vraiment du mal à accepter qu’en fin de compte, ce soit elle qui fasse le choix sans mon avis ».

Il a dit qu’il avait du mal à dormir et qu’on lui a donné des antidépresseurs et des somnifères, bien qu’il ait refusé de les prendre, croyant que ce n’était pas le problème. Il a dû faire son deuil et trouver le moyen de pardonner à sa petite amie, ce qui fut long et difficile.

Aujourd’hui, Jean-Paul a accueilli d’autres enfants, mais il n’a pas oublié son premier enfant ─ celui qui a été tué lors de l’avortement.

« J’en suis toujours triste, les “et si” sont encore gravés dans mon cœur. Il y a cinq ans, j’ai écrit un livre sur les relations et l’une des dédicaces était pour “Joseph”, a-t-il dit. Tout le monde m’a demandé qui il était, et j’ai gardé le secret ─ jusqu’à maintenant. »

Il a conclu : « Il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter cette perte. J’ai encore mal à l’idée que je ne saurai jamais quelle personne cet enfant aurait pu devenir. Ces pensées ne m’ont jamais quitté ─ et je pense qu’elles ne le feront jamais. »

Laurence

Contrairement à Jean-Paul, Laurence était avec sa partenaire depuis longtemps. Ils étaient fiancés et étaient ensemble depuis 18 mois quand elle a annoncé qu’elle était enceinte et qu’elle voulait avorter. Laurence dit avoir été choqué.

« J’avais déjà mentalement prévu de transformer notre chambre d’amis en chambre d’enfant », a-t-il déclaré. « Nous étions un couple heureux et tout ce qui pouvait s’ajouter à cela était de devenir une famille, aussi. Nous n’en avions pas discuté ouvertement, mais j’avais dit clairement à plusieurs reprises que j’aimerais devenir père. Je pensais qu’elle ferait une super maman. Alors, quand elle m’a annoncé qu’elle allait se faire avorter, dire que j’étais dévasté serait un euphémisme. »

Le choc n’a fait que s’amplifier lorsque sa fiancée a déménagé pendant un mois, soi-disant pour réfléchir à la situation. Au lieu de cela, il a reçu un SMS l’informant que l’avortement avait eu lieu. Non seulement elle avait subi un avortement, mais elle lui a dit qu’elle avait également eu une liaison, ce qui, selon Laurence, était déchirant ─ mais pas une raison pour lui de tourner le dos à son enfant.

« Apparemment, elle voyait un collègue de travail en cachette », dit-il. « Je suppose que je devrais penser que je l’ai échappé belle et, même si cela aurait pu être horrible d’avoir un bébé avec quelqu’un qui avait triché, la vérité est que je sais que j’aurais tiré le meilleur parti de la situation et que j’aurais aimé cet enfant parce que j’aimais aussi sa mère ».

Jonathan

Comme Laurence, Jonathan, qui a maintenant 55 ans, était fiancé lorsqu’il a appris qu’il était père. Mais sa fiancée avait peur d’être ridicule de se marier alors qu’elle était enceinte. « Nous étions à deux mois de notre mariage et elle était terrifiée à l’idée de ce que cela donnerait si elle descendait l’allée avec une bosse ou une robe ajustée à la hâte », a-t-il dit.

« J’ai fait tout ce que j’ai pu pour la rassurer et, pour être honnête, ses amies les plus proches ont fait de même, mais elle a fait la sourde oreille. Elle n’avait tout simplement pas l’intention de le faire ».

Elle s’est fait avorter et ils se sont mariés. Mais un an plus tard, Jonathan est parti.

« Je ne pouvais tout simplement pas bâtir une vie avec cette personne qui n’était pas capable de prendre en compte mes sentiments lorsqu’il s’agissait de notre enfant à naître », a-t-il déclaré. « Je comprends que parfois les femmes soient dans une situation difficile ou qu’elles soient à un stade de leur vie où ce n’est pas sûr ou financièrement une bonne idée [d’avoir un bébé], mais il n’y avait aucune raison pour nous de faire cela. Était-ce sa vanité, ou son insécurité ? Je n’en sais rien. Cela semble dur de dire cela dix ans plus tard, mais sa décision aveugle m’a fait perdre mon amour pour elle. C’est aussi simple que cela. »

De nombreux hommes ont parlé de leurs regrets après un avortement. Beaucoup d’entre eux se sentent encore traumatisés et font leur deuil pendant des années, voire des décennies. C’est un signe de plus que l’avortement n’enlève pas seulement la vie d’un enfant à naître. Il peut aussi briser la vie des parents.



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