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Une politicienne française veut faire cesser le remboursement des avortements de "conforts"

Un article paru dans le journal Le Monde du 5 avril 2012 met en scène la chef du Front National, Marine Le Pen:

 

 

Dans la langue militante, cela s'appelle "retourner une salle". Marine Le Pen savait que l'accueil à Sciences Po Paris, dans le cadre du forum "Elle présidentielle", jeudi 5 mars, n'allait pas être chaleureux. Il y a cinq ans, Jean-Marie Le Pen, alors candidat à l'Elysée avait essuyé de vives réactions de la part des étudiants.

Là, rien de tel, si ce n'est un accueil silencieux de plusieurs dizaines de pensionnaires de la rue Saint-Guillaume (7e arrondissement de Paris) qui brandissaient des panneaux en forme de sens interdit où il était écrit entre autres "amalgames", "islamophobie", "stigmatisation", "peine de mort", "xénophobie" ou encore "patriarcat". Autant d'expressions accolées par les protestataires à Marine Le Pen et son programme. Un tract appelait aussi à exprimer, dans l'amphithéâtre où devait intervenir Mme Le Pen, son "rejet des idées d'extrême droite". En arrivant, elle n'a pas signé le livre d'or à la mémoire de Richard Descoings, décédé mardi soir à New York.

Ce débat devant un parterre d'étudiants tenait à cœur la prétendante à l'Elysée. Sa venue à Dauphine, en décembre 2011, avait été annulée pour cause de contre-manifestation mouvementée.
Le thèmes était les mesures en faveur des femmes ? Elle a voulu se faire la plus féministe d'entre elles, n'hésitant pas à citer en exemple Simone Veil, Elisabeth Badinter ou encore Olympe de Gouges. Et ce, malgré le fait que le féminisme n'a jamais été dans "l'ADN" du Front national.

"ON N'EST PAS UNE ESPÈCE À PROTÉGER !"

Elle a même réussi à justifier son opposition à la parité ou à un ministère des droits des femmes - "On n'est pas une espèce à protéger !" a-t-elle ainsi lancé - grâce à un retournement rhétorique qui fait que ses positions conservatrices passent pour... le stade suprême du féminisme ! Elle s'est aussi prononcée dans des termes très vigoureux pour l'expulsion du conjoint violent dans le cas d'une plainte. "Pour, archi pour ! Et même une aggravation des condamnations dans les cas où le mari violent viole l'interdiction de s'approcher du domicile", a-t-elle asséné. "Sinon, c'est la double peine pour la victime, elle est victime et doit déménager avec ses enfants ! Son mari n'avait qu'à pas la frapper !"

Ce débat qui devait tourner autour des mesures de son programme en faveur des femmes, Marine Le Pen ne l'a pas abordé comme un match de boxe - c'est pourtant son habitude - mais comme une corrida. Elle était le torero. La salle et les journalistes, le taureau, sur lequel elle plantait ses banderilles à coup d'interpellations directes ou de blagues. Et comme lors d'une corrida, le débat s'est déroulé de façon ternaire.

Premier tercio : la question de "l'avortement de confort" qu'elle souhaite dérembourser. Marine Le Pen savait que c'était LA question la plus attendue. Elle persiste dans ses positions, à savoir la condamnation des "femmes qui avortent deux, trois, quatre fois" et qui feraient de l'IVG une sorte de "moyen de contraception". "Je suis attachée à ce droit", lance-t-elle, malgré les huées nourries du public et les questions acérées des journalistes animant le débat, Bruce Toussaint et Valérie Toranian. "Oui au droit à l'avortement, non à celles qui abusent de ce droit (...) et que la communauté nationale ne doit pas prendre en charge", conclue-telle. Pour Mme Le Pen, "beaucoup de femmes n'ont pas d'autres choix que celui d'avorter", à cause notamment de la précarité économique.

Titillée par Mme Toranian sur sa proposition visant à mettre en place l'adoption prénatale, et qui risquerait d'accorder un statut à l'embryon, et in fine le droit à l'avortement, elle répond du tac au tac : "Ce n'est pas scandaleux non plus de donner le choix à une femme de garder son enfant ! Ce n'est pas condamnable bon sang !".

"UN CERTAIN TRAVAIL CULTUREL À FAIRE"

Deuxième tercio : le sexisme. Interrogée par vidéo par une représentante du planning familial sur le sexisme à l'école, elle n'a pas eu peur de répliquer : "Est-ce qu'il y a du sexisme à l'école ? Moi je vous dis non". Huées de la salle. Elle reprend la parole quelques secondes après : "Ca les traumatise les petites filles d'être habillées en princesse ? (...) Il faut arrêter de se créer des problèmes là où il n'y en a pas ! "Premiers applaudissements.

"En revanche, il y a , c'est sûr, dans un certain nombre d'écoles, un certain travail culturel à faire pour faire comprendre à des enfants qui ont été élevés dans une culture où la femme est résolument
inférieure à l'homme..."
, reprend Mme Le Pen. Re-huées. "Mais vous huez quoi là ? ", interpelle- t-elle la salle. Rires.

Un peu plus tard, interrogée sur la répartition des tâches ménagères, elle prend le journaliste Bruce Toussaint à partie: "La génération des hommes qui ont quarante ans, n'est-ce pas cher ami, sont très différentes des générations précédentes. Vous-mêmes vous faites le ménage régulièrement... " " Ce débat devient surréaliste ", souffle alors le journaliste d'Europe 1 dans un sourire.

MARIAGE HOMOSEXUEL

Mme Toranian la relance alors sur la répartition des tâches dans son couple à elle, qu'elle forme avec Louis Aliot, n°2 du FN : "Mais nous ne vivons pas ensemble alors je veux bien qu'il vienne faire le ménage chez moi mais je ne suis pas sûre qu'il soit d'accord pour le coup !". Rires nourris. Un peu plus tard, elle n'hésite pas à jouer avec le public : "C'est le moment où il faut faire 'houuu !'", lâche-t-elle rigolarde quand elle s'apprête à évoquer les chiffres de l'immigration.

Troisième tercio : le mariage homosexuel. Interrogée à ce sujet par un étudiant de Sciences-Po, Mme Le Pen a réitéré son opposition au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels : "Je suis pour le droit à l'indifférence. Les orientations sexuelles participent de la vie privée", souligne- t-elle. Et elle ajoute à propos des homosexuels : "J'en ai un certain nombre autour de moi et pas un n'est pour le mariage !" A la fin de ce "show politique", la salle a applaudi.

Étonnant ce texte du journal Le Monde qui présente Marine Le Pen sous un aspect sympathique. Le but du journal est-il de diviser la "droite" française? Mais ce n'est pas ce qui nous importe...

Ce qui nous frappe dans cet article est de constater le franc-parler de la conférencière et la réception des étudiants à ces propos. Elle réussit à faire tomber ce qui paraît alors être, en toute évidence, une muraille de préjugés. Combien de jeunes recontrons-nous qui ont été formatés au marxisme-féminisme? Il ne faut pas avoir peur de dire la vérité, autant que possible, avec le sourire!

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