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William Morin n'a pas été avorté à 30 semaines, puis il « guérit de la fibrose kystique »

William après sa guérison, pris en photo à l’oratoire St-Joseph Photo : Catherine Lavoie

Par Joanne D’Arc (Campagne Québec-Vie

Catherine Lavoie a vécu une conversion à la foi catholique en 2012, et aujourd’hui elle est une mère de famille de 7 enfants qui demeure à Valleyfield. Madame Lavoie a voulu témoigner auprès de Campagne Québec-Vie de son expérience personnelle. 

Catherine nous a raconté l’histoire de William, son fils qui aujourd’hui a 16 ans, mais qui aurait pu être avorté alors que Catherine était jeune adolescente. Quand elle était enceinte de William, à l’échographie de 20 semaines, les médecins ont découvert des anomalies et l’ont transférée à l’hôpital Sainte-Justine pour faire plus de tests. Puis, à presque 30 semaines de grossesse, elle s’est fait proposer un avortement tardif. 

C’était en 2006 et Catherine n’avait que 16 ans. Ce qui suit est le témoignage de madame Lavoie.

Catherine Lavoie : C’est à l’hôpital Sainte-Justine que c’est arrivé. Je sais que je ne suis pas la seule à qui ça a été proposé de mettre un terme à une grossesse viable […] J’ai un ami dont le bébé a été suivi à l’hôpital Sainte-Justine, car il avait des malformations et le couple a décidé de faire la procédure… 

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Joanne pour CQV : À combien de semaines ces avortements se passaient-ils? Est-ce que c’étaient des avortements tardifs? 

Catherine Lavoie: Oui. Dans mon cas, l’anomalie a été décelée à mon échographie à 20 semaines, et le temps qu’ils me transfèrent à Sainte-Justine, que je passe l’échographie là-bas, puis qu’on ait les résultats et tout, il y avait un délai […] J’ai accouché le 26 février de mon garçon, alors qu’ils m’ont proposé le 23 décembre 2006, donc 2 mois avant mon accouchement, soit 8 semaines, de procéder à un avortement qu’on dit « thérapeutique » quand le bébé semble avoir des problèmes de santé importants. Ils injectent un produit qui fait arrêter le cœur du bébé et par la suite ils déclenchent l’accouchement vaginal, car ce sont des grossesses avancées. Mon ami a fait cette procédure avec sa conjointe. Elle a accouché naturellement d’un bébé déjà mort. C’est une procédure qui semble être faite régulièrement pour les hôpitaux qui sont spécialisés pour les enfants qui ont des anomalies. 

Catherine Lavoie: [après un moment de pause, elle reprend] 

Pour ma part, c’est quand même assez étrange, car j’étais très jeune. J’avais 16 ans, je n’avais pas vraiment la foi et j’étais dans une période très difficile de ma vie. Puis, j’étais tombée enceinte et mes parents dès le départ voulaient que j’avorte mon bébé pour que je poursuive mes études, mais j’avais refusé d’avorter mon bébé. Je ne voulais pas avorter mon bébé. 

Échographie de William — Photo : Catherine Lavoie

Alors mes parents m’ont dit :

« Tu as deux semaines pour faire tes valises et t’en aller de la maison. Tu veux prendre tes responsabilités d’adulte alors tu vas prendre tes responsabilités d’adulte à partir de maintenant. » 

Alors, il a fallu que je m’organise rapidement, car j’étais vraiment jeune. Avec le papa de mon garçon, on est allé vivre chez ses parents à Valleyfield pendant la grossesse, puis on a loué une petite maison. Rapidement, j’ai eu des complications pendant ma grossesse et à 20 semaines j’ai été transférée à l’hôpital Sainte-Justine. Le médecin pensait que William avait une trisomie 21, finalement ce n’était pas une trisomie 21, mais il avait une malformation au rein.

On m’a dit :

« Puisque vous êtes jeune et qu’on ne sait pas si votre bébé va vivre, on vous propose d’avorter » 

Moi dans ma tête je me disais « Non! » je sentais bouger mon bébé. Je l’avais vu à l’échographie, j’ai entendu son cœur battre pendant des mois à mes rendez-vous. Je ne peux pas croire qu’on me propose ça! Voyons, donc! Ça n’a pas de bon sens! 

J’ai dit au médecin :

« Ce n’est pas un jouet ça ! Qu’on retourne au magasin quand il est défectueux! C’est un bébé! » 

Pour moi c’était inconcevable! C’était ma mère qui m’avait accompagnée à ce rendez-vous après que la poussière soit retombée entre nous et elle m’a dit : 

« Si le Bon Dieu t’a donné cet enfant, c’est parce que tu as la force de t’en occuper » 

[Catherine continue avec les larmes aux yeux] 

Je ne regretterai jamais ma décision! Parce qu’aujourd’hui mon fils va avoir 16 ans dans quelques jours puis il est tellement un beau grand garçon. Et oui, il a eu des problèmes de santé surtout les premières années de sa vie, mais il est né avec une foi incroyable cet enfant. Pour vrai, il a redonné la foi à tout le monde dans la famille.

William quand il était tout petit, il était hospitalisé à Sainte-Justine, puis il a dit « Moi je veux aller à l’oratoire Saint Joseph » en le voyant de la chambre de l’hôpital. Ma mère et moi l’avons amené là-bas et il s’est mis devant le cœur du frère André et naturellement il s’est mis à prier pour « guérir toute l’humanité de toutes les maladies ». 

Photo 1 et 2 : William à l’hôpital malade durant les premières années de sa vie; Photo 3 : William à l’oratoire Saint-Joseph devant le cœur du frère André; Photo 4 : William fait une journée de rêve à Walt Disney avec son infirmier — Photo : Catherine Lavoie

Je trouvais ça tellement beau. Dans son cœur d’enfant, il ne voulait pas juste guérir, mais que tout le monde guérisse. Il ne voulait pas qu’un autre enfant souffre. Tranquillement il ouvrait mon cœur. Dans la souffrance, les enfants, malgré la maladie, sont heureux, juste d’être en vie.

Un matin, il est sorti de l’hôpital et il regardait par la fenêtre; il était émerveillé de voir la neige. William trouvait ça beau la neige qui tombait du ciel : 

« Oh maman, c’est comme des diamants qui tombent du ciel ». 

Après au travail, quelqu’un se plaignait de la neige et de l’hiver qui est long. Je lui ai dit :

« Vous savez, il y a des petits enfants qui sont malades dans leurs chambres d’hôpital et qui n’ont pas la chance de voir la neige tous les jours. La vie est courte et fragile, vous devez juste être reconnaissante d’être en vie! » 

Elle m’a dit que c’est vrai, et que j’avais raison. On n’a pas de contrôle sur la météo, mais on a le contrôle sur ce qu’on pense et comment on vit notre vie. Malgré que j’étais très jeune, William m’a appris que la vie est très fragile et qu’il faut vraiment en prendre soin. L’émerveillement en fait partie aussi. Je me rappellerai toujours quand William a appris qu’il était guéri de sa maladie qui était une maladie « incurable ».

Il a dit au médecin : 

« C’est parce que j’ai persévéré en prière que le frère André a intercédé » 

À l’hôpital, ils appellent ça des guérisons spontanées, mais il n’y a pas d’explications. Il nous apporte tellement, aujourd’hui il est grand frère. […] 

1.William sert la messe pour remercier Dieu de lui avoir donné la santé 2. William sert la messe de l’oratoire Saint-Joseph après sa guérison 3. William avec sa sœur née le jour de son 12e anniversaire 4. William quand il a reçu sa médaille de la légion canadienne. — Photo : Catherine Lavoie

Joanne pour CQV : Pouvez-vous nous parler de sa maladie incurable dont il a guéri?

Catherine Lavoie: Il a été testé positif à la fibrose kystique, c’est une maladie qui atteint les poumons. Il avait une mutation très rare, seulement 15 % des personnes qui sont atteintes de la fibrose kystique ont une mutation qui ne donne pas de problèmes au pancréas. Lui, il n’avait pas d’enzymes à prendre et la mutation qu’il avait, c’était la première qui a été observée au Canada.

Joanne pour CQV : Qu’est-ce qui a fait qu’à l’âge de 16 ans vous avez décidé de garder cet enfant ?

Catherine Lavoie: C’est quelque chose à l’intérieur de moi, un instinct maternel très développé. Pour moi, dans mon cœur, c’était comme naturel. Je ne sais pas si vous connaissez la Sainte Joséphine Bahkita?

Catherine Lavoie: [elle reprend après un moment de pause]

Sainte Joséphine Bahkita c’était une esclave africaine qui a été achetée. Elle a servi avec plein d’amour, puis un jour elle a connu la foi catholique et quand elle a connu la foi elle a dit que c’était comme une loi naturelle de servir par amour inscrite en elle depuis toujours. Parce que Dieu nous a créés par amour, à son image et à sa ressemblance. Alors c’était comme une loi inscrite en moi pour préserver cette vie-là. Je portais la vie et je ne me voyais pas faire le contraire. Peu importe ce qui allait arriver, qu’il soit malade, ce n’était pas une raison de mettre un terme à sa vie. On naît, on vit et on meurt, mais ce n’est pas à nous de décider quand on meurt.

Catherine Lavoie et sa famille — Photo : Melyssa photographie.ca



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