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Une étude: la contraception ne présente aucun avantage sanitaire ou économique à long terme dans les pays en développement

Par Laura Nicole (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie

La promotion de la limitation des naissances dans les pays en développement a longtemps été présentée comme un moyen de réduire les taux de pauvreté et d’améliorer les conditions économiques des femmes. Or, une nouvelle étude importante remet en question la logique de développement qui sous-tend ces initiatives.

Le lien supposé entre les contraceptifs et l’amélioration de la vie des femmes dans les pays en voie de développement a été presque universellement accepté par les grandes organisations philanthropiques occidentales, les gouvernements et les institutions caritatives. Cette hypothèse est l’une des croyances fondamentales de la Fondation Bill et Melinda Gates. « Si vous ne donnez pas aux femmes l’accès aux contraceptifs, vous les enfermez dans un cycle de pauvreté », a déclaré Melinda Gates en 2018 à propos du Burkina Faso, selon News24.

La Fondation Gates a longtemps donné la priorité à l’accès à la contraception dans le monde en développement, espérant rejoindre, d’ici 2020, 120 millions de femmes dans les pays en voie de développement avec « l’objectif à plus long terme d’un accès universel à la planification familiale volontaire ». Et pourquoi ? Parce que « lorsque les femmes et les jeunes filles ont accès à des contraceptifs et à des soins qui leur permettent de prendre des décisions en connaissance de cause, elles sont davantage en mesure de vivre leur vie comme elles ─ et non comme d’autres ─ le souhaitent », affirme le site internet du groupe.

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) utilise un raisonnement similaire. « La planification familiale est cruciale pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; c’est également un facteur essentiel de réduction de la pauvreté », affirme le site internet de l’FNUAP. L’absence de contraceptifs pour des centaines de millions de femmes, estiment-ils, « met en danger leur capacité à assurer leur propre avenir, ainsi que celui de leur famille et de leur communauté. »

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Une nouvelle étude ne trouve aucun lien entre la limitation des naissances et l’amélioration de la situation des femmes

Mais, comme le rapporte le magazine Time, une nouvelle étude majeure a mis à mal le postulat de départ de décennies d’aide au développement, puisqu’elle n’a constaté « aucun avantage sanitaire ou économique à long terme » de ces programmes.

La nouvelle étude, publiée le 5 juillet dans la prestigieuse revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), a réexaminé les données d’une étude menée pendant 12 ans sur les femmes de Matlab, au Bangladesh, qui visait à déterminer si les femmes des villages ruraux et traditionnels utiliseraient des contraceptifs s’ils étaient disponibles et si les obstacles étaient levés. Des femmes de plus de 70 villages ont participé à l’étude, et la plupart des participantes ont effectivement utilisé les contraceptifs qui leur étaient proposés.

Le Dr Randall Kuhn, principal auteur de l’étude, a ensuite réexaminé les données recueillies lors de l’étude 35 ans plus tard. L’équipe internationale de chercheurs qu’il a réunie s’est attachée à déterminer si les 1 820 femmes qui avaient utilisé des contraceptifs dans cette étude sur le Bangladesh avaient mieux réussi dans la vie que celles qui ne l’avaient pas fait.

Les résultats ont bouleversé des décennies de dogmes en matière de développement international. L’étude n’a révélé aucune amélioration des conditions économiques ou sanitaires. « Nous ne voyons aucun changement dans les perspectives économiques », a déclaré Kuhn, selon le Time. « Nous ne constatons pas de changements positifs en matière de santé. Le seul changement que nous observons est que les femmes de la zone de traitement ont un indice de masse corporelle légèrement plus élevé. » Comme le note l’article du Time, l’étude a même révélé que celles qui utilisaient des contraceptifs se retrouvaient parfois dans une situation plus défavorable que celles qui n’y avaient pas recours et qui avaient des familles nombreuses.

Une confirmation pour Culture of Life Africa

Obianuju Ekeocha, fondatrice et présidente de Culture of Life Africa, a exprimé de graves inquiétudes quant aux effets négatifs de la promotion de l’avortement et de la contraception auprès des femmes africaines. L’une de ses critiques les plus acerbes porte sur le fait que ces programmes ignorent les besoins réels et plus urgents exprimés par les personnes que ces programmes prétendent aider ─ des nécessités aussi fondamentales que l’eau potable et la nourriture. « Si vous parlez à une femme ordinaire dans les rues d’Afrique, que demande-t-elle ? Elle demande de la nourriture. Elle demande de l’eau. Elle demande des soins de santé de base. Et la contraception continue d’être à peu près la dernière chose à laquelle elle pense », a déclaré Ekeocha dans une interview à la BBC en 2017.

En 2012, Obianuju Ekeocha a écrit une « Lettre ouverte d’une femme africaine à Melinda Gates », après que Gates ait promis 4,6 milliards de dollars pour financer la limitation des naissances dans les pays en développement. Dans sa lettre, Ekeocha déplore les effets négatifs d’une telle politique et lance un appel passionné en faveur des besoins réels des nations en voie de développement en Afrique. Pour Ekeocha, les Africains ont besoin de « bons systèmes de soins de santé (en particulier les soins prénataux, néonataux et pédiatriques) », de « programmes alimentaires pour les jeunes enfants », ainsi que de « bonnes possibilités d’enseignement supérieur ». Elle a également appelé à « soutenir les possibilités de micro-entreprises pour les femmes » et à soutenir les « ONG établies qui cherchent à protéger les femmes contre le trafic sexuel, la prostitution, le mariage forcé, le travail des enfants, la violence domestique, les crimes sexuels, etc. »

La nouvelle étude du Dr Kuhn renforce l’argument d’Ekeocha. Au lieu d’être la solution miracle qui, selon la Fondation Gates, l’FNUAP et d’autres organisations, permettrait de guérir la pauvreté et la souffrance, la limitation des naissances n’a aucun effet positif sur les résultats économiques ou sanitaires des femmes et détourne l’attention des véritables besoins des Africains et des autres peuples. Les milliards de dollars versés aux programmes de limitation des naissances et de promotion de l’avortement auraient été mieux dépensés en nourriture, en actions pour améliorer la qualité de l’eau et en éducation.

Ces grandes organisations philanthropiques financent les principaux promoteurs internationaux de l’avortement comme MSI Reproductive Choices (anciennement Marie Stopes International) et l’International Planned Parenthood Federation, comme l’a rapporté Live Action News. Bien que l’FNUAP affirme ne pas financer ou promouvoir l’avortement, les rapports ont montré le contraire. L’organisation promeut de façon certaine l’avortement — souvent de manière subtile — et a même été accusée d’être complice de la politique d’avortements forcés et de stérilisation du gouvernement chinois dans son génocide contre les Ouïghours.

« La principale explication de nos résultats est qu’il ne faut pas s’attendre à ce que les programmes [de planification familiale] améliorent la richesse économique des femmes », a déclaré Kuhn à propos de son étude, selon le Time. « Si vous voulez améliorer le bien-être économique des femmes, il faudrait faire un tas d’autres choses. »



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