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Des mensonges encore insoupçonnés de la révolution sexuelle

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Par Jonathon Van Maren de LifeSiteNews - traduit par Campagne Québec-Vie

Ainsi que le disait George Orwell, le meilleur moyen de détruire un peuple est de nier et de détruire la compréhension qu’il a de son histoire. Dans la culture d’aujourd’hui, la connaissance de l’histoire devient elle-même rapidement de l’histoire ancienne.

Certains invités d’émissions télévisées diffusées en soirée s’amusent de cette épidémie d’Alzheimer en interrogeant des passants dans la rue, leur posant des questions banales telles que « Qui étaient nos alliés pendant la Deuxième Guerre mondiale ? », auxquelles ils reçoivent des réponses loufoques mais qui font grincer des dents. Cependant, au-delà du rire, cette amnésie a quelque chose de moins drôle. Il y a le risque, comme le veut le vieil adage, non pas de répéter l’histoire parce que nous l’avons oubliée, mais de la répéter sans même en avoir conscience.

C’est ce que n’a cessé de me répéter l’ancien journaliste et écrivain Ted Byfield lors de notre rencontre il y a quelque temps. « Nous sommes en train d’abandonner rapidement nombre des principes sociaux et moraux fondamentaux sur lesquels repose notre civilisation. En fait, nous coupons allègrement la branche sur laquelle nous sommes assis. Très peu de gens, instruits ou non, savent d’où nous viennent ces principes, et comment nous les avons adoptés. Nous ignorons dangereusement notre propre héritage et notre histoire. »

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M. Byfield a raison. Quand j’ai commencé à m’intéresser à l’histoire sociale de l’Occident, il y a plusieurs années, j’ai été abasourdi de découvrir que la plupart des choses que j’avais apprises – ou que l’on m’avait fait croire – étaient fausses. Si je me considère privilégié d’avoir pu rencontrer à l’université de nombreux professeurs charmants aux parcours académiques impressionnants, il faut compter aussi avec beaucoup de hippies grisonnants qui ont quitté leurs terres dans le but de diffuser plus sûrement leur idéologie en mettant le cap sur les universités. Dans des amphis bondés, devant des milliers d’étudiants, ils donnent leur propre version de l’histoire, laissant la plupart d’entre nous totalement ignorants des événements réels.

Depuis que je suis diplômé en histoire, j’ai souvent eu à méditer cette ironie des temps modernes : les parents chrétiens luttent contre toutes les influences de la culture pour inculquer à leurs enfants des valeurs traditionnelles et une vision chrétienne du monde, pour ensuite débourser des dizaines de milliers de dollars pour les envoyer dans des universités qui mettront quatre ans à détruire cette vision du monde.

Ainsi, j’ai appris pendant ma première année d’études en histoire que la révolution sexuelle n’avait pas vraiment eu lieu, car les tristement célèbres rapports d’Alfred Kinsey des années 1950 affirmaient de façon péremptoire que les Américains de toutes classes sociales adoptaient tous les types de comportements sexuels imaginables. Personne pour ainsi dire n’était fidèle à son époux ou son épouse, les relations homosexuelles étaient monnaie courante et la zoophilie même n’était paraît-il pas rare. Les facultés d’histoire enseignent encore ces faits sans les remettre en question, même si, comme je l’ai déjà écrit, les rapports d’Alfred Kinsey ont été méthodiquement démontés et lui-même a été reconnu coupable de toutes sortes de méfaits, notamment d’actes abjectes de pédophilie et de tentatives volontaires de discréditer la morale sexuelle chrétienne. Cependant, ceux qui vantent encore énergiquement la révolution dépassée et nécrosée des années 1960 perdraient beaucoup si ces faits historiques dérangeants étaient diffusés.

Même chose avec l’anthropologue Margaret Mead et son célèbre essai Adolescence à Samoa, qui a explosé dans les consciences occidentales en révélant que d’autres cultures rejetaient les codes traditionnels du comportement sexuel et qu’elles prospéraient de ce fait. Il a été prouvé plus tard que cette œuvre d’anthropologie, la plus diffusée et la plus étudiée dans toutes les universités du monde occidental, reposait sur des recherches défaillantes et même fallacieuses. En effet, certaines sources de Margaret Mead ont révélé à un professeur qui soutenait ses thèses plusieurs années plus tard que ces histoires sulfureuses n’étaient en fait qu’une plaisanterie. Cependant, vous ne trouverez personne pour critiquer son travail dans la plupart des universités – et celui-ci conditionne encore en grande partie le comportement de notre société vis-à-vis de la soi-disant révolution sexuelle.

Le tissu de mensonges s’est poursuivi avec l’avortement. Le Dr. Bernard Nathanson, qui a contribué à la fondation de la National Association for the Repeal of Abortion Laws (NARAL – Association nationale pour l’abrogation des lois sur l’avortement) avec des chefs de file en vue des mouvements féministes telles que Betty Friedan, a joué un rôle majeur pour faire ouvrir la plus grande clinique d’avortement dans l’État de New York. Après s’être converti aux idées pro-vie suite aux découvertes de la médecine en matière de fœtologie, il révéla dans une série d’articles que les statistiques d’avortements illégaux avancées par NARAL et le mouvement en faveur de la légalisation de l’avortement étaient en fait inventées de toutes pièces, ce qui est corroboré par le fait qu’aucune source historique fiable ne confirme les chiffres stupéfiants d’avortements illégaux encore avancés aujourd’hui par le mouvement pro-choix. Sur les campus universitaires, j’entends encore très souvent que le nombre d’avortements ne baisserait pas si la pratique devenait illégale. Pourquoi ? Parce que ceux qui soutiennent ces thèses n’ont pas connaissance des faits historiques et connaissent seulement les fables que l’on sert au public le plus large.

Ce ne sont là que trois exemples frappants parmi tant d’autres. Nos élites culturelles – les médias, Hollywood, les universitaires et même une grande partie de la sphère politique – sont trop impliquées dans cet horrible épisode de la révolution sexuelle pour étudier honnêtement ses faits historiques et ses tragiques conséquences. On se heurte donc constamment à des barrières de louanges progressistes. De nombreux documentaires, films et conférences célèbrent Alfred Kinsey, Margaret Mead et les hordes de féministes qui ont milité pour l’avortement à la demande. L’histoire enseignée dans presque toutes les institutions publiques n’est en fait qu’une idéologie.

Les acteurs de la révolution sexuelle n’ont pas seulement effacé l’histoire ; ils l’ont réécrite, comme font tous les révolutionnaires. Cette constatation m’a frappé il y a quelques mois, alors que j’étais en voyage en Chine. Notre guide Anna nous promenait, avec un ami, de la Cité interdite à la place Tian’anmen en passant par le mausolée de Mao Tse-Tung, où la dépouille de l’ancien dictateur repose encore dans un cercueil de verre. Après avoir écouté Anna encenser Mao pendant des heures, je lui ai demandé comment elle pouvait penser que cet homme avait été bon pour la Chine, alors que, selon certaines estimations, il était responsable de la mort de près de soixante millions de personnes. Elle a paru d’abord irritée, puis agitée. Après m’avoir répondu que Mao était un grand chef, elle a mis fin à notre conversation avec cette phrase : « Renier Mao, c’est comme renier le Parti Communiste ! » Voilà comment la vérité historique se trouve solidement et sûrement supplantée par l’idéologie.

Pour comprendre la folie et le carnage sur fond de thématique sexuelle qui emprisonnent notre culture à presque tous les échelons, il faut redonner à l’histoire la première place. Il faut analyser et comprendre honnêtement comment nous en sommes arrivés là pour savoir ce que nous pouvons faire – pas pour revenir en arrière, mais pour reconstruire. Pour enseigner à nos enfants et aux générations futures la vérité sur ce qu’il s’est passé et leur expliquer pourquoi nous croyons ce en quoi nous croyons.

C’est précisément ce que m’a dit Ted Byfield, aujourd’hui octogénaire, quand je lui ai demandé ce que les jeunes gens pouvaient faire pour initier le processus de renouvellement culturel. « Lisez l’histoire, m’a-t-il dit avec empressement. Les gens seront étonnés de savoir ce qu’il s’est réellement passé. Ils seront stupéfaits de voir ce que nous avons fait (au siècle dernier) et qui n’avait aucun sens. Notre génération doit chercher à savoir ce qu’il s’est réellement passé. En d’autres termes, il faut lire l’histoire. »

C’est ainsi que les choses finiront par avoir plus de sens.



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