Par Calvin Freiburger — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : Volodymyr/Adobe Stock
6 juillet 2023 (LifeSiteNews) — Un an après le renversement de l’arrêt Roe v. Wade par la Cour suprême des États-Unis, qui a permis aux États pro-vie de recommencer à interdire les avortements, les travailleurs de l’adoption au Texas font état d’une augmentation substantielle du nombre de bébés qui se voient offrir la possibilité de vivre dans de nouvelles familles.
Mark Melson, président-directeur général du Gladney Center for Adoption, basé au Texas, a déclaré cette semaine à NBC News que son organisation avait observé une augmentation de 30 % des adoptions locales de nourrissons au cours de l’année écoulée et une hausse de 55 % des appels de femmes enceintes s’interrogeant sur l’adoption.
« Dans les conversations que nous avons eues avec nos mères biologiques, certaines ont indiqué que si elles avaient eu la possibilité d’avorter, elles l’auraient au moins envisagé », a déclaré M. Melson, attribuant ces augmentations principalement à des changements dans les lois sur l’avortement, le déclin des préoccupations concernant les infections et restrictions dues au COVID-19 étant un facteur secondaire possible.
La directrice de la communication du Conseil national pour l’adoption, Kristen Hamilton, s’est montrée plus circonspecte, déclarant à la chaîne NBC que les agences d’adoption des États nouvellement soumis à des restrictions ont observé « beaucoup de variations ». « Dans certains cas, elles constatent une augmentation du nombre de bébés placés en adoption, alors que dans d’autres cas, la situation est restée relativement similaire à ce qu’elle était avant la décision Dobbs », a-t-elle déclaré.
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Pourtant, de nombreuses preuves montrent que, dans l’ensemble, l’impact des interdictions d’avortement a été substantiel. L’arrêt Dobbs de juin dernier a permis l’entrée en vigueur de nouvelles et d’anciennes lois pro-vie dans tout le pays. Au Texas, il s’agissait notamment d’une interdiction totale et directe de l’avortement datant de 1925, qui avait été temporairement bloquée après la décision d’un juge d’une juridiction inférieure. Le Texas dispose également d’une interdiction de l’avortement basée sur les battements de cœur, qui a pu entrer en vigueur quatre mois avant l’annulation de l’arrêt Roe, grâce à son mécanisme d’application unique (poursuites judiciaires par les citoyens plutôt que par le gouvernement).
Deux mois seulement après le renversement de Roe, le département de la santé et des services sociaux du Texas a signalé en janvier qu’il n’y avait eu aucun avortement électif et seulement trois avortements légaux pratiqués pour sauver la vie de la mère — contre 67 avortements électifs le mois précédent, et 5 706 en août 2021. Comme l’a indiqué LifeSiteNews le mois dernier, les naissances au Texas ont augmenté de 4,7 % en 2022.
Quatorze États interdisent actuellement tous les avortements ou la plupart d’entre eux, et les données disponibles à ce jour indiquent que ces États pourraient effectivement éliminer environ 200 000 avortements par an, ce qui discrédite les prédictions de longue date des défenseurs de l’avortement selon lesquelles les interdictions d’avortement ne feraient que forcer les femmes à continuer d’avorter par des moyens plus dangereux et illicites.
Pendant ce temps, les alliés de l’avortement poursuivent toute une série de tactiques pour préserver l’« accès » à l’avortement, telles que la facilitation de la distribution des pilules abortives, la protection juridique et le soutien financier des voyages interétatiques pour avorter, la tentative d’inscrire les « droits » à cette pratique dans les constitutions des États plutôt que dans la Constitution des États-Unis, la construction de nouveaux centres d’avortement près des frontières partagées par les États pro-vie et pro-avortement, et la transformation des États libéraux en sanctuaires pour ceux qui veulent fuir ou violer les lois de leurs voisins plus pro-vie.
Le président Joe Biden a appelé le Congrès à codifier un « droit » à l’avortement dans la législation fédérale, ce qui non seulement rétablirait, mais étendrait le statu quo de l’arrêt Roe en rendant illégale l’adoption par les États de pratiquement n’importe quelle loi en faveur de la vie.