Par Tom Harris — Traduit par Campagne Québec-Vie
6 octobre 2023 (LifeSiteNews) — Comme je l’ai décrit dans mon article « How abortion became a tool to push the ‘climate change’ agenda » (Voici comment l’avortement est devenu un outil pour faire avancer l’agenda du « changement climatique »), publié par LifeSiteNews, les alarmistes climatiques font pression pour accroître l’accès à l’avortement afin de soi-disant aider à « stopper le changement climatique ». Tout aussi inquiétant pour les pro-vie, l’industrie de l’avortement a pris le train du changement climatique pour promouvoir son agenda.
C’est pourquoi le mouvement pro-vie doit présenter des arguments solides pour montrer que la peur du climat ne repose pas sur des bases scientifiques solides.
Dans la deuxième partie de cette série de quatre articles, intitulée « A pro-lifer’s guide to refuting the anti-human claims of climate alarmists » (Guide pro-vie pour réfuter les affirmations anti-humaines des alarmistes climatiques), j’ai expliqué comment contester l’idée erronée selon laquelle l’augmentation de la soi-disant « température moyenne mondiale » est préoccupante. Examinons maintenant l’augmentation supposée des phénomènes météorologiques extrêmes dont les activistes climatiques se plaignent toujours.
Madhav L. Khandekar, spécialiste des phénomènes météorologiques extrêmes et ancien scientifique d’Environnement Canada, explique :
Les phénomènes météorologiques extrêmes font partie intégrante du temps et du climat et ont toujours existé, que le climat soit plus froid ou plus chaud. Réduire les niveaux de CO2 afin de réduire les conditions météorologiques extrêmes relève de la fantaisie.
Les partisans de la vie devraient informer le public que les conditions météorologiques les plus sévères des derniers siècles se sont produites pendant le petit âge glaciaire, beaucoup plus froid, qui s’est achevé vers 1880. Les pires conditions météorologiques du siècle dernier, cependant, ont généralement été observées pendant les années du « Dust Bowl » des années 1930. Les « sales années trente » ont été désastreuses pour les agriculteurs des prairies américaines et canadiennes, bien pires que tout ce que nous connaissons aujourd’hui. Le climatologue américain bien connu Stanley Changnon a montré que les années 1920 et 1930 ont également été marquées par un nombre, nettement plus élevé qu’aujourd’hui, d’orages et de phénomènes météorologiques violents concomitants. Les recherches de Keith Hage, professeur émérite de l’université de l’Alberta, ont montré que les tempêtes de vent violentes et destructrices au-dessus de l’Alberta et de la Saskatchewan ont atteint leur apogée dans les années 1920 et 1930 et qu’elles ont diminué depuis.
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La base de données du State Climate Extremes Committee de la National Oceanic and Atmospheric Administration sur les conditions météorologiques extrêmes est la meilleure au monde. Elle montre clairement que l’incidence des records météorologiques extrêmes est aujourd’hui bien moindre que dans les années 1930. Un graphique des records établis par toutes les stations du réseau américain de climatologie historique confirme cette observation :
Il convient de noter qu’en 1936, 27 records de conditions météorologiques extrêmes ont été établis à l’échelle du pays, des records qui sont toujours valables aujourd’hui. En comparaison, le nombre de records établis en 2022 est de ZÉRO.
En grande partie grâce à cette réduction des phénomènes extrêmes, nous avons constaté une diminution constante du nombre de décès dus à des événements naturels :
Joe Bastardi est le prévisionniste en chef de WeatherBELL, une organisation qui réalise des prévisions météorologiques pour des entreprises dont l’avenir économique repose sur ces prévisions. Bastardi, qui vient de publier un nouveau livre intitulé The Weaponization of Weather in the Phony Climate War (La météo utilisée comme arme dans la fausse guerre climatique), explique :
En 1930, la planète comptait quatre fois moins d’êtres humains, mais les catastrophes climatiques et naturelles ont causé 28 fois plus de décès qu’aujourd’hui. Cela s’explique par le fait que les conditions météorologiques de l’époque étaient plus extrêmes que celles d’aujourd’hui et que nous ne disposions pas des alertes précoces que nous recevons aujourd’hui à l’approche d’un phénomène météorologique extrême.
Les commentaires de l’ancien maire d’Ottawa, Jim Watson, affirmant que les tornades d’Ottawa sont le résultat du changement climatique, sont également injustifiés. Les causes réelles des tornades de septembre 2018 à Ottawa/Gatineau étaient naturelles. L’air anormalement froid et sec de l’ouest du Canada s’est rapproché de l’air chaud et humide du sud de l’Ontario et a produit un orage important avec un nuage en forme d’entonnoir. C’est ce qui a produit les deux tornades violentes d’Ottawa. Sans cet apport d’air froid de l’ouest, il n’y aurait pas eu d’orage violent ni de tornade dans la région d’Ottawa.
Dans « Politicians were wrong to blame the tornadoes on climate change » (publié par Postmedia nationwide le 1er octobre 2018), le Dr Madhav Khandekar et moi-même avons expliqué :
La tornade d’Edmonton du 31 juillet 1987 a connu des vitesses de vent allant jusqu’à 417 km/h (les tornades d’Ottawa ont culminé à 265 km/h) et a détruit plus de 300 maisons et tué 27 personnes. Seule la tornade de Regina du 30 juin 1912 a été plus meurtrière, avec 28 morts. Parmi les autres tornades canadiennes graves, citons celle de 1946 qui a frappé la rivière Détroit (17 morts), celle du 14 juillet 2000 à Pine Lake (12 morts et au moins 140 blessés) et celle du 22 juin 2007 à Elie, au Manitoba, dont la vitesse du vent était comprise entre 420 et 510 km/h.
D’une manière générale, il en va de même aux États-Unis. Comme le montre le graphique suivant, la quasi-totalité de l’activité des tornades se situe au niveau de la moyenne ou en dessous de celle-ci. De plus, il n’y a aucune corrélation entre l’activité des tornades et les émissions ou la « température moyenne globale ».
Les données historiques montrent que les conditions météorologiques sont généralement plus extrêmes pendant les périodes plus froides. Ce fut notamment le cas pendant le petit âge glaciaire, qui a duré plusieurs siècles. Par exemple, des chercheurs chinois ont constaté que « la fréquence des typhons semble avoir augmenté, au moins au niveau régional, pendant les phases les plus froides du petit âge glaciaire ». Et pendant la période la plus récente où le climat de la Terre s’est généralement refroidi (1945-1977), douze cyclones tropicaux ont atteint l’intensité d’un ouragan dans l’Atlantique Nord en 1969, ce qui est bien supérieur à la normale. Un an plus tard, un cyclone tropical dans le golfe du Bengale a tué environ 250 000 personnes, le plus grand nombre jamais enregistré dans une catastrophe météorologique.
Le réchauffement de la planète réduit apparemment l’activité des cyclones tropicaux, quelle que soit la période considérée. C’est peut-être la raison pour laquelle nous avons constaté une légère réduction de la fréquence de tous les ouragans au cours des quatre dernières décennies (voir le graphique ci-dessous et d’autres données sur les cyclones tropicaux ici).
Lors de sa présentation à la 14e conférence internationale sur le changement climatique qui s’est tenue à Las Vegas le 17 octobre 2021, le Dr Neil L. Frank, spécialiste de l’atmosphère, ancien directeur du National Hurricane Center et président du comité des ouragans de l’Organisation météorologique mondiale pour l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale, a montré le graphique ci-dessous et a déclaré : « Il y a eu une diminution de l’activité des ouragans dans l’Atlantique, certainement une diminution importante par rapport aux années 40 et 50 ».
Pour en savoir plus sur ce sujet, voir « U.S. Landfalling Hurricanes Trend Down in 2020 - Despite Claims of 'Record-Breaking' Season » (Les ouragans qui touchent terre aux États-Unis ont tendance à diminuer en 2020 — même si l’on annonce une saison record), par le météorologue Anthony Watts (5 janvier 2021).
Les propos de Richard Lindzen, professeur émérite de météorologie atmosphérique au Massachusetts Institute of Technology, parus dans le Wall Street Journal du 30 novembre 2009, sont toujours d’actualité :
L’idée que les « catastrophes » complexes sont simplement une question de réponse... à une seule contrainte, le CO2 (ou la contrainte solaire d’ailleurs), représente un gigantesque pas en arrière dans la science du climat. De nombreuses catastrophes associées au réchauffement sont simplement des phénomènes normaux dont l’existence est faussement présentée comme une preuve du réchauffement. Et tous ces exemples concernent des phénomènes qui dépendent d’une confluence de nombreux facteurs.
Les politiciens d’Ottawa, et en particulier l’ancien maire Watson, sont également parmi les plus doués pour le sensationnalisme en matière d’inondations. En réalité, nous n’avons pas constaté d’augmentation des inondations dans la ville au cours des dernières décennies. En fait, les précipitations extrêmes ont diminué dans l’ensemble de l’Ontario. Il y a deux fois plus de tendances à la baisse statistiquement significatives que de tendances à la hausse dans le sud de l’Ontario (selon la version 2.3 de l’Engineering Climate Datasets sur les diapositives ici). En outre, la relation entre la température et les précipitations extrêmes a été réfutée par des recherches menées au MIT, à Columbia et à l’université de Western Ontario.
Il y a toujours eu des inondations dans l’histoire, et rien de ce que nous voyons aujourd’hui n’est anormal. Les données d’Environnement Canada depuis les années 1950 montrent qu’il n’y a pas eu de changement significatif dans la fréquence des inondations, et le GIEC des Nations unies a également admis qu’il n’y avait pas d’augmentation des changements d’origine climatique dans l’ampleur et la fréquence des inondations au cours des 20e et 21e siècles dans le monde entier.
Mais qu’en est-il des incendies de forêt qui ont tellement préoccupé les politiciens d’Ottawa que, dans la déclaration absurde de la ville sur l’urgence climatique, ils ont accusé le changement climatique d’être à l’origine de l’augmentation supposée de l’intensité des incendies de forêt. Il n’existe aucune preuve historique convaincante à l’appui de cette idée. Elle n’a même pas de sens d’un point de vue scientifique.
Dans « Extreme wildfires caused by extreme stupidity, not global warming » (Les incendies de forêt extrêmes sont dus à une extrême stupidité, et non au réchauffement climatique), publié le 1er février 2021 par le climatologue historique Tim Ball et moi-même, nous expliquons ce qui suit :
La hausse des températures et l’augmentation du CO2 ont pour effet d’accroître l’humidité du sol et donc de réduire le risque d’incendie. Lorsque les températures augmentent, l’évaporation s’accroît, entraînant une augmentation des précipitations qui accroît l’humidité du sol et réduit ainsi le risque d’incendie. Avec l’augmentation du CO2, les stomates, les pores des feuilles des plantes, restent ouverts moins longtemps. Les plantes perdent donc moins d’eau dans l’air et une plus grande partie de cette eau reste dans le sol, ce qui réduit à nouveau le risque d’incendie.
Le cycle naturel des incendies de forêt crée ce que l’on appelle des feux de cime. Ils se déplacent rapidement, brûlant les débris morts, mais laissant la plupart des plantes vivantes. Lorsque les gouvernements ont décidé de mettre un terme aux incendies de forêt, ils ont complètement bouleversé la dynamique naturelle. Les bureaucraties, désormais peuplées de diplômés du système biaisé d’éducation à l’environnement, ont volontiers accédé aux demandes des extrémistes de l’environnement de mettre fin à l’ancienne pratique raisonnable de nettoyage des sous-bois. Les activistes se sont plaints que ce type d’entretien des forêts n’était pas « naturel », alors qu’il s’agissait en fait d’un fac-similé raisonnable de la « nature ».
Les débris se sont donc accumulés, faisant de la forêt une poudrière prête à s’enflammer. Pire encore, lorsqu’un feu s’installe, il crée souvent ce que l’on appelle un feu de base. Ces incendies sont très difficiles à éteindre — la chaleur permet à ces incendies de couver dans le sol et, quelques jours après qu’un incendie a été supposé éteint, il se rallume.
Cela signifie évidemment que les incendies de forêt intenses ne sont pas dus au réchauffement climatique ou à l’augmentation du CO2, mais à des décisions politiques ineptes prises par les responsables de la gestion de nos forêts.
Dans la dernière partie de cette série, j’expliquerai pourquoi l’élévation du niveau de la mer est un autre problème dont nous ne devons pas nous préoccuper et pourquoi l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone due à notre consommation de combustibles fossiles a peut-être sauvé la vie sur Terre !
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