Vincent le pompier, sa femme et leur fille adoptive Zoey.
Par Clare Marie Merkowsky — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : TODAY/YouTube
6 juillet 2023, West Ocala, Floride (LifeSiteNews) — Le premier bébé à avoir été déposé dans une boîte de refuge pour bébé en Floride a maintenant été adopté par le pompier qui l’a trouvé.
La petite Zoey, qui a été sauvée grâce à une boîte à bébé Safe Haven (Refuge sûr) à West Ocala, en Floride, en janvier, a maintenant été officiellement adoptée par le pompier qui l’a recueillie, après que lui et sa femme aient essayé d’avoir un bébé pendant près d’une décennie.
« Je l’ai prise dans mes bras. Nous nous sommes regardés dans les yeux, et c’est tout. Je l’aime depuis ce moment-là », a déclaré la semaine dernière à Good Morning America M. Vincent, pompier depuis huit ans, qui a demandé à ce que son nom de famille ne soit pas divulgué pour des raisons de confidentialité.
Vincent était en service à la caserne lorsque la petite fille a été déposée aux premières heures du 2 janvier.
« Le central a appelé la caserne pour dire que la boîte à bébé avait été activée. Je me suis levé, j’ai marché avec un autre pompier pour vérifier s’il y avait quelque chose dedans et quand les lumières se sont allumées et que j’ai ouvert la porte arrière de la boîte, Zoey était couchée là », se souvient-il.
En tant qu’auxiliaire médical, Vincent a immédiatement procédé à un examen médical de Zoey et a demandé à ce qu’elle soit transportée à l’hôpital. Il est ensuite monté dans l’ambulance avec elle jusqu’à un hôpital local pour une période d’observation obligatoire.
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« J’ai remis le bébé aux infirmières pour qu’elles puissent faire tout ce qu’elles font à l’hôpital et j’ai pris le médecin à part et je lui ai demandé : “Quand est-ce que l’assistante sociale va arriver ? Parce que j’aimerais l’adopter” », a expliqué Vincent.
Vincent n’a pas pu parler à l’assistante sociale mais, à la suggestion du médecin, il a laissé une note expliquant que lui et sa femme étaient admis pour adopter en Floride. Il a également révélé que lui et sa femme, Katy, essayaient en vain d’avoir des enfants depuis près de dix ans.
« Je ne savais pas si le médecin allait ou non remettre ma note au gestionnaire de cas », a déclaré Vincent. « Honnêtement, j’ai pensé que ce serait la fin et que nous ne pourrions plus la revoir ».
Cependant, le couple a été autorisé à accueillir la petite fille dans son foyer quelques jours plus tard. Zoey a été officiellement adoptée par la famille en avril.
« Nous vivons un véritable tourbillon. Il n’y a vraiment aucun moyen de le décrire. C’est un peu fou. Chaque jour, nous nous regardons encore ma femme et moi et nous nous disons : “Je n’arrive pas à croire que nous avons un enfant et je n’arrive pas à croire que Zoey est notre enfant et que tout s’est passé comme ça” », a déclaré M. Vincent.
Jack Fonseca, de Campaign Life Coalition, s’est réjoui de cette histoire, déclarant à LifeSiteNews : « Cette histoire touchante est un autre témoignage de la victoire de la vie en Amérique ! »
« Une mère a choisi la vie pour son bébé au lieu de l’avortement », a-t-il déclaré. « Mais ce n’est pas tout : elle a aidé un couple sans enfant à réaliser son rêve de devenir parent. Je peux m’identifier au pompier parce que ma femme et moi avons souffert pendant neuf ans de fausses couches à répétition, d’infertilité et d’une absence d’enfant déchirante jusqu’à ce que nous puissions enfin adopter ».
« Je sais comme il est douloureux de voir tous ses amis avoir des enfants, d’assister à leurs fêtes d’anniversaire et, pendant ce temps, votre maison semble vide et vous priez avec ardeur pour recevoir vous aussi votre propre bébé », a-t-il révélé.
« Cette mère biologique a répondu aux prières du couple, et j’espère qu’elle verra l’histoire de ce pompier, car cela lui confirmera à jamais qu’elle a fait le bon choix en choisissant la vie », a-t-il ajouté.
Dans son entrevueVincent a publiquement remercié la mère de Zoey d’avoir choisi la vie pour sa fille.
« Il ne s’agit pas de moi. Il ne s’agit pas de ma femme. Ce n’est pas à propos de notre parcours pour avoir des enfants. Il ne s’agit pas de mon rôle de secouriste. Il s’agit de cette magnifique petite fille à qui on a donné la chance de vivre, qui a été adoptée, qui est aimée et j’espère que sa mère biologique verra et reconnaîtra qu’elle a pris la bonne décision », a déclaré M. Vincent. « Elle n’a plus à s’inquiéter. Nous prenons soin de sa fille et elle est aimée au-delà de ce qui peut être dit ».
« Nous sommes tellement reconnaissants qu’elle ait choisi de donner une vie à Zoey et elle a bien fait, quelle qu’en soit la raison, de la mettre dans cette boîte, elle nous a donné une famille », a-t-il ajouté.
Zoey est le premier bébé à avoir été placé dans la boîte à bébé Safe Haven depuis que celle-ci a été installée sur le campus MLK First Responder à West Ocala.
La boîte à bébé Safe Haven a été fondée par Monica Kelsey, militante pro-vie, après avoir appris qu’elle avait été conçue à la suite d’un viol, mais que sa mère avait choisi la vie.
Les boîtes sont conçues pour permettre aux mères de déposer anonymement leurs bébés en toute sécurité dans un endroit sûr où ils seront pris en charge par des professionnels et placés dans une famille qui souhaite accueillir un enfant. Les boîtes sont équipées de chauffage, de climatisation et d’une alarme silencieuse permettant de solliciter une assistance médicale.
Bien que les détails exacts varient, chaque État dispose d’une loi sur les lieux de refuge en vertu de laquelle les mères qui ont décidé qu’elles ne voulaient ou ne pouvaient pas élever leurs bébés peuvent les laisser dans certains lieux, tels que les casernes de pompiers, les hôpitaux ou les commissariats de police, sans craindre de sanctions légales. Cette option met à mal certaines des justifications les plus couramment invoquées pour justifier l’avortement : la difficulté, le coût et l’impact sur les études ou la carrière d’élever un enfant.
M. Fonseca a plaidé en faveur de l’installation d’un plus grand nombre de boîtes à bébés dans toute l’Amérique, et en particulier au Canada, où il a révélé qu’il n’existait que quatre lieux de ce type, dont trois en Alberta et un en Colombie-Britannique.
« Il en faut davantage au Canada, notamment parce que nous assistons à une augmentation alarmante du nombre d’infanticides, les nouveau-nés étant jetés dans des bacs de recyclage, des bennes à ordures et des stationnements », a-t-il ajouté.
« Peut-être que le fait de savoir qu’il existe un lieu où déposer les bébés aurait pu éviter ces tragédies ? », s’interroge Fonseca.
« C’est le genre d’histoire d’adoption que le mouvement pro-vie doit raconter dans tout le pays », a-t-il déclaré. « Je suis convaincu que si davantage de jeunes femmes enceintes et dans une situation critique prennent conscience qu’elles ont le pouvoir de devenir la réponse aux prières d’un autre couple, elles seront beaucoup plus nombreuses à envisager l’adoption plutôt que l’avortement ».