Par Cassy Fiano (LiveActionNews) — traduit par Campagne Québec-Vie
Leroy Carhart, le célèbre exécuteur d’avortements tardifs, a récemment fermé son établissement à Germantown dans le Maryland ; établissement rachetée par une organisation pro-vie, Maryland Coalition for Life. Carhart a été contraint de déménager vers un nouveau site et il en train d’ouvrir un nouvel établissement à Bethesda. Il sera situé dans un bâtiment médical à locataires multiples et il continuera de pratiquer des avortements tout le long des neuf mois de la grossesse.
Mais la question est telle : comment Carhart a-t-il pu être autorisé à continuer sa pratique ?
Leroy Carhart est un avorteur dangereux : il n’a de privilège d’admission dans aucun hôpital ; il a blessé et tué plusieurs patients ; il a eu des comportements dangereux, contraire à la déontologie et inappropriés avec ses patients. Et tout ceci sans même compter les nombreux enfants à naître qu’il a violemment assassinés.
Lors d’un discours adressé aux membres du Religious Coalition for Reproductive Choice, Carhart a déclaré : « Nous ne demandons pas le droit d’aspirer les cerveaux de chaque enfant qui marche dans la rue ; nous devons continuer à offrir des services d’avortements sécuritaires aux femmes qui en ont besoin. » Mais pour Carhart, les avortements « sécuritaires » incluent ceux dits par naissance partielle et le démembrement des bébés membre par membre, lorsqu’ils sont encore vivants. Ces avortements ne sont « sécuritaires » ni pour le bébé, ni pour la mère. Le fait que Carhart ait bâclé tant d’avortements ; le fait qu’il ait blessé de nombreuses femmes ; le fait qu’il en ait tuées au moins deux, le démontre. Or il a énergiquement combattu les lois interdisant la méthode d’avortement par naissance partielle (“D&X” ou “intact D&E”).
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Carhart regarde la vie cavalièrement. Il a déclaré que la vie humaine commence quand la mère pensait qu’elle commençait. Et lors d’une enquête menée par Live Action, Carhart comparait, dans une vidéo prise avec des caméras dissimulées, les enfants à naître à de « la viande dans une mijoteuse », plaisantant à propos de sa « trousse d’avortement », et confessant qu’il avait pratiqué des avortements tardifs sur des femmes en bonne santé qui portaient des bébés en bonne santé.
Carhart admet dans la vidéo qu’une de ses patientes est morte. Il a cependant déformé les circonstances et a nié avoir tué une seconde patiente. Bref, il a menti.
La première patiente tuée par Carhart s’appelait Christin Gilbert ; il s’agit d’une jeune femme âgée de 19 ans, avec le Syndrome de Down, qui avait été violée. Carhart travaillait au centre d’avortement George Tiller du Kansas où Gilbert avait été admise. Son bébé reçut une dose mortelle de digoxine au cœur et Carhart lui inséra du laminaire dans le col de l’utérus afin d’amorcer le processus de dilatation. Elle fut ensuite envoyée dans un hôtel avec sa famille pour attendre la délivrance de l’enfant mort-né. Finalement, la délivrance eut lieu dans la voiture lorsqu’elle retournait au centre d’avortement. Toutefois, Carhart fit une dilatation avec curetage sur elle et lui administra la pilule RU-486, non approuvée pour les avortements tardifs. Gilbert et sa famille furent renvoyées dans leur chambre d’hôtel.
Dans l’espace d’une journée, Gilbert contracta une infection. Au lieu de la soigner correctement, le personnel de la clinique lui donna uniquement des solutés et la renvoya de nouveau. Dans la soirée du même jour, elle vomissait, s’évanouissait et saignait. L’un des membres de l’équipe de Carhart vint, mit Gilbert dans un bain chaud et la laissa encore. Carhart n’est jamais venu en personne. Le lendemain matin, Gilbert s’évanouit et on ne réussit pas à la réveiller ; on suggéra à sa famille de la ramener encore à la clinique. Elle reprit connaissance une fois arrivée à la clinique, ensuite elle s’évanouit encore. Le personnel appela le 911 mais sans donner aucune information relative à la situation en cours ; il garda la ligne pendant plus d’une minute parce qu’il demandait à Carhart quoi faire et quoi dire. Pendant tout ce temps, Gilbert était inconsciente. À l’arrivée des ambulanciers, Carhart était au-dessus de Gilbert, essayant de faire sortir du liquide de son estomac, mais elle baignait déjà dans une « quantité énorme » de sang et de liquide. Une fois que Gilbert fut enfin amenée à l’hôpital, on découvrit qu’elle saignait de partout. Elle mourut après avoir souffert pendant des jours à cause de la négligence et de l'indifférence de Carhart.
Jennifer Morbelli fut la seconde patiente tuée par Carhart ; elle subit un avortement tardif après que son enfant à naître fût diagnostiquée d’une anomalie fœtale qui provoque des convulsions. Sa petite fille, Madison, reçut au cœur une dose mortelle de digoxine. Morbelli et sa famille quittèrent la clinique ; elle revint le lendemain pour que soit débutée la dilatation du col. Elle était censée mettre au monde le corps de Madison au cours des deux prochains jours, mais comme Gilbert, l’état de Morbelli se mit à se détériorer rapidement. Mardi, elle semblait très affaiblie ; mercredi, elle était pale et léthargique. Neuf heures après, elle accoucha du corps de Madison. Mais jeudi, Morbelli commença à avoir mal à la poitrine. Carhart était indisponible. Sa famille l’amena à l’hôpital ; le personnel essaya de contacter Carhart afin d’avoir les détails sur la procédure d’avortement, mais il n’apporta aucune aide. Il s’avéra que Carhart avait rompu l’utérus de Morbelli ; cela entraîna le déversement du liquide amniotique dans la circulation sanguine ; par conséquent le sang ne pouvait pas se coaguler. Morbelli mourut avant même que Carhart n’arrive à l’hôpital. (Ci-dessous, vous pouvez voir la procédure utilisée par Carhart dans les cas de Gilbert et Morbelli.)
Pourquoi Carhart était-il si difficile à joindre? Peut-être parce que le numéro d’urgence donné aux patientes est le numéro de l’entreprise équestre de sa femme.
En plus des décès de Gilbert et de Morbelli, Carhart a blessé de nombreuses patientes, incluant une du début de cette année – en fait, il en a blessé au moins 15 uniquement pendant les cinq dernières années selon Operation Rescue. Pendant des années, Carhart a blessé plusieurs femmes ; à 75 ans, il est important de se demander s’il devrait encore exercer.
Cependant, malgré toutes les morts et les blessures, Carhart n’a pas été sanctionné.
Ce qui est scandaleux, c’est qu’au-delà des tueries et des mutilations de femmes (et de leurs enfants), il y a d’autres problèmes concernant Carhart : les plaintes contre Carhart remontent jusqu’en 1991. Il a été accusé des faits suivants : modification des dossiers des patientes, conversations téléphoniques pendant les procédures, non-respect du protocole de sécurité approprié en matière d’infection, s’endormir pendant la procédure. Une fois, il a aussi quitté la salle d’opération lors d’une procédure pour aller jeter des pierres par la fenêtre. Il paraîtrait que ses cliniques sont dans un état d’insalubrité répugnante où il y aurait du sang sur des instruments chirurgicaux ; où la consommation de drogues illégales parmi ses employés aurait cours. Sa clinique, du Maryland, déversait illégalement des déchets biologiques dangereux, des dossiers de patientes ainsi que des médicaments.
Comme si le mépris de Carhart envers la vie humaine n’était pas suffisamment ignoble, il manifeste évidemment un mépris entier envers les animaux également. L’organisation américaine “The Humane Society” a retiré de sa propriété quatre chevaux et deux chiens sans mandat par ce qu’ils avaient été horriblement négligés et que la mort était imminente. Ils étaient tellement mal nourris que leurs os étaient visibles à travers la peau ; ils étaient gardés dans une grange dont le sol était recouvert d’une couche de boue et d’excréments d’un pied (30cm environ) d’épaisseur.
Carhart a déclaré : « L’avortement n’est pas un gros mot. Je suis fier de ce que je fais. » Mais de quoi est-il fier, exactement ?
L’avortement est une procédure violente et horrible qui tue d’innocents bébés à naître en mettant aussi en danger les vies des femmes vulnérables et désespérées. Carhart est un avorteur monstrueux qui ne devrait pas être autorisé à pratiquer la médecine. Il n’a aucun respect pour la vie et il continuera à massacrer les femmes et à tuer les enfants à naître jusqu’à ce qu’il soit obligé d’arrêter. Et n’est-il pas temps qu’il arrête enfin?